Avant-propos de Michèle Césaire
Après dix ans consacrés au développement du théâtre Aimé Césaire et la fidélisation acquise du public dans un contexte culturel qui demeure difficile, il m’a semblé important pour cette saison de proposer la thématique de la résistance créatrice, chère à Aimé Césaire dont notre théâtre porte le nom. Et si l’imaginaire prenait le pouvoir ? C’est un vieux slogan que se sont appropriés les créateurs de tous bords. La démarche est de proposer au public des oeuvres contemporaines ou classiques, avec des mises en scène modernes sinon intemporelles. Il s’agit avant tout de faire découvrir au public un art complet et de communiquer notre envie de théâtre. Il y aura donc cette saison, hormis le volet «Résistance », des classiques revisités.

Le travail présenté à Fond Saint-Jacques est le fruit d’une résidence de création du « Collectif de l’Âtre » à partir du roman de Fabienne Kanor « Humus ». La romancière a souvent expliqué l’origine de son opus. « C’est à Gorée, en visitant une exposition consacrée aux révoltes d’esclave dans la maison des esclaves que le thème s’est imposé à moi. En fait, une phrase a retenu mon attention : « Il se serait jeté de dessus la dunette quatorze femmes toutes ensemble dans un même mouvement ». Cette « anecdote » m’a profondément bouleversée. Par quel mystère des femmes, qui pour certaines n’avaient jamais pris la mer et qui peut-être ne se connaissaient pas, avaient-elles pris le parti de sauter, de préférer la mort plutôt que l’esclavage ? » Au delà d’un énième retour sur le thème de la blesse Fabienne Kanor fait le choix de donner parole à cette souffrance inapaisable à travers des dialogues imaginés entre les femmes qui vont bientôt se jeter à la mer. Elle le fait dans un style très écrit et tiré vers l’oraliture.
Théâtre des Bouffes du Nord, 75018 Paris
« Les squames », la performance de la compagnie Kumulus, présentée dans le cadre du festival de théâtre de rue les Accroche-cœurs à Angers, a fait l’objet d’incidents à connotation raciste et religieuse vendredi soir contraignant la municipalité à annuler les deux autres représentations inscrites au programme.
Le Rêve d’Olivier Py – diriger avec l’éclat qu’il mérite le Festival d’Avignon-, sur le point de devenir réalité en juillet dernier, a failli tourner au cauchemarr. La faute à une « petite affaire » négligée de puis des lustres, ou plutôt amendée en prévison d’une future disparition, refilée d’un gouvernement à l’autre de droite comme de « gauche » comme une patate chaude, et qui, bien sûr, n’a pu que susciter les vifs mouvements de protestation que l’on sait. Il s’agit, on l’aura deviné, du régime des intermittents du spectacle. Affolement et colmatage à la va-vite des « responsables » politiques qui ont fini, sans bouger d’un iota de leurs décisons, par nommer une commision ad hoc composée d’Hortense Archambault, ancienne codirectrice du Festval, Jean-Denis Combrexel, ancien directeur général du travail, et Jean-Patrick Gille, député PS, nommé pâr le gouvernement médiateur dans le conflit. Le groupe doit rendre ses premières conclusions avant la fin de l’année; l’une de ses premières décisions étant de sursoir à ses travaux durant le mois d’août pour cause de vacances !
Vous nétiez pas au Festival d’Avignon 2014, vous y étiez et vous voudriez y revenir, voici donc un récapitulatif des spectacles couverts par Madinin’Art. Bonne lecture

Domaine de Fonds Saint-Jacques
Après La Barque le Soir, qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre Intérieur de Maurice Maeterlinck, que vous aviez déjà mis en scène en 1985 ?
— Par Michèle Bigot —
Les Parisiens ont de la chance : un duo aussi brillant qu’inattendu est au programme du festival Paris quartier d’été.
— Par Roland Sabra —
Yna Boulangé dans une mise en scène de José Exélis du troisième volet de l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet ( Photo Philippe Bourgade)
Les irrévérencieux
Mangez-le si vous voulez
Money

— Par Michèle Bigot —


« Intéreur » une pièce de Maurice Maeterlinck