« Lost in La Mancha » au Wahoo Café au Carbet

Jeudi 17 novembre 2016 à 19 h

lost_in_la_manchaDe Keith Fulton, Louis Pepe
Avec Francisco Reiguera, Orson Welles, Philip A. Patterson
Genre Documentaire
Nationalités Américain, Britannique

NB : Wahoo café est situé à la cabane de Tosch, sur la plage du Carbet.

Synopsis :
Pendant l’été 2000 en Espagne, Fulton et Pepe suivent, pour en réaliser le making of, le tournage de ce qui aurait dû être The Man Who Killed Don Quixote, un film que projette de réaliser Terry Gilliam depuis plusieurs années. Jean Rochefort doit tenir le rôle-titre, et Johnny Depp et Vanessa Paradis font également partie de la distribution. Cependant, le tournage tourne vite à la catastrophe : problèmes d’organisation, conflits personnels, vols intempestifs de F16 de l’armée de l’air américaine basée en Espagne sur le site de tournage, pluie diluvienne dans un lieu désertique qui dégrade le matériel et altère le décor – le désert servant de lieu de tournage devenant verdoyant le lendemain du déluge –, maladie de Jean Rochefort qui empêchera celui-ci de jamais remonter à cheval et l’écarte des plateaux1.

L’assureur du film acquiert alors les droits sur le scénario ainsi que les scènes déjà tournées, en contrepartie du remboursement des producteurs.

De making of à l’origine, Lost in La Mancha se transforme rapidement en documentaire, chronique du naufrage d’un film.

Il est à noter que le film a été annulé avant que Vanessa Paradis n’arrive sur le tournage ; ses seules apparitions dans ce film sont donc des tests lumière préalables au tournage.

La presse en parle :

MCinéma.com par Jean Christophe Derrien
Palpitant et loin d’être une simple pub déguisée (contrairement à la plupart des tournages sur les tournages, qui pullulent en DVD).

Les Inrockuptibles par Alex Masson
Plus que le making of d’un film en train de se défaire, (…) un précieux documentaire sur la contamination de la fiction par la réalité (et vice versa), et l’aliénation d’un réalisateur par son sujet.

Les Echos par Isabelle Danel
Ce n’est pas un  » making of  » puisque le film n’existera jamais. C’est plus que ça : une aventure artistique et humaine unique en son genre. Voici l’incroyable histoire d’un film qui ne verra jamais le jour. (…) Un remarquable film sur le processus de création. Tragique et drôle, effroyable et passionnant.

Zurban par Véronique le Bris
Heureusement, du projet le plus ambitieux de Terry Gilliam, il reste ce témoignage tourné par Keith Fulton et Louis Pepe. Bien leur en a pris de vouloir filmer la préproduction, cette étape où se noue et se dénoue toute la préparation d’un film. (…) Histoire de comprendre la difficulté de réaliser un film.

Libération par Didier Péron
Rien que pour cette remise en cause de l’image du metteur en scène démiurge régnant sur le moindre détail de son oeuvre (ce qu’on n’aurait pas manqué de dire si Gilliam avait achevé son film), ce « non-making of » est une date.

TéléCinéObs par Elodie Lepage
La chronique, à la fois triste et burlesque, d’un projet qui prend l’eau.

Première par Gérard Delorme
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ce qui aurait dû être un making of comme il y en a sur presque tous les DVD est devenu un document exceptionnel qu’on regarde avec le même mélange de fascination et d’horreur qu’un accident à grande échelle.

Télérama par Louis Guichard
Le making of stupéfiant d’un tournage cauchemardesque (…) une perle rare.