Catégorie : Cinéma

« Jasmine », un film d’animation d’Alain Ughetto

Festival du film documentaire

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Mardi 18 novembre 2014 à 18h 30 Médiathèque Alfred Melon-Degras au Saint-Esprit

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SYNOPSIS

Alain Ughetto retrouve des lettres anciennes, des aérogrammes, des dessins, des bobines de films. Le réalisateur se souvient de ces séjours passés à Téhéran auprès de Jasmine, alors que le peuple iranien manifestait son souhait de voir le Chah quitter le pouvoir au profit de l’ayatollah Khomeini. La Révolution était en marche, mais le couple improbable formé par Ughetto et Jasmine, fort d’un amour encore vif, restait comme étranger aux bruissements de la révolte. Comme dans un cocon, à l’abri de l’Histoire en marche, les amoureux, récréés en pâte à modeler, rêvaient éveillés tout en doutant de la pérennité de leur aventure…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 30/10/2013

On aime beaucoup

Le plus beau film d’animation (pour adultes) de l’année. L’histoire d’un amour fou entre Alain l’Occidental et Jasmine la Persane, débutée en France et poursuivie dans un Iran en pleine révolution, à la fin des années 1970. Pour raconter cette passion, la sienne, Alain Ughetto s’est enfermé pendant un an dans son atelier et a laissé remonter les souvenirs.

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« Le Métis de la République », un film de Philippe Baron

Festival du film documentaire

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Centre culturel du bourg du Lamentain le 19 novembre à 14

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Exceptionnel documentaire sur le destin incroyable et tragique du premier maire noir de l’Hexagone.

Ce soir, Le Métis de la République (France 3, 23h50) revient sur le parcours exemplaire, fascinant et tragique de Raphaël Elizé. Né au Lamentin en Martinique en 1891, il a été élu maire de la commune de Sablé-sur-Sarthe en 1929, à une époque où des courants politiques racistes et ségrégationnistes persistaient. Ce destin peu connu, raconté par le comédien Philippe Torreton, aurait mérité d’être diffusé en prime time.

Métis, arrière-petit-fils d’esclaves martiniquais, Raphaël Elizé arrive en métropole en 1919 et s’installe comme vétérinaire à Sablé-sur-Sarthe. Très vite, cet érudit mélomane socialiste est estimé des nombreux éleveurs de la région et gagne leur confiance. En 1929, il est élu maire. Au cours de ses mandats, car il sera réélu en 1935, il ouvre notamment une école, une maternité, une maison du peuple, et fait construire la première piscine de l’ouest de la France.

Au moment de la déclaration de la Seconde guerre mondiale, il est mobilisé en 1939 et revient un an plus tard lors de la capitulation de la France.

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« Sport, science, société », un film de Sophie Bensadoun

Festival du film documentaire

sport_science_steMardi 18 novembre à la B.U de l’U.A. de Schoelcher

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La réalité virtuelle peut-elle donner envie de faire du sport ? Peut-on détecter un champion dès son plus jeune âge ? Le dopage, pratique courante dans le cyclisme ? Autant de questions et bien d’autres auxquelles tentent de répondre les 12 films courts
En matière de records les sportifs ont-ils atteint leurs limites ? Peut-on détecter un champion dès son plus jeune âge ? La réalité virtuelle peut-elle donner envie de faire du sport ? Le public a-t-il une responsabilité dans le dopage ? Le sport est-il le reflet de la société ? L’humain ordinaire sera-t-il le sportif handicapé de demain face à l’humain augmenté ?… Autant de questions, et bien d’autres, auxquelles répond la collection de podcasts vidéo « Sport, Science, Société » produite par CNRS Images, en collaboration avec l’INSEP. Sport collectif, individuel, athlétique, de combat, nautique ou d’hiver, ces douze films courts offrent un éclairage singulier sur l’apport des scientifiques à un fait social majeur. Ils sont à découvrir en téléchargement sur le site du CNRS et en streaming sur le site de L’Equipe et la webTV de l’INSEP.

