Roland Sabra

« Gouverneurs de la rosée », de J. Roumain, adaptation et m.e.s. de D. Marcelin

 — Par Roland Sabra —

« Roméo et Juliette » entre obscurantisme et lutte pour la survie.

Traduit dans de nombreuses langues, transposé au cinéma par deux fois, très souvent adapté au théâtre le roman de Jacques Roumain est aujourd’hui un bien universel, intemporel et à ce titre le combat autour de l’eau autour duquel il s’articule est d’un actualité… brûlante.

Manuel est de retour à Fonds Rouge, après dix années passées à Cuba au cours desquelles comme ouvrier agricole, il a découvert la lutte des classes et ses combats perdus, gagnés, toujours recommencés. Il retrouve un pays fracassé, traversé par des conflits sanglants, des haines immuables, un pays déboisé, asséché, vidé de sa substance par le passage d’une économie pré-capitaliste, caractérisée par une propriété communale des terres, des valeurs de solidarité, de paix, de concorde et d’entraide symbolisées par le coumbite, à une économie de l’appropriation avec le partage des terres et ses conflits consubstantiels. Les sources ont disparu. Les champs ne sont que poussière et misère. Ce temps n’est plus où « on vivait tous en bonne harmonie, unis comme les doigts de la main et le coumbite réunissaient le voisinage pour la récolte ou le défrichage »

Manuel revenu de l’ailleurs, comme figure d’une altérité pourtant familière, tel un Christ noir combattant l’obscurantisme et la résignation se veut par sa parole et par son geste le ré-unificateur de la communauté.

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Ordinateurs, tablettes, smartphones : contre les rançongiciels, que faire ?

Vous venez de lancer sur votre ordinateur, votre tablette ou encore votre smartphone un programme malveillant ? Et votre appareil est maintenant bloqué à cause d’un rançongiciel (ransomware) qui vous réclame de l’argent pour retrouver un usage normal de votre appareil ? Que faire ? Service-public.fr vous explique comment réagir !

En cas de blocage de votre ordinateur, tablette ou smartphone à cause d’un rançongiciel , il vous est demandé de fournir une certaine somme d’argent en échange de la clé de déchiffrement qui devrait permettre de restaurer les fichiers rendus inaccessibles (documents de travail, photos de vacances, musique…). Face à cette situation, Service-public.fr vous recommande :

  • de signaler d’abord le chantage dont vous êtes victime en ligne sur le site www.internet-signalement.gouv.fr  ;
  • et de porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie.

Pour vous aider ensuite face à ce type de situation, Service-public.fr vous recommande de consulter le site www.nomoreransom.org , véritable interface entre les victimes et les fournisseurs d’outils et de solutions pour le déblocage et/ou le déchiffrement de vos fichiers bloqués.

  Rappel :

Néanmoins, avant tout problème, pensez à protéger vos appareils :

  • en installant un antivirus et ses mises à jour ;
  • en mettant en place un logiciel anti-spam ;
  • et en nettoyant régulièrement votre appareil de ses fichiers temporaires.

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Contribution à l’avancée de la langue créole. Notre rapport à la langue

—Par Fernand Tiburce Fortuné —

Selon ULLMAN, « tout système linguistique renferme une analyse du monde extérieur qui lui est propre et qui diffère de celles d’autres langues ou d’autres étapes de la même langue. Dépositaire de l’expérience accumulée de générations passées, il fournit à la génération future une façon de voir, une interprétation de l’univers ». (1)

C’est pourquoi, selon nous, la relation à notre langue est une relation à la terre, donc à la poésie, donc à la création. Elle est par conséquent une relation à la mère, un cordon ombilical essentiel qui nous singularise, et en même temps nous préserve de la solitude.

La langue s’exprime alors comme patrimoine, c’est-à-dire comme un lieu non clos où s’engrangent drus, les temps forts de notre vécu. Dans ce contexte, le parler d’un peuple signifie volonté d’amour et acte de fidélité.

