Catégorie : Arts de la scène

Bertrand Dicale – Musiques nées de l’esclavage

— Par Sarha Fauré —

Journaliste, écrivain et historien des musiques populaires, Bertrand Dicale occupe une place singulière dans le paysage culturel français. Né à Paris d’un père guadeloupéen, il consacre depuis plus de trente ans ses recherches à la mémoire musicale des mondes créoles et à la transmission des patrimoines issus des métissages culturels. Chroniqueur à la radio, collaborateur régulier de France Info et de la Philharmonie de Paris, il a signé de nombreux ouvrages sur la chanson française, les cultures populaires et les musiques de la créolité. Parmi ses titres les plus remarqués figure Ni noires ni blanches : histoire des musiques créoles (Philharmonie de Paris, 2017), premier volet d’une exploration ambitieuse des musiques nées de la traite, de la colonisation et des diasporas africaines.

Avec Musiques nées de l’esclavage (Domaine français), publié en 2025, Bertrand Dicale prolonge ce travail d’historien et de passeur. Sur près de cinq cents pages denses et documentées, il retrace la formation et l’évolution des musiques créoles issues des territoires marqués par l’esclavage colonial français — Guadeloupe, Martinique, Guyane, Haïti, Réunion, Maurice, Seychelles, mais aussi Louisiane, Sainte-Lucie, Dominique, Trinidad, Saint-Vincent ou Rodrigues.

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Lespri Sinéma 2025

Du 16 au 25 octobre – Tropiques Atrium Scène nationale, Madiana, Toiles du Sud

Organisé par Tropiques Atrium Scène nationale, Lespri Sinéma revient du 16 au 25 octobre 2025 pour une nouvelle édition consacrée au cinéma caribéen et international. Pendant dix jours, le festival propose une programmation étendue, mêlant projections, rencontres professionnelles, débats et actions de formation, dans plusieurs lieux du territoire.

Une programmation ouverte sur le monde

Plus de soixante films sont à l’affiche : fictions, documentaires, courts et très courts métrages, ainsi que des expériences en réalité virtuelle. Le festival met à l’honneur la production caribéenne contemporaine, tout en l’inscrivant dans un dialogue avec d’autres cinémas — d’Afrique, d’Europe ou d’Asie.
Les œuvres sélectionnées abordent des thématiques variées : identité, mémoire, écologie, justice sociale, migration et création artistique. Cette diversité témoigne d’un cinéma attentif aux réalités du monde et ancré dans la vie des peuples de la Caraïbe et des Amériques.

Trois lieux, un même esprit

Le festival se déploie sur plusieurs sites :

  • Tropiques Atrium Scène nationale à Fort-de-France, cœur du dispositif et lieu principal des projections ;

  • Le Cinéma Madiana à Schœlcher, pour les avant-premières et les séances grand public ;

  • Les Toiles du Sud à Rivière-Salée, nouveau partenaire, permettant d’élargir l’accès aux publics du Sud.

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« Signes particuliers », chorégraphie de Christiane Emmanuel

Vendredi 17 et  Samedi 18 octobre à 19h 30 au T.A.C. ( Théâtre Aimé Césaire)

— Dossier de presse —

Chorégraphe :Christiane Emmanuel
Collaborateur artistique : Ricardo Miranda
Danseurs interprètes : Patricia Ortega (Saint Domingue), Julie Dossavi (France-Bénin) , Murielle Bedot (Martinique) ,Yaël Réunif (Martinique)
Musique : Jeff Baillard
Régisseur général et lumière : Dominique Guesdon

Note d’intention

Près de 80 années après la prise de conscience et les débuts de l’émancipation féminine, nous femmes, nous qui avons été biberonnées aux contes de fées et à la figure du prince charmant, nous qui avons été éduqué la plupart du temps à travers ces stéréotypes sexistes nous indiquant la place que nous devions tenir dans la société, la maison, la famille, quelles seraient nos perspectives ? Qu’avons-nous à nous dire collectivement ? Comment pouvons-nous nous inscrire dans la mouvance ?

Ces pistes et questionnements forment le terreau de ma réflexion autour de cette écriture chorégraphique.

