Film non programmé en Martinique
Le Kurdistan d’après la chute de Saddam Hussein et du régime irakien ressemble au Far West au XIXe siècle. Des paysages majestueux qui rappellent les montagnes Rocheuses. Un pays rude, hostile, mais potentiellement richissime au vu de ses réserves en matières premières. Une jeune démocratie où règnent l’anarchie, la corruption, la loi des armes.
Ici, le pouvoir central n’a plus prise, la région entière est livrée aux seigneurs de guerre reconvertis dans toutes sortes de trafics. « My Sweet Pepper Land », du réalisateur kurde Hiner Saleem, a tout d’un western contemporain, version Far East. Quand l’officier de police Baran, ex-combattant de l’indépendance kurde, est envoyé dans un village frontalier avec la Turquie et l’Iran pour y rétablir l’ordre, c’est un peu comme si le shérif Clint Eastwood déboulait à cheval au fin fond de l’Arizona pour éradiquer les bandits du coin.

CRITIQUE – Avec « 24 jours », le réalisateur Alexandre Arcady revient sur le cauchemar vécu par Ilan Halimi en 2006. Ce jeune homme de confession juive, kidnappé par le Gang des Barbares, avait succombé à ses multiples blessures après trois semaines de torture.
Landry, clandestin sénégalais, à la recherche de son frère, veut devenir styliste dans une France des droits de l’homme fantasmée. Il veut s’intégrer et exercer le métier de ses rêves. Mais il est vite rattrapé par la triste réalité de sa situation. Tandis que Lucie, jeune martiniquaise, policière de fraiche date, s’échine à poursuivre Diallo, un trafiquant de drogue. Landry et Lucie nouent une relation amoureuse….
Avec son dernier film, Pierre Salvadori signe une comédie dépressive sur un immeuble gagné par la mélancolie. Avec Gustave Kervern et Catherine Deneuve, tous les deux merveilleux.
Pierre (François Cluzet) et Elsa (Sophie Marceau) se plaisent. Problème : il est marié depuis quinze ans et elle n’aime pas sortir avec des hommes mariés. Pierre (François Cluzet) et Elsa (Sophie Marceau) se plaisent. Problème : il est marié depuis quinze ans et elle n’aime pas sortir avec des hommes mariés. | (Prod.)
LE NANAR DE LA SEMAINE – Pas réaliste pour deux sous, la comédie de Cécile Telerman, adaptée du bestseller de Katherine Pancol, est filmée à coups de serpe, malgré des intentions louables.
Un musulman, un juif, un Chinois, bienvenue en France, dans la nouvelle famille Verneuil, dont les parents, Claude et Marie (Christian Clavier et Chantal Lauby), n’imaginaient sûrement pas en élevant leurs quatre ravissantes filles que trois d’entre elles convoleraient de façon si inattendue. Et qu’ils devraient faire le deuil de leur rêve de gendre idéal, de cérémonie à l’église, de petits-enfants blonds et blancs et bien d’autres choses encore. Vous pensez « préjugés et racisme »? « Pas du tout, répond le père, je suis gaulliste. » Alors quand leur dernière fille leur annonce qu’elle a rencontré un jeune catholique, les Verneuil de Niort se sentent à nouveau pousser des ailes. Sauf que celle-ci a omis de préciser que le futur gendre était noir…
Tout le monde ne parle plus que de lui. À 33 ans, Philippe Lacheau savoure un triomphe mérité, après plusieurs années de galère. Auteur de plus de 200 sketches pour la télévision (Le Grand Journal sur Canal+ et le Morning Live sur M6), il signe aujourd’hui son premier long métrage en tant que réalisateur, scénariste et acteur avec Babysitting, qui relate la folle nuit que va vivre Franck, embarqué malgré lui dans une fête d’anniversaire improvisée qui dégénère. « Avec la Bande à Fifi, la troupe comique à laquelle j’appartiens, on cherchait un concept de film qui ne coûte pas cher depuis 2010. L’idée du found footage, format de mise en scène qui simule une vidéo amateur, s’est imposée, au regard de succès d’ovnis du genre comme Paranormal Activity ou [REC]. J’ai énuméré les pires choses qui pouvaient arriver à mon personnage en m’imposant des limites. Les producteurs m’ont encouragé au contraire à ne pas entrer dans le moule et à lâcher les chiens!
La 5ème édition du Festival Prix de Court métrage aux Antilles-Guyane s’est achevé ce samedi 12 avril dans la soirée à Madiana. Le Prix de Court 2014 a été décerné à la réalisatrice martiniquaise Maharaki, pour son film Vivre.
La voix est douce, ce qu’elle filme est fort. Une histoire banale est né d’un refus et d’une révolte. Le refus : celui des producteurs et distributeurs de financer un long métrage sur les femmes en prison, Taulardes. « Ce ne sont certainement pas des considérations économiques qui allaient m’empêcher de tourner. Par ailleurs, je suis très obstinée », assène gentiment mais fermement Audrey Estrougo, 30 ans, dont la profession de foi est de « témoigner de son temps. Je n’ai rien contre le cinéma de distraction mais… » La révolte? Comment le viol est perçu. « Qu’est-ce que c’est que cette société qui considère souvent que la victime d’un viol l’a un peu cherché ne serait-ce que par sa façon de s’habiller? C’est intolérable. Pas seulement comme cinéaste, j’ai voulu faire part de mon indignation citoyenne. »
La séquence d’ouverture signe le climat du film. Un plan fixe sur sur une chaussure cloutée qui maintient sur le plateau d’une camionnette une tête ensanglantée. A ses cotés, tête-bêche, un cadavre. Travelling vers l’avant du pick-up sur la nuque du conducteur, celle du passager et sur le faisceau des phares qui éclairent une route poussiéreuse. La voiture s’arrête au bord d’un hameau. Plan général sur la camionnette, la route et la passerelle pour piétons qui l’enjambe. Sortie des passagers qui transportent le mort et le prisonnier sur le pont, matraquent le rescapé, le laissent inanimé et pendent le cadavre au bout d’une corde du haut de la passerelle. Pas d’explications. 