La langue, c’est nous-mêmes, mais c’est encore le contact, la présence, l’existence même de l’Autre. En effet, toute langue est à un certain degré ce mouvement multiforme vers une fraternité partageable, une communauté à essentialiser.

Comment ne pas aimer sa langue ?

Pourquoi tenter d’ériger un «mur de la honte» entre sa langue et soi-même ?

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Le critique, l’artiste et son public…

Un atelier de critique dramatique, sous la direction de Jean-Pierre Han, est organisé ces jours-ci par Tropiques -Atrium. En juin 2006 R. Sabra publiait un article autour de ce thème dans « Le Naïf. En voici le début.

— Par Roland Sabra —
Le plus simple serait de compter le nombre d’entrées, le chiffre d’affaires généré par un spectacle. On saurait ainsi facilement quels sont les bons, les moins bons et les mauvais. C’est ce que font les marchands de culture dans un rabattement du qualitatif sur le quantitatif. Triomphe de la bipolarité. Axes orthonormés, le temps en abscisse et le chiffre bien ordonné pour un profit maximisé. Mais on peut croire que la culture n’est pas une marchandise… comme une autre et que le succès en la matière résulte d’une alchimie entre l’artiste, son public et un prescripteur, le critique. Le critique peut être académique, il est alors dans une position d’expert, mais dans ce cas son impact auprès du public est limité. Il peut être journaliste, le plus souvent, donc inséré dans une logique économique, celle du groupe de presse auquel il appartient.

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天下 « Tianxia, tout sous un même ciel », de Zhao Tingyang,

— Par Michel Pennetier —

Imaginons un gouvernement mondial, sans extériorité. Tout ce qui est sous le ciel, la terre avec ses habitants, la nature, est englobé dans un système de gouvernance qui synthétise les aspirations de tous les êtres. Les états tels qu’ils existent aujourd’hui sont regroupés en fédérations régionales porteuses d’une certaine civilisation (L’Europe en est un exemple). Les fédérations sont représentées auprès du gouvernement mondial. Chaque niveau se gouverne lui-même dans le cadre du niveau supérieur si bien que le niveau mondial est l’ultime législateur des relations entre les fédérations et des états entre eux au sein d’une fédération. A l’intérieur d’un état, on peut aussi distinguer un niveau local (la commune) la région et l’état si bien que le niveau le plus local s’inscrit dans la convergence d’une politique mondiale pour le bien de tous. Tout le système bancaire grâce à internet est orienté vers la satisfaction équitable des besoins à travers la planète.

Une telle structure suppose une éthique. Il s’agirait de passer de la politique de puissance à une politique de coopération, selon le principe que ce qui est bénéfique au niveau mondial l’est aussi à chaque membre de la communauté mondiale.

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« Création et engagement », présentation du livre de Dominique Berthet

À l’ESPE vendredi 12 octobre 2018 à 18h 30

La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la rencontre autour de l’ouvrage « Création et engagement » publié sous la direction de Dominique BERTHET.

L’engagement dans le domaine de la création renvoie à deux aspects. Le premier est inhérent à la création en tant que telle dans la mesure où le créateur s’investit, s’implique dans son projet et dans sa pratique. Créer c’est donner naissance à quelque chose qui n’existait pas avant. Pour cela s’exerce une double action : de la pensée et du corps. La création est souvent présentée comme un combat dans lequel l’artiste se confronte au matériau, au support, aux composants, à l’espace, etc. L’inattendu, le hasard, l’accident perturbent parfois le projet et l’intention du créateur qui est alors amené à prendre en compte ce qu’il n’avait pas prévu. La création résulte d’un engagement total de celui qui donne forme à cette « chose » nouvelle.

