Pete Seeger La conscience américaine d’un working-class hero

—Par Victor Hache —
pete_seegerLégende du folk américain Pete 
Seeger est mort 
à New York à l’âge de 94 ans. Sa musique puisait sa poésie 
et sa conscience 
du côté de l’histoire de la classe ouvrière des États-Unis.

Il portait haut la chanson humaniste, dont il se servait comme d’un drapeau contre tous les sectarismes. Pete Seeger est mort lundi à New York. Il avait quatre-vingt-quatorze ans. Icône de la musique populaire aux États-Unis, légende du folk américain, il était à l’origine de la protest song, puisant son inspiration du côté de la classe ouvrière américaine. Humble, refusant les honneurs et le star-système, il n’aimait rien tant que faire partager sa musique au plus grand nombre. Il chanta jusque très tard, se produisant aussi bien dans les clubs que devant des foules immenses. Lors de son 90e anniversaire, au cours d’un concert au Madison Square Garden de New York, Bruce Springsteen lui rendit hommage. Le Boss le présenta comme une « légende vivante de la musique et la conscience de l’Amérique ». De fait, le folk singer fut un sacré témoin de l’histoire de son pays. Il a su toucher la conscience des Américains et son style influença de nombreux artistes, tels Bruce Springsteen, Bob Dylan ou Joan Baez.

Né à New York le 3 mai 1919, il fut éduqué à la musique très jeune par ses parents, musicologues. Il n’était pas rare de le voir accompagner son père, jouant du ukulélé ou du banjo. Très vite, il s’intéresse au folk et à la chanson traditionnelle. Forcément, sa route croisa un jour celle d’un autre géant, Woody Guthrie, qui deviendra son ami. Ensemble, ils écriront notamment If I Had a Hammer ou encore Where Have All the Flowers Gone. Des classiques aux États-Unis qui furent repris plus tard dans le monde entier par des chanteurs comme Claude François (Si j’avais un marteau) ou Graeme Allwright (Petites boîtes).

Avec Woody Guthrie, ils fondent le groupe Almanac Singer et interprètent des chansons militantes lors de rassemblements syndicaux ou pacifistes contre la guerre du Vietnam, à l’image de Waist Deep in the Big Muddy, censurée à sa création en 1967. Seeger s’engagea dans la lutte pour les droits civiques des Noirs américains et composa son hymne We Shall Overcome, souvent repris par Joan Baez. Ses chansons étaient son porte-voix, sa seule arme, avec laquelle il tenta de rapprocher les gens. Une philosophie humaniste qui rencontra un large écho dans la communauté noire américaine et lui valut l’amitié du leader Martin Luther King…

Lire la suite sur L’Humanité
http://www.humanite.fr/culture/pete-seeger-la-conscience-americaine-d-un-working-558076