— par Jean Gabard —
Au nom de la nécessaire émancipation de la femme et de la juste lutte contre l’oppression qui prévaut dans de nombreux pays, le féminisme, dans nos sociétés en est parfois venu à nier la différenciation des sexes et à diaboliser l’homme perçu comme inutile. L’auteur s’attaque aux dérives féministes et invite les hommes et les femmes à ne pas s’enliser dans un manichéisme stérile.
En 2006, à la parution de l’essai de Jean Gabard, beaucoup l’ont rejeté à la seule lecture du titre : comment oser parler de dérives du féminisme alors que les femmes dans les pays occidentaux, viennent tout juste d’obtenir l’égalité en droits, que les lois sont souvent non respectées et les injustices encore si nombreuses ? Ce livre était catalogué comme un nouveau pamphlet contre les féministes, symptomatique de cette période de « backlasch » et l’auteur classé comme un nouveau réactionnaire fut empêché de s’exprimer davantage. C’est ainsi que plusieurs projets de conférences-débats sur un thème majeur de l’essai – l’éducation des enfants – ont été annulés, suite à des pressions sur les organisateurs Pourtant des associations ont pris le risque et lui ont donné la parole.


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Apparues dans les années 70 aux États-Unis, les gender studies ont profondément renouvelé l’étude des rapports homme/femme en posant que la différence de sexe est une construction sociale. Si ce courant n’a guère d’équivalent en France, en revanche la notion de genre a fini par s’imposer dans les études féministes et de nombreux enjeux de société.




En dehors d’autres outils sans doute de grandes valeurs, les haïtiens disposent, de façon légitime et légale, de deux langues – le créole et le français – pour investir pleinement leur imaginaire. A l’instar des vrais bilingues se permettant de passer d’un territoire linguistique à l’autre sans failles, notamment sur le plan oral, je m’autorise un exercice similaire dans ce texte (ainsi commandé), dépourvu pourtant de tout esprit démagogique et de toute sensibilité au quota. En ce sens, je ne saurais ignorer mon adhésion aux concepts et notions largement mis en valeur par Robert Berrouët-Oriol dans ce lumineux ouvrage collectif (autres collaborateurs : Darline Cothière, Robert Fournier et Hugues St-Fort), d’une extrême rigueur méthodologique, qu’il a coordonné : L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions
— par Roland Sabra —