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«Dilili à Paris», la cause féministe du cinéaste Michel Ocelot

A Madiana à partir du 13 octobre 2018

Après l’Afrique dans « Kirikou et la sorcière », et l’Orient dans « Azur et Asmar », le cinéaste Michel Ocelot enlumine le Paris de la Belle Époque. « Dilili à Paris », son nouveau film d’animation sort ce mercredi 10 octobre sur les écrans français. Une fable qui mêle enquête policière, célébrités du début du XXe siècle et convictions féministes…

« Je m’appelle Dilili ». C’est une princesse qui vient de l’autre bout de la terre. L’autre bout de la terre, c’est la Nouvelle-Calédonie. La petite princesse kanake Dilili joue les sauvages dans un zoo humain parisien. Petite protégée d’une grande bourgeoise, elle va se lier d’amitié avec un coursier pédalant dans Paris sur son triporteur… Et tenter de démasquer les membres d’une société secrète qui enlève des fillettes.

Michel Ocelot au service de la cause féministe

Tout le beau monde du Paris de la Belle Epoque défile sur l’écran : Pasteur, Toulouse-Lautrec, Renoir, Proust ou encore Marie Curie. On retrouve l’humanisme de Michel Ocelot au service, ici, d’une cause féministe… Car les horribles mâles maîtres sont des hommes qui ne cherchent qu’à asservir des femmes.

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Sexe, race & colonies : « Notre livre n’est en rien pornographique! »

— Propos recueillis par Aliocha Wald Lasowski—

Dans « Sexe, race & colonies », l’historien Pascal Blanchard éclaire les heures les plus sombres de la colonisation française.

L’ouvrage collectif Sexe, race & colonies (La Découverte), mené par l’historien Pascal Blanchard, réunit 97 chercheurs internationaux, qui analysent 1200 images ou illustrations de six siècles de domination coloniale et sexuelle, des premiers empires aux Amériques, jusqu’aux stéréotypes racistes et pornographiques contemporains.

Suivant le fil chronologique, le livre est divisé en quatre parties : « Fascinations » (1420-1830), « Dominations » (1830-1920), « Décolonisations » (1920-1970) et « Métissages » (depuis 1970 à nos jours). Par son ampleur historique, la densité de son iconographie et sa diversité géographique (tous les empires coloniaux sont analysés), Sexe, race & colonies est une somme unique et inédite. En s’appuyant sur des images à chaque page, les auteurs du livre entendent montrer que « la domination sexuelle dans les espaces colonisés fut un long processus d’asservissement produisant des imaginaires complexes qui, entre exotisme et érotisme, se nourrissent d’une véritable fascination/répulsion pour les corps racisés ». Le viol des corps, lié à la conquête territoriale, est exposé par les images de l’époque qui contribuent à fabriquer les fantasmes exotiques de l’Occident, pour assurer la domination raciale et sexuelle.

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Banksy ou le paradoxe de la critique du capitalisme

— Par Romaric Godin —

L’artiste britannique Banksy a voulu procéder à un acte suprême de rébellion face à la marchandisation de l’art : la destruction de sa propre œuvre. Mais s’il a échoué à détruire de la valeur, il a réussi à montrer les tares du capitalisme moderne.

Banksy est aujourd’hui plus qu’un artiste reconnu. C’est une star, dont le caractère mystérieux renforce encore l’attrait. Il est recherché et ses œuvres sont recherchées. Et chacun de ses actes crée l’événement. Lorsque l’artiste de Bristol a, en juin dernier, peint sur les murs parisiens, l’effervescence s’est emparée de toute la capitale française. Mais Banksy est aussi un « rebelle » qui se veut critique du capitalisme. Son dernier coup d’éclat a été, de ce point de vue, la destruction partielle de son œuvre, « La jeune fille au ballon », quelques minutes après son adjudication pour 860 000 livres sterling chez le célèbre groupe londonien Sotheby’s, qui rassemble des sociétés internationales de vente aux enchères d’œuvres d’art.