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« Mommy », un film de Xavier Dolan

Par Selim Lander.

Mommy Diane (Anne Dorval) Steve (Antoine Olivier Pilon)X. Dolan est un jeune cinéaste québécois à la scénographie déjà imposante, parmi laquelle on a déjà pu, grâce à S. Zebina, voir ici – et admirer – Laurence Anyway (2011) et Tom à la ferme (2013). Par exception, X. Dolan ne joue pas dans ce nouveau film : malgré son jeune âge (25 ans), il n’eût pas été crédible, en effet, dans le rôle de Steve (interprété par Antoine Olivier Pilon), un adolescent incapable de se contrôler à la moindre contrariété. Renvoyé de l’institution où il était pensionnaire, il est rendu à sa mère, Diane (Anne Dorval) qui entreprend de l’éduquer elle-même. Tâche impossible comme on l’en a prévenue, mais quand l’alternative se situe entre ça et l’abandon définitif de l’enfant, une mère peut-elle hésiter ? Une lueur d’espoir apparaît d’ailleurs en la personne d’une voisine, Kyla (Suzanne Clément), bien mal en point pourtant (elle est à peu près aphasique), mais qui s’intéresse au sort de Steve. Professeure en disponibilité, elle peut aider à le faire avancer dans sa scolarité qui se déroule désormais à domicile.

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Une autre forme de terreur cinématographique : « The Tribe » et « Chemin de croix »

Par Selim Lander.

chemin_de_croixLes vrais films d’horreur ne sont pas ceux qui mettent en scène des monstres imaginaires mais bien plutôt ceux qui montrent la réalité dans son implacable cruauté. Il y a certes une gradation dans le mal. On peut même se demander si le mal « radical » (Kant) existe. Un individu qui aurait choisi l’immoralité en toute liberté, qui se réjouirait d’infliger des souffrances abominables, incarnerait sans doute le mal absolu. Il est douteux cependant que l’on puisse trouver un tel individu. Si le héros négatif sadien correspond à ce schéma, il n’est en effet qu’un être de fiction, sorti de l’imagination quelque peu dérangée du « divin (?) marquis ». Tout porte à croire que les « sadiques » qui se rencontrent dans la réalité sont avant tout des malades : telle est sans nul doute la mère dans le film Chemin de croix de Dietrich Brüggemann. Quant à ceux qui ont penché du côté du mal du fait des circonstances, comme dans The Tribe de Myroslav Slaboshpytskiy, ils n’avaient en général pas d’autre choix : comment survivre en effet dans la jungle sans devenir une bête sauvage ?

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« Conversation animée avec Noam Chomsky », un film de Michel Gondry

Festival du film documentaire

conversation_chomskyLe 15 novembre à 20 h 

à (?) voir ChapCiné Dewo ( 0696 79 69 64) et le 26/11/2014 à 19 h au Garage Popular (F-d-F)

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Gondry brouille de nouveau les pistes avec ce documentaire animé plus intimiste qu’il n’y paraît. Un exercice de style fascinant et accessible à ranger auprès des meilleurs films de son auteur.
L’argument : À travers une série d’entretiens, Michel Gondry illustre, au sens propre comme au figuré, les théories de Noam Chomsky, ainsi que les moments personnels que Chomsky révèle, dans un film d’animation, où la créativité et l’imagination de Gondry se mettent au service de la rigueur intellectuelle de Chomsky.
Notre avis : Encore une fois, ce n’est pas exactement là qu’on attendait Michel Gondry. Et pourtant, il y a quelques années, le cinéaste bricoleur avait déjà préparé le terrain : début 2010, entre Soyez sympas, rembobinez (2008) et The Green Hornet (2011), la planète cinéma voyait arriver en salles avec surprise un documentaire minimaliste signé Gondry, portrait poignant de sa tante Suzette intitulé L’Épine dans le cœur.