Dans la plupart des sociétés et en Occident, les femmes jouent un rôle primordial dans l’initiation des enfants et leur accompagnement vers la vie adulte. Dans l’espace familial, les contes de fées racontent le merveilleux, le rêve, l’intime, donnent un sens à l’inconnu.

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AU TNB, Les Conséquences, de Pascal Rambert

Des conséquences de nos actes et de nos omissions, dans un spectacle choral

–- Par Janine Bailly –-

Pour ouvrir la nouvelle saison du Théâtre National de Bretagne auquel il est artiste associé, Pascal Rambert, dramaturge et metteur en scène, nous livre, avec Les Conséquences, le premier opus d’une trilogie qu’il dit vouloir achever dans cinq ans, et dont les volets suivants s’intituleraient Les Émotions et La Bonté. Son ambitieux projet est de monter ces pièces en gardant la même distribution, ce qui lui permettrait de suivre le passage du temps, et dans le texte et sur les corps et les voix des actrices et acteurs qui composent en quelque sorte sa famille de cœur et de création : Audrey Bonnet, Anne Brochet, Arthur Nauzyciel, Stanislas Nordey, Laurent Sauvage et Jacques Weber. À ces fidèles viennent ici s’ajouter Marilú Marini, et les plus jeunes frais émoulus des écoles, Lena Garrel, Jisca Kalvanda, Mathilde Viseux et Paul Fougère.

Je suis de celles que de précédents spectacles de Pascal Rambert ont enthousiasmée, mais je reste ici un peu sur ma faim ; à trop vouloir dire, les choses et les personnages finissent me semble-t-il par n’être qu’effleurés, encore que ces derniers soient interprétés avec conviction, et dans une belle énergie !

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Diane Keaton (1946 – 2025) : une actrice libre, un style, une révolution douce

— Par Hélène Lemoine —

Diane Keaton, actrice oscarisée, réalisatrice, productrice, écrivaine, photographe et icône absolue d’un certain cinéma américain, s’est éteinte le samedi 11 octobre 2025 en Californie, à l’âge de 79 ans. Figure singulière et profondément attachante d’Hollywood, elle laisse derrière elle une œuvre marquante, traversée par les secousses du féminisme, les mutations de l’industrie du cinéma, et un charme inaltérable.

Une actrice qui incarnait l’époque

Née Diane Hall le 5 janvier 1946 à Los Angeles, elle quitte très jeune la côte Ouest pour New York, où elle suit les cours de théâtre de Sanford Meisner. Là, elle apprend « à vivre sincèrement dans des circonstances imaginaires » — une philosophie de jeu qu’elle n’aura de cesse de mettre en pratique avec une sincérité désarmante. Dès ses débuts à Broadway dans Hair (1968), puis au cinéma dans les années 1970, elle s’impose comme une actrice d’une modernité rare, au jeu subtil, décalé, vivant.

C’est Francis Ford Coppola qui lui offre son premier grand rôle au cinéma, en 1972, dans Le Parrain, où elle incarne Kay Adams, l’épouse de Michael Corleone (Al Pacino).

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L’éphéméride du 13 octobre

Naissance à Kiffa, en Mauritanie, d’Abderrahmane Sissako le 13 octobre 1961

Abderrahmane Sissako (également crédité sous le nom de Dramane Sissako) est un cinéaste et producteur mauritanien, né le 13 octobre 1961 à Kiffa.

Le thème principal de son œuvre est l’exil, le déplacement. Il peint l’Afrique avec des touches autobiographiques. En 2015, il devient le premier cinéaste africain à obtenir le César du meilleur réalisateur pour Timbuktu.

Il fait partie, avec Ousmane Sembène, Djibril Diop Mambety, Souleymane Cissé, Idrissa Ouedraogo et Alain Gomis, des rares cinéastes d’Afrique subsaharienne à avoir obtenu une notoriété internationale.

Biographie
Peu de temps après sa naissance, sa famille émigre au Mali son pays d’origine, où il suit une partie de ses études primaires et secondaires. Après un court retour en 1980 en Mauritanie, il part en Union Soviétique, à Moscou, où il étudie le cinéma au VGIK (Institut fédéral d’État du cinéma) de 1983 à 1989.

