Catégorie : Musiques

Le Festival soufi de Paris veut faire vivre l’altérité

Jusqu’au 17 décembre 2018

— Par Anne-Bénédicte Hoffner —
Le Festival soufi de Paris tient sa deuxième édition du 28 novembre au 17 décembre, avec la conviction que les soufis doivent « sortir de leur réserve face à l’islamisme extrême ».

« Il faut faire quelque chose ». Co-directrice du Festival soufi de Paris et artiste designer, Amel Boutouchent est, avec Abdelhafid Benchouq, l’une des deux chevilles ouvrières de cette deuxième édition qui, du 28 novembre au 17 décembre, met en valeur les arts, la spiritualité mais aussi les valeurs du soufisme dans différents lieux de Paris et de la région parisienne.

 Téléchargez le Programme du Festival Soufi de Paris 2018

« Traditionnellement, le soufisme est un cheminement intérieur qui ne se voit pas et ne s’expose pas. Mais nous avons été poussés à sortir de notre réserve par l’islamisme extrême », reconnaît la jeune femme. Après une première édition clairement engagée dans la cité, cette deuxième édition, qui s’est ouverte par une conférence de la sénatrice et présidente d’honneur, Bariza Khiari, et de l’initiateur du Festival de musique sacrée de Fès, Faouzi Skali, est centrée sur l’altérité.

Le soufisme, une mystique de l’islam

Chants, danses et poésie

« L’Un miroir de l’Autre » a été choisi pour thème des manifestations : lectures de contes, conférences à deux voix (comme celle que donneront, le 5 décembre au Collège des Bernardins, le dominicain Alberto Ambrosio et Jean-Jacques Thibon sur le soufisme et la mystique chrétienne), chants, danses ou encore expositions de photographies… Comme l’an dernier, le Festival s’achèvera par une « Nuit Rûmi », qui mêlera le chant, la danse et la poésie.

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Clôture du Martinique Jazz Festival 2018

— Par Selim Lander—

Le festival 2018 aura vraiment apporté le jazz au public martiniquais, avec des concerts gratuits sur l’esplanade de l’Atrium mais également à Trois-Îlets, au Lamentin, à Rivière-Salée, au Prêcheur suivis par une assistance nombreuse et souvent passionnée, une vingtaine de concerts en tout, étalés sur une grosse semaine. Les amateurs de la musique classique aimeraient bénéficier d’une aussi riche programmation ! Mais ne crachons pas dans la soupe et félicitons-nous plutôt de l’existence de ce festival, en attendant les « Petites Formes » théâtrales en janvier et les RCM en mars.

La dernière soirée « de prestige », dans la grande salle de l’Atrium, a fait place successivement au pianiste martiniquais Ronald Tulle et à la chanteuse américaine Lisa Simone, deux prestations de qualité quoique dans des genres très différents. Ronald Tulle s’était en effet adjoint pour la circonstance, à côté d’un batteur et d’un percussionniste martiniquais, le bassiste Michel Alibo et le chanteur Tony Chasseur, bien connu chez nous, tous deux emblématiques d’une certaine musique antillaise revigorée par des accents jazzy. Lisa Simone et sa musique groove pour sa part accompagnée par un trio éclectique parmi lesquels on notait la présence d’un batteur d’origine guadeloupéenne. 

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Martinique Jazz Festival 2018 : le programme et les dates

Dimanche 2 décembre 2018 – 16h

 Le Prêcheur
 Espace Samboura
 Yosuke Onuma – Japon
 Franck Nicolas – Guadeloupe

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Yosuke Onuma a commencé à jouer de la guitare à l’âge de 14 ans sous l’influence de son père. Aujourd’hui, il est un guitariste de jazz de premier plan au Japon et se produit régulièrement au Tokyo Jazz Festival. Avec neuf sorties à succès et des performances live dans des lieux aussi divers que Hong Kong, l’Indonésie, les États-Unis et l’Italie, il se fait rapidement connaître dans le monde entier. Récemment, ses arrangements pour guitare solo ont été publiés dans un livre, « Hop Step Jazz ».