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« Le Sel de la Terre », de Wim Wenders

Festival du film documentaire

Mercredi 19, 19h 30  au CMAC à Madiana

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Film documentaire de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado explore les quarante ans de carrière du photographe brésilien Sebastiao Salgado, père du second. D’abord photographe humaniste, témoin des souffrances humaines dans des clichés noir et blanc très intenses, il s’est ensuite consacré à un hommage pictural à la planète.

« Le Sel de la Terre ». film documentaire coréalisé par l’Allemand Wim Wenders et le Français Juliano Ribeiro Salgado. 2h08. Sortie en France le 15 octobre 2014. Présenté à Cannes en 2014 dans la section « Un certain regard ».

C’est comme si le nom de la section « Un certain regard » à Cannes avait été choisi pour accueillir un jour ce film magnifique et bouleversant. Ce « certain regard », c’est tout d’abord celui que pose depuis quarante ans le photographe Sebastiao Salgado. Ses photos noir et blanc au contraste toujours dense et subtil ont raconté des odyssées humaines souvent tragiques. Qu’il soit allé partager le quotidien des milliers de chercheurs d’or brésiliens dans la plus grande mine à ciel ouvert du monde, qu’il ait immortalisé les pompiers tentant d’éteindre les incendies des champs pétrolifères au Proche-Orient, qu’il ait perdu goût à la photo lors du génocide rwandais, le regard qu’il porte sur les hommes même les plus modestes est toujours celui d’un égal, d’un frère.

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Dans les tranchées, l’Afrique : l’aventure ambiguë

Festival du film documentaire

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Mercredi 12 novembre à 19 h B.U du Campus, Ravine Touza, Schoelcher

Un film de Florida Sadki, 2004 – France – 52 minutes – Médiathèque Alfred Melon-Dégras

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Pendant la Première Guerre mondiale, l’armée française manquant de soldats, enrôla 134 000 Africains dans ses rangs. Le film retrace les principales opérations militaires françaises, sur le front occidental, en soulignant cet aspect parfois méconnu. Pendant la bataille de Verdun, de nombreux tirailleurs sénégalais périrent. Il évoque le courage de ces soldats, le mode de recrutement en Afrique, l’ambiguïté du discours colonial républicain oscillant du paternalisme au goût de l’exotisme. Ainsi la république utilise-t-elle l’image du « bon Noir » pour l’opposer à la « barbarie » ennemie. Il montre aussi la réaction raciste des Allemands et des Alliés critiquant une France défendue par des « Nègres », s’interroge sur les relations qui existaient entre les Noirs et les « poilus » au front, sur les tensions entre la population et les Africains quand, à l’Armistice, la Rhénanie fut occupée.

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Quatre filles en révolte, dont une meneuse du jeu

— Par Jean Roy —

A Madiana !

Bande de filles a fait cette année l’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.
Plus que dans ses deux premiers films, Naissance des pieuvres et Tomboy, Céline Sciamma filme dans « Bande de filles » la banlieue d’aujourd’hui. Jusqu’à la dissection.

Pour leur coup d’essai, ils font des coups de maître. La réalisatrice Céline Sciamma en est un parfait exemple, qui s’était fait remarquer dès son premier long-métrage, Naissance des pieuvres, histoire d’une ado en vacances, première œuvre présentée à Cannes dans la section Un certain regard. Ce film a été récompensé par le prix Louis-Delluc du meilleur premier long-métrage, et il avait été également nommé au titre du césar du meilleur premier film en 2008. En 2011, Tomboy, histoire de garçon manqué, avait eu les honneurs d’être le film d’ouverture de la section Panorama au festival de Berlin, où il emporte le prix du public, avant de rencontrer un succès critique comme public avec une presse tout à fait favorable, plus de 300 000 entrées comptabilisées et une sortie dans plus de trente pays ; seule une campagne du groupe catholique intégriste Civitas tenta, en vain, de faire interdire le film.