Au début des années 1990, Abderrahmane Sissako s’installe en France. En 1994, il obtient, lors du 4e Festival du cinéma africain de Milan, le Prix du meilleur court métrage pour son film Octobre.

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Disco Afrika : Une histoire malgache, un film de Luck Razanajaona,

À 14h15 jusqu’au Jeudi 16 octobre Séance supplémentaire mercredi 15 à 11h30 | Madiana
Par Luck Razanajaona, François Hébert | Avec Parista Sambo, Laurette Ramasinjanahary, Joe Lerova | 24 septembre 2025 en salle | 1h 20min | Drame
Synopsis :
Madagascar, aujourd’hui. Kwame, 20 ans, tente de gagner sa vie dans les mines clandestines de saphir. À la suite d’un événement inattendu, il doit rejoindre sa ville natale où il retrouve sa mère, d’anciens amis, mais aussi la corruption qui gangrène son pays. Ballotté par des sentiments contraires, il va devoir choisir entre argent facile et fraternité, individualisme et éveil à une conscience politique.
Disco Afrika : Une histoire malgache (Disco Afrika: tantara malagasy) est un film dramatique en langue malgache de 2023 réalisé par Luck Razanajaona, produit par Jonathan Rubin, co-écrit avec François Hébert, Marcelo Novais Teles, Ludovic Randriamanantsoa et avec Parista Sambo dans le rôle principal. Il a été présenté en avant-première mondiale au Festival international du film de Marrakech 2023 et en avant-première européenne 74e Festival international du film de Berlin], où il a reçu une mention honorable du jury de l’AG Kino – Gilde e.V.

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19e Festival International « Contes et Musique dans la Cité »

Du 14 au 26 octobre 2025 Partout en Martinique. Voir le programme ci-dessous

Une avant-dernière respiration de Paroles culturelles avec l’AMI…

La dix-neuvième édition du Festival International « Contes et Musique dans la Cité » s’annonce vibrante, généreuse et haute en couleurs. Cette année encore, l’Association Martinique Images (AMI), sous la direction artistique du conteur et metteur en scène Valer’EGOUY, vous invite à un véritable voyage dans l’imaginaire, la musique et la tradition orale du monde entier.

Ce rendez-vous culturel majeur en Martinique sera l’avant-dernière édition de ce festival emblématique. Une édition d’autant plus précieuse qu’elle met à l’honneur les artistes fidèles de l’AMI, qui portent depuis des années la parole, la transmission, et la passion du conte à travers l’île.

Des artistes d’ici et d’ailleurs, une programmation internationale

Conteurs, conteuses, musiciens, musiciennes venus d’Italie, Belgique, Suisse, Burkina Faso, Congo, Cameroun, France hexagonale, La Réunion, Guadeloupe et bien sûr de Martinique, se retrouveront pour partager leurs voix, leurs instruments et leurs histoires.

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Décès de John Lodge, bassiste et chanteur des Moody Blues

Le chanteur et bassiste britannique John Lodge, figure emblématique du groupe The Moody Blues, est décédé à l’âge de 82 ans, a annoncé sa famille ce vendredi 10 octobre 2025, dans un communiqué.

« C’est avec la plus profonde tristesse que nous devons annoncer que John Lodge nous a quittés de façon soudaine et inattendue. John s’est éteint tranquillement entouré des siens, sur la musique de The Everly Brothers et de Buddy Holly », a précisé sa famille, évoquant « un homme au grand cœur, profondément attaché à sa femme Kirsten et à ses enfants, avant tout passionné par la musique et animé d’une foi inébranlable ».

Né à Birmingham en juillet 1945, père de deux enfants, John Lodge avait rejoint The Moody Blues en 1966, deux ans après la création du groupe. Sa carrière s’est étendue sur plus d’un demi-siècle, au cours duquel il est devenu l’un des piliers d’un rock symphonique à la fois mélodieux et intemporel.
« Il n’était jamais aussi heureux que sur scène », rappelle sa famille. Et lui-même confiait encore en 2019 : « Je suis un Moody Blue, et je le serai toujours.