Vidéo ci-dessous : Yosuke Onuma “ Ti Punch ” en concert à Sunset, Paris

En 2001, Yosuke Onuma sort son premier album, « Nu Jazz », par le biais de Sony Music Japan. Après trois albums de jazz groove, il publie un quatrième album novateur en 2004, « Three Primary Colours », enregistré à New York en trio avec Richard Bona (basse) et Ari Hoenig (batterie). Dans cet album très acclamé, Onuma adopte un style qu’il pratique encore aujourd’hui en abandonnant définitivement le médiator  et utilisant exclusivement le finger picking.

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Le reggae a fait son entrée au patrimoine culturel de l’Humanité

Le reggae a été admis jeudi au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco en raison de sa « contribution » à la prise de conscience internationale « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité ».

Le reggae, musique popularisée dans le monde entier par son icône Bob Marley, a été inscrit, jeudi 29 novembre, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par un comité spécialisé de l’Unesco réuni à Port-Louis, capitale de l’Île Maurice.

L’Unesco a souligné « la contribution » de cette musique jamaïcaine à la prise de conscience internationale « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité, et sa dimension à la fois « cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle ».

Le reggae rejoint ainsi une liste de quelque 400 traditions culturelles (chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations) allant de la pizza napolitaine au zaouli, musique et danse des communautés gouro de Côte d’Ivoire.

Le comité ad hoc de l’Unesco, qui se réunit jusqu’à samedi pour examiner 40 demandes d’inscription, avait également intégré mercredi les savoir-faire liés au parfum de Grasse en France.

Le reggae, dont la candidature était portée par la Jamaïque, a émergé à la fin des années 1960.

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« J’ai soif »: et l’on reste sur sa faim

— Par Roland Sabra —

Serge Barbuscia l’a rappelé à la fin du spectacle : il tient à cœur ce travail déjà présenté dans une première ébauche en Martinique en 2010. D’année en année il en formule des variations. En 2016 c’était avec deux orgues, l’an dernier avec un quatuor à cordes venu de Corée, aujourd’hui de nouveau avec avec un pianiste comme ce fut souvent le cas dans les années précédentes. Mais voilà le pianiste prévu et qui n’était pas annoncé sur les affiches s’est désisté pour des raisons personnelles au dernier moment remplacé dans l’urgence par Antoinette Hartmann. Elle a fait de son mieux dans un spectacle qu’elle découvrait trois jours avant la représentation ! Est-ce du à la raideur, bien compréhensible de son jeu, est-ce du à son manque de complicité avec un Serge Barbuscia un peu terne ce soir là ? Toujours est-il que la magie n’a pas eu lieu. Les mailles du tricotage de Joseph Haydn et Primo Levi étaient un peu larges pour captiver, pour saisir le public. Et pourtant « Si c’est un homme » et « les sept dernières paroles du Christ en croix » sont des chefs-d’œuvre.

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« J’ai soif », d’après « Si c’est un homme » de Primo Levi et « Les sept dernières paroles du Christ en croix » de Joseph Haydn

Jeudi 22 novembre 2018 à 20h – Tropiques- Atrium

« J’ai soif » est un spectacle qui scrute les profondeurs de la nature humaine et met en exergue son ambivalence. Des notes de Joseph Haydn à la parole de Primo Levi – qui livre dans « Si c’est un homme » son témoignage de survivant du camp de concentration d’Auschwitz – « J’ai soif » résonne comme le cri de tout homme à travers les âges et les mondes.
Découvrant l’écho puissant qui lie ces deux œuvres majeures, Serge Barbuscia a souhaité les faire dialoguer au cœur d’un travail de mémoire ouvert sur plusieurs chants. Avec la complicité de l’artiste peintre Sylvie Kajman, le projet est créé autour de la pluridisciplinarité des arts.
« C’est beau parce que nous sommes vivants, ne l’oublions pas ! » Le Monde.fr

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Les chants de Noël nuiraient à notre santé mentale

Elles sont censées être joyeuses et nous faire plaisir lors de moments festifs. Mais si nous les écoutons trop tôt et régulièrement, les musiques de Noël peuvent avoir des effets néfastes sur notre santé mentale… voire nous inciter à faire plus de dépenses !

