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Par Roland Sabra
Edito du 07-08/2011
A ce jour il y a 46 268 destinataires de la Lettre et plus car parmi eux de nombreuses listes de diffusion dont nous ne connaissons pas la taille. Une base de données qui fait bien des envieux et ce d’autant plus qu’il est hors de question de la commercialiser! Madinin’Art s’inscrit résolument dans une logique anti-utilitariste, ne repose que sur le bénévolat, et se félicite de faire mieux, en termes d’audience, de réflexion et d’analyse que certaines démarches motivées par la recherche du profit!
Mais on peut poser la question de l’utilité sociale de Madinin’Art. Peut-être que ça ne sert à rien si ce n’est à faire plaisir à la petite bande de copains qui y participent. A quoi servent les critiques culturelles ici en Martinique? Les spectacles sont à l’affiche si peu de temps que ceux qui les ont vus n’apprendront pas grand chose et ceux qui ne les ont pas vus n’auront pas la possibilité de choisir entre les voir ou ne pas les voir! Les grandes institutions culturelles de Martinique sont bien plus intéressées par le rôle d’annonceur, par le rôle de relais de leur service de communication, de la presse que par son rôle de critique, ce dans quoi elle se complait avec aisance.





En dehors d’autres outils sans doute de grandes valeurs, les haïtiens disposent, de façon légitime et légale, de deux langues – le créole et le français – pour investir pleinement leur imaginaire. A l’instar des vrais bilingues se permettant de passer d’un territoire linguistique à l’autre sans failles, notamment sur le plan oral, je m’autorise un exercice similaire dans ce texte (ainsi commandé), dépourvu pourtant de tout esprit démagogique et de toute sensibilité au quota. En ce sens, je ne saurais ignorer mon adhésion aux concepts et notions largement mis en valeur par Robert Berrouët-Oriol dans ce lumineux ouvrage collectif (autres collaborateurs : Darline Cothière, Robert Fournier et Hugues St-Fort), d’une extrême rigueur méthodologique, qu’il a coordonné : L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions
— par Roland Sabra —
Le hasard a fait que j’ai pu voir les œuvres de trois metteurs en scène lors d’un séjour récent à la Havane. Leur manière d’aborder des questions concernant l’identité cubaine – de nouveaux rapports avec les traditions afro-cubaines, la discussion sur l’identité sexuelle et les possibilités artistiques d’un renouveau des sources de la pensée révolutionnaire – a révélé l’importance grandissante de la pratique théâtrale en tant qu’espace de réflexion sur les rapports entre l’individu et la société cubaine en général.













