
Philippe PILOTIN
-C’est un 20 septembre que l’été rend toujours l’âme
Et que l’automne nous prive ainsi de sa flamme.
Cette triste nouvelle jette instantanément un froid
Que le temps devient triste et maussade à la fois.
La période de deuil dure environ six mois.
Octobre fait grise mine et se demande pourquoi.
Le thermomètre affiche un moral proche de zéro
Et ne peut cacher son amertume sous un sombréro.
Les feuilles pour manifester toute leur compassion
Errent ça-et-là dans un interminable tourbillon
Sous l’effet d’un vent glacial venu loin d’ailleurs
Pour ne point rater l’heure du sermon salvateur.
Les champignons armés de parapluies multicolores
Composent en maître de l’art le tout nouveau décor
Virant tantôt au jaune tantôt au rouge via le marron
Attirant ainsi l’œil aguerri des ramasseurs en action.
Les six précieux numéros du cadran de l’horloge
Au grand dam du désespoir ne lui font aucun éloge.
En lieu et place de l’habituelle minute de silence,
Ils affichent une heure de moins en signe de doléances.
Le roi soleil n’arbore plus son éclatant sourire de délice
Et dame nature abasourdie se pare du teint de la jaunisse.



Cette aventure, nous raconte les acteurs en rébellion contre le metteur en scène, refusant l’illusion qu’on leur impose au profit de la sincérité passionnelle.





Un petit groupe d’artistes martiniquais aussi prompts à la manifestation qu’à la création tentent depuis une quinzaine de jours de s’opposer au renouvellement de la direction actuelle du CMAC et demandent plus ou moins confusément l’abandon du label « Scène nationale » pour l’établissement. Ils étendent aujourd’hui leurs revendications à la politique du SERMAC et à celle du Théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France. Avec quels arguments ? Et bien tout simplement, en ce qui concerne le CMAC, parce que les exigences (de qualité?) d’un tel label sont beaucoup trop hautes pour les productions martiniquaises ! Du moins pour celles de ces artistes là ! Pour les deux autres structures c’est le manque de place et de financements accordés à leurs prestations qui est en cause.
Madame, Monsieur,


Début 2012, publication du dernier ouvrage de Gérard Lockel, véritable livre testament et guide de lecture pour comprendre l’univers du gwoka et déchiffrer les clés et les paradoxes du gwoka moderne. Génie autodidacte non reconnu au plan local mais dont l’œuvre autorise à le classer dans le gotha mondial des musiciens qui ont apporté quelque chose de nouveau à la musique, Gérard Lockel est un trésor humain vivant, poursuivant encore aujourd’hui ses offrandes de contribution à la constitution de la musique guadeloupéenne.


— par Scarlett JESUS. —