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« Mois du film documentaire » du 1er au 29 novembre 2014

docu-11-2014L’essence du « Mois Du Film Documentaire », est de faire découvrir la richesse du cinéma documentaire en fédérant les manifestations construites par des programmateurs passionnés.

Du 1er au 29 novembre, 12 structures réparties sur toute l’ile vous proposent des soirées doc (33 projections) en itinérance avec les associations Chapcinédéo et Lézardtishow, en plein air au sein du magnifique cadre du Domaine de Fonds Saint-Jacques, en salle avec le CMAC et la mairie du Lamentin, au près des plages des communes des Anses d’Arlet et du Carbet (Wahoo café), à la Bibliothèque Universitaire de Schoelcher ou dans la nouvelle médiathèque du Saint-Esprit, au Garage Popular bar de la capitale, et en atelier avec l’association BoumKatiko et Tchok En Doc.
Mû par un même désir, celui de vous faire découvrir la richesse du cinéma documentaire, le réseau du Mois du film documentaire Martinique vous propose 14 films à voir ou revoir au cours des 33 projections du mois de novembre.
Des documentaires animés, des films primés, des classiques, des films qui nous partent d’histoire universelle ou de <chez nous>, du cinéma militant, du cinéma poétique, des pépites locales, constituent [a programmation de l’édition 2011.

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Ciné-club de Pointe-à-Pitre

cine-club_p-a-p-2Ciné club de Pointe-à-Pitre revient avec la projection de documentaire, à partir du 3 novembre à la salle Georges Tarer

Après une année d’interruption, le ciné club revient à Pointe-à-Pitre grâce à un nouveau partenariat avec l’APCAG, Association pour le développement du cinéma d’art et d’essai en Guadeloupe. Désormais, la ville est affiliée à une fédération nationale de ciné-club. Elle se donne pour but d’offrir une programmation de qualité, avec des films anciens ou récents, mais aussi des objectifs de promotion de l’art cinématographique, d’ouverture aux cultures du monde et de formation du public par le débat. Dorénavant, l’animation du ciné club de Pointe-à-Pitre se fera en liaison avec le réseau des bibliothèques de la ville de Pointe-à-Pitre ; cela dans le but de valoriser les collections documentaires municipales car le public pourra s’y procurer les films programmés.

Les projections seront suivis d’un débat.

Cycle « Guerre et Mémoire » – Centenaire de la Première Guerre Mondiale

La Première Guerre mondiale porte en elle les germes de la seconde. Avec son déchaînement de violence, ses horreurs, elle est souvent perçue à la fois comme une aberration et comme la première guerre moderne.

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Tango negro, les origines africaines du tango,

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tango_negroLe film choisi pour lancer le festival du film documentaire est : Tango Négro. Les origines africaines du Tango, de Dom Pedro, 2013 / 93 mn / VF.
En Argentine, parler des origines africaines du tango est tabou. Natif de Buenos Aires et arrivé à Paris en pleine « révolution » estudiantine de mai 68, Juan Carlos Caceres est l’une des fortes personnalités latino-américaines de son temps.
Pianiste, tromboniste et peintre argentin, cet homme au regard aimanté milite pour un tango « traditionnel » et authentique assumant enfin ses origines africaines.
Cet auteur-compositeur-interprète est un véritable combattant des causes nobles. Ses recherches sur les origines du tango, entamées depuis son pays natal, l’ont convaincu que cette musique, aux accents et aux incontestables racines africaines, est pratiquement la première « world music » avant la lettre.