Nous ne sommes qu’au mois de novembre, mais l’esprit de Noël est déjà là. Les magasins de jouets ne se font pas prier pour diffuser à longueur de journée Petit Papa Noël, All I want for Christmas is You et autres Jingle Bells. Étrangement, ces chansons festives pourraient avoir un effet néfaste sur notre santé mentale si nous les écoutons trop régulièrement.

Nocif pour les employés des magasins de jouets

Linda Blair, psychologue clinicienne et auteure britannique, avait établi en 2017 que l’écoute « répétitive de toutes ces chansons de Noël jouées dans les magasins pourrait être mauvaise pour votre état mental ». Les employés de magasins de jouets sont donc particulièrement touchés.

Les employés de magasins de jouets sont particulièrement exposés à ces musiques.

Mais plus largement, ces chants sont associés à la pression financière et émotionnelle d’une saison qui est censée être forcément joyeuse.

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Rose-Aimée, un douloureux destin

Dimanche 18 novembre 2018 à 16 h. Tropiques-Atrium.

Drame musical inspiré du roman « Rêves Amers » de Maryse Condé : Rose-Aimée vit heureuse dans son petit village à Haïti, jusqu’au jour où la misère l’oblige à quitter les siens. Placée en ville comme restavek (esclave domestique), elle doit supporter le mépris et la méchanceté de sa patronne. Heureusement, elle a l’amitié de Lisa. Fraternité contre méchanceté, courage contre cruauté, à quel prix la liberté quand le quotidien est l’enfer ?
C’est le drame de l’immigration, haïtienne en particulier, qui est ici mis en scène. Cette réalisation a pour objectif de susciter la réflexion de chacun autour des thèmes ô combien d’actualité de l’immigration et de l’esclavage moderne.
Idée originale : Joëlle Fremcourt
Mise en scène & Direction : José Alpha
Assistantes : Mireille Quimbert & Mady Ursulet
Création musicale : Elysé Domergue & Axel Fremcourt-Guy
Chorégraphie : Steeve-Yann Louis-Joseph-Dogué
Costumes : Joëlle Fremcourt & Staff Chorale Arpège
Décors : Armelle Janvion & Ford Paul
Ingénieur du son : Yvan Brard
Batterie : Thomas Bellon
Guitare : Kévin Toris
Percussions : Daniel Dantin
Basse : Axel Fremcourt-Guy
Claviers, programmation & Arrangements musicaux :
Elysé Domergue
Arrangements voix : Elysé Domergue & Joëlle Fremcourt
Chef de choeur Chorale Arpège : Joëlle Fremcourt
Livret : Mireille Quimbert, Mady Ursulet & Joëlle Fremcourt
© crédit photo : Jean-Michel Terrine

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La mort du trompettiste états-unien Roy Hargrove


Le trompettiste américain Roy Hargrove, fréquent visiteur des festivals de jazz européens, est décédé à l’âge de 49 ans, a-t-il été annoncé samedi sur sa page Facebook.

«C’est avec grande tristesse et le coeur dévasté que nous faisons part de la disparition de Roy Hargrove le 2 novembre, à l’âge de 49 ans», est-il indiqué.

Roy Hargrove avait percé très jeune, à la fin des années 1980, devenant l’un des chefs de file du mouvement néo-bop, une forme de jazz très rythmé qui a notamment influencé le R&B et le hip-hop.

Selon son agent Larry Clothier à la radio NPR, il a eu un infarctus, après une hospitalisation liée à des problèmes de reins, l’artiste ayant été sous dialyse durant de longues années.

Né le 16 octobre 1969 à Waco, Texas, Roy Hargrove débute le cornet à l’âge de neuf ans, et passe rapidement à la trompette. Elève de Dean Hill, il découvre Clifford Brown, Freddie Hubard, Lee Morgan et Fats Navarro. De passage au Dallas Arts Magnet, en 1987, le trompettiste Wynton Marsalis le remarque et le présente à Larry Clothier, producteur qui lui donne l’occasion de tourner à New York, et d’effectuer son premier voyage en Europe en 1988, aux côtés de Jerome Richardson et Clifford Jordan.

