— Lino Betancourt Molina —
La ville de La Havane est le siège du Festival Jazz Plaza depuis 29 ans, là se donnent rendez-vous des jazzistes cubains et d’autres pays. Le festival est appelé ainsi car le premier de ces événements a eu lieu dans la Maison de la Culture de la municipalité havanaise Plaza de la Révolución. La maison de la rue Calzada et 8, dans le quartier El Vedado, était occupée anciennement par la Société Lyceum Tennis Club, ensuite, en 1968, elle a accueilli le Centre d´Information et des Études de la Culture, où les mardis, dans la soirée, le spécialiste Horacio Hernández, une autorité du jazz, offrait des conférences avec des enregistrements d´artistes du monde de ce genre. Ces réunions des passionnés de cette musique ont entraîné que le premier festival de jazz ait lieu dans cet endroit en 1979, présidé par le talentueux Bobby Carcassés, qui cette année est encore une fois à la tête de l´organisation de l´événement.

C’est toujours le présent qui se célèbre lui-même en consacrant tel ou tel fantôme tutélaire. Pourquoi, dès lors, ne pas jouer cartes sur table, sans trop se mentir à soi-même ?
Heureuse moisson, ce mois de décembre, à Madiana, avec en particulier une sortie récente que l’on ne serait pas attendue à voir à l’affiche, Les Garçons et Guillaume, de et avec Guillaume Gallienne, ce comédien talentueux qui fait des lectures sur France Inter tous les samedis en milieu de journée – cette émission, « Un peu de lecture, ça peut pas faire de mal », d’autant plus prisée par les auditeurs martiniquais qu’il ne risquent pas de trouver l’équivalent sur les chaînes locales dont la programmation est toujours aussi vulgaire et désolante. Pour en revenir à ce film dont on peut résumer l’argument – un garçon que tout le monde croit homosexuel effectue un apprentissage de la vie compliqué avant de s’apercevoir que s’il aime beaucoup la féminité et les femmes, au point d’avoir voulu leur ressembler, il en est aussi tout simplement amoureux – c’est une merveille de grâce, de poésie, de délicatesse, avec ce qu’il faut d’humour et de recul de la part du principal protagoniste (interprété donc par l’auteur qui joue également le rôle de la mère) pour que cette histoire au fond douloureuse reste constamment légère.
A Madiana.
Depuis la sortie du second opus de la trilogie de Hunger Games, on a eu droit à une série d’articles et de commentaires transformant le Blockbuster américain en un pamphlet révolutionnaire. Cela va des journalistes aux acteurs en passant par des intellectuels de la gauche radicale.
«Je vous charge du plus important : le langage ! » déclare le ministre des Affaires étrangères à sa nouvelle recrue, au début du film Quai d’Orsay. Moi qui étais allé voir ce film à peu près par hasard (je n’avais pas même vu qu’il était de Bertrand Tavernier), on pense si cette réplique m’a fait dresser l’oreille !
Barmak Akram a fait un rêve. Aller aux prochains Oscars à Hollywood avec l’émouvant Wajma, une fiancée afghane. Ce serait une belle récompense, pas seulement pour lui mais aussi pour les femmes de son pays, dont il prend ici farouchement la défense. Le cinéaste-musicien-plasticien a investi une grande partie de lui-même dans ce film « 100 % afghan, tourné avec 350.000 euros et cinq personnes qui faisaient tout ». À commencer par ses économies insuffisantes, gagnées grâce à quatre chansons écrites pour Matthieu Chedid, dont Le Rose pourpre du cœur, et aux diffusions télé de L’Enfant de Kaboul, tourné en 2009. « Je n’ai pas réussi ensuite à monter un film trop cher, alors je me suis lancé seul dans la production de Wajma. J’avais réalisé un documentaire sur les femmes qui s’immolent par le feu. J’ai entendu des récits d’amours contrariées, de mariages forcés, parfois de viols.
Le 25e festival de musiques afros
de Seine-Saint-Denis célèbre les sons et les sens avec Rokia Traoré, le collectif Mixatac d’Essaouira et le Réunionnais Zanmari Baré.
L’escale, documentaire de l’Iranien Kaveh Bakhtiari, est un témoignage bouleversant sur la question brûlante de l’immigration clandestine. A découvrir toutes affaires cessantes. Voici pourquoi…
En portant à l’écran sa pièce de théâtre éponyme, Guillaume Gallienne nous livre une comédie pur jus qui, mine de rien, s’amuse pour mieux défaire stéréotypes et préjugés.
Un film troublant sur le rôle de Monsieur Jacques, que l’on retrouve au cœur de toutes les discussions entre l’Afrique du Sud blanche et les pays qui la combattaient.
Dans le cadre du
Avec l’adaptation de « La bonne âme de Se-Tchouan » de Bertolt Brecht par Jean Bellorini, on a tout pour être heureux.
Appartenir à la caste des « Fils de… » peut se révéler un cadeau empoisonné, un privilège et une malédiction. Comment perpétuer l’héritage d’un paternel héroïque, tout en affirmant sa propre identité, sans sombrer dans le mimétisme? Femi Anikulapo Kuti le sait trop bien. Il est le fils d’une légende: Fela, le génial inventeur de l’afro-beat nigérian, cette musique de transe née au début des années 70 de la fusion entre musiques africaines (high-life, tradition yoruba) et musiques afro-américaines (jazz, funk)… Un personnage charismatique, parfois controversé, mais unanimement salué comme le champion du petit peuple et la bête noire des militaires qui se sont succédé à la tête du Nigéria depuis l’indépendance du pays, jusqu’en 1999. A sa façon, Femi a su affirmer sa marque sous l’ombre tutélaire de son illustre paternel, explorant des pistes plus personnelles pour s’affranchir de l’orthodoxie afro-beat, sans jamais trahir son essence. Interview à l’occasion de la sortie de son nouvel album ; No Place for my dream.


Aux côtés de Willem Dafoe, l’ex-star de la danse joue l’absurde dans une farce surréaliste du metteur en scène américain.

Elu meilleur projet du Programme Culture en France et 4ème en Europe en 2012, Hip Cirq Europ est un projet innovant. Il croise les disciplines, les artistes, les territoires et les publics au cours d’une aventure transeuropéenne de deux ans.
Pour la première fois depuis plus de vingt ans, auteurs et spécialistes du théâtre de la Caraïbe, seront réunis à Paris pour échanger autour de du théâtre caribéen et pour le présenter au monde.