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Jédi Misik – Tilo Bertholo

Jeudi 9 octobre à 19h30 – Tropiques Atrium Scène nationale

Le batteur et compositeur martiniquais Tilo Bertholo présente son Jédi Misik, une soirée placée sous le signe du métissage musical. À travers son projet Hybrida, né durant sa résidence artistique à Tropiques Atrium, Tilo explore les croisements entre culture martiniquaise, jazz contemporain et influences urbaines.

Membre du Big In Jazz Collective et figure montante du jazz caribéen, Tilo Bertholo fait résonner sa virtuosité et son imagination rythmique au service d’une musique profondément ancrée dans ses racines, mais ouverte sur le monde.

Ce concert marque l’aboutissement d’un travail de recherche et de création mené durant la saison 2024-2025 au sein du dispositif de résidence de Tropiques Atrium, qui accompagne les artistes dans leurs démarches de production et d’écriture.

À découvrir absolument : une musique libre, inventive, et pleine d’âme.

Distribution :

  • Composition & batterie : Tilo Bertholo

  • Arrangements : Tilo Bertholo, Ralph Lavital

  • Piano : Xavier Belin

  • Basse : Nathanaël Feugarol

  • Percussions : (à confirmer)

Tropiques Atrium Scène nationale
Jeudi 9 octobre à 19h30
Tarif : 10 €
Infos / Réservations : 0596 70 79 29

Un Jédi Misik pour célébrer le talent, la créativité et la puissance rythmique d’un artiste martiniquais en pleine ascension.

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« Gabou Léboueur », Dominique Guesdon : texte | Jean-Claude Leportier : texte & m.e.s.

Les 9, 10 et 11 octobre à 19h30 au T.A.C. ( Théâtre Aimé Césaire)

Stage dans le prologngement du spectacle
Du 13 au 24 octobre 2025
Espace Camille Darsières – Salle Théâtre
Horaires : 9h-12h et 13h-16h, du lundi au vendredi
Tarif : 50 € pour l’ensemble du stage

Contenu :

  • Atelier 1 : Langage marionnette, langage naturaliste, langage symbolique – conduit par Catherine Kremer

  • Atelier 2 : Fabrication d’une tête sculptée pour marionnette en tissu – conduit par Jean-Claude Leportier

Une création théâtrale de l’Association La Servante

En coproduction avec la Régie Autonome du SERMAC (ville de Fort-de-France) et la Compagnie Car’Avan Théâtre BoiKaré

Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Martinique et la Direction des Affaires Culturelles de Martinique

Un théâtre surréaliste pour marionnettes et comédiennes

« Gabou Léboueur » est une fable théâtrale singulière, mêlant marionnettes, jeu d’actrices, objets animés et poésie visuelle, portée par la plume de Dominique Guesdon et Jean-Claude Leportier, également à la mise en scène. Ce spectacle hybride et métaphorique convie le public à un voyage onirique, où le banal devient magique, et où la ville nocturne devient le théâtre des âmes en quête.

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« Les guetteuses du 7 octobre » : silence d’État, voix brisées

Visible sur la plateforme france.tv jusqu’au 14/03/2028

Elles étaient jeunes, elles étaient invisibles. Une trentaine de jeunes femmes, âgées de 18 à 20 ans, effectuaient leur service militaire obligatoire au camp de Nahal Oz, à quelques centaines de mètres à peine de la bande de Gaza. Leur rôle ? Observer. Alerter. Surveiller en continu une frontière toujours sous tension, depuis la salle de contrôle de l’unité 414, spécialisée dans la vidéo-surveillance. En Israël, on les appelle les tatzpitaniyot — les guetteuses. À travers leurs caméras, elles ont vu venir l’horreur. Mais personne n’a voulu les écouter.

Durant les semaines précédant l’attaque du 7 octobre 2023, ces jeunes soldates remarquent un changement de rythme. Des groupes d’hommes armés patrouillent le long de la clôture. Ils s’arrêtent à chaque poste d’observation, escaladent les talus pour scruter les bases militaires israéliennes, parfois même ouvrent le feu ou déposent des explosifs. La tension est palpable, les incidents s’accumulent. Maya Desiatnik, alors âgée de 21 ans, et d’autres guetteuses, transmettent à plusieurs reprises des signalements aux services de renseignement. « On a tout vu, tout écrit.