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Jowee Omicil, un nouvel album au nom de l’amour

— Par Alexis Campion —

Le saxophoniste et multi-instrumentiste Jowee Omicil célèbre l’amour en général et ses racines afro-caribéennes en particulier dans son nouvel album Love Matters!.

A peine un an après qu’il fut révélé en France avec l’album Let’s BasH!, revoilà le pétulant Jowee Omicil, saxophoniste canadien d’origine haïtienne. Love Matters!, nouvel opus intitulé en clin d’œil au mouvement américain « Black Lives Matter », reflète son état d’esprit d’improvisateur afro-jazz libre et impatient, arrivé à la musique sur le tard mais fin prêt à en découdre avec ses jams aussi dansants qu’exubérants. Avec son look de rapper un poil dandy et un poil mystique, ce zigue de 40 ans n’est pas si typique dans l’eco-système du jazz et des musiques du monde.

Telle une pop-star en devenir, cet admirateur de Fela Kuti et de Thelonious Monk a par exemple fait le choix de marchandiser des créations vestimentaires de son cru sur son site en ligne : tee-shirts colorés et blousons mode flanqués de messages positifs… L’été dernier, au festival de jazz de Montreux, c’est lui que le légendaire Quincy Jones a choisi pour officier en tant que maître de cérémonie au concert célébrant ses 85 ans en présence de Manu Katché, Ibrahim Maalouf, Mos Def, Talib Kweli etc.

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Aretha Franklin, la reine de la soul, est morte

La chanteuse américaine, en lutte avec un cancer depuis de nombreuses années, vient de s’éteindre à Détroit à l’âge de 76 ans. Magistrale et iconique, elle reste une diva des sonorités gospel, dont l’engagement a marqué la culture américaine.

La reine de la soul vient de quitter la scène. Depuis 2010, Aretha Franklin se battait contre un cancer. Lundi 13 août 2018, un journaliste américain révélait sur son site que la chanteuse était au plus mal, à Détroit entourée de ses proches, qui appelaient ses fans à lui adresser leurs prières. Elle est décédée jeudi, a annoncé sa famille dans un texte transmis à la presse par son agente historique Gwendolyn Quinn. «Dans l’un des moments les plus sombres de nos vies, nous ne sommes pas en mesure de trouver les mots appropriés pour exprimer la peine qui déchire nos cœurs. Nous avons perdu la matriarche et le roc de notre famille. L’amour qu’elle avait pour ses enfants, ses petits-enfants, ses nièces, ses neveux et ses cousins était illimité», explique les proches de la chanteuse.

» LIRE AUSSI – Disparition d’Aretha Franklin: redécouvrez les morceaux qui ont fait sa légende

Tout au long de sa carrière, Aretha Franklin a collaboré avec les plus grands et inspiré des générations d’artistes en devenir.

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Jazz in Marciac, le festival des festivals

La saxophoniste Sophie Alour en duo avec le pianiste Alain Jean-Marie, à Marciac, le 10 août. LABAT CASTAING / DALLE APRF

— Par Francis Marmande envoyé spécial à Marciac (Gers) —

Sous le chapiteau ou dans la petite salle de L’Astrada, Sophie Alour, Emile Parisien et Pierrick Pédron ont enchanté.

Vendredi 10 août, 22 h 30, petite salle précieuse de L’Astrada, à Marciac (Gers). Physique de cinéma, mais elle s’en fiche, Sophie Alour, saxophoniste ténor de 43 ans, envoie à la perfection The Sidewinder de Lee Morgan. Phrasé, mise en place, élégance du timbre, la perfection. Elle vient d’inviter le pianiste Alain Jean-Marie en duo. De Chet Baker au Who’s who du jazz et des chanteuses, Alain Jean-Marie (Pointe-à-Pitre, 1945), met à tout ce qu’il fait une discrétion aussi aiguë que scrupuleuse. Tous les musiciens l’aiment. Sophie Alour ne se trompe pas. Cependant à deux pas, sous le chapiteau au 6 000 places, Stacey Kent et l’orchestre des conservatoires de la région Occitanie (direction Jean-Pierre Peyrebelle) cèdent la scène à Lizz Wright.

