Roland Sabra

Un humain sur deux menacé de pauvreté

Un rapport choc d’Oxfam estime qu’un demi-milliard de personnes supplémentaires pourraient basculer dans le dénuement.

Pour éviter ce scénario catastrophe, l’ONG propose un « plan de sauvetage universel ».

Sur le site de l’Humanité :

Retrouvez également dans ce dossier complet notre analyse des solutions d’urgence à apporter, nos éclairages sur la situation en Inde, en Afrique de l’Ouest et en France, nos explications sur la famine qui menace… Comment faire face à cette spirale vertigineuse ?

Nous vous proposons tous nos articles de ce dossier en accès libre pour comprendre les enjeux de cette crise majeure et les pistes à explorer.

Table rase

L’éditorial de Cathy Dos Santos. Le rapport d’Oxfam que nous présentons dans nos colonnes est un cri d’alarme qui place les puissances face à leurs responsabilités. L’impact économique de la crise sanitaire pourrait précipiter un demi-milliard de personnes supplémentaires dans la pauvreté,

Il ne suffit plus de se payer de mots, il faut des actes. La pandémie, qui « hors de tout contrôle pourrait coûter la vie à plus de 40 millions de personnes », selon Oxfam, presse les dirigeants politiques d’agir.

→   Lire Plus

Karayib

— par Ralph Geraldy Jasmin —

M pe ke, di ou sa……
Mwen te ka, di ou sa……
Se pawòl yon sèl bib
Tout se son karayib !
Tout zile sa yo, se yon sèl
Nou tout renmen, manje disèl
Ayisyen ak panyòl se fo jimo
Men se de men ki pou tifle gonbo
Nou tou de, abite yon sèl zile
Jou sa gate, ansanm nap plonje

Kiba, Ariba, Naso, Ayiti,
Tou pre, bwa long kenbe sa pou ki !
Sa pi rèd, si ou gen rasin ayisyen
Ou pa ka nan rasis vwazen
Sispann, kanpe sou sa !
Pa touye de fwa Madiba
Ki nèg ki gen plis cheve nan karayib ?
Repons la fasil, monchè : nèg Jamayik
Ak kòd pit sa, yo pran ayisyen pou bourik
Eske yon ti tèt kole antre nou enposib ?

→   Lire Plus

Coronavirus: des députés demandent que les Outre-mer soient «territoires pilote du dépistage généralisé»

La délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale a réclamé ce samedi, dans une lettre au président de la République, que les territoires ultramarins puissent «faire office de territoires pilotes en matière de dépistage généralisé de la population», et qu’ils disposent d’aides économiques spécifiques.

Télécharger la lettre au Président de la République

Dans cette lettre, adressée aussi au Premier ministre, au président de l’Assemblée Nationale et à la ministre des Outre-mer, les députés de la Délégation aux Outre-mer soulignent que «les ultramarins manquent (…) de visibilité sur la quantité et les délais de livraison des masques, de gants, de tests, de lits de réanimation» et réclament «un tableau de bord» des besoins, des commandes passées et des dates prévisionnelles de réception.

Par ailleurs, «lorsque les conditions du déconfinement seront réunies, les territoires ultra-marins devront pouvoir faire office de territoires pilotes, notamment en matière de dépistage généralisé de la population», estime aussi la délégation.

→   Lire Plus

Le Covid-19 accélérateur du changement de modèle économique et social aux Antilles.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles . Interrogé hier sur Europe 1, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie a rappelé que la crise engendrée par le coronavirus aurait un effet sans précédent sur l’activité dans l’Hexagone. «Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de l’économie française est à l’arrêt», a-t-il constaté. Le retour à la normale prendra du temps, se fera «progressivement» et il «passera par le désendettement du pays».

«Entre des milliers de faillites et la dette, nous avons choisi la dette », et après l’épidémie, «il faudra tous faire des efforts douloureux afin de réduire la dette», a souligné le ministre de l’Économie.