Banksy a revendiqué l’affaire : il a ainsi posté une vidéo montrant qu’il avait intégré dans le cadre une broyeuse « au cas où l’œuvre soit vendue aux enchères », précise-t-il.

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Vues Sur Cannes 2018 (Acte 1)

Du 8 au 21 Octobre 2018 à 19h 30 

— Par Steve Zébina —

Dans le cadre des séances VO– Art & Essai  de Tropiques-Atrium

Tarifs en vigueur à Madiana : 

Mardi 9 à 19h30,

Lundi 15 à 19h30 :

 Burning

Lee Chang-Dong – Corée du Sud – 2h28

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«  Trois ruptures » : peut-être une histoire de tous les jours ?

Au T.A.C. les 11, 12 & 13 octobre 2018 à 19h 30

— Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

« Trois ruptures le titre du premier spectacle de cette nouvelle saison du Théâtre Aimé Césaire annonce justement la thématique de notre programmation 2018-2019 : La rupture , sociale, idéologique, créatrice. On rit, on pleure, on s’interroge, on vit les émotions incontournables du théâtre comme l’ont montré de nombreux, amuseurs, avertis et baladins intemporels. Vive le spectacle et que perdure sa liberté de ton. Trois ruptures, la pièce de Rémi De Vos, n’est pas une tragédie, mais plutôt, en raison de l’humour corrosif de l’auteur, une comédie, dramatique certes, mais surtout une comédie » explique Michèle Césaire

Selon le proverbe, toutes les bonnes choses vont par trois, et trois représente l’harmonie parfaite d’après les anciens. Quoi de mieux donc que ce chiffre pilier pour contraster avec la brutalité du mot «ruptures » . La pièce traite de la violence dans le couple. Elle est organisée en trois saynètes présentant un couple en situation de rupture, traitant respectivement des rapports homme femme dans « sa chienne, » à l’homosexualité dans « pompier » à « l’enfant  » dans un enfant.

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Saison 2018-2019 du T.A.C. : «  Excellence, exigence et… plaisir ! »

— Par Christian Antourel —
Comme chaque année, la saison du Théâtre de Fort de France s’annonce comme une promesse un moment suspendu où l’on attend des artistes que nous connaissons et que l’on admire. Dans un monde pétri d’accélérations et de surenchères, il est bon de rythmer l’année par des rendez-vous artistiques d’une grande qualité.

Directrice du Théâtre, Michèle Césaire est parvenue à pérenniser divers compagnonnages avec des artistes de premiers plan et a ainsi défini et modelé le Théâtre Aimé Césaire comme un fleuron de la création contemporaine.

Focus. Cette saison est « dédiée de fait à l’écriture théâtrale contemporaine, celle qui est ancrée dans la réalité d’aujourd’hui et qui rend le spectacle vivant…notre sélection de spectacles est révélatrice d’une grande envie de divulguer et de faire apprécier les écritures modernes, et par conséquent de ne pas éviter les paris culturels difficiles. … nous multiplierons les propositions théâtrales jusqu’à présenter aux mois de mars et d’avril 2019 , deux spectacles différents sur quatre jours d’affilés, du mercredi au samedi… Le spectacle proposé au mois de novembre, « Une Maison de poupée »d’Henrik Ibsen, a marqué son temps .

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Macron et abattement fiscal dans les « DOM » : de l’enfumage supplémentaire !

