Jean-François Mary, président de la commission de classification, nous explique son fonctionnement.
« Il s’agit d’appliquer une loi. La représentation cinématographique est subordonnée à l’obtention d’un visa délivré par le ministère de la Culture. On rend un avis, puis il est soumis à la validation de la ministre. La commission doit concilier la liberté d’expression des artistes et la protection des mineurs.
On prend en compte le climat général du film, son identité, son effet traumatisant sur les enfants et les adolescents; on regarde s’il incite à des comportements dangereux, s’il respecte la dignité humaine. Le décret propose une série de visas possibles : pour tous, interdit aux moins de 12 ans, 16 ans, 18 ans et interdiction totale, disposition existante mais rarement appliquée. La commission peut assortir la mesure qu’elle recommande d’un avertissement, type ‘certaines images pouvant heurter le jeune public’.