Pour ce qui concerne la Martinique et la Guadeloupe la baisse de l’activité aura un impact très négatif sur l’emploi et sur la masse salariale, compensée en partie par les mesures de chômage partiel et d’indemnisation prises par le gouvernement. Au total, sur l’ensemble de l’année 2020, la consommation tant en Guadeloupe qu’en Martinique reculerait d’environ -3 % », selon un économiste .

L’Insee confirme ses prévisions particulièrement sombres pour l’économie de la Martinique et la Guadeloupe.

→   Lire Plus

Raymond Soubie : « Ce sont les contribuables qui paieront cette crise »

Public Sénat vous propose le regard, l’analyse, la mise en perspective de grands experts sur une crise déjà entrée dans l’Histoire. Aujourd’hui, le regard de… Raymond Soubie, ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, président du groupe de conseil Alixio. Pour lui, c’est un tour de force que va devoir réussir l’exécutif à l’issue de cette crise. Il lui faudra répondre à une contrainte double et contradictoire : la demande sociale forte et légitime, et le redémarrage de la machine qui nécessitera des économies. Une « équation épouvantable » dit-il.

Par Rebecca Fitoussi

Le gouvernement vient de renforcer son plan d’urgence, le faisant passer de 45 à 100 milliards d’euros. Qui paiera à la fin ? C’est forcément le contribuable qui paiera cette crise ?

Ce sont les Français donc les contribuables qui paieront cette crise. Comment l’Etat arrive-t-il à financer ces 100 milliards ? Il les finance par emprunt. Nous avons un taux d’emprunt par rapport au PIB qui devient considérable et on dépasse le déficit budgétaire, le sacro-saint 2%, puisqu’on est actuellement dans des prévisions de l’ordre de 7%. Par conséquent, il y a deux sujets.

→   Lire Plus

Coronavirus : contraints de rester dans l’Hexagone, des étudiants ultramarins écœurés par des dépenses « injustes »

— Par Angélique Le Bouter  —

Incités par le gouvernement à se confiner dans l’Hexagone, les étudiants ultramarins logés dans les résidences du CROUS vont payer un loyer, contrairement à ceux qui ont pu regagner le domicile familial. Des dispositifs viennent en aide à ceux qui disposent de faibles ressources, boursiers ou non.

Le 18 mars, deux jours après l’annonce du confinement par Emmanuel Macron, la ministre des Outre-mer demande aux ultramarins de l’Hexagone de ne surtout pas rentrer chez eux pour ne pas y propager le virus. Le 24 mars, dans une nouvelle vidéo, elle réitère sa requête à l’attention des jeunes ultramarins qui étudient hors de leurs territoires : « il est capital que vous ne cherchiez pas à rentrer chez vos parents ou vos proches. »

 La question des loyers

Un confinement dans l’Hexagone, loin de sa famille, dans un logement exiguë, l’idée n’enchante pas tous les étudiants, privés des restaurants universitaires aux tarifs abordables et des petits boulots qui arrondissent les fins de mois. Mais un tweet de la ministre vient réconforter les ultramarins.

À l’ensemble des étudiants d’Outre-mer : ma collègue @VidalFrederique (la ministre de l’Enseignement Supérieur, ndlr) vient d’annoncer que les étudiants qui résident dans des logements universitaires ne paieront pas de loyer en avril.

→   Lire Plus

La propagation du Covid-19 en Martinique

Par Peggy Pinel-Fereol —

Détecté pour la 1ère fois à Wuhan en Chine en décembre 2019, le nouveau coronavirus baptisé Covid-19 s’est propagé au fil des mois partout dans le monde et fait des milliers de morts. En janvier 2020, un premier cas est recensé en France. Début mars, le virus est également présent en Martinique.


C’est le jeudi 5 mars 2020 que l’Agence Régionale de Santé de Martinique a recensé les 
deux premiers cas de Covid-19 en Martinique
Ces deux personnes, un homme âgé de 54 ans et une femme de 49 ans étaient de passage en Martinique et 
séjournaient dans un hôtel des Trois Îlets.
Tous les deux ont été pris en charge par le médecin du Samu selon la procédure et placés à l’isolement à l’issue de leurs analyses positives. 