— Par Max Dorléans ( GRS) —
De passage aux Antilles entre les 26 et 30 septembre, E. Macron a fait, parmi un certain nombre d’annonces participant selon lui au développement des « DOM », une proposition se voulant génératrice d’emplois et de baisse du coût de la vie, qui a surpris à la fois la population et l’immense majorité de la classe politique et économique. Il a en effet évoqué – outre des promesses n’engageant que ceux/celles qui les croient – une réforme de l’abattement fiscal de 30% existant dans les « DOM » consistant dans la réduction du plafond de celui-ci, sans néanmoins en préciser lui même strictement le montant, laissant à Annick Girardin, la ministre des Outres-mer, le soin de déclarer qu’il oscillera entre 2300 euros et 3900 euros.
Une réforme qu’il estime « juste », car elle épargnera l’immense majorité de la population, puisqu’elle ne touchera que «  les 4% les plus riches », avec un résultat estimé, « 70 millions d’euros », qui sera « intégralement et en toute transparence réinvesti dans les projets en Outre-mer ».
Une idée de justice qu’il a besoin de marteler pour tenter de se défaire de son image de « président des riches » et pour indiquer que tous et toutes – y compris la fraction la plus riche de la population « domienne » – doivent cotiser au pot commun de la solidarité pour engager les investissements nécessaires à la croissance et à la création d’emplois.

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Tribulations archipéliques

— Par Marie Gauthier —
De ces îles qui parsèment les mers et les océans, Gilles Deleuze1 distingue les continentales, nées d’une fracture, d’une séparation du continent, et les océaniques surgies des fonds marins. Deux types d’îles, de pensées et de regards. Les premières, accidentelles, les secondes, originaires. Ces dernières émergent à la surface dans un surgissement géologique qui signale la permanente évolution de la Terre dans les profondeurs sous-marines. Ce qui est sous la surface visible est vivant. L’île, plus mythique que géographique, nous mène à penser l’île créatrice, matricielle. Saint-John Perse évoque l’image d’une « mer utérine de nos songes… »2. Rêver des îles, c’est imaginer un départ vers un ailleurs, inattendu, libre, nu, pour renaître à soi. L’île est le signe idéal de la solitude ontologique, une dimension largement explorée par Patrick Chamoiseau dans L’empreinte à Crusoé3, dont le récit participe de la poétique insulaire.
Aujourd’hui, l’archipel est plutôt défini comme un groupe d’îles, des terres discontinues au milieu de la mer. Pourtant, par son étymologie (pelagos, haute mer), le grec le décrit comme « une mer parsemée d’îles ». Princeps, la mer suppose les liens secrets de l’en-dessous marin.

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Il est urgent de modifier les statuts de la collectivité territoriale de Martinique.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Tant en raison des limites démocratiques de sa conception et de son élaboration que pour les imperfections de son contenu, on a déploré à juste titre la mise en œuvre de la loi de juillet 2011 créant la collectivité territoriale de la Martinique (CTM). Il ne fait de doute pour personne que les anomalies statutaires sont les fruits amers de dispositions empruntées à la collectivité prévue dans le cadre de l’article 74 de la constitution. Aussi, l’issue des opérations électorales alambiquées de janvier 2010 a donné raison aux citoyens qui avaient vu dans l’organisation d’un référendum de rattrapage, le 24 janvier 2010, le refus d’accepter le verdict populaire du 10 janvier précédent. Ainsi, par un subterfuge institutionnel qui ne connaît pas d’exemple en France, le président de la République Nicolas Sarkozy réussissait à mettre la Martinique sur un cap institutionnel que les Martiniquais avaient massivement refusé, et ainsi satisfaire certaines ambitions locales.
Par ailleurs, en se laissant octroyer un nouveau statut, les élus autonomistes et indépendantistes qui n’ont jamais convaincu les électeurs du bien-fondé de leurs thèses se sont retrouvés en situation d’assistanat.

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L’inspecteur, troisième œil, de la classe ?

Par Roland Tell —

Quoi faire pour que les professeurs cessent de projeter leurs finalités dans les élèves ? Comment faire aussi pour qu’ils cessent d’attribuer à ceux-ci, par autogratification naturelle, cet élan qui les a poussés vers l’enseignement ?

