— Par Véronique Corinus —
Félix Modock (1885-1942), petit planteur de canne à sucre antillais, est un rescapé de l’éruption de la Montagne Pelée (1902), puis des tranchées de la Grande Guerre (1914-1918). De retour au pays, à la suite d’une morsure de trigonocéphale, il dut être amputé d’une jambe en 1923.
Ses contes ont été recueillis en 1924, lors du séjour en Martinique de la folkloriste américaine Elsie Clews Parsons qu’elle publia en 1933 dans un vaste recueil – Folk-Lore of the Antilles, French and English – regroupant des textes provenant de l’ensemble de l’arc antillais. Les trente-neuf textes du conteur martiniquais s’y trouvent disséminés de telle façon qu’il est difficile de se rendre compte qu’ils forment un ensemble original et l’identité même du conteur y est reléguée dans de discrètes notes de bas de page.
Sur ces contes, trente ont été écrits directement en créole par leur auteur. La présente édition, bilingue, présente pour la première fois le répertoire de Félix Modock de façon autonome et exhaustive, dans sa transcription originale.
Nous entendons ainsi restituer au patrimoine littéraire antillais une oeuvre méconnue et donc sous-estimée qui apporte un témoignage inédit sur la culture martiniquaise du début du xxe siècle et sur la façon dont des textes oraux ont pu passer à l’écrit, à une époque où il n’existait pas de graphie normalisée du créole.

La saison culturelle de la
Cette seizième édition du Festival International « Contes et Musique dans la Cité » sera belle comme un souffle nouveau de Paroles culturelles de la Martinique avec nous AMI. Cette année, le directeur artistique Valer’EGOUY met à l’honneur une des conteuses – la doyenne – de l’Atelier Pratique du Conte : Marie-Georges GIBOYAU, originaire de Saint-Joseph. Elle porte la Parole de Papa Fofo…
« CONTES ET THÉÂTRE AU JARDIN«
Sortie en librairie du recueil des 9 contes les plus célèbres de Grimm, Andersen et Perrault en créole traduits par Hectour Poullet et Marie-José Desnel.
Pour la 16e édition de
Réservation auprès de l’accueil de la médiathèque
Un jour, un homme était parti à la chasse, mais sans rien trouver. A son retour, il rencontra un serpent et il voulut le tuer.
Il était une fois une mère qui avait promis sa fille en mariage à quatre hommes différents.
Il était une fois Caroline…
Cette année, comme toujours et malgré les circonstances actuelles, l’Association Martinique Images célèbre ce samedi 20 mars
Il était une fois un coq et un chat qui étaient des amis intimes. Ils causaient ensemble, l’un accompagnait l’autre et ils se disaient leurs secrets.
Dans le temps immémorial quand tu t’appelais Yassama, tu n’avais pas de mari, parce que si un homme épousait une fille du nom de « Yassama », il devait mourir le jour même du décès du père de Yassama.
Il était une fois un vieil homme et Yogourou, le Renard pâle. Ils étaient de bons amis. Chaque fois qu’ils se rencontraient, Yogourou prédisait l’avenir de quelques personnes du village.
Il était une fois une femme qui n’avait pas eu de garçon. Dieu ne lui a pas donné de garçon et elle est en quête d’un garçon.
Un jour le lapin se lève pour aller voir l’hippopotame et il lui dit que l’éléphant lui a dit: » Si l’éléphant t’attrape en brousse, il va te tuer».
Il y avait une fille qui avait perdu sa mère en bas-âge. Elle a été confiée à une marâtre après la mort de sa mère.




Un jour la tortue et le dindon se sont retrouvés chez une coiffeuse du nom de Sama-Sa, le même jour, à la même heure, à la même minute. La coiffeuse demande par qui on doit commencer la coiffure. Les deux répondent et se présentent comme le premier arrivé, aucun ne veut céder devant l’autre. Alors, la coiffeuse Sama-Sa leur demande de retourner chez eux et demain le premier venu sera le premier coiffé. Ainsi ils retournèrent dans leur village. La tortue a joué au malin en pondant un oeuf sous la chaise de la coiffeuse, un autre à la sortie du village, un autre sur la route loin du village et enfin un encore à l’entrée de son village. Tôt le matin, le Dindon se leva et prit le chemin du village de la coiffeuse espérant arriver le premier. Il vole, il vole et il vole jusque sur l’arbre de la cour de la coiffeuse, pendant que la tortue dormait. Ainsi le Dindon se croyait être le premier. Après des heures, la tortue arrive. Quand la coiffeuse Sama-Sa se réveilla et demanda aux deux qui est le premier arrivé, les deux répondirent « Moi!Moi! »
Autrefois, il y avait une fille maligne qui criait partout vouloir voir Dieu pour lui demander de grosses fesses. A ce propos, Dieu lui a demandé d’aller tuer ses parents, afin de trouver ces belles proportions.
INTRODUCTION