Roland Sabra

Alain Jean-Marie, hallucinant cocktail bop-biguine

« The Complete Biguine Reflections » (Frémeaux & Associés/Socadisc)

— Par Fara C. —

Embrassant bop et biguine dans une même étreinte, le maestro du piano comble notre corps et notre esprit. Il concilie autorité dans le jeu et invitation au déhanchement. En 4 CD, sont regroupés 5 de ses disques, enregistrés en trio entre 1992 et 2013. Avec Eric Vinceno à la basse et Jean-Claude Montredon à la batterie, sauf pour le CD 1 où Serge Marne est derrière les fûts et cymbales. De son hallucinante technique, le modeste géant guadeloupéen ne fait nul étalage.

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« Les coups de cœur de Fara C. », étrennes jazz.

Notre sélection jazz en 2 sets. Erroll Garner, Baptiste Trotignon, Roberta Martin, Kamilya Jubran & Werner Hasler, Coltrane, Stephane Belmondo & Sylvain Luc, « The Sound Before The Fury – Archie Shepp », aujourd’hui. Seconde partie, demain. Ce florilège veille à représenter jazz ancien et approche contemporaine, artistes jeunes et plus âgé.e.s, hommes et femmes, sans oublier les créateurs et créatrices issu.e.s de cette diversité qui contribue à la richesse culturelle et humaine de la France. Erroll Garner, facétieux démiurge du swing

Collection « Octave Remastered » (Mack Avenue/Pias)

Sur les 4 rééditions « Dreamstreet » (1959), « Closeup in Swing » (1961), « One World Concert » (1962) et« A New Kind of Love » (1963), le facétieux démiurge du piano (et prolifique compositeur) sévit avec une virtuosité jubilatoire. Chaque volume procure du bonheur. Les mélomanes aimant le live choisiront « One World Concert ». Si on préfère un grand orchestre à la somptueuse section à cordes, on se procurera « A New Kind of Love ». Garner officie en trio avec Eddie Calhoun (contrebasse) et Kelly Martin (batterie) sur les 3 autres CD. On se régalera avec les 9 minutes euphoriques de « Oklahoma ! Medley », sur « Dreamstreet ». Enfin, sur « Closeup in Swing » (« St.

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Manhattan Lockdown, un film de Brian Kirk (III)

À Madiana. Vendredi 2 octobre 2020. Voir les horaires sur le site.

Avec Chadwick Boseman, Sienna Miller, J.K. Simmons
Nationalité Américain
1 janvier 2020 / 1h 41min / Thriller, Action

Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Une course-poursuite infernale pour appréhender deux tueurs de flics à New York. L’inspecteur Davis est prêt à tout pour les coincer, d’autant qu’une gigantesque machination se dessine derrière leurs agissements. Pour les piéger, il va complètement isoler l’île de Manhattan, fermant l’ensemble de ses ponts, dans une spectaculaire opération… La traque peut commencer.

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Ce thriller en forme de course contre la montre est parfait pour prendre de bonnes décharges d’adrénaline.

Le Parisien par Michel Valentin
Ce polar américain qui raconte la traque durant toute une nuit de deux tueurs de policiers s’avère une bonne surprise inattendue.

Filmsactu par Pierre Champleboux
Classique, déjà vu, pas surprenant pour un sou, mais plutôt bien fichu.

Le Nouvel Observateur par François Forestier
Ça court, ça flingue, et Chadwick Boseman, sorti de son rôle de « Black Panther », assure à mort.

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Retraites : 12 idées reçues à combattre

— par Anaïs Henneguelle —-

Ce guide d’auto-défense – rédigé par Anaïs Henneguelle, maîtresse de conférences en économie à l’Université de Rennes 2, membre du collectif d’animation des Economistes atterrés – a pour vocation de fournir des arguments à tous ceux et toutes celles qui s’opposent à la réforme des retraites, mais sont souvent démunis face aux éléments de langage (parfois faux, la plupart du temps incomplets ou simplistes) qu’on leur oppose.