Certes, il faut se méfier des périodes de grâce, de talent. L’enseignant n’est pas un acteur. Il doit regarder les élèves, et se regarder, lui-même, comme un élément du système, regarder quelle est sa rentabilité, son efficacité. C’est une chose difficile à réaliser. On y est porté par des considérations technologiques. Si l’organisation du travail pédagogique entraîne le travail en équipe, alors l’autogratification ne sera plus possible. En étant seul dans sa classe, le professeur se décerne facilement des « satisfécit », même inconscients. S’il travaille tous les jours avec un collègue, ou des collègues, la projection n’est plus possible. Il perd, certes, une des satisfactions personnelles, esthétique, artistique, créatrice, les plus intenses du métier.

Cette introduction d’une considération, comme celle de rentabilité, c’est l’introduction d’un regard « externe » dans le rapport pédagogique, dans un rapport pédagogique, qui définissait jusqu’alors, du point de vue des attitudes, et du point de vue de l’élan subjectif, l’aspect personnel de la philosophie de l’éducation.

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Parutions : nouveautés du 7 octobre 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Avec l’autodestruction de son œuvre, « Banksy va marquer l’histoire de l’art pendant très longtemps »

— Recueilli par Juliette Campion —

Pour Nicolas Laugero Lasserre, spécialiste du street-art contacté par franceinfo, ce canular du mystérieux artiste britannique est un « coup de génie ».

« Il semblerait que nous venions d’être ‘banksiés’. » Dans un communiqué (en anglais), Alex Branczik, directeur du département d’art contemporain à Sotheby’s, ne cache pas sa surprise face à l’incroyable mise en scène orchestrée par Banksy vendredi 5 octobre. Lors d’une vente aux enchères à Londres, une version sur toile de sa Fille au ballon est sortie de son cadre en passant par une déchiqueteuse, dissimulée dans celui-ci. Stupéfait, le public a mitraillé le dispositif, pour tenter d’immortaliser le moment. Pour Nicolas Laugero Lasserre, directeur de l’Icart et spécialiste du street-art, Banksy « va devenir l’artiste le plus coté au monde ».

Franceinfo : Pour vous, est-ce un coup de pub réussi ?

Nicolas Laugero Lasserre : Ce n’est pas un coup de pub, c’est un coup de génie ! Cela fait quinze ans que Banksy mène une critique au vitriol du marché de l’art. La plupart de ses performances sont une satire du marché de l’art, dont il dénonce la marchandisation.

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Chlordécone… un mensonge d’État!

— Par l’association écologique PUMA —

Ce qu’il est bon à savoir : La prostate est une glande de l’appareil reproducteur masculin, elle est située tout juste sous la vessie et, comme un anneau, elle entoure l’urètre, ce canal par lequel l’urine et le sperme sortent à l’extérieur du corps. Le rôle de la prostate est de produire le liquide prostatique, un des composants du sperme avec le liquide séminal et les spermatozoïdes, de stocker temporairement le sperme avant l’éjaculation, puis de se contracter au moment de l’éjaculation, participant ainsi à l’expulsion du sperme.

Les expositions professionnelles aux pesticides suggèrent leur implication en tant que perturbateurs endocriniens dans certains cancers, dont celui de la prostate. Parmi ces pesticides il y a la chlordécone, (classé ‘’cancérogène possible’’ par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) qui est associée à un risque augmenté de cancer de la prostate.

Voilà un pesticide qui est un organochloré comme bien d’autres, que nous avons utilisés tant dans la production agricole locale que nationale et qui fait l’objet d’un délire sans précédent, le tout teinté de mensonges les plus éhontés.

