— Par Yves-Léopold Monthieux —

Voilà qu’enfin apparaissent sur les blogs les justes interventions d’intellectuels, d’historiens ou de professionnels de l’histoire qu’on entendait peu et qui donnent un ton nouveau et semblent vouloir faire passer au second plan le discours traditionnel qui a conduit à la haine et l’intolérance. Hélas, il a fallu pour cela en arriver à ces extrémités qui sont le résultat d’un discours et d’une politique qui ont malheureusement réussi.
Certes, il est juste de reconnaître qu’avant les années soixante l’école s’était très peu préoccupée d’apprendre leur histoire aux jeunes Martiniquais. L’unique livre de lecture de la nation véhiculait la même parole dans toutes les colonies. Il n’est pas moins vrai que, portés par les idées de décolonisation, la Martinique s’est largement rattrapée. De sorte qu’aujourd’hui il n’y a sans doute aucun peuple caribéen qui ait un meilleur niveau de connaissance de son histoire que le nôtre. D’autant plus que le souci quotidien de ces populations quant au gîte et au couvert leur laisse peu du temps pour les considérations mémorielles.
Ainsi donc, au terrain en jachère de l’histoire s’est substitué un récit national martiniquais de stricte confrontation avec le roman français.

N’y aurait-il aucune oreille pour entendre la voix de ces jeunes révoltés qui ont osé expulser de son trône Victor Schœlcher ?
« Nous vivons une crise sanitaire sans précédent, qui a des impacts économiques dramatiques et immédiats pour notre pays. La culture est durement frappée, et la situation est catastrophique pour le secteur de la musique, avec plusieurs mois d’arrêt complet des activités au moment de l’année où s’ouvre la saison des festivals. À la différence d’autres secteurs d’activité, les professionnels de la musique ne sont pas concernés dans l’immédiat par le déconfinement progressif.
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Africa4 propose une série sur l’histoire de l’esclavage sur la côte du golfe de Guinée… du point de vue des hommes et femmes réduits en esclavage.
Le 22 mai dernier, de jeunes activistes nationalistes ont renversé la statue de Victor Schœlcher dans la commune de Schœlcher et à Fort de France en Martinique.
Catherine Bertho Lavenir, ancienne rectrice de l’académie de Martinique, est inspectrice générale de l’Éducation nationale, professeure des Universités, ED Arts et médias, Sorbonne-Nouvelle. Après la destruction de deux statues de Victor Schoelcher en Martinique ce 22 mai, elle s’interroge sur le sens que peut avoir, en 2020, l’iconoclasme.
Fugues, enlèvements parentaux, disparitions inquiétantes : la Journée internationale des enfants disparus met en lumière des chiffres vertigineux.
L’écrivain et sociologue Albert Memmi, grand auteur français d’origine juive tunisienne, connu notamment pour ses romans humanistes dont « La statue de sel » et ses ouvrages sur la « judéité », la colonisation ou le racisme, est décédé le 22 mai à Paris, à l’âge de 99 ans, a-t-on appris dimanche.
Après avoir publié le « Portrait du colonisateur de bonne volonté » dans Les Temps modernes en avril 1957, Albert Memmi faisait paraître le « Le portrait du colonisé » dans Esprit, en mai 1957. Les deux textes devaient être réunis et développés dans « Portrait du colonisé – Portrait du colonisateur » [
La Fondation Dapper avec ses derniers nés, des e-books à télécharger gratuitement sur son site, poursuit sur un mode plus ludique, plus directement accessible aux jeunes via smartphone et WhatsApp, la promotion de l’art contemporain africain. Dernière parution en ligne, « Le graffiti pour sauver des vies » qui valorise à la fois l’engagement des artistes graffeurs sénégalais au service du coronavirus et la volonté de la Fondation de présence au monde d’aujourd’hui pendant la pandémie.
Après 8 semaines de diffusion, La Comédie continue !, première chaîne en ligne de la Comédie-Française, devient à partir du 25 mai 2020 La Comédie continue, encore !