Comment répondre aux éléments de langage du gouvernement ? Que rétorquer à son ami, salarié du privé, qui prétend que « ça fait les pieds aux fonctionnaires et aux cheminots » ? Quels chiffres simples, mais efficaces, mettre en avant pour exprimer sa colère ou son inquiétude ?

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Le défi de l’aménagement du créole dans le système éducatif haïtien

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

L’aménagement du créole dans le système éducatif haïtien a retenu depuis nombre d’années l’attention de plusieurs spécialistes auteurs de « plans » et de « programmes » ou celle de diverses « commissions », et il a été timidement abordé dans des projets de « réforme » et dans des « directives ministérielles » visant le secteur de l’éducation. Ainsi, le Groupe de travail sur l’éducation et la formation, le GTEF, a produit en 2010 des analyses et recommandations qu’il importe de rappeler :  

« Favoriser l’apprentissage de l’élève dans sa langue maternelle tout en assumant le bilinguisme adopté dans la Constitution – Les études et l’expérience établissent que l’écolier apprend mieux et plus rapidement dans sa langue maternelle. Le manque de clarté dans les politiques linguistiques, les hésitations de l’État dans la mise en œuvre de ces politiques, le déficit en quantité et en qualité de matériels de support aux apprentissages disponibles en créole, les lacunes dans les programmes de formation des maîtres et l’absence d’une politique de communication à l’endroit des parents et du public en général ont constitué des freins à la concrétisation du projet de bilinguisme assumé par la Constitution du pays. »

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Pierre Singaravélou « La décolonisation commence au premier jour de la colonisation »

« Décolonisations » série documentaire  à voir en replay sur Arte

— Par Sophie Joubert —

Historien et professeur d’histoire contemporaine à la Sorbonne et au King’s College, Pierre Singaravélou est l’auteur, avec Karim Miské et Marc Ball, de la série documentaire « Décolonisations », diffusée sur Arte. Un point de vue neuf qui tisse un récit global et donne de nouvelles clés d’explication.

Votre série documentaire change radicalement de perspective en adoptant le point de vue des colonisés…

Avec les deux réalisateurs, Karim Miské et Marc Ball, nous avons tout simplement essayé de changer de « sujet ». Jusqu’à aujourd’hui, l’histoire de la colonisation et de la décolonisation a été presque exclusivement appréhendée du point de vue des Européens ; les populations autochtones étant considérées comme de simples agents ou victimes passives de la domination étrangère. Il fallait restituer à ces « sujets indigènes » leur capacité d’action. Cela supposait d’abandonner les pronoms « ils » et « eux », qui pendant des décennies ont essentialisé des millions d’individus pour retrouver le « je » et le « nous » de ces femmes et ces hommes qui ont combattu pour leur liberté.

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« Cinq ans après, que reste-t-il de ‘l’esprit Charlie’ ? »

À la une la presse, mardi 7 janvier, le cinquième anniversaire de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. Cinq ans après, que reste-t-il de « l’esprit Charlie », qui avait soufflé sur la France au lendemain de l’attaque ? […]

À la une de la presse française, mardi matin, le cinquième anniversaire de l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo – un attentat qui avait fait 12 morts, le 7 janvier 2015.

À cette occasion, Charlie Hebdo publie un numéro spécial contre les « nouveaux gourous de la pensée ». À la une, un dessin signé Coco : un smartphone géant affiche les logos des grands réseaux sociaux, et écrase la langue et les bras d’un dessinateur: « Nouvelles censures… nouvelles dictatures ». Dans son édito, Riss, rescapé de l’attentat et directeur de la rédaction, accuse : « Hier, on disait merde à dieu, à l’armée, à l’Église, à l’État. Aujourd’hui, il faut apprendre à dire merde aux associations tyranniques, aux minorités nombrilistes, aux blogueurs et blogueuses qui nous tapent sur les doigts comme des maîtres d’école ».