 
De plus en plus de cas


Si au départ le nombre de personnes malades est resté stable, au fil des jours, ce nombre augmentant, l’Agence Régionale de Santé a publié des « 
points de situation » quotidien à partir du 11 mars 2020 afin de recenser le nombre de cas, les patients hospitalisés en réanimation au CHU de Martinique, les personnes guéries et les victimes. 

→   Lire Plus

Coronavirus : « Les inégalités tuent aujourd’hui en Seine-Saint-Denis »

— Collectif —

La crise sanitaire liée au Covid-19 que nous traversons affecte toutes les régions, tous les territoires. Pour autant, les chiffres publiés récemment par les autorités montrent une « surmortalité exceptionnelle » dans le département de la Seine-Saint-Denis. Ces chiffres doivent encore faire l’objet d’analyse mais ils nous mettent en colère.

Les communes de Seine-Saint-Denis sont celles où les inégalités, pointées par de nombreux rapports, persistent dans de nombreux domaines : l’éducation, la justice, la sécurité ou bien sur la santé. Ces inégalités rendent aujourd’hui nos habitantes et habitants, les classes populaires, de plus en plus vulnérables au virus.

Celles et ceux qui, exemptés de confinement, sont contraints de travailler, parfois sans les protections suffisantes. Celles et ceux qui sont caissiers ou caissières des grands magasins, éboueurs, agents d’entretien, aides-soignants, aides à domicile, livreurs. C’est d’ailleurs ce qui justifient la majorité des déplacements que nous observons dans les rues de nos villes.

Un réseau des médecins de ville plus faible qu’ailleurs

Gardons aussi à l’esprit que le confinement dans un appartement est autrement plus difficile à vivre dans des situations de mal logement, lorsque l’on est la proie des vendeurs de sommeil, contraints de vivre dans des logements insalubres ou sur occupés…

La pandémie actuelle instaure une course de vitesse entre la propagation du virus, le degré de sévérité chez les patients atteints et la capacité de prises en charge des structures sanitaires.

→   Lire Plus

Un village amérindien de Guyane mis en quarantaine par arrêté du préfet

Le village amérindien de Cécilia sur la commune de Matoury (10 km de Cayenne) en Guyane a été mis en quarantaine par un arrêté du préfet suite à la découverte d’un «foyer épidémique» au Covid-19, a confirmé jeudi 9 avril au soir à l’AFP une source au sein des autorités sanitaires

L’arrêté du préfet daté du 9 avril que l’AFP a pu consulter indique que «10 cas positifs» au Covid-19 ont été confirmés dans ce village arawak de «plus de 50 habitants» et que «le risque de propagation du coronavirus (…) est important». Selon l’arrêté, «le risque de propagation du virus dans la population guyanaise est élevé du fait du non respect par un grand nombre d’habitants de ce village des mesures de confinement».

Les habitants de Cécilia sont «mis en quarantaine pour 14 jours» note l’arrêté qui précise que nul habitant ne peut en sortir sauf sur avis médical, que l’entrée de personne extérieure au village y est interdite et qu’un ravitaillement y sera organisé.

Un cas positif de plus dans ce village a été confirmé jeudi à l’AFP par l’ARS qui n’a pas précisé si ce cas s’ajoutait ou pas aux dix cas mentionnés dans l’arrêté du préfet.

→   Lire Plus

Appel à la solidarité des élus du Nord

— Par Joseph Péraste, Maire du Marigot —
Pour les scientifiques, il est désormais acquis que le Covid 19 n’a ni frontière, ni ethnie, ni classe sociale de préférence ; la pauvreté est son lit de prédilection !

Ne nous voilons pas la face, si en Martinique il y a beaucoup de grosses maisons et de belles voitures, 32% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 1 000 euros par mois. Le Nord de la Martinique étant la zone la plus défavorisée de l’île.

Déjà en 2015, l’INSEE avait chiffré le taux de pauvreté à 21 % en Martinique. Une part importante de cette population vit dans le nord de la Martinique.

Le chômage qui, plus qu’ailleurs, frappe durement cette partie de notre pays est, ici, presqu’un mal endémique.
Nous savons que 10% des adultes n’ont pour seules ressources que les prestations sociales. Le phénomène de la pauvreté revêt donc une ampleur certaine.

