Jeudi 18 janvier à 19h30. Madiana V.O.
De Laurent Cantet
Avec Marina Foïs, Matthieu Lucci, Warda Rammach
Genre Drame
Nationalité français
Synopsis :
La Ciotat, été 2016. Antoine a accepté de suivre un atelier d’écriture où quelques jeunes en insertion doivent écrire un roman noir avec l’aide d’Olivia, une romancière connue. Le travail d’écriture va faire resurgir le passé ouvrier de la ville, son chantier naval fermé depuis 25 ans, toute une nostalgie qui n’intéresse pas Antoine. Davantage connecté à l’anxiété du monde actuel, il va s’opposer rapidement au groupe et à Olivia, que la violence du jeune homme va alarmer autant que séduire.
La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Claudine Levanneur
Le portrait radical et subtil d’une génération perdue. Passionnant !
Femme Actuelle par Amélie Cordonnier
Un film bouleversant et lumineux.
L’Express par Eric Libiot
Cantet, qui n’oublie jamais le romanesque (personnages, péripéties…), filme droit et juste, ne juge pas, n’élude rien et décrypte ces glissements. La société est responsable, mais elle est ce qu’on en fait. Passionnant, effrayant.
L’Humanité par Dominique Widemann
Atelier ou laboratoire, confinement des solitudes ou horizons de mer, compte la farouche volonté de travailler en commun.

La cérémonie des Golden Globes a célébré dimanche la lutte contre les violences sexuelles à Hollywood, trois mois après le début de l’affaire Weinstein. Plusieurs oeuvres mettant en scène des personnages féminins forts ont été couronnées.
France Gall est morte dimanche 7 janvier à l’âge de 70 ans des suites d’un cancer. Égérie naïve de Serge Gainsbourg au temps des yéyé puis interprète inspiré de son mari, l’auteur-compositeur Michel Berger, la fille du parolier Robert Gall aura été une des artistes pop les plus importantes de la variété française.
La pièce
La famille, c’est pas le lieu d’où tu viens, mais plutôt celui où tu vas » Une famille de buffles tient une blanchisserie dans un quartier difficile. Le père, la mère, les six enfants. Une nuit un des fils, Max, disparaît. Les parents racontent qu’il a été emporté par un lion. Plus tard, incapable de surmonter cette absence, la mère disparaît également. Le père, un beau jour n’en peut plus et s’en va à son tour. C’est la faute des lions, disent les frères et soeurs… L’histoire nous est racontée par une enfant Buffle qui retourne dans la blanchisserie où elle a grandi avec ses frères et soeurs. Elle est décidée à la vendre, mais en retournant entre ces quatre murs,les souvenirs ressurgissent…
Scolaire le 12 à 9h30
Chorégraphie :
Le metteur en scène engagé Jacques Lassalle est mort ce 2 janvier. Il avait commencé sa carrière en fondant le Studio-Théâtre à Vitry, avant de prendre la direction du TNS, puis de la Comédie-Française. Retour sur la carrière d’un homme qui n’a jamais cessé de se revendiquer d’abord citoyen.
Après Clôture de l’amour en 2011 et Répétition en 2014, Pascal Rambert continue d’explorer les deux voies parallèle du théâtre et des affres de la condition humaine. L’originalité de son approche, c’est cette façon singulière de nouer ces deux arguments. Il ne s’agit pas seulement de théâtre dans le théâtre, quoique cette dimension ne soit pas absente. Il s’agit de représenter un univers dont les acteurs soient des comédiens, qui portent au plus profond de leur cœur la passion du théâtre. Les titres le disent assez. Ce qui est en jeu, c’est la vie des acteurs en tant que personnes comme en tant que comédiens. Les deux étant inséparables. D’où une réflexivité permanente dans l’écriture, qui fait de l’objet théâtral la première des passions humaines, gouvernant toutes les autres. Eugenia, l’actrice par excellence le dit bien, qui affirme avoir fait passer l’amour du théâtre avant ses enfants et ses amants. Pascal Rambert aime ses actrices. Et leur donne les moyens d’exprimer leur talent de manière superlative. Audrey Bonnet, sa complice irremplaçable, et Marina Hands, dont on ne dira jamais assez le pouvoir d’émotion.