Cinq ans après, Libération, qui avait accueilli ses confrères au lendemain de l’attentat, dit qu’il est « toujours Charlie », mais se demande ce qu’il reste de « l’esprit » de la mobilisation de ce mois de janvier 2015.

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La journée du jeudi 9 janvier 2020!

— Communiqué de presse du SNUEP-FSU : Renforcer notre mobilisation —

Le SNUEP-FSU Martinique appelle l’ensemble des personnels de l’Ecole à renforcer leur mobilisation contre cette prétendue réforme des retraites.
En choisissant le recteur de Martinique pour convaincre les personnels et les syndicats des bienfaits de la réforme, le ministre a définitivement tué les derniers crabes du baril de notre confiance.
Personne n’est dupe du petit jeu de JAN Pascal, porte-parole local du gouvernement.
Le SNUEP-FSU rappelle qu’avant de se transformer en un Docteur JEKYLL tropical, qui promet de mirobolantes hausses de salaire, JAN Pascal est le M. HYDE de notre Ecole qui, pour faire des économies, a même interdit le redoublement des élèves du lycée de Trinité.

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« The lighthouse », de Robert Eggers

 Vendredi 17 janvier à 19h 30 Madiana

Avec Robert Pattinson, Willem Dafoe, Valeriia Karaman
Genres Epouvante-horreur, Thriller
Nationalités Américain, Canadien
Date de sortie 18 décembre 2019 (1h 49min)

Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
L’histoire hypnotique et hallucinatoire de deux gardiens de phare sur une île mystérieuse et reculée de Nouvelle-Angleterre dans les années 1890.

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Un chef-d’oeuvre, tant du point de vue formel, esthétique que de l’écriture langoureuse et anxiogène. Certainement un film qui fera date dans l’histoire du cinéma.

Bande à part par François-Xavier Taboni
Quatre ans après la révélation The Witch, Robert Eggers, en maniériste maniaque, enferme Willem Dafoe et Robert Pattinson dans un superbe huis clos lovecraftien.

La Septième Obsession par David Ezan
Parmi la nouvelle génération des auteurs de genre américains,Robert Eggers s’est donc trouvé une place de choix avec ce second long métrage, perle noire qui combine brillamment son rigorisme artistique à un certain attrait populaire pour le film d’épouvante.

Cahiers du Cinéma par Vincent Malausa
Une intensité prodigieuse, remontée de l’abîme comme la matière noire, dévorante et furieuse qui semble le happer dès son ouverture, ne lâche pas un plan de The Lighthouse.

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« Mario Benjamin » de Irène Lichtenstein

Mardi 8 janvier 2020 à 12h 30 Tropiques-Atrium

• Genre : documentaire
• Durée : 53 min
• Année : 2008
• Réalisatrice : Irène Lichtenstein
Présentation : En Haïti, son pays, Mario Benjamin est le chef de file de l’art contemporain. Il a participé à des manifestations majeures comme les Biennales de Venise, de Gwangju, de Sao Paulo, de Johannesburg et aussi à de nombreuses expositions, en particulier aux Etats-Unis, où il a acquis une stature internationale.
Ce film nous donne à voir ses oeuvres, à la fois puissantes, magiques et dérangeantes, sa maison – installation baroque -, retrace son parcours artistique et nous introduit dans son univers intérieur.
Autour d’une exposition qui a eu lieu à Port-au-Prince en 2008, cet homme charismatique nous livre ses réflexions sur son travail et sur la difficulté d’être un artiste dans un pays du tiers-monde.

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« Séjour dans les monts Fuchun » un film de Gu Xiaogang

Jeudi 9 – Mercredi 15  janvier à 19h30 Madiana

Avec Qian Youfa, Wang Fengjuan, Sun Zhangjian
Genres Romance, Drame
Nationalité Chinois
Date de sortie 1 janvier 2020 (2h 30min)

Synopsis :
Le destin d’une famille s’écoule au rythme de la nature, du cycle des saisons et de la vie d’un fleuve.

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Pélisson
Long-métrage inaugural du parcours d’un jeune prodige chinois : Gu Xiaogang. Dépaysement garanti et cinéma au sommet de son art.

Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Mais la beauté du film tient tout entière dans sa mise en scène très douce. (…) Gu Xiaogang filme beaucoup les paysages, et ses personnages au cœur de ceux-ci. (…) C’est tout simple, sans volonté d’en imposer, et pourtant majestueux et bouleversant.

L’Humanité par Vincent Ostria
Ce premier film magistral, tourné sur deux ans, au gré des saisons, n’est pas un simple coup d’essai. C’est le premier volet d’une ambitieuse trilogie, dont on attend la suite avec impatience.

Libération par Marcos Uzal
Quitte à paraître un peu pompeux, on ose affirmer que cette façon de mettre chaque vie singulière en perspective avec l’évolution d’une famille, d’une société ou d’un paysage, tout en s’accordant au rythme des saisons aussi bien qu’aux soubresauts de l’histoire, touche à l’essence même du cinéma.

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« Le lac aux oies sauvages », de Diao Yinan

Mercredi 8, Vendredi 10, Lundi 20 janvier à 19h30 Madiana

Avec Hu Ge, Gwei Lun Mei, Liao Fan
Genre Thriller
Nationalité Chinois
Date de sortie 25 décembre 2019 (1h 50min)

Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Un chef de gang en quête de rédemption et une prostituée prête à tout pour recouvrer sa liberté se retrouvent au cœur d’une chasse à l’homme. Ensemble, ils décident de jouer une dernière fois avec leur destin.

La prese en parle :
Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Loin du discours officiel, avec des choix de mise en scène forts, le réalisateur Diao Yinan confirme son talent, comme un des meilleurs auteurs-réalisateurs chinois.

La Voix du Nord par Catherine Painset
Noir et virtuose !

Paris Match par Yannick Vely
[…] miracle de cinéma qui établit un pont esthétique entre le cinéma hollywoodien des années 50 – «La Dame de Shanghai» d’Orson Welles, bien sûr -, le cinéma chinois contemporain (notamment People Mountain People Sea, déjà photographié par ce génie de Dong Jinsong) sans oublier le cinéma taïwanais et hongkongais des années 90-2000.

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« La Vérité », un film de Hirokazu Kore-eda

Mardi 7, Dimanche  12 & Mardi 21 janvier 2020 / 19h30 Madiana

De Hirokazu Kore-eda
Avec Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Ethan Hawke
Genre Drame
Nationalités français, japonais
Date de sortie 25 décembre 2019 (1h 48min)

Synopsis:
Fabienne, icône du cinéma, est la mère de Lumir, scénariste à New York. La publication des mémoires de cette grande actrice incite Lumir et sa famille à revenir dans la maison de son enfance. Mais les retrouvailles vont vite tourner à la confrontation : vérités cachées, rancunes inavouées, amours impossibles se révèlent sous le regard médusé des hommes. Fabienne est en plein tournage d’un film de science-fiction où elle incarne la fille âgée d’une mère éternellement jeune. Réalité et fiction se confondent obligeant mère et fille à se retrouver..

La presse en parle :

aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Un film comme une révérence testamentaire au talent immense de Deneuve et de Binoche, dans un Paris lunaire, dandy et automnal.

Dernières Nouvelles d’Alsace par La Rédaction
Et ce que l’on voit à l’écran nous amuse follement : Deneuve, cigarette, lunettes noires et manteau léopard (un des motifs iconiques du vestiaire de l’actrice depuis des lustres), chignon blond impeccable et élégance française, joue avec jubilation à jouer la divine diva.

