— Par Roland Sabra —
Le 26 avril 1986 à Tchernobyl dans la centrale nucléaire des apprentis sorciers ont voulu tester la possibilité d’une production supplémentaire d’énergie en cas d’arrêt d’urgence. Ils sollicitent le réacteur nucléaire numéro 4 au-delà des ses possibilités. A 1 h 23 minutes 49 secondes l’expérience prend fin avec l’explosion du réacteur. L’humanité va connaitre la plus grande catastrophe technologique de son histoire et sans doute la plus grande opération de camouflage et de dissimulation. Des dizaines et des dizaines de milliers de tonnes de ferrailles, de béton, de sable vont être transportés en catimini pour tenter de construire « le plus giganstesque et dérisoire sarcophage du monde« . Le nuage radioactif traversera l’Europe, l’Asie, l’Amérique du nord. Tchernobyl ne s’évoque qu’avec des superlatifs, qu’il s’agisse de l’incurie, du cynisme, du mensonge, du mépris, de la complicité, du mutisme il n’y a pas dans l’histoire d’événement qui l’égale. Aujourd’hui trente ans plus tard nous continuons de faire comme si cela n’avait pas été. Et le pire est à venir. Il est celui que nous réservent les vingt tonnes d’uranium toujours en fusion instable au coeur du récteur numéro quatre et dont peronne ne sait que faire.