« Sagesse », « La vie », « Le bonheur » de Patrick Mathelié- Guinlet

Sagesse

Comme dans le pré le bonheur,
étoiles filent dans les cieux :
le temps que tu fasses ton vœu,
elles s’évanouissent ailleurs…

Courir après une chimère,
construire des châteaux de sable :
une vanité impensable
quand on sait que tout est poussière…

Pourtant rêver est nécessaire
à l’homme autant que se nourrir…
Qui ne vit que par la matière
commence déjà à mourir !

Entre folie, résignation,
entre sagesse et illusion
c’est dur de trouver la mesure…
La vie doit rester aventure !

Pour en apprécier tout le sel,
les rêves sont pour nous des ailes.
Gardons-nous donc de les brûler
et du soleil trop approcher…

La vie

La vie, ça ne tient qu’à un fil,
un tout petit brin d’ADN,
un brin d’amour un peu fragile
au milieu d’un monde de haine…

La vie des fleurs dépend d’un grain,
un tout petit grain de pollen
qu’un insecte, mû par la faim,
plus loin sur une autre fleur sème…

Impossible de dire au fond
si c’est le pur fruit d’un hasard
ou la résultante avec art
d’une savante évolution…

Dans des conditions difficiles
la vie sut pourtant résister,
s’adaptant de façon habile
à toutes les calamités
qui auraient pu l’éradiquer…

Car il n’y a aucun problème
auquel la vie n’puisse trouver
de solution tant ce qu’elle aime
par-dessus tout, c’est d’exister !

Le bonheur

Le bonheur est dans le pré
mais de prés il n’y a plus…
On les a tous bétonnés
et les arbres abattus…

Le bonheur, il a filé
et les oiseaux ont migré…
Pas de quoi s’en étonner
mais on doit le regretter !

Si j’étais une hirondelle,
je me serais envolé,
m’enfuyant à tire d’aile
loin, très loin de la cité…

Le bonheur est un oiseau
qui doit vivre en liberté !
Sa place n’est pas au zoo
mais dans les arbres en été…

Et pour qu’on se sente heureux,
il nous faut de vastes cieux
et au sein de la nature,
pouvoir vivre l’aventure !

Patrick MATHELIÉ-GUINLET