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« L’Homme sur les quais » de Raoul Peck

Mardi 7 janvier 2020 à 18h 30 Tropiques-Atrium

Drame – 1993 – France|Canada – 105 MIN – Tous publics
Avec
Jean-Michel Martial
Jennifer Zubar
Mireille Metellus
Patrick Rameau
Toto Bissainthe

Synopsis : Sarah, jeune femme d’une trentaine d’années, se souvient de son enfance durant la dictature des Duvalier en Haïti…Une période sombre, emplie de violence imprévisible et de peurs au quotidien. Lorsqu’elle avait huit ans, son père militaire avait dû démissionner et s’enfuir en compagnie de sa femme en laissant derrière lui ses enfants. Laissée à la garde de sa grand mère, Sarah s’invente un monde imaginaire avec ses deux sœurs. La petite fille sera témoin d’une scène traumatisante provoqué par le nouveau maître des lieux, assoiffé de pouvoir. Elle va tenter à l’âge adulte de faire ressurgir le drame refoulé dans son inconscient.

Article de l’Express
Il y a un homme, certes, mais pas de quai. Titre mystérieux, donc, que cet «Homme sur les quais», de Raoul Peck, présenté en compétition, le 15. C’est la première fois qu’un film haïtien est sélectionné. Le cinéaste se penche sur son passé: des souvenirs de dictature et de terreur.

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« À la frontière du texte », un film poétique sur la vie et l’œuvre d’Anthony Phelps

Mardi 7 janvier 2020 à 20h 30 Tropiques-Atrium

—  Par Schultz Laurent Junior —

Réalisé par Arnold Antonin, Anthony Phelps, à la frontière du texte passe en revue les moments clés de la carrière et les luttes personnelles qui ont émaillé la vie de cette figure mythique des lettres francophones. Antony Phelps, né en Haïti le 28 août 1928, est l’un des membres fondateurs de Haïti littéraire et de la revue Semence. Le film propose de superbes plans un tantinet impressionnistes sur la beauté de notre pays ; un voyage subtil qui se marie admirablement bien avec l’œuvre poétique d’Anthony Phelps âgé maintenant de quatre-vingt-onze ans. Arnold Antonin a fait intervenir Emmelie Prophète Milcé, Yanick Lahens, Louis Phillipe Dalembert, le sociologue et prêtre jésuite Claude Souffrant, le critique littéraire Joseph Ferdinand et l’historienne Suzy Castor qui appelle affectueusement Anthony Phelps « Thony » pendant tout le film. Chacune de ces personnalités, sous un angle différent, revient sur l’itinéraire inentamé de Phelps, diffuse à travers leurs points de vue une lumière vive sur son humanisme pour permettre aux cinéphiles de mieux apprendre et vivre dans l’ombre discrète de cet homme bien vivant dans le film d’Antonin.

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Soixante ans après la mort d’Albert Camus, son œuvre fait toujours écho à travers le monde

— Par Axelle Simon —

Six décennies après sa mort, l’héritage laissé derrière lui par Albert Camus demeure intact. Ses écrits et ses déclarations continuent d’inspirer, et servent encore de support aux mouvements de lutte pour la liberté, des Printemps arabes, il y a dix ans, aux manifestations prodémocratie actuelles à Hong Kong.

Il y a 60 ans, Camus est mort. « Ou peut-être hier, je ne sais pas. »

Le 4 janvier 1960, Albert Camus décédait à l’âge de 46 ans dans un accident de voiture qui a sidéré la France entière. La littérature française perdait alors l’une de ses plus éminentes figures. Un écrivain qui, six décennies plus tard, continue de passionner, d’être lu et cité.

Prix Nobel à l’âge de 43 ans, l’auteur de « L’Étranger », « La Peste », « La Chute » ou encore du « Mythe de Sisyphe » était aussi dramaturge, philosophe, journaliste et éditorialiste… On estime à plus de 20 millions le nombre d’exemplaires de ses livres vendus à ce jour par son éditeur historique, Gallimard. Ses écrits ont par ailleurs été traduits dans 70 langues.