Autre chiffre : la politique de solidarité et d’action sociale représente près de la moitié du budget de la Collectivité Territoriale, environ 500 millions d’euros. La création d’emplois est donc un enjeu fondamental.

→   Lire Plus

Covid-19 : aux États-Unis, le lourd tribut des Afro-Américains

La proportion des Noirs emportés par l’épidémie dépasse de beaucoup leur part dans la population. En cause, des professions plus exposées et plus de précarité.

Les chiffres sont encore partiels, mais ils ne laissent guère de place au doute. Partout aux Etats-Unis où elle est connue, la proportion des Afro-Américains emportés par l’épidémie de Covid-19 dépasse de beaucoup leur part dans la population.

Cet écart est particulièrement frappant dans le comté de Milwaukee, dans le Wisconsin, où les Noirs représentent 70 % des décès alors qu’ils ne comptent que pour 26 % dans la population. Mais il est tout aussi élevé dans l’Illinois, à Chicago (67 % des décès pour seulement 32 % de la population), ou encore en Louisiane (70 % des décès pour 32 % de la population), selon les chiffres du Washington Post.

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies ont publié, mercredi 8 avril, de premiers résultats nationaux qui confirment cette tendance. Les Afro-Américains représentent 33 % des hospitalisations liées à la pandémie alors qu’ils ne comptent que pour 13 % dans la population. Les chiffres sont respectivement de 45 % et de 64 % pour les Blancs.

→   Lire Plus

Un confinement parti pour durer, selon le dernier avis du Conseil scientifique

— Par Vincent Bordenave—

«L’urgence est de poursuivre cet effort pour qu’il soit salutaire», explique Pierre-Louis Druais, médecin et membre du Conseil scientifique.

Une semaine après l’avoir remis au gouvernement, le Conseil scientifique a rendu public son avis sur l’état des lieux du confinement. Si la mesure commence à porter ses fruits, en permettant notamment aux services de réanimation de continuer à accueillir les nouveaux malades, la fin du confinement n’est pas pour tout de suite. Alors que dans leur précédent avis les conseillers préconisaient une durée de six semaines, ils demandent désormais de maintenir la mesure pour plusieurs semaines. «Il est beaucoup trop tôt pour se projeter sur le déconfinement, explique Pierre-Louis Druais, médecin et membre du Conseil scientifique. L’urgence est de poursuivre cet effort pour qu’il soit salutaire.»

» LIRE AUSSI – Masques, jogging… Ces villes qui durcissent le confinement

● Un mois d’avril difficile

L’avis a été rédigé à la toute fin du mois de mars et nous annonçait une première quinzaine du mois d’avril particulièrement meurtrière. «Le confinement a permis de limiter l’augmentation du nombre de malades en réanimation et la propagation sur le territoire, ce qui est essentiel, explique Pierre-Louis Druais.

→   Lire Plus

Les pays riches laisseront-ils le combat contre la pauvreté reculer de 30 ans ?

Par Nadjib Touaibia —

«  Le Prix de la dignité », c’est le nom du rapport choc qu’Oxfam vient de sortir. L’ONG y anticipe un basculement massif dans la misère à travers le monde, suite à l’épidémie du coronavirus. Ce prix de la dignité, c’est celui à payer d’urgence au niveau de la communauté internationale pour faire face à une spirale vertigineuse, de nature à enraciner les pays pauvres dans le sous-développement… Un demi-milliard de personnes supplémentaires pourraient basculer dans le dénuement. À l’approche de réunions décisives qui auront lieu la semaine prochaine entre la Banque mondiale et le Fonds monétaire international et entre ministres des Finances du G20, les pays riches sont au pied du mur.

C’est l’autre conséquence épouvantable de la pandémie : l’extension de la pauvreté, le creusement des inégalités dans un monde déjà miné par ces fléaux… Un demi-milliard de personnes supplémentaires, entre 6 et 8 % de la population mondiale, pourraient basculer dans le dénuement, alerte Oxfam dans un rapport intitulé « Le prix de la dignité ». Une sombre perspective décrite « à l’approche de réunions décisives qui auront lieu la semaine prochaine entre la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) – virtuellement du 17 au 19 avril – et de la réunion des ministres des Finances du G20 le 15 avril ».

