
— par Roland Sabra —
Comment parler d’un spectacle qui échappe à toute classification, qui broie les repères tranquilles de nos grilles de lectures habituelles et « ronronnantes » ?? Est-ce du cirque ? de la danse ?, du cinéma ? des marionnettes ? du théâtre ? du chant ? De la poésie ? C’est bien sûr à la fois tout ça et bien autre chose, quelque chose qui dépasse l’entendement, quelque chose qui relève de l’hypnose et du cours d’économie politique.
Quand les portes s’ouvrent ils sont déjà là sur scène, huit à s’échauffer autour d’une immense poutre métallique, totem théâtral qui traverse le plateau de part en part et qui sera hissé pour des numéros de haute voltige. En fond de scène un écran, sur lequel sera projeté des documentaires, des interviews, des listings d’ordinateurs, des slogans, des citations, des tableaux d’un des co-auteurs du spectacle, plasticien à temps perdu et surtout de magnifiques ombres chinoises.
Le texte est d’un genre qui emprunte à la célèbre émission de Daniel Mermet « Là-bas si j’y suis » au Monde Diplomatique ou plus surement au blog « La domination du monde » de l’auteur, journaliste et plasticien, Denis Robert.



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Apparues dans les années 70 aux États-Unis, les gender studies ont profondément renouvelé l’étude des rapports homme/femme en posant que la différence de sexe est une construction sociale. Si ce courant n’a guère d’équivalent en France, en revanche la notion de genre a fini par s’imposer dans les études féministes et de nombreux enjeux de société.




En dehors d’autres outils sans doute de grandes valeurs, les haïtiens disposent, de façon légitime et légale, de deux langues – le créole et le français – pour investir pleinement leur imaginaire. A l’instar des vrais bilingues se permettant de passer d’un territoire linguistique à l’autre sans failles, notamment sur le plan oral, je m’autorise un exercice similaire dans ce texte (ainsi commandé), dépourvu pourtant de tout esprit démagogique et de toute sensibilité au quota. En ce sens, je ne saurais ignorer mon adhésion aux concepts et notions largement mis en valeur par Robert Berrouët-Oriol dans ce lumineux ouvrage collectif (autres collaborateurs : Darline Cothière, Robert Fournier et Hugues St-Fort), d’une extrême rigueur méthodologique, qu’il a coordonné : L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions
— par Roland Sabra —