Avec le CD UrbAfrika, la lutine et sensuelle chanteuse franco-béninoise lance des passerelles d’amour entre les générations et entre les cœurs.
Lors des rencontres du Premio Europa per il Teatro à Rome, la communication de l’AICT (Association Internationale des Critiques de Théâtre) sous l’égide de la présidente Margareta Sörenson et de Jean-Pierre Han le vice-président, nous a informés de l’action accomplie afin que se développe, de par le monde, la critique théâtrale.
Lauréats du Prix Europe pour le Théâtre, Isabelle Huppert et Jeremy Irons, lors de tables rondes matinales tenues au Palazzo Venezia à Rome, nous ont bien volontiers dévoilé une partie de leur intimité, après que les participants nous eurent dressé leur portrait et rappelé leur parcours professionnel. La providence en soit louée, une traduction simultanée de l’anglais au français étant assurée j’ai eu le bonheur de suivre comédien et comédienne dans leur langue maternelle respective.
Wou bon yich Sentespri
La programmation du Prix Europe pour le Théâtre, qui s’est voulue éclectique, nous a menés aux deux extrémités du spectre, du plus classique au plus novateur, ce que l’on a pu constater après avoir vu le Richard II proposé par Peter Stein, et la performance Filth, du théâtre NO-99.
Mais c’est bien sûr, je t’aime, tu m’aimes mais je t’insupporte et toi tu ne me supportes pas. Tu es bête et je suis lourdingue, tu t’agites sans arrêt comme une folle et je traîne comme un vieux pachyderme, je te voudrais belle comme Venus mais je ne suis pas un Apollon, tu es toujours trop pressée et j’ai perdu mes lunettes, ou les tickets pour le théâtre, etc., etc. Tout cela – et bien d’autres griefs tous aussi légitimes aux yeux de celui qui les prononce – est présent dans le montage de textes concocté et mis en scène par Ludovic Pacot-Grivel.
Les spectacles proposés à Rome dans le cadre du Prix Europe pour le Théâtre sont dans l’ensemble surprenants car novateurs et très personnels. Ils prouvent que l’art n’est pas mort, que la crise du théâtre ne peut être que prétendue, et que de nouvelles troupes inventent encore des façons particulières de dire le monde, et notre humanité.
La seizième édition du Prix Europe pour le Théâtre se tient cette année à Rome, sous l’égide de son président Jack Lang et de la Commission Européenne. C’est une fête qui se déroule au cœur de la ville antique, fête de la créativité, célébration du vivre ensemble en dépit des frontières et lignes de démarcation qui prétendent nous isoler les uns des autres. Car, ainsi que le déclare Sergio Matterella, « l’Europe a plusieurs voix, mais de par son humanisme elle respecte nos différences ». Outre aux spectacles proposés, il nous est donc loisible d’assister aussi à la remise des prix pour l’année 2017 ou à des conférences, comme de rencontrer des metteurs en scène afin de découvrir ce qu’ils ont à nous dire, du théâtre contemporain et de leurs propres créations.
De Geremy Jasper
De Ildiko Enyedi
Un rituel est en gestation. José Exélis accueil son public dans le hall. Un musicien l’accompagne. Le metteur en scène cadre la lecture puis entraîne son auditoire dans le méandre des couloirs de la bâtisse. Sur le chemin un fil conducteur parsemé de feuilles mortes et de bougies mène vers la salle attenante à la terrasse ou doit se dérouler la lecture mise en espace. Dans la semi-pénombre sur fauteuils et tabourets, six personnages, deux femmes et quatre hommes attendent immobiles, figés en un temps d’un autre temps. Devant les musiciens en fond de scène et face aux autres comédiens, trône, imposante, une momie, le haut du corps et le visage couverts d’une longue écharpe, blanche et sang. A la fermeture des portes, le voile sera défait, comme un retour vers le passé pour tenter d’éclairer le chemin d’un présent qui bégaie dans la souffrance et la douleur.