→   Lire Plus

Coronavirus : il nous faut des Cubains !

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La Martinique médicale serait en perdition, pas seulement pour cause de covid-19. Dans la situation d’abandon où elle serait laissée par la France, seule Cuba serait en mesure de la sauver. Est-ce une nouvelle déclinaison du célèbre cri de guerre Hasta la victoria siempre ?

Hasta la victoria siempre !

« Les médecins de l’esclavagisme », comme les accuse la presse internationale ne seraient pas seulement les bienvenus en Martinique, mais ardemment espérés. En guise de SOS et, au chant du regretté « article 74 », on assiste à des enfoncements de portes à n’en plus finir (plus de masques, plus de gants, plus de tests, plus de pouvoirs, …), sous le mode « il faut que – il faut que – il faut que… l’Etat français – l’Etat français – l’Etat français …assume ses responsabilités ». Et plus vite que ça !

Ainsi donc, l’appel aux sauveurs cubains revient sans cesse dans la flambée épistolaire de sociologues, psychologues, anthropologues, historiens, bref d’activistes de la plume qui ont retrouvé la voix après des mois de désintérêt. Pour l’ARS et le préfet qui tiennent les manettes de la lutte contre le corid-19, il y a, pour l’instant, plus de moyens qu’il n’en faut.

→   Lire Plus

Le coronavirus prive les Antillais de matété / matoutou à la plage pour les fêtes de Pâques

— Par Patrick Roger —

Durant le week-end pascal, la Guadeloupe va mettre en place un « couvre-feu diurne », afin de dissuader tout rassemblement.

C’est une tradition bien ancrée en Guadeloupe : pour le week-end pascal, tout le monde se retrouve à la plage afin de manger le matété, le plat traditionnel de Pâques, à base de crabe, et célébrer la fête en famille. Durant ces deux jours de clôture de la semaine sainte, les plages sont noires de monde. Pas cette année : le préfet du territoire, Philippe Gustin, a pris, lundi 6 avril, un arrêté de couvre-feu allant du samedi 11 avril, 14 heures au mardi 14 avril, 7 heures.

Pendant cette période, tous les commerces, ventes ambulantes et ventes à emporter, hormis les pharmacies de garde, seront fermés et les déplacements motorisés interdits, à l’exception des déplacements professionnels ou pour raison de santé dûment justifiés.

Lire aussi Coronavirus : à la Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique et à Mayotte, la crainte d’une possible catastrophe sanitaire

A la date du 7 avril, la Guadeloupe comptait 139 cas confirmés de Covid-19 – depuis le premier cas déclaré le 13 mars –, 27 patients hospitalisés dont 13 en réanimation, et 8 personnes décédées.

→   Lire Plus

« Entre attraper le Covid et mourir de faim, le choix est vite fait » : en Outre-mer, la population démunie face au coronavirus

Par Célia Cuordifede —

Dans les départements d’Outre-mer, le nombre de patients atteints du Covid-19 semble stagner. Néanmoins, l’inquiétude de voir un pic épidémique arriver est omniprésente dans ces territoires encore moins bien dotés que les hôpitaux métropolitains.

« Un mois« . Le 31 mars, interrogée sur la chaîne de télévision La Première, la ministre des Outre-mer Annick Girardin tenait à souligner le temps de retard de l’épidémie de coronavirus entre la métropole et les territoires ultra-marins. « Ce mois d’avance on l’a gardé encore aujourd’hui« , déclarait-elle, insistant : ”Il n’y a pas d’impréparation”. Le lendemain, auditionné par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’état d’urgence sanitaire, le Premier ministre Édouard Philippe reconnaissait toutefois la ”fragilité plus grande des territoires ultramarins sur les questions sanitaires”. Dans ces territoires où les hôpitaux sont encore bien moins dotés qu’en métropole, et où le transfert de patients vers d’autres régions s’avère compliqué du fait de l’insularité, l’inquiétude monte quant à une possible flambée des cas de patients Covid positifs.