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L’éphéméride du 6 octobre

Le premier film parlant, Le Chanteur de jazz, est présenté aux USA le 6 octobre 1927.

Le Chanteur de jazz (The Jazz Singer) est un film musical américain réalisé par Alan Crosland, sorti en 1927.

Il est communément considéré comme le premier film parlant, plusieurs scènes chantées et un monologue étant insérés au milieu des scènes muettes (qui restent cependant les plus nombreuses). Mais c’est un film sonore.

Synopsis :
Le chanteur Rabinowitz furieux a trouvé son fils Jakie en train de chanter dans un bar, et l’a chassé du foyer familial.
Quelques années plus tard, Jakie est chanteur de jazz dans un night-club et se fait appeler Jack Robin. Il est remarqué par l’actrice Mary Dale, qui se propose de l’aider à faire carrière.
Et en effet, Jakie est propulsé sur les scènes de Broadway pour y faire un nouveau spectacle, un spectacle qui ferait de lui à coup sûr la nouvelle vedette de la chanson sous les traits d’un blackface. Mais le concert tombe le soir de Yom Kippour, et le père de Jakie, très malade, est incapable de chanter à la synagogue.

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De Fugues… en Suites…

Samedi 4 octobre – 19h30 Salle Aimé Césaire – Tropiques-Atrium

Conception & chorégraphie : Salia Sanou
Avec : Ema Bertaud, Dalila Cortes, Ida Faho, Awa Joannais, Elithia Rabenjamina, Alina Tskhovryebova
Lumière : Sylvie Mélis
Costumes : Mathilde Possoz
Régie lumière : Nathalie De Rosa
Régie son : Delphine Foussat
Musiques : Jean-Sébastien Bach, Marin Cardoze, Aly Keita, Guem, Toumani Diabaté, Ballaké Sissoko

Un hymne à la liberté, à la féminité et à la musique universelle

Avec De Fugues… en Suites…, le chorégraphe burkinabé Salia Sanou, figure majeure de la danse contemporaine franco-africaine, nous convie à un moment suspendu : une échappée chorégraphique entre rigueur et liberté, ancrée dans l’univers musical de Jean-Sébastien Bach, réinventé au contact des sonorités africaines de la kora et du balafon.

Une conversation entre les mondes

À travers cette création pour six danseuses virtuoses, issues d’horizons aussi divers que le ballet classique, le hip-hop, la danse africaine, jazz ou contemporaine, Sanou explore la rencontre entre les cultures, les langages et les émotions. Il rend hommage aux féminités plurielles, donnant à chacune des interprètes l’espace d’exprimer son individualité, son histoire, sa mémoire, dans un dialogue vibrant avec la musique de Bach – cette œuvre universelle, complexe et ouverte.

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L’éphéméride du 2 octobre

Joséphine Baker, à 19 ans, fait scandale en passant en première partie dans la Revue nègre au Théâtre des Champs-Élysées le 2 octobre 1925

La Revue nègre est un spectacle musical créé en 1925 à Paris. Par son succès et la personnalité de Joséphine Baker qui en est l’étoile montante, elle permet entre autres une diffusion plus large de la musique de jazz et de la culture noire en Europe.

Histoire
La création de la Revue nègre est liée à l’émergence en France de la musique dite de jazz : celle-ci débarque à Paris quelques mois avant la fin de la Première Guerre mondiale via les jazz-bands composés de soldats américains et influence des musiciens comme Igor Stravinsky (Ragtime, 1919), des poètes comme Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire ou Blaise Cendrars, des peintres, avant de se diffuser dans les dancings parisiens à travers la mode du charleston. D’autres styles sont révélés comme le Jazz Nouvelle-Orléans depuis Londres où Duke Ellington donna très tôt une série de concerts. D’autre part, au début des années 1920, les spectacles de music-hall et de cabaret se diffusent auprès d’un plus grand public.