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« L’institutrice » : malaise et poésie dans la classe

— Par Roland Sabra —

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A Madiana le 22/10/2014

Nira, l’institutrice de Yoav âgé de cinq ans est une poétesse du dimanche pourrait-on dire, sauf qu’en Israël, le repos, le jour de shabbat est le samedi, que ce jour là le monde est achevé, l’homme accompli et qu’il est donc interdit de créer donc d’écrire, de dessiner etc. Peu importe, elle pratique un peu la poésie dans un club mais c’est dans sa classe qu’elle fait la découverte d’un don poétique tout à fait surprenant chez Yoav qui par moments, saisi par une inspiration venue on ne sait d’où récite par exemple : « « Hagar est assez belle / Assez pour moi / Une pluie d’or tombe sur sa maison / Véritable soleil de Dieu… »  L’entourage du gamin n’accorde pas beaucoup d’importance à ce don. Sa nounou Miri,  la très, très belle Ester Rada, falacha et par ailleurs chanteuse réputée de jazz éthiopien, utilise un peu l’inspiration poétique du gamin en reprenant ses textes lors des séances de casting quand elle cherche à décrocher un rôle. Le père se méfie des artistes, des « loosers » à l’exemple de son frère, journaleux en voie de marginalisation, lui qui affiche une belle réussite professionnelle dans la restauration de luxe.

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Samba : pas de quoi s’emballer!

—Par Roland Sabra —

sambaA Madiana

Un film de boyscouts, voilà ce que nous offrent Olivier Nakache et Eric Toledano dans un pseudo remake édulcoré et affadi des « Intouchables ». Samba (Omar Sy), sur le point d’être expulsé alors qu’il travaille en France depuis 10 ans, rencontre dans la zone de transit de l’aéroport Alice ( Charlotte GAinsbourg), une bénévole de la CIMADE, qui se remet doucement d’un burn-out professionnel. Elle est pilotée par Manu (Izïa Higelin) qui lui donne des directives de précaution, comme garder ses distances, ne pas se laisser envahir par l’autre etc. Lors de l’entretien dans la zone de transit de l’aéroport dés l’entrée de Samba, le spectateur constate que les mises en gardes ne serviront à rien. Invitée à s’assoir autour de la table, Alice prend la place attribuée à Samba⋅ Elle se met donc à sa place, façon de dire qu’elle s’identifie à l’immigré en attente d’expulsion et, faisant fi des conseils de Manu elle lui donne illico son numéro de téléphone⋅ A partir de ce moment on sait ce qu’il va en être de cette rencontre⋅ Il faudra quand même deux heures de film pour en voir l’aboutissement.

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« Get on up » : pourquoi les génies sont-ils souvent imbuvables ?

—Par Roland Sabra —

get_on_up-2A Madiana

James Brown est d’une certaine manière une caricature du musicien génial et imbuvable. Misogyne, mégalomane, drogué, « tabasseur » de femmes, limite esclavagiste. Tout pour plaire ! Mais dussions-nous le répéter à chaque page écrite nous rappellerons sans cesse que nul ne se résume à ses actes. Mister Brown fût aussi un des musiciens noirs les plus géniaux du siècle dernier. The Godfather of Soul il fût et il demeure. Le parrain pour le côté voyou de l’indépassable inventeur de la funk . Sa force sera de se dégager du gospel, du Rn’B pour inventer sa propre musique, à la force du poignet. Il a poursuivi sur la scène comme dans la vie, un seul objectif, un seul chemin, celui de la maîtrise, celui du pouvoir absolu. Tout contrôler, en tout temps en tout lieu. Si la musique est un business, mieux vaut ne laisser aux requins blancs que les miettes.

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« Loin des hommes » primé au Festival du film de La Réunion

loin_des_hommesClaude Lelouch et le jury du Festival du film de l’île de la Réunion ont remis leur grand prix à Loin des hommes, un film sur l’Algérie des années 50 déjà présent à l’édition 2014 de la Mostra de Venise.

