— Par Roland Sabra —
A Madiana
C’est en 1900 que « l’éminemment » subversif Octave Mirbeau fait paraître Le Journal d’une femme de chambre. L’écrivain est, comme aurait pu le dire Sartre « irrécupérable ». C’est un contestataire de toutes les institutions, politiques, sociales et culturelles. Le roman n’échappe pas à sa critique. La forme du journal qui juxtapose des épisodes du passé au présent, qui balaie différents registres de genre, qui rompt avec la linéarité du récit romanesque et sa prétendue objectivité réaliste est le mode par lequel Mirbeau va dénoncer jusqu’à la nausée la condition sociale faite aux « gens de maison », aux domestiques. Il le fait sans espoir aucun de rédemption. La servitude est volontaire.
L’ouvrage connait un succès qui, un siècle plus tard ne se dément toujours pas, et a connu plusieurs adaptations cinématographiques et de bien plus nombreuses transpositions théâtrales. Sur les écrans Paulette Godard dans la version de Jean Renoir en 1946 et Jeanne Moreau dans celle de Luis Bunuel en 1964 ont marqué de leur personnalité le rôle de Célestine, car tel est le prénom de l’héroïne qu’incarne aujourd’hui, Léa Seydoux dans le film de Benoit Jacquot.


Mumia aura 61 ans le vendredi 24 avril 2015.
Le Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre accueille en résidence de création Annabel Gueredrat (Cie Artincidence) du 13 au 25 avril 2015.
Xavier Dolan, Sienna Miller, Jake Gyllenhaal… Les frères Coen s’entourent de jurés à peine trentenaires pour départager les films en compétition.
TÊTE D’OR
Devant l’ampleur et le caractère inédit des crimes nazis – qu’ils soient collectifs ou individuels –, les historiens butent sur la causalité profonde, qui reste obscure.
Quatre Français, trois Italiens, un seul premier film et deux femmes cinéastes ont été retenus
pour concourir à la palme d’or.
— Par Roger de Jaham —
Mgr Gaston Jean-Michel, doyen des prêtres de la Martinique, s’est éteint ce matin à Fort-de-France, à l’âge de 103 ans.
—- Par Annie Chénieux —
—Par Dégé—
C’est à la générosité de la Fondation d’Entreprise SPHERE, que l’on doit la présentation de l’Amant anonyme le seul opéra du Chevalier de Saint-George qui nous soit parvenu complet. L’argument est d’une grande minceur. Qu’on en juge : Alain Guédé, apôtre zélé de la cause de Joseph Boullongne de Saint-George, rapporte ainsi les circonstances de la création de L’Amant anonyme : « Valcour, un riche aristocrate, est secrètement amoureux de la belle Léontine dont il est devenu le confident depuis que son mari l’a quitté. Mais, n’osant lui déclarer son amour, il lui adresse anonymement fleurs, présents et lettres enflammées. Le cœur de la prude Léontine finit bien vite par balancer entre la présence douce et rassurante d’un Valcour et la passion qui éclate dans les lettres de son amant anonyme. Le dilemme est tranché lorsqu’elle découvre que les deux ne forment qu’une seule et même personne. ».
Il est des textes de théâtre dont il semblerait qu’ils aient été écrits autour d’un personnage. C’est le cas de cet objet nommé « Célimène et le Cardinal ». Gaëlle Billault-Danno est la septième comédienne à endosser le rôle de Célimène dans la pièce de Jacques Rampal écrite en 1992 et qui se veut une suite en alexandrins, au Misanthrope de Molière. L’idée n’est pas neuve. Georges Courteline en 1905 avait créé La Conversion d’Alceste, elle aussi en alexandrins et bien avant, en 1791 peu de temps avant d’être guillotiné, le révolutionnaire Fabre d’Eglantine avait écrit Le Philinte de Molière, ou la Suite du Misanthrope, une comédie en 5 actes et en vers. On n’oubliera pas, au cinéma cette fois, en 2013, Alceste à bicyclette, le film de Philippe Le Guay , où Lambert Wilson et Fabrice Luchini jouent alternativement le rôle transposé d’Alceste et celui de Philinte.
Ce week-end, le naufrage d’une embarcation de migrants a causé un nombre de morts jamais égalé au large de Lampedusa. Les autorités européennes accusent les passeurs de ce nouveau drame. ONG et responsables politiques de gauche critiquent, eux, l’Europe forteresse.
Mercredi 22 & jeudi 23 avril, 19 h
L’enquête judiciaire sur les colossaux détournements de fonds à l’université des Antilles progresse malgré de multiples pressions et intimidations. Indirectement mis en cause, les deux présidents (socialiste et apparenté) de la région Martinique et de la Guadeloupe s’activent. Et le gouvernement aussi.
Le droit à manifester est un droit non négociable. Mais ce qui se dessine localement, c’est une société construite sur la criminalisation des luttes sociales et politiques.
C’est devant un parterre de plus d’une centaine de spectateurs installés samedi dernier, en fin d’après-midi, sur le parvis de la Cathédrale Notre dame de l’Assomption de Saint Pierre, que les six comédiens amateurs du Théâtre de l’Histoire de la ville, ont raconté avec une grande émotion partagée, la tragédie de Lazare réécrite par le poète libanais Khalil Gibran (1883-1931) et mise en scène par José Alpha .
Sa présence aurait valu tous les démentis. Lui qui dénonçait une « distorsion délibérée » de ses propos. Pourtant, au milieu des quelques milliers de manifestants, ce jeudi 16 avril, dans les rues de Durban, dans l’est de l’Afrique du Sud, point de roi des Zoulous. Entre les nombreux drapeaux de pays africains, personne n’a vu Goodwill Zwelithini brandir une pancarte « Phansi nge Xenophobia » (« A bas la xénophobie ») ou crier « Hlanganani maAfrika » (« Africains unis »).
La reconstruction du lycée Schoelcher sera t-elle la pierre tombale de la Région ? C’est la question qu’on peut légitimement se poser tant les nuages s’accumulent sur cette opération.