— Par collectif ( dont Alfred Marie-Jeanne & Jean-Philippe Nilor )—
« Ce mercredi 20 juillet, la loi Travail a donc été définitivement adoptée. Au cœur de l’été, il ne faut pas lâcher,mais continuer à dire pourquoi ce fut le moment le plus insupportable de ce quinquennat pour qui ne se résigne pas à la dégradation des droits des salariés français et au déni de démocratie.
Avec cette loi, le code du Travail sera plus complexe, et moins favorable aux salariés. Cette loi ne modernise pas, elle réduit les protections. Et derrière le motif légitime de favoriser la négociation sociale, en réalité elle fragilise les travailleurs et affaiblit la démocratie dans l’entreprise. Elle est adoptée sans dialogue et négociations apaisés avec les partenaires sociaux.
Sans le soutien des citoyennes et des citoyens, qui continuent très majoritairement à rejeter un texte aux antipodes des engagements pris par la majorité pour laquelle ils ont voté en 2012. Sans un débat parlementaire à la hauteur des cinquante-deux articles et des nombreux thèmes abordés dans ce projet de loi, visant à terme la réécriture de l’ensemble de la partie législative du Code du Travail.

« Nos sincères condoléances aux familles martiniquaises endeuillées ».
Nuit houleuse à l’Assemblée. Pourtant, de l’inefficacité manifeste de l’état d’urgence pour lutter contre les actes terroristes et les prévenir, relevée par les divers rapports parlementaires dont le plus récent rappelait que « les mesures prises pendant l’état d’urgence n’ont pas été évoquées par les spécialistes de la lutte contre le terrorisme comme jouant un rôle particulier dans celle-ci », il n’a été que très peu question. Encore moins, évidemment, des dérives que ce régime d’exception contient et produit.
La droite a mené hier l’offensive sécuritaire à l’Assemblée nationale, réclamant la prolongation pour « au moins » six mois de l’état d’urgence. Le gouvernement cède : droits de rassemblement et de manifester, libertés individuelles… au-delà de la lutte contre le terrorisme, c’est l’État de droit qui est menacé.
Texte de A. Adamov, mise en scène et scénographie : Alain Timar
Texte et mise en scène Philippe Delaigue
A travers l’histoire d’une famille composée, décomposée, recomposée entre Vietnam et Martinique Arlette Pacquit fait émerger une histoire douloureuse, enfouie au fin fond des mémoires : celle des couples mixtes caribéo-annamites nés lors de la guerre d’Indochine. Certains dissidents, ces jeunes martiniquais qui avaient répondu à l’appel du 18 juin, une fois la seconde guerre mondiale terminée se sont retrouvés embarqués dans les dernières guerres coloniales menées par les gouvernements français. D’autres se sont engagés à la fin des années quarante. Par choix ? Par inconscience ? Tous n’avaient pas l’envergure d’un Frantz Fanon. Qui pourrait leur en faire le reproche ?
Les attentats qui se perpétuent depuis 2015 ne sauraient être empêchés sur un mode seulement mécanique, car dès qu’un nouveau est perpétré, il n’est plus question que d’instaurer de nouvelles mesures sécuritaires, comme si l’éradication du terrorisme se réduisait à la mise en place de mesures répressives supplémentaires. Un tel empressement occulte le fait que les idéaux d’une société gestionnaire invalident le père comme tiers de la parole, car c’est la catégorie du père elle-même qui défaille dans le discours contemporain. L’auto-radicalisation participe d’une disposition psychique mortifère qui prend des allures protéiformes. « Faire bloc contre le terrorisme » suppose aussi et avant tout une analyse de la manière dont les pères des nations, leurs présidents et leurs élites manient l’ordre symbolique, pour accrocher la problématique terroriste à des causes bien plus profondes, constamment éludées.
Tribune
EDF Martinique fait du bénéfice …
Malgré une diminution des cas depuis environs 4 semaines, l’épidémie de Zika se poursuit sur l’ensemble du territoire.