Moins touchés par l’épidémie, avec 980 cas et 15 décès pour 2,8 millions d’habitants, les territoires ultramarins sont néanmoins confinés depuis trois semaines.

→   Lire Plus

Coronavirus : « Les nouvelles configurations urbaines portent en germe des déflagrations écologiques à haut potentiel de viralité »

L’urbanisation et l’introduction d’espèces sauvages en ville amplifient le risque de passage à l’homme de virus portés par des animaux, estiment Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine, et le scientifique Didier Sicard.

La multiplication des interactions à haut risque entre la ville et la nature devrait nous inciter à faire preuve de plus de discernement. » Photo : Un espace jardinage dans un ensemble de logements sociaux dans le 13ème arrondissement de Paris Danièl Danièle Schneider / Photononstop

Tribune. Depuis plusieurs années, nous accélérons le processus d’urbanisation du monde. Les populations citadines se mesurent dorénavant en dizaines de millions d’habitants. Elles se compteront peut-être demain en centaines de millions si d’autres projets comme celui de Jing-Jin-Ji qui prévoit la construction d’infrastructures entre Pékin, Tianjin, et l’ensemble de la province environnante de Hebei en vue de créer une mégalopole voient le jour. Wuhan, avec près de douze millions d’habitants, ferait presque figure de ville moyenne.

Par leur densité, ces nouvelles configurations urbaines portent en germe des déflagrations écologiques à haut potentiel de viralité. Elles amplifient les risques liés aux envies d’expériences exotiques des populations urbaines.

→   Lire Plus

Suzanne Césaire, Fontaine solaire / Culture chez vous

En cette période de confinement Tropiques Atrium Scène Nationale souhaite favoriser l’accès aux contenus artistiques et vous invite à découvrir ou redécouvrir sa programmation gratuitement !

Découvrez en intégralité la pièce de théâtre « Suzanne Césaire, Fontaine Solaire« , de Daniel Maximin. Cette Création Tropiques Atrium, Scène Nationale a été mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté, d’après « Les écrits de Dissidence » de Suzanne Césaire (Ed. du Seuil 2009,

Voir l’ensemble des articles déjà publiés sur Madinin’Art  à propos de cette pièce

« Trois femmes, sans chaperon, figures d’un féminisme assurément assumé, devisent, parlent, en toute liberté.
Trois pour une seule voix. Cette voix à l’entendre nul ne restera intact. Cette voix c’est celle de Suzanne Roussi Césaire » : « Il est maintenant urgent d’oser se connaître soi-même, d’oser s’avouer ce qu’on est, d’oser se demander ce qu’on veut être ».
Portés à la scène pour la première fois, ces écrits de l’intellectuelle et écrivaine martiniquaise, grande figure de la dissidence contre le Régime de Vichy,
jouèrent un rôle majeur dans l’émergence des Antilles contemporaines. À travers eux, s’affirme une identité littéraire, culturelle et politique propre mais profondément ouverte.

→   Lire Plus

Covid 19 et magnanimité d’un grand patron !

— Par Max Dorleans ( GRS)

Comme quelques grands patrons hier empressés subitement, devant la crise des gilets jaunes, de payer davantage d’impôts, Hayot à l’image du groupe L’Oréal en France mobilisant une de ses usines pour produire du gel alcoolique, a décidé, face à la crise du Covid 19 en Martinique, et devant l’arrêt de sa production de rhum (comme les autres distilleries), de fournir au personnel de santé, de l’armée, de la gendarmerie…quelques 10 000 litres de solutions hydro-alcoolique. Un « cadeau » doublé à la fois d’un prêt de véhicules au personnel de santé, en cette absence massive de location de véhicules, et d’une commande de 1 350 000 masques pour les soignants de Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion. Bravo et quel geste !

Mais dans le même temps, chez lui comme dans le reste de la grande distribution, les prix d’un certain nombre de produits sont repartis à la hausse. Mystère !

