Lille – Un rare dessin du XVIIe siècle réalisé par le sculpteur italien Le Bernin a été vendu samedi aux enchères à 1,9 million d’euros à Compiègne (Oise), pulvérisant « un record mondial pour un dessin » de cet artiste, selon la maison de ventes.
Mise aux enchères entre 30.000 et 50.000 euros, l’oeuvre, une sanguine réalisée entre 1630 et 1640, a finalement été adjugée à 1,3 million d’euros samedi après-midi lors d’une vente en ligne organisée par la maison Actéon, pour un prix total de 1.937.500 euros avec les frais d’achat.
« Le record mondial pour un dessin du Bernin (établi à 139.000 euros en 2014, ndlr) est pulvérisé. Nous sommes extrêmement heureux d’avoir joué notre rôle de révélateur d’oeuvre d’art« , a réagi auprès de l’AFP Dominique Le Coënt, commissaire priseur.
L’identité de l’acquéreur – qui était représenté – n’a pas encore été révélée mais « il s’agit probablement d’un achat anglo-saxon« , a précisé M. Le Coënt, pour qui l’oeuvre va « quitter la France« .
Ce dessin d’académie, représentant un homme assis dans un décor végétal, est « une expression typique de l’art baroque et du génie du Bernin« , a-t-il ajouté.

Durant l’année 2019 en préparation d’un ouvrage sur le jardin des sculptures de la Fondation Clément, j’avais interviewé une partie des créateurs des œuvres du parc. Ces interviews n’ont finalement pas été utilisées pour le livre publié par la Fondation il y a un an. Pablo Reinoso, artiste franco-argentin, a répondu par écrit à mon questionnaire-type (quatre questions que je posais à tous les artistes, plus une question spécifique). Des réponses qui éclairent singulièrement bien sa pratique.
En préparation d’un ouvrage sur le jardin des sculptures de la Fondation Clément j’avais proposé à la plupart des créateurs des œuvres du parc une interview, en présentiel, par téléphone, WhatsApp ou par écrit. Catherine Ikam a répondu positivement très vite, mais nous avons eu beaucoup de mal à communiquer : la pionnière de l’art digital en France était souvent en déplacement et utilise peu l’informatique dans sa vie de tous les jours. Je lui ai envoyé par courriel mon questionnaire-type, mais nous avons fini par faire l’interview au téléphone début juillet 2019. 

Autour De Muryelle Moulferdi, directrice du projet, une équipe s’est mobilisée pour présenter des œuvres de l’artiste plasticien HAMID, martiniquais d’origine marocaine et décédé en 1997. En ressortant son œuvre intemporelle, cette exposition veut faire comprendre et partager les valeurs transculturelles de son expression artistique plastique poétique, liées à la « diversalité » (Edouard Glissant) et à l’universalité de ses thèmes. Sous le commissariat de la plasticienne Marie GAUTHIER et du scénographe Pierre MONTAGARD, la Villa Chanteclerc accueillera dans son bel espace, plus une trentaine de dessins et une dizaine de peintures.
Note d’intention
Entretien avec Angela Bulloch, en juin 2019, autour de sa pièce « Heavy Metal Stack of 6: Purple, Beige & Green » installée dans le jardin des sculptures de la Fondation Clément en 2016 ( Photo ci-contre). J’avais envoyé mon petit questionnaire-type légèrement adapté à son œuvre par email. Angela m’a répondu par écrit, puis après discussion on a complété les informations. Une artiste qui transpire intelligence et franchise.
« L’oubli n’est autre chose qu’un palimpseste. Qu’un accident survienne, et tous les effacements revivent dans les interlignes de la mémoire étonnée ».
Entretien avec Gilles Barbier à la Fondation Clément en novembre 2018 lors de l’installation de The Misthrown dice (Le dé cassé) au jardin des sculptures. L’œuvre m’intéressait mais ce n’est qu’après avoir parlé avec son créateur que j’ai saisi toute la portée de cet immense dé rouge saisi en pleine course sur le damier.
Avec Dominique Berthet, Laurette Célestine, Sophie Ravion D’Ingiani, Hugues Henri, Christelle Lozère
Pour donner continuité à la série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément, j’ai envoyé en juin 2019 mon court questionnaire à Christian Lapie qui a préféré répondre au téléphone, lors d’une conversation qui m’a enchanté par la bienveillance et sincérité qu’il dégage. Son œuvre est une de celles dont la présence dans le parc est pour moi la plus cohérente avec le site, par le matériau, la taille, le sens aussi.
NEUVIEME ART Les Américains Landis Blair et David Carlson ont publié un long roman graphique sur Chicago
En continuité de la série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément, voici l’interview que j’ai réalisée avec Christian Bertin à son atelier en février 2019. J’aime énormément cet atelier qui a tout d’une tanière, ou d’un ventre de baleine ; n’importe quel endroit baigné de mystère, où Christian travaille 10 à 12 heures par jour, 7 jours sur 7. Infatigable ouvrier de l’art, comme il se définit. Ses réponses émouvantes éclairent le travail d’un artiste plutôt secret.
Créé au début des années 1990, le parc qui est devenu le Jardin des sculptures de l’Habitation Clément ; a reçu en 2012, Blood de Thierry Alet, la première des vingt et une œuvres qui forment le jardin tel qu’il est aujourd’hui. En 2019, afin de préparer l’ouvrage sur le jardin, publié finalement en février 2020, j’avais mené une série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du parc. Thierry Alet, qui expose en ce moment* à la Fondation Clément en tant que curateur et artiste, avait répondu alors par écrit et à l’oral à un court questionnaire sur son œuvre Blood. Ses réponses sont comme l’artiste, souvent sensibles et intimes, parfois drôles et insolentes.
Le projet est une tentative expérimentale de présenter quelque chose de nouveau. Une présentation de la créativité guadeloupéenne avec deux expositions distinctes. Une exposition numérique J-Expose et une exposition à la Fondation Clément Numéris Clausus. Chacune répondra aux normes du monde auquel elles appartiennent ; le numérique ou le réel, avec des composantes communes.


La Martinique recèle une diversité indéniable d’artistes qui s’inscrivent dans l’art contemporain. Si ce foisonnement de pratiques artistiques est souvent méconnu sinon déprécié, il n’en demeure pas moins réel. Art contemporain en Martinique est une réédition augmentée et en couleur d’un ouvrage de Dominique Berthet, de 211 pages, parue en 2020. L’ouvrage a pour but de mettre en lumière les liens qui se tissent entre ses démarches artistiques et leur contexte, ici déterminant.
Les rock-stars ont le blues, les salles obscures et les musées broient du noir: mis à terre par le confinement, le monde de la culture ne devrait se relever que timidement en 2021. Passage en revue des différents secteurs en cinq points.
Marvin Fabien est un artiste multimédia : peintre, musicien, compositeur, vidéaste, performeur. Il hybride les techniques et les médiums, il transgresse joyeusement les codes, les normes et les limites des domaines artistiques. Il pratique la peinture, le dessin, le collage, le son, la vidéo, la performance, autant de techniques et de médiums qu’il convoque et parfois associe dans des réalisations souvent insolites. Cet artiste s’inscrit bien dans l’art de son temps, un art qualifié de contemporain qui a précisément souvent recours aux mélanges, aux associations, aux hybridations, aux connexions, aux combinaisons.
La semaine-marathon de présentation du roman graphique « Tropiques Toxiques, le scandale du chlordécone », de 