— Par Daniel M. Berté —
Pèlé gwondant, Pèlé tranblant, Pèlé fimant…
Eripsion
Laviè monté, laviè gonflé, laviè démonté…
Inondasion
Bet débousolé, bet épouvanté, bet afolé…
Dézoriyantasion
Foul énervé, foul, angwasé, foul débiélé…
Terbolizasion
Zotorité ignorant, zotorité antétant, zotorité rasirant…
Eleksion
Montàn kolè, montàn doulè, montàn malè…
Déflagrasion
Nyé brilant, nyé gazant, nyé ardant…
Esplozion
Kay krazé, kay éfondré, kay ratibwazé…
Destriksion
Bato touché, bato flanbé, bato koulé…
Disparition
Moun pétrifié, moun fijé, moun estatifié…
Stipéfaksion
Kò kòché, kò brizé, kò toufé…
Lémosion
Senpiè kalsiné, Senpiè éfasé, Senpiè brilé…
Dézolasion
Daniel M. Berté 80522

Le grand mystère
Édouard Glissant, philosophe et romancier martiniquais : « On ne peut plus écrire son paysage ni écrire sa propre langue de manière monolingue. Par conséquent, les gens qui, comme par exemple les Américains, les États-Uniens, n’imaginent pas la problématique des langues, n’imaginent même pas le monde. Certains défenseurs du créole sont complètement fermés à cette problématique. Ils veulent défendre le créole de manière monolingue, à la manière de ceux qui les ont opprimés linguistiquement. Ils héritent de ce monolinguisme sectaire et ils défendent leur langue à mon avis d’une mauvaise manière. Ma position sur la question est qu’on ne sauvera pas une langue dans un pays en laissant tomber les autres.
Sortie en librairie du recueil des 9 contes les plus célèbres de Grimm, Andersen et Perrault en créole traduits par Hectour Poullet et Marie-José Desnel.
Entre le ciel et l’océan
En pays trop longtemps dominés — là où le libéralisme n’est pas identifié comme négation majeure : où les archaïsmes coloniaux s’éternisent en structures ; où l’individuation est un naufrage consumériste ; où l’envie le désir le vouloir n’habitent que la consommation : l’aide sociale ou bine l’économie ; où la déresponsabilisation collective règne ; où les médias demeurent insignifiants ; où le politique s’enlise dans la gestion et ne mobilise aucune élévation ; où l’impuissance syndicale hoquette en invectives ; où l’activité culturelle, la survivance intellectuelle, désertent l’inouïe complexité du monde ; où misère précarité rancœur sont aggravées par des réseaux sociaux dans lesquels aucun rêve n’est à vivre, pièce idéale affectée à l’agir, nulle espérance dégagée pour l’envol… — en pays trop longtemps dominés, » rien ne s’oppose à la nuit! »
Dans tes hémisphères précoces où poussaient de grands rêves,
« duper »
… Initilman, pou anmizé kò’y, kapitenn-la ka pann an gran verg li-a, nèg pli wouspétè-a, oben ka fouté’y an lanmè-a, oben ka fè sé molos féros li-a dévoré’y
Gerry L’Étang nous expose son roman, La désapparition, à paraître aux éditions Project’îles le 5 mai 2022. Suit un extrait du livre.
En Haïti, la nouvelle n’est pas passée inaperçue parmi les enseignants, les directeurs d’école et les associations d’enseignants : «
PAK NOU
Marcello Quintanilha, l’auteur de l’album Écoute, Jolie Márcia, qui s’est vu décerné le Fauve d’or au dernier Festival international de la BD d’Angoulême, revient sur ce prix, son roman graphique et ses projets.
— Par Daniel M. berté —
Ah non, Monsieur Apollinaire,
Le PSUGO (Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire) a été lancé en 2011 par le cartel politico-mafieux du PHTK alors dirigé par Michel Martelly. Il est avéré qu’il a été, à l’échelle nationale, une vaste opération de gabegie administrative, de corruption et de détournement de fonds publics au bénéfice des ayants droits et des supplétifs du PHTK néo-duvaliériste. En novembre 2021, le ministre de facto de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat, pourtant bien imbu des constantes critiques publiques formulées par les associations d’enseignants et en dehors de tout audit attesté, a reconduit le PSUGO en lien avec la réactivation de ses « 12 mesures » administratives destinées à « moderniser » la gouvernance du système éducatif national.
« Chaque vie est un univers, une vaste encyclopédie dont les pages s’écrivent continuellement selon la fortune ou l’infortune des jours »
An Lafrik…
Le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a été attribué à Julie Doucet
Un grand cri