Les clarinettistes et saxophonistes de l’atelier de musique de Gustave Francisque ont été ovationnés à l’Atrium ce week end dernier.
—Vu et dansé par José Alpha—
La salle Aimé Césaire pleine à craquer a vibré de plaisirs samedi soir et dimanche après midi aux mélodies créoles interprétées par la nouvelle génération de musiciens formés dans les ateliers du maestro.
Un orchestre composé de plus de 50 musiciens, eux aussi en formation, au sein duquel le groupe Sapotille bien connu des bals et « Midi-Minuit », placé sous la direction du talentueux clarinettiste et saxophoniste, a chauffé les oreilles, les coeurs et les corps disponibles à l’ouverture du Carnaval 2014.
C’est vrai que ce rendez vous musical annuel organisé cette année par Gustave Francisque, le Cmac et RCI, placé intelligemment à l’ouverture du Wélélé (défoulement) populaire, auquel répond massivement depuis trois ans les aficionados de la musique créole et caribéenne, a impressionné tant par l’originalité du répertoire orchestré pour la circonstance que par la qualité des musiciens, même si le niveau est quelque peu inégal. Mais les degrés de classes étant parfaitement identifiés, le public a encouragé, chanté et dansé les biguines, les valses créoles, les boléros, les mazurkas de Fernand Donatien, Faysal Vainduc, Francisco, Loulou Boislaville, Eugène Delouche, voire même celles de Saint Pierre, dans des orchestrations magnifiées par des groupes de danses traditionnelles comme Tchè Kréyol et Couleurs créoles.


Dans le cadre de la « Journée Mondiale du Conte »,Jeudi 20 mars 2014, VIRGUL’ en partenariat avec le Conseil Général de la Martinique,
Lors de la saison 2012/2013, Roger Bernat nous a fait danser Le Sacre du Printemps sur la grande scène du Théâtre. Cette saison, il propose de voter pour plonger de manière ludique dans les méandres de la démocratie.
(Photo de J. Alpha)
Une femme revient dans son pays. Elle a donné rendez-vous à des amis pour un pique-nique sur la plage de leur enfance , « Le rivage du monde ». Quand elle arrive, ses amis ne sont pas encore là. Elle trouve un homme, qui lui dit que cette plage est privée, que son accès est désormais interdit. Il lui demande de s’en aller. Elle insiste. Elle ne veut pas comprendre. Il finit par lui dire qu’il ne supporte pas sa couleur de peau, que celle-ci est porteuse d’une mémoire qui n’a pas sa place sur le rivage du monde, qu’elle s’en aille !
La négociation va pouvoir entrer dans le vif du sujet. Mercredi 12 février, à la veille d’une nouvelle séance de discussion, le Medef a envoyé aux syndicats ses propositions de réforme de l’assurance-chômage. Si les partenaires sociaux ont jusqu’à fin mars pour trouver un accord, les idées patronales, dévoilées par Les Echos, promettent de tendre les discussions, tant certaines sont explosives.
Au théâtre de l’Aquarium, Pascale Henry propose À demain, plongée dans l’univers de la souffrance à visage humain.
(c) P. Lebruman
Un dimanche, le soleil au zénith. Une femme qui se réjouit à l’idée de retrouver sa plage de prédilection. Le rivage du monde, connu dans son enfance et lieu de rendez-vous avec des amis qu’elle doit rejoindre. Ses amis sont en retard. Là, un homme prétextant que la plage est à présent privée, lui en interdit l’accès. La femme ne capitule pas. S’ensuit un dialogue de sourds, cadre d’une joute physique et mentale, où l’intensité dramatique ira crescendo jusqu’au dénouement.
La Carte blanche donnée à Jean-Claude Duverger, vendredi soir dernier, par la direction de l’Atrium, a permis de révéler aux nombreux spectateurs de la salle Frantz Fanon, un beau récital « Des mots pour le dire ». Des mots justes, sans emphase, sans détour, ciselés à la pointure des histoires et des contes considérés comme sociaux, et initiatiques, que le comédien, poète conteur et acteur Jean Claude Duverger, transporte avec lui comme des porte-bonheurs depuis les premiers sourires de sa mère, dit-il.
Deux cinéastes malgaches, un Ivoirien et une Sénégalaise explorent, brièvement l’âpre vie quotidienne de leurs pays respectifs.
Débutant par le maintenant convenu « tiré de faits réels », et narrant le combat d’un Texan séropositif au milieu des années 1980, « Dallas Buyers Club » aurait pu être le métrage lacrymal de plus sur la vague épidémique du Sida.

Pour cette 12è édition du festival de musique classique des Nuits Caraïbes, Bernadette Beuzelin a souhaité retrouver tout à la fois l’esprit d’origine du festival en renouant avec des lieux de concert intimes, ancrer encore plus la programmation autour de la Guadeloupe et de la Martinique en mettant en avant le Chevalier de Saint-George et Saint-John Perse, étendre les échanges entre artistes invités et artistes locaux, tout ceci pour faire de ces Nuits Caraïbes une succession de moments magiques à partager avec le plus grand nombre.
« Il s’agit d’appliquer une loi. La représentation cinématographique est subordonnée à l’obtention d’un visa délivré par le ministère de la Culture. On rend un avis, puis il est soumis à la validation de la ministre. La commission doit concilier la liberté d’expression des artistes et la protection des mineurs.
Légende du folk américain Pete
Seeger est mort
à New York à l’âge de 94 ans. Sa musique puisait sa poésie
et sa conscience
du côté de l’histoire de la classe ouvrière des États-Unis.
Placés sur la berge d’en face du pont qui enjambe la rivière, vraisemblablement à l’une des sorties de la ville, les spectateurs voyeurs assistent en grimaçant aux délires lucides d’un exclu. Celui qu’a choisi de nous montrer le comédien Jacques Olivier Ensfelder (JOE), extrait du Théâtre de Bernard Marie Koltès « qui exprime la tragédie de l’être solitaire et de la mort ».
Jacques-Olivier Ensfelder ( photo) fait montre d’un grand talent dans «La nuit juste avant les forêts ». Il portait en lui ce texte comme on garde un mystère. Depuis de longues années. Au fond du cœur. Étranger à lui-même et si proche, comme un enfant qui vous déchire de trop vous ressembler. Il porte le texte qui souvent l’emporte. C’est une bataille douce et douloureuse qu’il livre sur scène, dans une chorégraphie amoureuse avec les mots, les sonorités, les registres de langage, la musicalité de la phrase. Les scansions, les découpes qu’il opère dans le texte, se construisent comme témoignages de fidélité et de reconnaissance, comme preuves d’amour à l’auteur trop tôt disparu. Seul en scène il convoque la multitude des rencontres éphémères, des amoures sans lendemains, des déceptions d’une demande infinie dont l’objet toujours se dérobe à ne pouvoir être nommé. Sec et nerveux, violent et précis le phrasé épouse et enlace le propos, lui accorde des plages de repos, de calme précaire sur fond d’inquiétude sans cesse renaissante.
Yvonne Guilon : Comment se présente le texte « La nuit juste avant les forêts » ?
Avec l’ébouriffant Roscoe Mitchell ou le son mortel de Death, avec le guitar hero James Blood Ulmer, le soulman Cody Chesnutt ou la rappeuse Invincible, l’acte artistique rejoint la geste politique.