Dans le village, ça joue de partout. C’est Marciac, 1 249 âmes en temps ordinaire, 210 000 corps en temps de festival, dont la 41e édition est organisée du 27 juillet au 15 août.

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Biguine Jazz Festival 2018

Le Biguine jazz Festival se positionne comme le festival de référence de Jazz Créole, en terme de révélations et de découvertes des régions d’Outre-Mer. Cette année il se tient sur trois jours, les 11, 12 et 15 août, à Schoelcher, Saint-Pierre et aux Trois Îlets en Martinique. Organisé par l’association Biguine Jazz et La Collectivité Territoriale de Martinique, le festival célèbre cette année 16 ans de vibrations, de swing, de découvertes et de révélations. Connaissant un succès croissant, le Biguine Jazz Festival  attend cette année près de de 2000 mélomanes et passionnés de cultures.

Voir le programme 2018

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Avignon 2018 : Marianne Piketty – Abdelwaheb Sefsaf – OFF (musiques)

— Par Selim Lander —

Pour finir cette session 2018 du festival, deux spectacles musicaux aux antipodes l’un de l’autre, de la musique classique à celle d’aujourd’hui. Autant dire que l’appréciation que l’on en fera est surdéterminée par les goûts de chaque auditeur/spectateur.

Le Concert idéal

Drôle de nom pour l’ensemble de cordes de Marianne Piketty, car enfin quelle œuvre humaine pourrait raisonnablement se qualifier ainsi, l’idéal n’étant pas par définition inatteignable ? Peu importe, à vrai dire : nous sommes là pour écouter de la musique, ou plutôt écouter-voir puisque le charme des concerts de cet ensemble tient autant à leur mise en scène qu’à la qualité de l’interprétation. C’est en effet une très bonne idée que d’ajouter à l’écoute des morceaux une « lecture visuelle », les déplacements des musiciens sur le plateau mettant en évidence la contribution de chaque instrument à la partition comme aucun concert traditionnel – chaque instrumentiste assis à sa place devant son pupitre – n’est capable de la faire. Point de chaise ici (sauf pour la violoncelliste), les autres instrumentistes jouent debout et peuvent s’éloigner de leur pupitre (sauf la contrebassiste et donc la violoncelliste) lorsque le moment est venu pour elles (ou eux) de se mettre en valeur.

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Poétesse & Rappeur

Vendredi 06 juillet 19h au T.O.M. à  Fort-de-France

Quand la poétesse (Nicole Cage) et le rappeur (Ange 2 Ailes)…
Quand la tatie et le neveu…
Quand « la vieille » et le « djeun »… se donnent rendez-vous au détour d’une scène…
Cela donne une improbable et belle rencontre artistique

Cela se passe au TOM, Téyat Otonom Mawon, Croix-Mission, Fort-de-France
Avec José Zébina: direction musicale, cajon, batterie
Yoan Zébina: basse
Dominique Moutoussamy: chant, choeurs

Tarif: 15€
Infoline: 0696 82 73 73

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Lafèt lanmizik-nou

— Par Daniel M. Berté —

Yéééé! Jòdi ventéyen Jen, nou ka’y fè an ti-bef
Bien aksé… Balansé !
Mizik djèl ! Jwé !
Yélélé yélala… lalé-lala !

An bari viann-salé ek an lapo kabrit
Bien tiré… Tanbou !
Tanbouyé! Jwé!
Boudoumbé boudoumba… lalé-lala !

Dé mòso bwa-griyav ki tayé dwèt-pitjèt
Bien pliché… Ti-bwa !
Tibwatè ! Jwé !
Takpité takpita… lalé-lala !