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« Une bataille après l’autre », un film de Paul Thomas Anderson

En V.O. à Madiana 
Lundi 6 octobre 17h00
Mardi 7 octobre 20h30

Par Paul Thomas Anderson
Avec Leonardo DiCaprio, Benicio Del Toro, Teyana Taylor
Titre original One Battle After Another | 24 septembre 2025 en salle | 2h 42min | Action, Comédie
Synopsis :
Tout public avec avertissement
Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société, avec sa fille Willa, indépendante et pleine de ressources. Quand son ennemi juré refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé…
La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Peu de films semblent aussi bien placés pour obtenir un maximum de statuettes que Une bataille après l’autre, un divertissement brillant.

CinemaTeaser par Aurélien Allin
Jamais n’avait-on vu à l’écran, avec autant de précision et de clarté, le cœur de Paul Thomas Anderson.

Diverto par La Rédaction
Une leçon de cinéma signée Paul Thomas Anderson.

Elle par Françoise Delbecq
On est emporté par cette vague d’images folles qui se succèdent à grande vitesse.

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« Black Label », Samedi 11 octobre – 19h30 – Tropiques-Atrium

Un spectacle littéraire, musical et chorégraphique conçu par JoeyStarr et David Bobée

Black Label, c’est la rencontre puissante entre l’énergie brute de JoeyStarr, rappeur et comédien, et l’univers engagé du metteur en scène David Bobée. Ensemble, ils signent un spectacle à la croisée des arts et des luttes, mêlant poésie antiraciste, musique, danse et performance visuelle.

Inspiré du poème Black-Label de Léon-Gontran Damas, figure majeure du mouvement de la négritude, le spectacle propose une traversée littéraire, historique et politique du point de vue des diasporas africaines. À travers les textes d’Aimé Césaire, Langston Hughes, Malcom X, Tracy K. Smith, Lisette Lombé, Éva Doumbia, et jusqu’à la Charte du Manden (1222), cette création donne à entendre les grandes voix de l’antiracisme, d’hier à aujourd’hui, jusqu’au mouvement Black Lives Matter.

JoeyStarr y prête sa voix rocailleuse, son charisme et sa force de conviction à ces mots brûlants de colère, de courage et de lutte. À ses côtés, quatre artistes incarnent cette parole engagée :

  • Sélène Saint-Aimé, contrebassiste et chanteuse jazz,

  • Wilbur Thompson, musicien,

  • Nicolas Moumbounou, chanteur et danseur,

  • Jules Turlet, chansigneur sourd, qui traduit l’intégralité du spectacle en langue des signes.

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L’éphéméride du 1er octobre

Antonin Artaud publie le Manifeste du Théâtre de la Cruauté le 1er octobre 1932

Antonin Artaud, né à Marseille le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un théoricien du théâtre, acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français.

La poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit ».

Toute sa vie, il a lutté contre des douleurs physiques, diagnostiquées comme issues de syphilis héréditaire, avec des médicaments, des drogues. Cette omniprésence de la douleur influe sur ses relations comme sur sa création. Il subit aussi des séries d’électrochocs lors d’internements successifs, et il passe les dernières années de sa vie dans des hôpitaux psychiatriques, notamment celui de Rodez. Si ses déséquilibres mentaux ont rendu ses relations humaines difficiles, ils ont aussi contribué à alimenter sa création. Il y a d’un côté ses textes « fous de Rodez et de la fin de sa vie », de l’autre, selon Évelyne Grossmann, les textes fulgurants de ses débuts.

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«  Je veux parler à un humain », texte de Pierre Pastel, m.e.s. Aziz Héllal

Sur une scène parisienne !

Parler à un humain – une pièce que fait vibrer l’intelligence et le cœur

En septembre 2025, le Théo Théâtre à Paris a accueilli une création théâtrale aussi inattendue que brillante : Parler à un humain, inspirée de l’essai de Pierre Pastel, « Je veux parler à un humain », et mise en scène par Aziz Héllal, est portée par six comédiens habités.

Un procès fictif, une joute philosophique

Le spectacle prend la forme d’un procès imaginaire intenté à Victor Hugo, accusé pour sa manière d’aimer Juliette Drouet. Dans ce tribunal hors norme, Pierre Pastel s’impose comme l’avocat de l’amour, défendant l’écrivain à travers sa propre thèse de l’Amour Inconditionnel Universel. Ce face-à-face devient une joute verbale passionnante, où les émotions, les idées et les convictions s’entrechoquent.

