— Par Faubert Bolivar —
Frère Jacques, ô grand Jacques…
Vous auriez eu cent ans cette année, mais vous n’eûtes pas la joie de fêter votre quarantième anniversaire.
L’immonde François Duvalier vous a mangé.
Vous vous étiez dressé sur sa route, il était plus fort que vous, il vous a emporté.
Il souhaitait faire de la terre des ancêtres un tas de cendre, vous vouliez l’en empêcher.
Il rêvait d’être l’unique citoyen, vous existiez.
Il avait pour mission de détruire son peuple, vous poussiez la bravoure jusqu’à y faire barrage.
Il vous a broyé les os, il vous a gâté la chair.
Répondant à l’appel de votre terre, vous déposiez votre vie dans une corbeille que vous tendiez à votre patrie-matrie.
Frère Jacques, ô grand Jacques…
Vous étiez, ce me semble, d’une belle lucidité et d’une solide intelligence que point n’est besoin de vous décrire l’état d’Haïti l’année de votre centenaire.
Vous voyiez de loin venir la mort qui aujourd’hui étend sur nos son ombre royale.
Vous pressentiez l’effondrement de l’État.

« Cher connard,
Synopsis:
Dans le contexte de la rentrée scolaire 2022 en Haïti, la présentation analytique du
Une interview de Maryse Condé dans France Antilles a refait surface récemment sur les réseaux sociaux. Elle porte un titre provocateur au pays d’Aimé Césaire : «
Bannann bagay ki bon bel-bonnè bon-maten
Dans son roman, Halimata Fofana raconte l’histoire de Maya, dont l’innocence basculera « dans la violence » après son excision à l’âge de 5 ans lors d’un voyage familial à Bamako.
Quel regard vous portez sur cette première adaptation [de
Tenu en présentiel et en ligne le 19 août 2022 et organisé par le Cidihca à Montréal, le « Séminaire » animé par Jean Marie Théodat

« Pathologisation » [n.] : Fait de rendre pathologique.
Jou tala, lè nou tann sa…

La parution en Haïti, dans Le National du 21 juillet 2021, de notre «
« Boulianno Nérélé Isiklaire était espécial. Il savait des choses sur le profond du conte, sur la Parole qui demande majuscule, sur la lutte contre la mortalité… Il avait développé une connaissance de tout cela dans
Dans son essai Joël Des Rosiers. L’échappée lyrique des damnés de la mer, Jean-Jacques Thomas veut tout aborder, prendre à bras-le-corps les divers aspects de l’oeuvre poétique d’un auteur qu’il admire, et ce faisant, il se répète. C’est bien là le plus grand défaut de cet essai qui, par ailleurs, est pénétrant et éclaire de façon méticuleuse les voies à emprunter pour en décoder le désir.
La Foyalaise Fòdfrans di : kouraj lé koursié, nou ni an sèl bousòl 
“Entropical”
Haïti comprend la plus vaste communauté de locuteurs du créole au monde (environ 11 millions d’habitants) et, selon différentes sources, entre 1,5 et 4 millions d’écoliers sont scolarisés dans le secteur public (+/- 20% de l’offre scolaire) et dans le secteur privé (+/- 80% de l’offre scolaire). Le secteur de l’éducation en Haïti mobilise d’énormes ressources comme en témoigne le Partenariat mondial pour l’éducation informant que 200 000 enseignants oeuvrent dans 20 000 écoles à travers le pays. Objet d’une évaluation diagnostique à tous les étages depuis de nombreuses années par des experts nationaux et internationaux, le système éducatif national connaît de graves problèmes de gouvernance, de sous-financement par l’État, de corruption (le scandale du PSUGO entre autres), d’échec scolaire et depuis plusieurs mois l’insécurité affecte le fonctionnement d’un grand nombre d’écoles. Bernard Hadjadj, spécialiste de l’éducation et ancien représentant-résident de l’UNESCO en Haïti, est l’auteur du rapport « Education for All in Haiti over the last 20 years : assessment and perspectives » (UNESCO Office, Kingston, décembre 2000). Dans ce rapport, il expose qu’« En 2000, 53% des enseignants du secteur public et 92% des enseignants du secteur privé étaient non qualifiés ».
“Cannibale lecteur”
Vakansièn,