An kalbas dévidé épi trant grenn légliz
Bien soukwé… Chacha !
Chachayè ! Jwé !
Chachawé chachawa… lalé-lala !

An mòso ti-banbou pèsé épi fè cho
Bien souflé… Toutoun-banbou !
Flitis ! Jwé !
Fiyolé fiyola… lalé-lala !

Tanbou, ti-bwa, chacha épi toutoun-banbou
Bien akòwdé… Mizik !
Mizik-chen ! Jwé !
Woulé wouli woula… lalé-lala !.

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90 minutes polyphoniques

Le 21 juin 2018 de 18h 30 à 20h au T.A.C.

Le Théâtre Aimé Césaire fête la musique à sa façon et met à l’honneur le chant à plusieurs voix en réunissant trois ensembles vocaux : la chorale Airs de Rien et les deux groupes vocaux à capella : Jane Tonix et X Five.
Entrée gratuite, c’est la fête de la musique !
►La chorale Airs De Rien compte aujourd’hui plus de 50 inscrits, tous unis par leur passion du chant à plusieurs voix, ils se retrouvent tous les lundis à l’aéroport Aimé Césaire du Lamentin pour répéter.
Jane Harris a créé le groupe en 2015 et continue à le diriger. Le répertoire est composé de variétés françaises et anglo-saxonnes, de chants créoles et traditionnels, de chants du monde, harmonisés « sur mesure » par Jane.
►Jane Tonix est un groupe vocal a capella de 6 voix solistes créé en 2016. Ils interprètent les grands classiques du Barber Shop américain des années 50, mais aussi tout le répertoire de la variété internationale qui peut prêter à une harmonisation complexe. L’inspiration est collégiale.

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Pianos et pianistes à l’Atrium

– Par Selim Lander —

Piano kon sa ékri : du piano autant que vous en voudrez ! N’est-ce pas le cas quand quatre jeunes femmes habiles se succèdent sur les touches de deux pianos, tantôt une, tantôt deux et même toutes les quatre ensemble – deux sur chaque piano – pour le bouquet final ? Il y avait donc la Japonaise, Yayoi Ikawa, la plus expérimentée, la plus titrée. La Cubaine, Janysett McPherson, la plus belle présence, aussi à l’aise en français qu’en espagnol, qui sait enflammer une salle. La Martiniquaise, Florat Sicot, la plus riche voix des quatre quand elle chante le blues. Enfin la Réunionnaise, Valérie Chane-Tef complétait le quatuor.

Elles étaient soutenues par une section rythmique de trois musiciens – Alex Bernard à la basse, Dominique Bougrainville à la batterie et Alain Dracius aux congas, trois musiciens martiniquais qui ont noué une vraie complicité avec les pianistes, lesquelles ont d’ailleurs joué certaines de leurs compositions.

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Kanye West sort un nouvel album en duo avec Kid Cudi

Après la sortie de « Ye » il y a une semaine, le rappeur présente « Kids See Ghosts », fruit de sa collaboration avec Kid Cudi.

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Deux semaines, deux albums. L’omniprésent Kanye West a sorti vendredi 8 juin un album intitulé Kids See Ghosts au côté de son protégé Kid Cudi. Le 1er juin, l’artiste avait diffusé son huitième album studio Ye, une introspection de sept titres sur ses insécurités, qui semblait moins ambitieux que ses opus à rallonge sortis il y a dix ans. Kids See Ghosts (« Les enfants voient des fantômes ») relève plus de l’univers électro-psychédélique de Kid Cudi auxquelles s’ajoutent des rimes sombres du chanteur de 41 ans.

« Je suis libre »
Le titre Freeee (Ghost Town Part 2) ouvre l’album avec une citation du pan-africaniste du début du XXe siècle Marcus Garvey avant que le duo rap déclame, l’un après l’autre, avoir trouvé la paix. « Je ne ressens plus de douleur ! Devine quoi bébé ? Je suis libre », allusion probable aux commentaires polémiques de Kanye West et la lutte contre la dépression de Kid Cudi.