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Cri des Nago

Jeudi 9 janvier 2020 Tropiques-Atrium 20h

Un songe…!
Une invocation aux divinités du pouvoir et de la force Obatala ! Notre force, notre énergie créatrice Un appel aux divinités du feu Ogoun ! Nèg fè, qui préside au feu et au fer. Une danse pour les loas, éternels compagnons des moments difficiles.
Le chorégraphe Jeanguy Saintus contribue depuis plus d’une trentaine d’années au rayonnement d’écritures caribéennes contemporaines inventives et audacieuses. La sienne, qui mêle avec justesse danse traditionnelle, moderne et contemporaine, se nourrit avec égard des codes et de l’esthétique vaudou…
Tout comme Bal des Guédés, Hommage à Erzulie, Chants aux divinités de l’eau, Mangaje, Cri des Nago revêt une dimension sacrée et cérémoniale, de l’écriture chorégraphique jusqu’aux costumes des 17 danseurs et musiciens qui partagent la scène.
Saintus utilise son corps comme un instrument d’expression de la richesse de la culture caribéenne contemporaine – The Globe and Mail (Canada)

Cri des Nago
Jeanguy Saintus
Chorégraphe , danseur et formateur, il a étudié l’anthropologie, la sociologie, les langues, ainsi que la danse tr aditionnelle haïtienne
et les techniques classique, moderne ou contemporaine.

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Grève : en Martinique, les rayons de produits frais se vident

L’approvisionnement en produits frais des magasins en Martinique est limité par le mouvement de grève contre la réforme des retraites dans les ports français et les rayons se vident progressivement, a constaté une journaliste de l’AFP.

A la place des yaourts, desserts, jambons, beurres ou fromages, on trouve dans quasiment toutes les enseignes de l’île le même type d’affichette : «Chers clients, en raison de mouvements sociaux dans les ports hexagonaux, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer l’ensemble de vos produits habituels. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée».

Pour l’heure, les bateaux qui ont un planning de rotation précis, partent des ports de métropole, notamment Le Havre, avec des conteneurs à moitié pleins ce qui ne permet pas d’assurer le remplissage des rayons. «On est sur un cycle de commande hebdomadaire sur le frais. Aujourd’hui on a freiné voire stoppé les commandes en attendant un rétablissement de la situation», témoigne Laurent Bodec, directeur de magasin Hyper U de Fort-de-France.

Dans les rayons, seuls subsistent les produits fabriqués localement. Mais le marché local n’est pas capable de remplacer les milliers de tonnes (22.500 en 2014 selon un rapport de la Direction de l’Alimentation) de lait, produits laitiers, oeufs et miel importés chaque années par la grande distribution en Martinique.

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En Guadeloupe, la mémoire de l’esclavage

— Par Pascal Charrier —

L’emploi massif d’une main-d’œuvre asservie a laissé de nombreux vestiges sur l’archipel antillais. Alors que l’oubli a longtemps été de mise, les collectivités territoriales valorisent le patrimoine laissé par cette histoire douloureuse.

De ce promontoire dressé au-dessus de Basse-Terre, la préfecture de la Guadeloupe, la vue est imprenable sur l’océan Atlantique. Les Français y avaient bâti un premier fortin dès le XVIIe siècle pour défendre leur possession face aux appétits anglais. Le conseil départemental, aujourd’hui propriétaire de ces 5 hectares entourés d’épais remparts, va y inaugurer en 2020 une œuvre conçue pour magnifier « l’esprit de résistance et de résilience » des Guadeloupéens.

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En dix ans, le prix des billets de concert a bondi de 55 %

— Jean-Philippe Louis —
Avec la baisse des ventes physiques, les artistes se rabattent désormais sur les tournées à échelle mondiale, avec des prix élevés que les fans sont prêts à payer. Les Rolling Stones ont eu la tournée la plus rentable à travers l’Amérique du Nord en 2018, récoltant 177, 8 millions de dollars en seulement 16 dates.
Il faut dire que le prix des billets avait de quoi booster les recettes des Rolling Stones : 226,61 dollars la place, soit environ 203 euros. Selon Pollstar, neuf des 10 tournées des concerts les plus rentables proposaient des places à un prix moyen supérieur à 100 dollars.
Innovations

Cet intérêt pour les tournées ne date pas d’aujourd’hui. Dans les années 2000, alors que le piratage décimait les ventes de musiques, les artistes se sont tournés vers le live pour vivre de leur passion. A cela, il faut associer une concurrence rude des promoteurs avec l’arrivée de géants comme Live Nation , usant de nouvelles technologies pour couper l’herbe sous les pieds des revendeurs à prix moindres. Les prix élevés ont même attiré l’attention du gouvernement américain, qui a enquêté sur Live Nation Entertainment Inc.