Le futur est au présent, sous nos yeux.
Un film de fiction a coûté en moyenne 5,57 millions d’euros, un documentaire 0,62 million et un film d’animation 8,11 millions en 2013, selon une étude du Centre national du cinéma (CNC) publiée vendredi. Sur dix ans, le coût de production de ces oeuvres françaises a augmenté de 28,4 % (2,8 % par an), affirme cette étude réalisée sur le coût définitif de production de films français. En 2013, la part des droits artistiques se montait à 8,5 % en 2013 dans le coût total, dont 4,2 % pour les dépenses d’écriture (sujet, adaptation et dialogues), le reste concernant les droits d’auteur du réalisateur ou les droits musicaux, par exemple. L’interprétation représente 13,2 % du coût total, le pourcentage le plus haut depuis 2004 : 8,7 % pour les rôles principaux, 1,5 % pour les seconds rôles.

Lulu, donc, rate son entretien d’embauche pour un poste de secrétaire auquel elle ne semble pas trop croire. Néanmoins un peu dépitée, sur le quai de la gare de Saint-Gille -Croix de Vie, elle laisse partir le train qui devait la ramener au bercail où l’attendent, mari et enfants. Une ouverture comme un clin d’œil à celle de l’inoubliable Family life de Ken Loach ? Elle décide d’une échappée dans la « vraie vie ». C’est quoi la « vraie vie » ? Tout simplement sortir de l’aliénation du quotidien, cet enfer dans le quel les tâches répétitives, ménages, marmots, dodo, n’ont d’autres fins qu’elles-mêmes. Rien n’était décidé, rien n’était prémédité, mais voilà, un mot à la con du mari au téléphone « « Tu t’es encore ridiculisée ! T’as encore voulu faire ton intéressante ! » provoque une bascule.
Camille Mauduech a choisi d’offrir aux martiniquais un triptyque de documentaires, un travail de mémoire, une invitation à méditer ces trois événements qui ont blessé la Martinique. C’est en toute modestie, mais avec la ferme conviction de poursuivre une mission d’information et d’approfondissement de l’actualité qu’elle a pris ce pari.