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« Ici, au bord de l’ailleurs » : Le danseur et son double

— par Janine Bailly —

Nous l’avons vu récemment, en compagnie de son alter ego, sur la scène de Tropiques-Atrium à l’occasion de la Biennale de Danse. Nous le retrouvons avec bonheur dans un cadre plus intime, au campus de Schœlcher pour un mardi de la Bibliothèque Universitaire, et ce en compagnie d’un autre Laurent, complice inattendu de la performance.

Lui, le danseur-performeur, c’est Laurent Troudard, qui entend tisser des liens entre les mots et les corps. Le responsable des mots, c’est Alfred Alexandre, qui voit sous ses yeux s’incarner de nouvelle façon deux de ses pièces, Le Patron et La nuit caribéenne. Le lieu, c’est ce carré vide et clos, cœur de la salle, devenu creuset où vont de façon singulière se répondre, se compléter, se contredire parfois trois formes d’expression, pour nous dire qu’« Ici, au bord de l’ailleurs », dans ce « terreau de l’île » naissent et meurent des déchirures spécifiques, mais d’autres aussi qui, parce qu’elles sont de notre humanité, atteignent à l’universel. Trois formes d’art imbriquées : écriture du dramaturge, écriture musicale, danse — ou plutôt langage et signes des corps.

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A propos de « Poésie Pays » et de « Frapadingos »

— Par Roland Sabra —

L’architecture un peu raide de la Salle Frantz Fanon à Tropiques-Atrium ne s’y prêtait pas et pourtant la soirée  « Poésie Pays » a bal(l)adé le public du coté du café-concert. Poésie Pays, est une déclinaison de ces soirées proposées et mises en scène par Guy Régis Jr, metteur en scène, dramaturge et comédien haïtien, accompagné de Wooly Saint Louis Jean, grand interprète de la chanson créole et de Daphné Ménard, chanteur ténor et comédien diseur. Chaque semaine, à Port-au-Prince, sont organisées des soirées au cours desquelles auteurs, comédiens, chanteurs, lecteurs viennent se retrouver et, tour à tour, partager avec les autres, poèmes et chansons. Guy Régis Jr en maître de cérémonie, au pied de la scène, Wooly Saint Louis Jean, guitare sur les genoux  assis sur le proscenium et Daphné Ménard à la voix angélique, au milieu du plateau ont pris par la main la salle pour l’emmener visiter ou revisiter les plus beaux poèmes de la littérature haïtienne contemporaine du côté de Georges Castera, Syto Cavé, Lyonel Trouillot, James Noël, Pierre Richard Narcisse, Frankétienne, Gary Augustin mais aussi, assurés qu’ils sont d’une identité conquise dans la lutte, du coté de Brassens, Brel, Victor Hugo, Gainsbourg.

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Ymelda met le Tout-monde en musique

— Par Selim Lander —

« Nous allons ainsi le cercle ouvert de nos esthétiques relayées »
Édouard Glissant, Philosophie de la relation, Poétique III, 1990.

A tous ceux qui croiraient que le concept glissantien de Tout-Monde est sympathique mais peu réaliste la chanteuse d’origine haïtienne Ymelda Marie-Louise apporte le meilleur des démentis. Rappelons que selon Glissant lui-même, « la totalité [le Tout-monde] n’est pas ce qu’on dit être l’universel. Elle est la quantité finie et réalisée de l’infini détail du réel » (Traité du Tout-monde, Poétique IV, 1997). Ymelda réalise ce programme, pour autant qu’on puisse l’accomplir à une échelle humaine, en conjuguant – non pas mêlant – des êtres de chair et de sang, des musiciens haïtiens, martiniquais, burkinabé et qatari dans une œuvre polyphonique réunissant Orient et Occident.

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Frapadingos Moun Tivoli

Mardi 22 mai 2018 à 17 h. Tropiques-Atrium. Entrée libre.