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Venezuela: « cinq heures » de queue pour payer avec la cryptomonnaie nationale

Caracas – « C’est une mascarade! », s’étrangle Leonor. Depuis cinq heures, cette retraitée fait le pied de grue devant un magasin de Caracas dans l’espoir de payer avec le demi-Petro, une cryptomonnaie vénézuélienne, que Nicolas Maduro a octroyée aux retraités pour Noël.

Au Venezuela, faire la queue n’est pas inhabituel. Entre 2014 et 2018, la grave pénurie de nourriture qui touchait le pays aux réserves de pétrole gargantuesques forçait les Vénézuéliens à s’armer de patience pour s’approvisionner.  

Depuis le début de l’année, oeufs, fruits et viande sont de nouveau disponibles dans les magasins. Mais c’est désormais aux stations-service que les files d’attente se forment à cause d’une pénurie d’essence et… devant les commerces qui acceptent les paiements en Petro, une cryptomonnaie lancée en février 2018 par le gouvernement socialiste. 

Nicolas Maduro a promis un demi-Petro à tous les retraités et fonctionnaires pour Noël. Ce « bonus » équivaut à 30 dollars, un petit mieux dans ce pays où l’inflation des prix en bolivars (200.000% cette année, selon le FMI) se double d’une hausse des prix en dollars. Les paiements avec le billet vert sont en effet de plus en plus acceptés, voire encouragés. 

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Taxis : les nouveaux tarifs 2020

Quel supplément si vous réservez un taxi ? Quel tarif minimum peut-on vous demander ? Quel est le forfait pour vous rendre dans un aéroport ? Les nouveaux tarifs des courses de taxi qui doivent entrer en vigueur au plus tard le 1er février 2020 sont fixés par un arrêté publié au Journal officiel du 29 décembre 2019.

En 2020, le tarif minimum d’une course passe à 7,30 € pour tous les taxis (parisiens et non parisiens).

Par ailleurs, les tarifs des taxis sont désormais plafonnés à :

  • 4,18 € pour la prise en charge ;
  • 1,12 € pour celui du kilomètre parcouru ;
  • 37,46 € pour le prix horaire concernant la période d’attente (en cas de réservation par le client) ou de marche lente.

Pour les taxis parisiens, les suppléments pour réservation sont, comme en 2019, de :

  • 4 € en cas de réservation immédiate ;
  • 7 € en cas de réservation à l’avance.

De plus, pour toutes les courses des taxis parisiens, seul un supplément « passager » de 4 € peut être appliqué à partir d’une 5e personne transportée.

Les tarifs forfaitaires institués pour les courses directes des taxis parisiens entre Paris et les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d’Orly (dans les 2 sens) augmentent par rapport à ceux pratiqués en 2019 :

  • 53 € entre l’aéroport de Paris – Charles-de-Gaulle et Paris rive droite ;
  • 58 € entre l’aéroport de Paris – Charles-de-Gaulle et Paris rive gauche ;
  • 37 € entre l’aéroport de Paris-Orly et Paris rive droite ;
  • 32 € entre l’aéroport de Paris-Orly et Paris rive gauche.

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« Désintégration », texte : Ahmed Djouder, m.e.s. : Kheiredinne Lardjam

— Par Dominique Daeschler —

Ce texte coup de poing joué au festival d’Avignon 2019 et repris en tournée arrive à point nommé pour parler Algérie, colonialisme et « indépendances » entendues comme responsabilités sociétales et citoyennes.
Nourri de l’histoires familiale, Ahmed Djouder qui appartient à la génération des « nés en France », a cherché à retrouver sa part algérienne, à tout remettre en place, pour conjuguer le ici et là -bas sur un mode libératoire.