Une époque sous emprise numérique

En toile de fond, l’intelligence artificielle s’infiltre dans les dialogues, les gestes, les relations. Les comédiens incarnent tantôt des humains, tantôt des entités numériques, illustrant avec finesse la mécanisation des affects et la fragilisation du lien authentique. Le spectateur est invité à réfléchir : sommes-nous encore capables d’aimer librement et vraiment, avec un amour non FAKE, dans un monde de connexions programmées ?

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Masterclass Théâtre Forum : Samedi 4 octobre 2025 | 8h30 – 16h00

Organisée par l’association Konbit, Quartier Desmarinières, 97215 Rivière-Salée
Inscription ouverte –

L’association martiniquaise Konbit organise une journée de formation autour du théâtre forum, une forme de théâtre participatif issue du théâtre de l’opprimé développé par Augusto Boal. Cette méthode vise à questionner les rapports sociaux, à ouvrir des espaces de parole et à expérimenter collectivement des alternatives face à des situations d’oppression ou de blocage.

Depuis 2008, Konbit développe des projets artistiques et pédagogiques en Martinique et dans la Caraïbe, en mobilisant le théâtre comme outil de sensibilisation, de dialogue et de transformation sociale. Cette masterclass s’inscrit dans la continuité de ce travail de terrain.

Objectifs de la journée

  • Découvrir les fondements du théâtre forum : origine, principes, cadre éthique et politique

  • Vivre une expérience de jeu collectif accessible à toutes et tous, sans prérequis en théâtre

  • Explorer des techniques de mise en scène participative

  • Réfléchir ensemble à la place du théâtre dans les démarches d’éducation populaire, d’action sociale et de transformation collective

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La Candidate

Une pièce de Jean-Luc Espinasse | Mise en scène : Caroline Savard | Production : Association El Lobo Bueno
Lieu : Téyat Otonom Mawon (T.O.M), La Croix Mission, Fort-de-France
Dates :

  • Jeudi 2 octobre à 19h (COMPLET)
  • Vendredi 3 octobre à 19h (COMPLET)
  • Jeudi 9 octobre à 19h
  • Vendredi 10 octobre à 19h

Une adaptation coup de poing d’un thriller haletant

Inspirée du roman Le Candidat de Jean-Luc Espinasse, La Candidate transpose sur scène un drame psychologique intense dans l’univers cruel et manipulateur de la téléréalité. Portée par la mise en scène de Caroline Savard, cette adaptation offre une lecture sombre, captivante et profondément humaine du roman original.

Le point de départ : un rêve brisé

Mike, un père désespéré, voit dans un jeu télévisé à succès sa dernière chance de sauver sa fille gravement malade. En finale, il s’apprête à remporter les 500 000 € tant espérés. Mais une manipulation du présentateur change le cours du jeu. Mike échoue… et sa vie bascule. Ruiné, humilié, brisé.

Un an plus tard : la vengeance comme unique moteur

Lorsque l’équipe du jeu remporte un prix pour sa popularité, Mike passe à l’acte.

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« Alpha », un film de Julia Ducournau

Mardi 30 septembre à 20h30 Madiana
Par Julia Ducournau | Avec Mélissa Boros, Tahar Rahim, Golshifteh Farahani| 20 août 2025 en salle | 2h 08min | Drame
Synopsis
Interdit – 12 ans
Alpha, 13 ans, est une adolescente agitée qui vit seule avec sa mère. Leur monde s’écroule le jour où elle rentre de l’école avec un tatouage sur le bras.
La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Magnifique geste de reprise symbolique. On ostracisait les séropositifs ; Alpha les érige en saints silencieux, figés dans le marbre. Voilà donc un film mausolée, qui inscrit les parias de l’épidémie au panthéon du regard. Le récit dur ne cherche pas l’effroi : il convoque le recueillement.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
On ressort bouleversé, comme irradié de beauté funèbre. Il ne s’agit plus de pleurer ; il s’agit de consacrer les morts.

