Pour des institutions au service de la population

Compte-rendu du  V° colloque du Cercle KOLETETKOLEZEPOL

— Par Robert Saé—
koletetkolezepolKTKZ, CERCLE POUR LA PROMOTION DE LA REFLEXION ET DE L’ENGAGEMENT COLLECTIFS AU SERVICE DE LA MARTINIQUE, a tenu son V° Colloque  le dimanche 26 janvier dans les locaux de la Fédération des Œuvres Laïques à Fort-de France. C’est autour du thème  « RELATIONS ENTRE INSTITUTIONS ET POPULATIONS » que se sont déroulés les travaux. Ceux-ci ont été  introduits par les communications de :
–    Mme Corinne MENCE-CASTER, Présidente de l’UAG
–    M. Eric PICOT, Secrétaire Général de l’UIRM-CFDT, Président du Conseil d’administration de la CAF
–    Mme Danièle LAPORT, sociologue
–    M. Maurice LAOUCHEZ, ancien directeur de Banque et de Société HLM
–    M. Gabriel GALION, journaliste, Club Presse Martinique
–    Mme Danièle MARCELINE Avocate, adjointe au Maire de la Ville de Fort-de-France
(N.B. Les textes seront publiés ultérieurement sur le site ktkz-martinique.com)
La coordination des travaux était assurée par Robert SAE, membre de KTKZ.
La complexité du thème traité a pu heureusement être contournée par la variété des éclairages portés par les intervenants, tous représentatifs  par la fonction qu’ils occupent et par leur implication sociale. A cela, il faut ajouter qu’une quinzaine de participants ont proposé leur contribution au débat.
Après avoir échangé, premièrement, sur la fonction  des institutions des points de vue  théorique et sociologique, deuxièmement sur les manifestations de blocage, voire le divorce, existant entre la population et les institutions, quelles qu’elles soient, les participants ont décortiqué les causes des dysfonctionnements.
–    Les motivations de ceux qui sont aux commandes des institutions
–    L’action de groupes de pression  défendant des intérêts économiques ou politiques particuliers et enfreignant  les initiatives positives
–    Les blocages culturels liés à notre histoire (mésestime de soi, recherche de solutions chez « l’autre », etc.)
–    La non-perception par des  agents  de l’administration, des citoyens ou usagers de la fonction et des compétences des différentes institutions
–    Les difficultés accrues des institutions à remplir leur mission du fait des contraintes budgétaires croissantes.
–    La question du contournement des circuits normaux
Plusieurs intervenants ont insisté sur la complexité de la réalité et sur l’importance d’éviter les analyses unilatérales concernant les élus, les fonctionnaires, les agents, la presse, les syndicats et globalement concernant les différentes institutions.
Les participants se sont attachés ensuite à envisager les pistes à emprunter pour faire en sorte que les institutions soient effectivement au service de la population. Un consensus s’est dégagé sur des idées fortes :
1- Le rôle principal revient au citoyen qui doit reprendre le pouvoir. Le SUJET doit pleinement s’affirmer et s’imposer comme ACTEUR. Il a été précisé que le pouvoir citoyen ne consiste pas à pousser des « coups de gueules »,  à nier le rôle des experts et des responsables ou à s’ériger en juge des positions ou décisions sans maîtriser les questions concernées. Des intervenants ont insisté sur la nécessité de lutter contre « l’imaginaire de la peur », la résignation ou les  « contournements ».
2- La nécessité s’impose de repenser la formation à tous les niveaux. La finalité de celle-ci devrait être de  permettre à chacun d’accéder à une culture universelle et à une vision globale de la réalité, de développer son  esprit critique  ainsi qu’une  claire conscience de son propre rôle dans l’institution et,  plus généralement, dans la société.
3- La transparence doit être systématisée. Les citoyens doivent pouvoir réellement contrôler le  cheminement des décisions prises par ceux qui dirigent les institutions ainsi que  le budget de celles-ci. L’accès à ces informations devrait être favorisé par les nouvelles technologies.
4- Il ne peut être question d’attendre toutes les solutions de « l’autre » et des institutions elles-mêmes. Notre société doit déterminer ce dont elle a besoin et  agir pour que ses aspirations deviennent réalités. Cela implique
*la nécessité de faire converger toutes les idées, propositions et actions de quelque bord qu’elles viennent pour élaborer des réponses positives,
* la volonté de s’opposer aux dérives, d’oser dire « non » quand cela se justifie, y compris à ses amis,
* le devoir d’indiquer sans complaisance aux citoyens ce qui est réellement possible, ce qui leur est dû ou pas
5- La  nécessité de faire vivre des espaces alternatifs garantissant l’exercice de la démocratie, KTKZ étant l’un de ceux-là.   La proposition a été émise  d’impulser la veille citoyenne et de mettre sur pied des cellules sentinelles
6- Les travaux du colloque ont été d’une grande richesse. Chacun pourra en répercuter les apports dans son entourage, dans l’institution à laquelle il appartient et à travers son  engagement personnel.

En clôture du colloque, il a été annoncé les deux prochains rendez-vous de Kolétètkolézépol
•    La « SOIREE DES RECONNAISSANCES » le 30 avril 2014
•    Le  prochain colloque autour du thème « Développement économique, travail et emploi »

Contacts : 0696.50.94.99 / 0696.73.85.00 / 0696.32.21.21                                                   koletetkolezepol@ymail.com      -www.ktkz-martinique.com