Présent dans la sélection de la Mostra de Venise, fin août-début septembre, Loin des hommes avait été remarqué sans pour autant remporter de récompenses. Grâce notamment aux performances de Viggo Mortensen et Reda Kateb, acteurs principaux de cette histoire d’hommes devant fuir le conflit algérien en 1954. C’est dont en toute logique que ce long-métrage de David Oelhoffen a décroche sa première récompense, samedi soir, à La Réunion. Le jury de l’édition 2014 du Festival de film de l’île, présidé par Claude Lelouch, lui a remis l’Orchidée d’or.

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« Jimmy’s Hall » de Ken Loach : la vie comme une danse… de combat!

— Par Roland Sabra —

jimmy_s_hall-400A Madiana. Séances en V.O.

Ne rien lâcher entre danse et combat mais en aucun cas danser avec les loups. Ne jamais caresser la bête dans le sens du poil. Blanchi sous le harnais, Ken Loach a le cœur toujours rouge. Dans « Le Vent se lève » à propos de l’Irlande il montrait que l’IRA n’avait rien à envier aux méthodes britanniques pour écraser les militants révolutionnaires. Dans «Land and Freedom» il dénonçait le sectarisme des communistes qui combattant trotskistes et anarchistes avaient affaibli sévèrement et irrémédiablement le camp républicain au profit des franquistes. Dans Jimmy’s Hall il revient sur le rôle de l’IRA qui faisant alliance avec la bourgeoisie terrienne et avec une des églises les plus obscurantistes qui soient va encourager le bannissement de militants pas mêmes révolutionnaires, mais tout au plus athées.
1932. L’Irlande du sud a gagné son indépendance. Jimmy Gralton parti aux Etats-Unis avant le début de la guerre contre les britanniques, est de retour au village dans le comté de Leitrim. Il est spontanément sollicité par la jeune génération pour remettre en état le bâtiment délabré dont il est toujours propriétaire, et qui était une sorte de centre culturel, ou l’on pouvait danser, suivre des cours de musique, de langue, de boxe, de dessin et qui avait connu ses heures de gloire avant son embarquement sur un bateau pour New York.

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Sonnés par « The Tribe »

Peuplé de jeunes sourds-muets, ce drame venu d’Ukraine nous captive sans sous-titres ni doublages.

— Par Alexis Campion —
the_tribePas de programmation prévue en Martinique!

Synopsis : Nouveau venu dans un internat pour sourds-muets, un adolescent est contraint de s’adapter aux pratiques délictueuses de ses congénères. Complice de rackets et trafics, au besoin proxénète, il s’intègre à cet univers sombre et y tombe amoureux d’Anna, prête à tout pour quitter l’Ukraine… Cette histoire, le réalisateur nous la conte d’une façon inoubliable avec une mise en scène réaliste magistrale, de bout en bout en langue des signes. Sans doublage ni sous-titres, le spectateur doit observer attentivement les gestes et expressions des acteurs, tous très loquaces malgré leur handicap. Au fil de plans-séquences très aboutis, habités de façon époustouflante par de jeunes malentendants haletants, un ballet impérieux se dessine. Tour à tour sauvage, hyperviolente et ultrasensible, l’expérience est à la hauteur du vécu des personnages, brutale et sans compromis. Al.C.

Avertissement à ceux qui iront voir The Tribe, entièrement tourné en langue des signes. Sa troupe d’acteurs sourds-muets n’est pas la seule singularité de ce film exceptionnel, il y a surtout le mouvement, la violence, la cruauté.

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Cinéma : les seniors font grimper les entrées

spectateurs_cineLe rythme de fréquentation des cinémas par les spectateurs français ne cesse d’augmenter depuis vingt ans sous l’impulsion des seniors, population qui génère le plus d’entrées, selon une étude publiée aujourd’hui par le Centre national du cinéma.

La population cinématographique, c’est-à-dire âgée de six ans et plus qui est allée au moins une fois au cinéma dans l’année, a bondi de 28,5% sur la période 1993-2013, soit une croissance plus rapide que celle de la population (+11,5%), selon cette étude sur l’évolution du public des salles de cinéma.

