Chtonien sulfureux panache
Eclabousse la croute des volcans
Le nègre vendu à l’encan
Sue et saigne sous la cravache
Pas si loin le maître parla
Viens me rejoindre sur ma couche
Je veux le plaisir de ta bouche
Jacaranda et pergola
Orient régiments laborieux
Air pollué puanteur acide
Fourmi automate livide
Trime ouvrier miséreux
A Shanghaï le luxe s’étale
Maserati Lamborghini
Jambes étirées robes mini
Le riche orgueilleux se régale
Chômeur au visage fermé
ANPE bureau immonde
C’est le triste sort du vieux monde
Irrésolu et désarmé
Mais il faut que je me console
La finance se porte bien
Les puissants ne manquent de rien
Le CAC 40 caracole
Michel Lercoulois, juin 2013







ichel Marc Bouchard est un auteur reconnu au Québec. Sa pièce Des yeux de verre a été primée au Québec. Fallait-il pour autant vouloir la monter à Fort-de-France ? Peut-être son thème a-t-il été déterminant puisqu’on nous dit que l’inceste serait un fléau qui accable notre île plus qu’ailleurs. Ce thème, cependant, n’est-il pas un peu trop rebattu, et pas seulement en Martinique, les auteurs semblant l’affectionner particulièrement ? Quoi qu’il en soit, au théâtre, ce n’est pas seulement le sujet qui compte, la manière de le traiter importe tout autant. On ignore comment la pièce a été montée à Montréal mais la prestation des comédiens de Virgul’ ne nous a pas paru porter une intensité suffisante pour la rendre convaincante.

La nouvelle loi française ouvrant le mariage aux homosexuels fait l’objet d’un affrontement passionné entre des anciens qui n’imaginent pas autre chose que le maintien d’une tradition, il est vrai solidement établie, suivant laquelle il ne saurait y avoir de mariage qu’entre un homme et une femme – et des modernes qui, mettant en avant l’idéal d’égalité, revendiquent pour les couples homosexuels le droit de se marier et d’avoir des enfants, tout comme les couples hétérosexuels.

















