Coronavirus: des députés demandent que les Outre-mer soient «territoires pilote du dépistage généralisé»

La délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale a réclamé ce samedi, dans une lettre au président de la République, que les territoires ultramarins puissent «faire office de territoires pilotes en matière de dépistage généralisé de la population», et qu’ils disposent d’aides économiques spécifiques.

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Dans cette lettre, adressée aussi au Premier ministre, au président de l’Assemblée Nationale et à la ministre des Outre-mer, les députés de la Délégation aux Outre-mer soulignent que «les ultramarins manquent (…) de visibilité sur la quantité et les délais de livraison des masques, de gants, de tests, de lits de réanimation» et réclament «un tableau de bord» des besoins, des commandes passées et des dates prévisionnelles de réception.

Par ailleurs, «lorsque les conditions du déconfinement seront réunies, les territoires ultra-marins devront pouvoir faire office de territoires pilotes, notamment en matière de dépistage généralisé de la population», estime aussi la délégation.

En matière économique, ils demandent que l’exonération des charges sociales et fiscales «soit inconditionnelle pour les entreprises ultra-marines de moins de cinq salariés et pour la totalité de l’année 2020», et que l’aide complémentaire de 2000 euros que les collectivités doivent accorder ne soit «pas conditionnée au fait d’avoir au minimum un salarié», en raison de la proportion importante d’entreprises unipersonnelles en Outre-mer.

La délégation souhaite aussi «une application similaire de la loi entre les départements d’Outre-mer et les collectivités du Pacifique» afin que celles-ci puissent bénéficier des mesures nationales de soutien aux entreprises.

Enfin, ils proposent que soient «généralisées et pérennisées toutes les initiatives prises par le tissu économique ultramarin pour fabriquer localement des produits sanitaires indispensables (gel hydroalcoolique, masques, etc.)», et demandent que les associations et couturières se voient attribuer «dès maintenant, les matières premières (tissu, fil, élastique, …), ainsi que des machines à coudre, pour la fabrication de masques pour la population.

Vendredi, la délégation aux Outre-mer du Sénat avait également alerté sur «le tsunami économique» que risquaient d’affronter les Outre-mer, après la crise sanitaire.

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Source : Le Figaro avec AFP