Alors pourquoi dans toute cette magnanimité et cet apparent désintérêt, le groupe Bernard Hayot – comme les autres de ce même secteur – qui voit son chiffre d’affaires flamber avec l’afflux massif d’une clientèle captive, ne décide t’il pas (comme ses concurrents ) de baisser ses marges, de rogner sur ses profits en décidant, comme acte citoyen fort, une baisse significative et générale des prix dans ses hyper-marchés.

→   Lire Plus

4 heures du matin / Culture chez vous

4 heures du matin (1)En cette période de confinement Tropiques Atrium Scène Nationale souhaite favoriser l’accès aux contenus artistiques et vous invite à découvrir ou redécouvrir sa programmation gratuitement !

« Quatre heures du matin »

Texte Ernest J. Gaines
Mise en scène, scénographie Hassane Kassi Kouyaté
Avec Abdon Fortuné Koumbha
Lumières Cathy Gracia
Costumes Anuncia Blas

Lire les Critiques de Madinin’Art lors de la création en janvier 2017 à Fort-de-France

Dans Madinin’Art de février 2016 on pouvait lire

Ernest James Gaines était en Martinique il y a plus de dix ans à une époque où nobelisable il avait accepté à l’invitation d’une professeur d’anglais de se rendre dans des classes d’élèves. Le souvenir qu’il a laissé est celui d’un homme d’une grande gentillesse, d’une disponibilité infinie et d’une grande attention à l’égard de son public. Ce n’était pas son premier séjour sur un territoire relevant de la République Il a enseigné à l’Université de Rennes en Bretagne . Son roman publié en 1993, Dites-leur que je suis un homme (A Lesson Before Dying), a remporté le National Book Critics Circle Award et a été nommé au Prix Pulitzer.

→   Lire Plus

Konsèy anti-kovid an konfinman

Espésial dédikas ba tout manmay lékol

— Par Daniel M. Berté —
Pa abondonné espòw pou kovid pa estentjé’w
Pa ladjé bwè-manjé pou kovid pa bouré’w
Pa kité listwa pou kovid pa ligoté’w
Pa bliyé blag pou kovid pa blotjé’w

Pa ladjé lang-vivant pou kovid pa lenché’w
Pa kité anmizman pou kovid pa ankréyé’w
Pa bliyé fisik-chimi pou kovid pa fiziyé’w
Pa abondonné lekti pou kovid pa létjété’w

Pa kité aw-plastik pou kovid pa asonmé’w
Pa bliyé diskision pou kovid pa dékalé’w
Pa abandonné fransé pou kovid pa fésé’w
Pa ladjé lapriyè pou kovid pa lapidé’w

Pa abondonné math pou kovid pa makaté’w
Pa ladjé télé pou kovid pa térasé’w
Pa kité jéwografi pou kovid pa jété’w
Pa bliyé kayé pou kovid pa kasé’w

→   Lire Plus

Leçons de confinement : comment Mandela a su rester en forme

L’ex-président sud-africain et Prix Nobel de la paix a passé 27 ans en prison, dont 18 dans une cellule humide de 2,1 m2. Sans jamais cesser de s’entraîner.

— Par The Conversation France —
La propagation du Covid-19 a forcé des millions de personnes dans le monde à se confiner chez elles et à abandonner les exercices en plein air. Quand on possède une grande maison et un jardin, la situation est gérable, mais que faire quand on vit dans des maisons exiguës ou des appartements minuscules ? Peut-on éviter de se laisser aller pendant le confinement ? Gavin Evans examine comment l’ancien boxeur et icône de la lutte de libération sud-africaine Nelson Mandela a réussi à garder la forme alors qu’il était incarcéré dans une minuscule cellule de Robben Island.

15 février 1990 : Nelson Mandela se réveille, comme toujours, à 5 heures du matin et commence son programme d’exercices d’une heure. La différence, cette fois-ci, c’est qu’au lieu d’une cellule de prison sa salle de gym est une pièce de sa maison « boîte d’allumettes » – appelée ainsi pour sa petite taille – située au 8115, Vilakazi Street, à Soweto. Et que, bientôt, il sera assiégé par des journalistes, des sympathisants, des diplomates et des membres de sa famille qui viendront le saluer après sa sortie de prison quatre jours plus tôt.

