— ParFrançois Reffin(*) —
Ce matin, on a tapoté à la porte de ma chambre-bureau, au 101 rue de l’Université.
J’étais encore au lit, je n’ai pas réagi.
La porte s’est ouverte, j’ai grogné un “Je suis là”, et la porte s’est refermée avec un “Oh, pardon !”
Comme j’étais réveillé, je suis descendu au petit déjeuner.
Quand je suis remonté, les tapis de douche ne trainaient plus dans la salle de bain, la cuvette des toilettes était récurée, les serviettes changées, les poubelles vidées.
Le même miracle se reproduit tous les jours.
Ce n’est pas l’œuvre d’une fée, non, mais de femmes.
J’ai échangé avec elles, rapidement, dans les couloirs.
Elles arrivent à 6 h, elles repartent à 10 h.
Assez tôt pour ne pas déranger le travail des députés.
Du lundi au vendredi, ça leur fait une vingtaine d’heures par semaine.
A raison de 9 € de l’heure, leur paie s’élève à 600 € et quelques par mois.
Bénéficient-elles de tickets-restau ? Non.
Sont-elles un treizième mois ? Non.
Des primes de panier ? De salissure ? Non.
Seulement 50 % de réduction sur le pass Navigo.

La centralisation du système éducatif français est un facteur capital de résistance au changement, un obstacle majeur pour l’innovation. Elle empêche de tenter, dans des secteurs limités (exemple : des secteurs géographiques) des expériences en vraie grandeur. La centralisation empêche la juxtaposition de sous-systèmes différents et horizontaux. Les sous-systèmes, dont il est question ici, sont des sous-systèmes, que l’on pourrait qualifier de régionaux, de territoriaux, comme ici à la Martinique. La centralisation interdit ces sous-systèmes ! Par exemple, elle ne permet pas que l’organisation de l’enseignement soit différente d’une région à l’autre, comme c’est le cas dans certains pays. En empêchant la constitution de ces sous-systèmes, elle empêche la réalisation d’expériences en vraie grandeur, c’est-à-dire d’expériences permettant de voir les effets d’une innovation pédagogique sur la société, et de voir ce qui peut être réellement généralisé.
Un spectacle drôle et touchant, haletant, composé de multiples rebondissements..
Le laboratoire français est-il allé trop vite ? A-t-il négligé certaines alertes ? Après la mort de plusieurs enfants aux Philippines, l’industriel pharmaceutique a dû stopper brutalement sa campagne de vaccination contre cette maladie tropicale. L’avenir du produit est plus qu’incertain
Les risques de harcèlement s’accroissent pour les citadines célibataires ayant un statut de cadre ou de profession intellectuelle supérieure.
Les FMP (Forces martiniquaises de progrès) viennent de tenir le 25/02 à Rivière Salée, une réunion publique dont la réflexion centrale a porté sur la problématique de la jeunesse et son retour au pays. Plus précisément sur la question de l’absence de retour au pays d’une fraction significative (et nous ajouterons malheureusement grandissante) de celle-ci. Notamment celle partie en France pour entamer des études, se former, une fois titulaire d’un diplôme de base, Bac et BTS notamment.
L’Education est devenue un phénomène social majeur. Les signes apparents de cette majoration du phénomène éducatif sont très visibles. Le premier, c’est la scolarisation massive de la population enfantine, dès l’âge de trois ans – la masse sans cesse croissante des élèves, qui se présentent dans les écoles. Quel que soit le pays, se pose le problème de la massification de l’enseignement. Ce qui entraîne des problèmes économiques et financiers ( gestion des établissements, ressources du budget ). Le problème du budget, notamment, devient préoccupant, du fait que le mur des 25% du budget national ne peut difficilement être dépassé. Par ailleurs, la notion de luxe, de superfétatoire, affecte les pays riches dans le domaine de l’éducation (luxe des universités américaines, par exemple). Ceci montre combien l’aspect qualitatif n’est pas négligé. Car il y a liaison entre ce caractère essentiel des sociétés, et le problème de l’éducation. Enfin, il y a surtout une mobilisation de l’opinion publique. Il est remarquable que celle-ci en soit directement concernée et intéressée. De ce fait, l’éducation est devenue un problème d’opinion publique !
Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.
Fanm miel, fanm sièl, fanm fièl
La presse martiniquaise a salué la mort du professeur d’origine belge, Lilyan Kesteloot, l’une des meilleures analystes de l’œuvre de Césaire. Cette circonstance me conduit à proposer, en vue de sa re-publication, la chronique que les travaux de cette universitaire ainsi que ceux de David Alliot m’avaient inspirée, en 2013, année où Aimé Césaire aurait eu 100 ans. Pour qui veut comprendre l’œuvre du nègre fondamental, la lecture des analyses de ces 2 spécialistes paraît indispensable.
« Pwoblèm yo grav anpil wi. » Le linguiste du MIT Michel Degraff a publié le 17 février 2018, sur le site
S’il est un paradoxe dont il faudrait mesurer l’impact dans la durée c’est bien celui de la quasi inexistence de mobilisation citoyenne quant à l’aménagement du créole et du français en Haïti. Un tel constat, par-delà la prégnance du nationalisme identitaire haïtien, est à lier au déficit de leadership de l’État dans le domaine linguistique, singulièrement dans le champ éducatif où le ministère de l’Éducation ne dispose toujours pas, depuis la réforme Bernard de 1979, d’une politique linguistique éducative (voir notre article «
— Par Roland Tell —
À la suite de la journée internationale du droit des femmes du 8 mars, nous avons voulu prolongé l’évènement et organiser une manifestation pour sensibiliser et soutenir l’association martiniquaise « Culture et Égalité » qui oeuvre depuis des années pour le droit des femmes.
Lundi 5 mars à 17h45, la BU vous invite à la présentation par son auteur, Hugues Henri, de l’ouvrage « L’art brésilien au féminin », paru chez L’Harmattan fin 2017.
de Raja Amari
Les Semaines de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin démarrent ce vendredi 2 mars 2018 avec l’intervention de Mme Annick Girardin, Ministre des Outre-Mer au lycée Carnot de Pointe-à-Pitre
Le France Antilles de ce mardi 27 février 2018 pointe du doigt la flambée continuelle des prix – particulièrement des produits alimentaires – en Martinique.
Tribune. Pour l’historien sénégalais Ibrahima Thioub, la vente aux enchères de migrants subsahariens en Libye éclaire d’un jour nouveau les traites du passé.
Le 21 février 2018 est paru à Montréal, aux Éditions Mémoire d’encrier, le livre « J’essaie de vous parler de ma patrie » – Jacques Viau Renaud », sous la direction de Sophie Maríñez et Daniel Huttinot, avec la collaboration de Raj Chetty et Amaury Rodríguez. Un lancement du livre est prévu à New York le 20 avril 2018 au Graduate Center, City University of New York. Pour éclairer cet événement littéraire de premier plan, notre collaborateur Robert Berrouët-Oriol propose aux lecteurs du National une entrevue exclusive avec les responsables éditoriaux du livre, Sophie Maríñez et Daniel Huttinot, qui vivent et travaillent à New York.
Sous la direction de Frédéric Lefrançois, docteur en études anglophones, enseignant au Département d’études anglophones de l’UA et chercheur associé, le
« Je me présente