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« Suzanne Césaire, Fontaine Solaire » adaptation Daniel Maximin, m.e.s. Hassane Kassi Kouyaté

Vendredi 12 octobre 2018 à 20h Tropiques-Atrium

Suzanne Césaire,Fontaine Solaire
Adaptation théâtrale : Daniel Maximin
Mise en scène & Scénographie : Hassane Kassi Kouyaté
Assistante à la mise en scène : Astrid Mercier
Avec : Astrid Bayiha, Nicole Dogué & Martine Maximin
Création lumière : Cyril Mulon
Univers sonore : Serge Béraud & Ludovic Laure
Costumes : Anuncia Blas
Décor : William Vahala
© crédit photo : Philippe Bourgade

Voir l’ensemble des articles déjà publiés sur Madinin’Art  à propos de cette pièce

« Trois femmes, sans chaperon, figures d’un féminisme assurément assumé, devisent, parlent, en toute liberté.
Trois pour une seule voix. Cette voix à l’entendre nul ne restera intact. Cette voix c’est celle de Suzanne Roussi Césaire » : « Il est maintenant urgent d’oser se connaître soi-même, d’oser s’avouer ce qu’on est, d’oser se demander ce qu’on veut être ».
Portés à la scène pour la première fois, ces écrits de l’intellectuelle et écrivaine martiniquaise, grande figure de la dissidence contre le Régime de Vichy,
jouèrent un rôle majeur dans l’émergence des Antilles contemporaines. À travers eux, s’affirme une identité littéraire, culturelle et politique propre mais profondément ouverte.

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« Gouverneur de la rosée » de Jacques Roumain, adaptation et m.e.s. Daniel Marcelin

Le 11 octobre 2018 à 20 h Tropiques-Atrium

Après 15 ans passés à Cuba, Manuel revient chez lui et trouve Fond-Rouge saccagé par la misère et la sècheresse mais surtout par ce nouvel ennemi qui se dressait devant le village : la haine et son ruminement amer du passé sanglant, son intransigeance fratricide. Ce conflit opposant les membres de sa famille et celle d’Anaïse dont il est amoureux.
Interpellé par cette situation, Manuel se lance à la recherche de l’eau, symbole de la vie. Et c’est dans cette quête qu’il fera face à Gervilain Gervilus, cousin d’Anaïse fils de Dorisca tué par son oncle Sauveur, le frère de Bien-Aimé Jean Joseph. Manuel découvrit l’eau mais ne vivra ce rêve de réconciliation car il est poignardé par le jaloux Gervilain.
Adaptation théâtrale & Mise en scène : Daniel Marcelin
Assistante mise en scène :
Kettelonne Pamphile
Avec : Innocent Régis, Diana Jean Saint-Louis, Miracson Saint-Val, Taïna Dachkar Ambroise, Donel Charles, Danilov Thelisma & Sadrac Jean

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Plus jamais ça !

— Par A3C —

Le décès d’un enfant de 3 ans dans un bus est révoltant. Il pose le problème de ces enfants oubliés dans des véhicules arrêtés souvent en plein soleil quand l’atmosphère est déjà torride. Ce décès pose le problème de la formation des chauffeurs de cars qui devraient vérifier qu’un enfant n’est pas resté dans le véhicule. Mais il pose aussi les réponses à apporter pour éviter qu’un tel drame ne puisse se reproduire.

S’il s’agit d’un bus de transport scolaire, il nous paraît nécessaire que l’absence d’un enfant à l’école soit immédiatement signalée par la direction aux parents comme cela se passe dans le Second Degré. Ceci nécessite sans doute le recrutement d’un personnel en charge du problème des absences pour seconder le directeur. Mais en contrepartie, les parents alertés auraient pu répondre que l’enfant disparu avait bien pris le bus, diligentant ainsi une enquête qui aurait peut-être permis de le sauver.

Si par contre il s’agissait d’un bus transportant des enfants en sortie scolaire ou autre, il revient au personnel d’encadrement des enfants, en nombre suffisant, de vérifier que tous les enfants ont été bien récupérés.

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Le Nobel de la paix attribué à Denis Mukwege et à Nadia Murad

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi au gynécologue Congolais Denis Mukwege et à la militante Yazidie Nadia Murad «pour leurs efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre».