→   Lire Plus

Coronavirus: confinée, la Guyane risque une crise sociale

Le département d’Outre-mer, habituellement confronté à une situation sociale précaire, doit supporter les conséquences du confinement, au niveau tant économique que social.

« On en est qu’au début, on sent de l’inquiétude, de l’interrogation, un certain désespoir. Ce qui va amener au bout d’un moment à une situation compliquée. Ça ne peut que dégénérer si rien n’est fait massivement et de façon durable. » Benoit Renollet, directeur territorial de la Croix-Rouge, ne cache pas sa préoccupation, alors que la Guyane entre – comme la France métropolitaine – dans sa quatrième semaine de confinement.

Avec 72 cas de Covid-19 officiellement recensés au 6 avril, la Guyane vient de passer en phase 2 de l’épidémie. L’Agence régionale de santé (ARS) admet que le virus « circule » et qu’il ne s’agit plus uniquement de cas importés ou secondaires. Mais même si la pandémie provoque son lot d’inquiétudes, de défiance et de rumeurs apocalyptiques, c’est aussi le confinement qui pourrait avoir des conséquences durables sur la vie du territoire.

En effet, dans ce département largement couvert par la forêt amazonienne, nombreux sont les habitants qui vivent au jour le jour.

→   Lire Plus

Intersyndicale des Syndicats de Retraité/es et Associations de Personnes Âgées de Martinique

Lettre à Monsieur Stanislas Cazelles, Préfet de Martinique

Objet : crise sanitaire

Monsieur le Préfet,

L’Intersyndicale des Syndicats de Retraité et Associations de Personnes Âgées de Martinique, attire votre attention, sur le danger sanitaire et social du fait de cette pandémie qui touche tout le monde, et généralement les plus précaires, retraités (es), personnes âgées, mal logés, sans abris.

Dans notre Collectivité la Martinique, bien que peu touchée à l’heure actuelle, nous vous alertons, sur l’état critique du système de santé, devenu exsangue par manque de budget, de lits et de personnel. Car, il n’y a pas de fatalité, il vous faut régler le problème d’insuffisance voire absence criminelle de matériels (masques chirurgicaux ou FFP2, sur-blouses et autres tenues de protection, gel hydro alcoolique) pour protéger personnels soignants ou non des EHPAD, médecins et services d’aide à domicile.

Nous estimons qu’il est grave que nous ne soyons pas entendus, au moment même où nombre de retraités et personnes âgées croulent sous les difficultés et sombrent dans la misère.

Aujourd’hui en Martinique seulement 3 187 des 60.000 pensionnés du régime général touchent plus de 1200€.

→   Lire Plus

Le PIB français plonge d’environ 6% au 1er trimestre, pire performance depuis 1945

L’épidémie de Covid-19 qui a mis une grande partie de l’économie à l’arrêt

Le produit intérieur brut (PIB) français a plongé d’environ 6% au premier trimestre 2020, plombé par l’épidémie de Covid-19 qui a mis une grande partie de l’économie à l’arrêt, selon une estimation publiée mercredi par la Banque de France.

Il s’agit de la pire performance trimestrielle de l’économie française depuis 1945. Le PIB s’étant déjà replié de 0,1% au quatrième trimestre, selon les dernières données de l’institut national des statistiques Insee, la France est donc techniquement en récession.

L’activité a notamment été inférieure d’environ un tiers (-32%) à la normale sur les quinze derniers jours de mars, selon l’évaluation de la Banque de France, issue d’une enquête réalisée auprès de 8.500 entreprises.

«Il faut remonter au 2e trimestre 1968, marqué par les événements du mois de mai, pour retrouver une baisse trimestrielle de l’activité du même ordre de grandeur», mais quand même inférieure, détaille-t-elle dans sa note de conjoncture. Le PIB avait alors chuté de 5,3%.

Dans la lignée des estimations de l’Insee, la banque centrale française estime que chaque quinzaine de confinement entraîne un recul de 1,5% du PIB annuel.

→   Lire Plus