Frapadingos
Tambours battant pour commémorer le 22 Mai 1848 en Martinique !
Tambour, élément central de l’abolition de l’esclavage
On y va : Cuba, Argentine, Pérou, Brésil, Martinique ! Frapadingos, le dernier projet du grand musicien argentin Minino Garay, accompagnateur des plus grands (Dee Dee Bridgewater, David Sanchez, Jacky Terrasson) qui en chef d’orchestre dirige à sa main, béret vissé sur la tête, un ensemble de 12 percussionnistes. Tous chantent, invoquant les forces, les divinités célestes et le feu sacré de la musique. Entrez dans la transe !
« Minino Garay en meneur de troupes » – Le Monde
Moun Tivoli Fondé par la famille Saban, Moun Tivoli perpétue l’héritage spécifique, tant par la danse que la musique, du bèlè de Basse-Pointe (Bèlè Baspwent). Après de longues années, le groupe a sorti en 2015 un CD avec à la fois la tradition, mais aussi des sonorités modernes. Pour ce spectacle, il sera accompagné des danseurs qu’ils forment et de ceux du groupe Bèlkanman.
MAI
MUSIQUE
amérique du sud
martinique


[musique] Frapadingos
Direction : Minino Garay
Brésil : Guilherme Alves & Adriano DD Tenorio
Pérou : Rodolfo Munoz & Pedro Bernales
Cuba : Abraham Mansfarroll & Inor Sotolongo
Argentine : Rocco Sedano & Vanesa Garcia
Invités : Chant, Guitare : Pajaro Canzani – Uruguay
Tambour bèlè : Boris Reine-Adelaïde – Martinique

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Ymelda & Poésie Pays

Vendredi 18 mai 2018 à 20h. Tropiques-Atrium

Fenêtre sur Haïti
Déracinement est une création basée sur les rythmes sacrés, menée par la chanteuse martinico-haïtienne Ymelda avec des musiciens africains, martiniquais et haïtiens.
Cette fusion de rythmes ayant une racine commune africaine, contient une dimension spirituelle et identitaire.
Ces musiciens ne vivant pas dans leur pays natal, sont à la fois coupés de leurs racines, tout en cherchant à s’en reconnecter à travers la spiritualité animiste qu’ils partagent.
Poésie Pays recrée l’ambiance des soirées organisées fréquemment à Port-au-Prince où chacun vient transmettre les textes de ses auteurs préférés, ou les siens, dans une atmosphère chaleureuse, dans un grand banquet de mots…
Au menu : les grands poètes de la littérature haïtienne contemporaine : Georges Castera, Syto Cavé, Lyonel Trouillot, James Noël, Pierre Richard Narcisse, Frankétienne ou
Gary Augustin… ainsi que de beaux textes de la littérature française et des spectateurs.

Retrouvez Ymèlda et sa création Déracinement qui  fait se rencontrer musiciens d’Afrique, Haïti et Martinique.Découvrez Poésie Pays de Guy Régis Junior qui recrée l’ambiance des soirées poétiques de Port Au Prince dans un bouquet de mots et de  musiques

(Salle Frantz Fanon)

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Ayo : «J’ai écrit ces chansons pour faire du bien à mon âme»

Jeudi 10 & Vendredi 11 mai 2018 à 20h Tropiques-Atrium

Ayo signifie « joie » en langue yoruba au Nigéria, pays de son père. Elle est l’une des artistes internationales les plus populaires, talentueuse, avec un visage de femme-enfant.
Née en Allemagne, d’une mère rome roumaine, elle débute la musique à 10 ans. À 14 ans, elle troque le violon pour la guitare qui ne la quittera plus. À Paris, son premier album Joyful lui ouvre les portes de l’international en 2006. Elle a 25 ans !
Désormais basée à Brooklyn, Ayo, qui n’a cessé de parcourir le monde et de truster les récompenses, sortira fin 2017 son 5e opus. Artiste de scène, solaire et engagée, au carrefour des influences, Ayo utilise la musique comme passeport, avec un souffle de liberté.
« Ayo la flamboyante » – France 24
Chant & Guitare : Ayo
Claviers : Vincent Bidal
Basse : Thierry Fanfant
Batterie – Percussions :
Zé Luis Do Nascimento
© crédit photo : Julien Mignot

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