Près des deux-tiers des Français au cinéma en 2013

Le taux de pénétration était en 2013 de 64,3% contre 55,4% en 1993. Ainsi près des deux-tiers des Français sont-ils allés au cinéma l’an dernier, année marquée par un repli après deux années exceptionnelles (2012 et 2011).

La structure du public a vieilli pendant ces 21 ans, les 50 ans et plus représentant 31,4% du public en 2013 contre 18,2% en 1993. Les 6-14 ans passent de 19,2% il y a 21 ans, à 15,8% l’an dernier, les 15-24 ans de 24,7% à 17%.

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Xavier Dolan rejette en bloc les prix pour le cinéma gay

— Par Pauline Verduzier —

xavier_dolanLe jeune réalisateur juge la pratique «ostracisante» et a refusé la Queer Palm qui lui avait été décernée pour Laurence Anyways. Quitte à agacer les militants et organisateurs de festivals.

Xavier Dolan refuse de voir catégoriser son cinéma. Le réalisateur canadien s’en était expliqué dans un entretien à Télérama début septembre. En référence à la Queer Palm, récompense LGBT remise lors du Festival de Cannes à une œuvre faisant la part belle aux différentes sexualités qui lui a été décernée en 2012 pour Laurence Anyways, il avait fermement condamné la pratique, rapporte Le Monde . «Que de tels prix existent me dégoûte. Quel progrès y a-t-il à décerner des récompenses aussi ghettoïsantes, aussi ostracisantes, qui clament que les films tournés par des gays sont des films gays? On divise avec ces catégories. On fragmente le monde en petites communautés étanches. La Queer Palm, je ne suis pas allé la chercher⋅ Ils veulent toujours me la remettre⋅ Jamais! L’homosexualité, il peut y en avoir dans mes films comme il peut ne pas y en avoir», avait-t-il déclaré.

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Pride : les militants gays au charbon

Pas de programmation prévue en Martinique

pride— Par Alexis Campion —

Dans l’Angleterre de Margaret Thatcher, une comédie mordante et pleine d’humour raconte le soutien d’activistes homosexuels aux mineurs en grève.

De Matthew Warchus, avec George MacKay, Ben Schnetzer, Bill Nighy, Imelda Staunton. 1 h 57. Sortie mercredi 17 septembre.

Synopsis : En 1984, à Londres, un groupe d’homosexuels politisés organise une collecte en aide aux mineurs britanniques en grève, alors exténués par leur bras de fer avec l’inflexible Margaret Thatcher. Confrontés à l’embarras du syndicat des mineurs, les activistes gays créent LGSM (Lesbians and Gays Support the Miners), organisent des concerts (Pits and Perverts) et décident de remettre l’argent en main propre aux grévistes, notamment dans un village du Pays de Galles… De cette histoire vraie, Pride tire une comédie grand public sans chichis, débordant d’énergie, entre ses nombreux personnages, son rythme et son humour joyeusement emballés. De quoi tirer quelques grosses ficelles mais surtout garantir la bonne humeur au défi de la dureté des faits. Finement pointé sur la solidarité entre les causes ouvrière et homo, alliance improbable vue d’aujourd’hui, Pride romance tout cela avec tact.

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Madiana : les sorties de la semaine du 19-09-14

sin_city-II«Sin City: j’ai tué pour elle»

 🙂 Quatre raisons de vous damner pour ce polar
CINEMA – Frank Miller et Robert Rodriguez donnent une suite à leur film culte avec ce nouveau polar en noir et blanc…