Olivier Py, le directeur du festival d’Avignon, estime que son festival oeuvre comme un acte de résistance après l’attentat de Nice
Tunisien de 31 ans, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’auteur de la tuerie perpétrée jeudi soir à Nice, est décrit par des proches comme porteur de troubles sévères et pas du tout religieux. Il aurait été l’objet d’une « radicalisation rapide », selon les autorités. Une thèse qui reste à étayer.
Festival d’Avignon 2016
Le 6 juillet 2016, l’Autorité de la concurrence (l’Autorité) a condamné Henkel et plusieurs grossistes-importateurs à 615.000 euros d’amende pour avoir mis en oeuvre des contrats d’importation exclusifs, en violation de la loi Lurel, de mars 2013 à février 2016. En application de ces contrats, un seul grossiste était chargé de la distribution des produits Henkel en Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélémy, tandis qu’un deuxième s’était vu confier l’île de la Réunion et un troisième Wallis-et-Futuna. L’Autorité a considéré que ces contrats avaient empêché les détaillants des territoires concernés de mettre les grossistes en concurrence pour leur approvisionnement en produits Henkel. Elle a jugé leurs effets d’autant plus graves qu’ils concernaient la distribution de biens de consommation courante d’hygiène et d’entretien indispensables aux consommateurs domiens, dont le pouvoir d’achat est plus faible qu’en métropole.
Le spectacle d’ouverture du 70e Festival d’Avignon, tant attendu, laisse un goût amer, pour ne pas dire plus. Les Damnés, d’après le scénario de Luchino Visconti.
Voilà maintenant 18 jours qu’une grève a débuté au Crédit agricole. la banque verte de la Guadeloupe est paralysée par un mouvement social. La quasi-totalité des agences sont depuis fermées et l’intersyndicale affiche un taux de grévistes de 97%. La direction et l’intersyndicale avaient quitté la table de négociations autour d’un désaccord sur le dossier du maintien de la prime de vie chère pour les nouveaux embauchés (40% du salaire brut, 23% en net).
Une fois de plus, l’impensable vient nous horrifier : Un forcené au volant d’un camion fonce sur des familles venues assister à un feu d’artifice à Nice : 84 morts dont 10 enfants, 202 blessés, 18 en urgence absolue ! Une fois de plus, les vautours ne se mobilisent que pour alimenter des réactions émotionnelles face à l’événement. Or, il faut absolument dépasser l’émotion et comprendre que la gangrène terroriste continuera à s’étendre si l’on ne se mobilise pas, de façon lucide et déterminée, pour l’attaquer à ses racines.
Le 11 juin 1942 la Gestapo a décidé l’application de la Solution inale de la Question juive à l’Europe de l’ouest (France, Belgique, Pays-Bas). Le contingent pour la France «dans un premier temps» a été ixé le 22 juin à 40.000 Juifs
Plusieurs responsables de la droite profitent du carnage de la promenade des Anglais pour réclamer un nouveau virage sécuritaire, quand celui amorcé par François Hollande n’a déjà pas démontré d’efficacité.
Festival d’Avignon, off 2016, La Manufacture, 6-13/07/2016
Spectacle chorégraphique
Le retour périodique du recours au moratoire devrait questionner davantage la classe politique martiniquaise. D’où vient donc que celle-ci ne parvient pas à s’en libérer depuis 1981 ? On sait la distinction si importante, reconnue ici, entre une élection municipale, et celle, par exemple, de la Collectivité Territoriale. Ce que le citoyen devrait exprimer dans ce dernier cas, c’est qu’il y a pour lui accession à l’ordre du rationnel, plus qu’à l’affectif, ou à l’intérêt, donc selon des principes plus élevés de maîtrise de soi, de capacité d’abstraction, d’intelligibilité essentielle à l’homme abstrait de l’isoloir… bref, tout ce qui est constitutif de l’appartenance à un espace républicain. Certes, le lien rationnel avec l’Etat ne se base pas sur le sentiment, ou sur l’affectif, ni même sur le calcul d’intérêt. Ne se fonde-t-il pas plutôt sur la raison régulatrice de chaque citoyen, afin d’être à la hauteur de soi-même, et du contrat implicite de citoyenneté ? N’est-il pas vrai qu’appartenir à la République Française ne se voit pas de l’extérieur ?