Lire aussi: Un entretien avec Kheiredinne Lardjam

C’est à cette génération que Djouder donne d’abord la parole, montrant combien son éducation est pleine de référents de là-bas, combien le mode vie familial est différent. Il leur faut assembler les morceaux d’un puzzle. Ils sont comme des arbres qu’on planterait sans racines, confiés, avec la foi du charbonnier à la greffe ou au marcottage. Ils racontent leurs parents avec tendresse, humour et déchirement. Cette conscience d’une « identité flinguée » les conduit à analyser cette peur des désirs ancrée dans la culture des pères et à fustiger les tabous.
Comme logiquement appelée – et c’est talent de mise en scène d’en extraire le sens d’un parcours – surgit la génération qui a participé à la reconstruction de la France.

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Pour une Sécu rénovée et progressiste !

— Par Max Dorléans (G.R.S.) —-
Nous avons écrit, comme d’autres, mais à l’inverse de nos adversaires de classes (patronat et bourgeoisie plus généralement), que la Sécu a fait l’objet, depuis sa création en 1945, d’attaques incessantes de ces derniers, parce qu’ils ne l’ont jamais acceptée comme institution de solidarité collective contraire à leurs intérêts.
Nous avons également indiqué, comme d’autres, que ces attaques n’ont jamais, jusqu’à récemment, été frontales, qu’elles ont été réalisés, branche par branche, pan après pan, ce qui permettait à leurs instigateurs, de les mener en sourdine, loin des yeux et oreilles de l’immense majorité.
A titre d’exemple majeur, la mise en place en 1990, de la CSG (contribution sociale généralisée) qui n’est rien d’autre que la fiscalisation de la Sécu, même s’il s’agit d’une fiscalisation pré-affectée, puisqu’allant dans le budget de la Sécu, et non dans celui de l’Etat.
Autres exemples plus récents et plus parlants, l’instauration du forfait hospitalier et des franchises médicales, celle du dépassement d’honoraires ou encore le déremboursement de médicaments… Sans même évoquer les attaques majeures plus anciennes comme la tenue à l’écart de la branche « famille et allocations familiales » de la Sécu, l’exclusion de la « branche chômage » de cette dernière, la suppression des élections aux CA de caisses, la création d’une Caisse nationale contrôlée par l’Etat, l’introduction du plafond de Sécurité sociale pour le calcul des cotisations, les ordonnances gaullistes de 1967 qui créent 4 Caisses nationales du (Cnam, Cnaf, Cnav, l’Acoss) et introduisent le paritarisme…Toutes attaques contraires à l’esprit et aux principes portés par l’ordonnance du 4 octobre 1945, qui torpillent l’idée centrale que la Sécu est avant tout, l’affaire des salarié/es, car la Sécu, c’est leur argent.

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Écologie : « La culture jeune est consumériste par essence »

— Par Olivier Galland, sociologue —

Les études montrent que l’inquiétude écologique est désormais très partagée par les jeunes, mais que ceux-ci restent en retrait dès lors qu’il s’agit de changer de comportement. Il existe donc un fort décalage entre leurs inquiétudes et leurs pratiques.→ DÉBAT. Climat, les jeunes sont-ils vraiment prêts à changer de comportement ?

Ceci n’est pas très surprenant. La culture jeune est consumériste par essence, car elle est fondée sur l’apparence et l’hédonisme. Les jeunes d’aujourd’hui comme ceux d’hier veulent sortir, voyager, prendre du plaisir, etc. Tout les y pousse d’ailleurs, à commencer par les études qui les emmènent de plus en plus loin et donc à prendre des avions qui polluent et à donner des nouvelles par des smartphones anti-écologiques. Ce mode de vie propre à cet âge n’est donc pas, en lui-même, très compatible avec l’économie d’énergie ou la réduction de la consommation.

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Pour autant, il y a désormais plus de différences sur ces questions au sein de la jeunesse elle-même qu’entre les générations.

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