Quand ça se passe en Afrique du Sud, vous comprenez, vous applaudissez. Quand ça se passe aux États-Unis, vous comprenez, vous applaudissez, vous écrivez. Quand ça se passe chez nous, ça vous semble vide de sens, vous récriminez. L’indignation de ces jeunes activistes doit être entendue. Pour ma part, je préfère dix jeunes debout derrière leurs idées que 100 fatalistes, conformistes et individualistes. Ils ne sont pas les premiers à faire ça et ils ne seront pas les derniers si nous ne saisissons pas ce moment pour avoir une conversation autour de notre mémoire, de notre histoire. Ces jeunes ne sont pas bêtes et sans raisonnement intellectuel. Ils ne sont pas non plus les marionnettes d’un groupe politique. Arrêtons de les insulter et de les ridiculiser à partir du confort de nos petites vies. Vous avez eu leur âge ? Vous savez que ce sont des années où on veut changer le monde et nous avons besoin de cette énergie. Nous sommes le fruit de gens qui avaient cette énergie à un moment donné.
Au delà des condamnations de principe de la destruction des statues de Victor Schoelcher, les responsables politiques et économiques de la Martinique ne se rendent pas compte qu’il s’agit là en fait d’un acte réitéré de défiance envers la communauté dite des békés et de la présence française en Martinique.
Le 16 mars, face à la pandémie et à sa propre impréparation, le pouvoir décrète le confinement, la vie s’arrête. En Martinique, brutalement, de nombreuses personnes se retrouvent dans une situation sans issue. Et, bien entendu, les femmes sont les plus touchées et les plus démunies. Plus de travail, plus de job : les aides-ménagères, les vendeuses de repas de tout genre (sandwiches à la morue, etc.) se retrouvent sans aucun revenu. Avec leurs enfants, elles regardent le placard et le réfrigérateur se vider à grande vitesse, sans aucune possibilité de les remplir. La situation est d’autant plus angoissante qu’elles assurent depuis de nombreuses semaines les trois repas – alors que celui du midi est pris en charge, souvent gratuitement, par les municipalités en période scolaire normale… Mais là, des enfants qui, comme les autres, ont faim matin, midi et soir. Et dont la seule activité, comme pour tous les autres, est de manger ou de vouloir manger matin, midi et soir ! Au bout de trois jours, les paniers donnés pour une semaine par les réseaux bénévoles de solidarité sont déjà bien entamés.
Plusieurs personnes se sont indignées de cette affiche publiée vendredi, qui représente deux hommes, un Blanc et un Noir, séparés par des ananas.
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
Ma lettre traduit une volonté de dialogue ( serait-elle impossible ?) avec les jeunes activistes. Accepteront elles et ils cette invite ?
Le 22 mai 1848, Il y a 172 ans, femmes et hommes réduit·es en esclavage se libéraient de leurs chaines par une insurrection victorieuse.
Moi, mon culte, c’est Manman Dlo, la divinité marine caribéenne, et mon lieu de culte, c’est la mer. Pour accéder à mon lieu de culte, l’océan, je dois passer par la plage, mais je ne fais que passer. Quant aux gendarmes qui, comme ils l’ont fait le 20 mars, m’enjoindraient de sortir de l’eau alors que je nage au large, je leur rétorquerai que mon corps de Martiniquaise est sur mon lieu de culte.
Au-delà des 72 heures de rétention, le préfet pourra prononcer une suspension de permis pouvant aller jusqu’à six mois et même un an.
Auteur : Marcelle DENECY Originaire de Capesterre Belle-Eau, est mère de deux adolescents avec lesquels elle dit former « un Trio d’amour ». Passionnée d’écriture depuis très jeune, Marcelle a saisi l’occasion d’écrire, alors que la maladie venait s’immiscer dans sa vie. L’écriture a été son alliée, sa complice. De cette belle relation, est né son « premier bébé », sa première production, sa première victoire sur la maladie : « Au sein du cancer, un esprit sain. » publié en Décembre 2012.Elle aime croquer la vie et cet épisode douloureux de sa vie lui a permis de réaliser à quel point elle en était amoureuse : « la vie, ce cadeau » dit-elle les yeux brillants. Femme de cœur, Marcelle est heureuse quand son entourage l’est. Elle ne sait pas partager que les moments de joie, son altruisme et son empathie la guident toujours auprès de ceux qui souffrent. Ses proches la voient comme celle qui a toujours la parole qui apaise, le mot qui réconforte, c’est un rayon de soleil. Mais Marcelle sait aussi se taire pour écouter et comprendre les personnes qu’elle accompagne.
Quatre cas ont été détectés dans la commune de Saint-Georges de l’Oyapock, proche du Brésil, fortement touché par l’épidémie de Covid-19