Culturopoing.com par Pierig Leray
Alpha, c’est ’accompagnement du vivant face à sa finitude, un équilibre entre l’intime de corps fusionnant et l’opératique de momentum extatique, un regard de front face à l’invisibilisation des corps meurtris, ces corps de poussières prêt à s’évaporer mais que Ducournau refuse d’oublier.

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« La Chute du Ciel », documentaire de Eryk Rocha, Gabriela Carneiro da Cunha

Mardi 30 septembre à 16h30 | Madiana
Titre original A Queda do Céu | 5 février 2025 en salle | 1h 50min | Documentaire
Synopsis
Tout public
Les Yanomami, tribu indigène de l’Amazonie brésilienne, mènent une lutte acharnée pour préserver leur territoire et leur mode de vie ancestral face à la menace du « peuple de la marchandise ». À travers le discours puissant de Davi Kopenawa, chaman et porte-parole de sa communauté, le film offre une immersion profonde dans leur cosmologie et se fait l’écho d’un appel urgent à la sauvegarde de la forêt et à la redéfinition de notre rapport à la nature.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Alice Leroy
Le film d’Eryk Rocha et Gabriela Carneiro da Cunha vient s’inscrire au cœur de cette forêt vivante, dont aucune carte nu aucun récit ne peuvent restituer la profusion sensorielle. […] Ni enquête ethnographique, ni fable édénique, La Chute du ciel redéfinit les termes d’une relation où l’on s’observe de part et d’autre de la caméra.

La Septième Obsession par Xavier Leherpeur
L’image nous submerge et nous envoûte, le son nous encercle et nous surprend.

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« Put Your Soul on Your Hand and Walk », un documentaire de Sepideh Farsi, Fatima Hassona

Mardi 30 septembre à 18h30 | Madiana  | Tropiques-Atrium !

— Par Sarha Fauré —

Synopsis :

« Put Your Soul on Your Hand and Walk » (Mets ton âme sur ta main et marche) est un cri de résistance, une réponse poignante et intime de la cinéaste iranienne Sepideh Farsi face aux massacres répétés des Palestiniens. Ce documentaire naît d’une rencontre imprévue mais miraculeuse entre Farsi et Fatima Hassouna, une photographe palestinienne vivant à Gaza, alors même que les frontières étaient fermées et que l’accès à Gaza était impossible pour les journalistes étrangers. En 2024, alors qu’elle tente de se rendre dans la bande de Gaza depuis Le Caire,  Sepideh Farsi entre en contact avec Fatima Hassona par l’intermédiaire d’un réfugié palestinien. Cette rencontre virtuelle entre les deux femmes devient la trame de ce documentaire, qui documente non seulement la réalité atroce vécue par les Gazaouis, mais aussi le quotidien de Fatima, sa résilience et son engagement.

Une collaboration à distance et un lien fragile

Le cœur du film réside dans un dispositif très particulier : des appels vidéo entre Sepideh Farsi et Fatima Hassona, enregistrés pendant près d’un an malgré les interruptions dues aux bombardements et aux coupures de réseau.

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« La couleur de l’esclavage », devant le public martiniquais

A Madiana à partir du 1er octobre et à TDS le 3 octobre

Le documentaire « La couleur de l’esclavage » réalisé par Patrick Baucelin est une œuvre minutieusement construite qui explore l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire humaine : l’esclavage colonial. Ce film mi-fiction, d’une durée de 1 heure et 33 minutes, plonge le spectateur dans l’univers brutal de la traite négrière et de l’esclavage dans les Caraïbes, offrant un regard sans concession sur les souffrances endurées par des millions de captifs africains entre le XVIe et le XIXe siècle.

Une immersion dans la réalité historique

Patrick Baucelin, réalisateur martiniquais, a conçu ce projet avec une vision claire : transmettre l’histoire de l’esclavage de manière authentique et immersive. À travers des scènes reconstituées avec des acteurs et figurants bénévoles, le film nous emmène des cales des navires négriers aux plantations où les esclaves étaient forcés de travailler. Ces scènes, parfois difficiles à regarder, montrent sans détour les humiliations, les violences physiques et psychologiques, ainsi que les révoltes et actes de résistance, tels que le marronnage.

Le réalisateur a mis un point d’honneur à ne pas s’écarter de la vérité historique.

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