Dans « Sin City: j’ai tué pour elle », les hommes perdent la tête et la vie pour les beaux yeux d’Eva Green. 20 Minutes vous donne quatre bonnes raisons pour avoir envie de plonger dans ce monde sombre à souhait peuplé de créatures de rêves et de méchants de cauchemars. Bienvenue dans ce polar inspiré d’un comics culte…
C’est encore plus beau que le premier volet
En 2005, Sin City avait coupé le souffle des spectateurs en donnant l’impression de plonger dans les cases de la bande dessinée de Frank Miller. Dans le deuxième opus, l’auteur et son complice Robert Rodriguez vont encore plus loin. Ils signent une œuvre visuelle où la 3D relief est à couper le souffle.
http://www.20minutes.fr/cinema/1442863-20140917-cinq-raisons-damner-sin-city-tue

😥 Le maelström du premier épisode a laissé place à un empilage de vengeances et de cadavres. A un chaos de dessins, plus proches du jeu vidéo que de la BD — et la 3D n’arrange rien, au contraire !

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Le ravissement de Michel T. Houellebecq

« L’Enlèvement de Michel Houellebecq », un film de Guillaume Nicloux

L'enlèvement de M HouellebecqPar Selim Lander – On ne dira jamais assez ce que la littérature française du XXème siècle finissant a dû à Michel Thomas, dit Michel Houellebecq. Ses premiers romans, Extension du domaine de la lutte (1994) et Les Particules élémentaires (1998) sont apparus comme des OVNIs dans un ciel plutôt morne dominé par une autofiction plus ou moins avouée, un ciel que la présence remarquable de quelques stylistes talentueux ne suffisait pas à rendre éclatant, faute pour ces derniers d’avoir des choses vraiment passionnantes à raconter. Si le style n’est pas le premier souci de Houellebecq, il excelle, en particulier dans les premiers romans cités mais les suivants se sont encore laissés lire avec plaisir, dans deux genres qu’on n’attend pas à voir se conjuguer : la peinture désabusée de personnages – le narrateur au premier chef, pris dans un malaise existentiel et un pessimisme profonds – qui n’est néanmoins jamais pesante pour le lecteur ; une analyse sociologique percutante de la France et de ses habitants. Grâce à Houellebecq les lecteurs francophones ont ainsi accédé à une sorte de littérature décapante qu’ils devaient aller chercher, jusque-là, chez quelques romanciers nord-américains (on pense par exemple à Tom Wolfe).

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71ème Mostra de Venise : les films américains à l’honneur

mostra_veneze_2014La 71ème Mostra affiche ses couleurs et elles sont américaines. Cinq films hollywoodiens, pas moins, sont cette année en compétition dont Birdman, le film d’ouverture du festival ce mercredi. Dans cette super production signée Alejandro Iñarritu, Michael Keaton joue un ancien acteur déchu qui tente de renouer avec le succès.

Autres stars américaines attendues sur le Lido : Al Pacino qui joue dans Manglehorn de David Gordon Green. Récompensé par un Lion d’or en 1994 pour l’ensemble de sa carrière, l’acteur de 74 ans incarne dans Manglehorn un homme excentrique hanté par un crime passé qui lui a coûté l’amour de sa vie. Et aussi Willem Dafoe, acteur principal du Pasolini d’Abel Ferrara, portrait du célèbre cinéaste italien assassiné en 1975.

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Mort de Richard Attenborough, grande figure du cinéma britannique

— Par Mathilde Bergon —
richard_attenboroughDISPARITION – Oscarisé huit fois en 1983 pour son film Gandhi, le cinéaste était un grand ami de Steven Spielberg qui lui donnera le rôle de John Parker Hammond dans le premier volet de Jurassic Park en 1993.

Richard Attenborough est décédé dimanche à l’âge de 90 ans dans une maison de repos de Londres, à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Endossant les casquettes d’acteur, de producteur et de réalisateur et raflant sur son passage de nombreuses récompenses, le cinéaste était une figure aimée et admirée du cinéma britannique. De son premier rôle dans le film de guerre Ceux qui servent en mer à La Grande Évasion, en passant par le célèbre rôle du scientifique créateur de Jurassic Park dans le film de Steven Spielberg en 1993, Richard Attenborough était un grand nom du septième art.

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