Cette année, 331 individus et organisations ont été proposés pour la prestigieuse récompense décernée chaque année à Oslo. Ce vendredi, le Dr Denis Mukwege et la militante Yazidie Murad ont été annoncés comme lauréats du prix après avoir été désignés par les cinq membres du comité norvégien. «Denis Mukwege et Nadia Murad ont tous les deux risqué personnellement leur vie en luttant courageusement contre les crimes de guerre et en demandant justice pour les victimes», a déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen.

Le premier avait déjà été pressenti par le passé pour obtenir la récompense. Dr Denis Mukwege, 63 ans, est un gynécologue qui soigne les victimes de violences sexuelles en République Démocratique Du Congo. Expert reconnu au niveau mondial de la réparation des dommages physiques causés par le viol et les violences sexuelles, il milite pour faire reconnaître le viol comme une arme de guerre.

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Érotisme et colonialisme, le piège de la fascination

L’appropriation coloniale des corps est un sujet passionnant. Mais dans « Sexe, race & colonies », la recherche de l’effet esthétique suscite le malaise.

Que, entre la colonisation et la prédation sexuelle, il y ait eu des continuités ou même une relation intrinsèque : l’hypothèse, non seulement relève de l’évidence, mais ouvre des voies passionnantes d’exploration des enjeux anthropologiques de l’ère coloniale. Que les images qui ont alors circulé (tableaux, photographies, cartes postales, pornographie…) soient une de ces voies : ce n’est guère plus contestable, et guère moins prometteur.

Illustration extraite de « Sexe, race & colonies » : « Chinde. Branco & Negro. Black & White », carte postale, Mozambique, 1907. OLIVIER AUGER

D’où vient alors qu’on ne puisse ouvrir sans malaise Sexe, race & colonies, qui aborde l’appropriation coloniale des corps avec une ampleur historique (six siècles) et une richesse documentaire (1 200 documents iconographiques) assez rares ? Comment expliquer ce sentiment d’être face à un objet mal ajusté, faiblement pensé, malgré la contribution de dizaines de chercheurs et l’intérêt incontestable de beaucoup de leurs analyses ?

Aussi bien le livre et le début de sa promotion dans la presse suscitent-ils quelques remous.

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Le Manifeste des 40000 fait campagne pour l’accueil des migrants

— Communiqué de presse —
#POURLACCUEILDESMIGRANTS

Le 26 septembre dernier, Regards, Politis et Mediapart lançaient le Manifeste pour l’accueil des migrants avec 150 personnalités issues du monde associatif, syndical, artistique et intellectuel. Depuis, la pétition en ligne a recueilli plus de 40000 signataires et de nombreux élu-es, hommes et femmes politiques, de sensibilités différentes, ont rejoint la mobilisation.
Parmi les nouveaux soutiens, de nombreux médias. Alternatives économiques, Basta!, Le Bondy Blog, Le Courrier des Balkans, Là-bas si j’y suis, L’Humanité, Mediapart, Politis et Regards, désormais associés, organiseront au Centquatre1, le 25 octobre prochain, dès 19h, une manifestation publique, conviviale.
Cette soirée a pour principal objectif d’amplifier la mobilisation et d’éveiller les consciences face au défi de l’accueil des migrants. Témoins de la pluralité et de la diversité des soutiens au manifeste, les participants, artistes, intellectuels, politiques, associations, y prendront la parole autour d’expressions qui prendront des formes diverses (concerts, vidéos, lectures, etc.).
Contacts
Pierre Jacquemain – pierrejacquemain@gmail.com – 0618062805
Pouria Amirshahi – amirshahi@politis.fr – 0688651619
Renaud Creus – renaud.creus@mediapart.fr – 0620991186
1 Le Centquatre, Établissement culturel de la ville de Paris, situé 5, rue Curial, dans le 19ème arrondissement
de Paris.

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