par Kenjah
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Madame Poule prend la plume
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Il se pourrait que le dernier opus de Jacqueline Labbé, « Madame Poule prend la plume », passe pour un livre de « contes » (comme on dit parfois pour ces auteurs retombés en enfance et qui béatifient leur innocence artificielle d’un plat moralisme), Mme Labbé étant connue pour ses bwabwa et sa simplicité. Il se pourrait même que ce petit ouvrage de 120 pages passe pour un bouquin de plus, au sein d’une production antillaise pléthorique, mais ô combien inégale. C’est là, qu’à mont tour, il me faut prendre la plume. Pour dire, « Attention, petite merveille ! ». Le coup du fakir qui tient son naja et ne le lâche plus. Un pur plaisir de lecteur flâneur. Entre du Bach et du Max Cilla, avec des plages de Fall Frèt et de Féfé Maholany, Mona et Chico Jehelman tout semblés, itou Hurard et Barrel en léger fond… Quelque chose d’inclassable, qui relève autant de l’anthropologie que de la poésie.

























Édouard Glissant est né en 1928 à Sainte-Marie, en Martinique. Il entreprend des études de philosophie à la Sorbonne en 1946 et vivra à Paris jusqu’en 1965. Docteur ès lettres, il fonde l’Institut martiniquais d’études et une école selon un système alternatif d’éducation. Son premier recueil de poèmes, Un champ d’îles, paraît en 1953. Il publie dès lors régulièrement des pièces de théâtre, des poésies, des essais et des romans. La Lézarde (1958) lui vaut le Prix Renaudot. Il collabore à de nombreuses revues, Présence africaine, Critique, Les Lettres nouvelles. En 1971, il fonde la revue Acoma. De 1982 à 1988, il dirige le Courrier de l’Unesco. Il vit à New York où il tient une chaire de littérature. 