— Par Nicolas Mathey —
Dans une des cinq classes de l’école publique Ange-Guépin, située dans le quartier populaire de Malakoff à Nantes, qui met en pratique la méthode Freinet.
Pour son 52ème congrès, l’Institut coopératif de l’école moderne (ICEM-pédagogie Freinet) a fait la preuve qu’il est possible de résister dans les écoles au désordre néolibéral et à son travail de sape du service public d’éducation.
Le demi-millier de participants réuni à Aix-en-Provence du 19 au 22 août dernier a ainsi pu profiter d’une joyeuse effervescence pédagogique, à travers des dizaines d’ateliers exprimant la vitalité de ce mouvement d’éducation populaire et émancipatrice, fortement attaché au respect de la globalité de l’enfant et de ses droits. En exposant une multitude de production d’élèves et de projets de classe, en donnant à voir la qualité de leurs publications et revues, les militants de l’ICEM ont, une fois de plus, plaidé pour une certaine idée de l’Ecole, à même de « résister et se construire par la culture », comme y invitait le thème de ce congrès.
Ce congrès a aussi été l’occasion pour les militants de l’ICEM de réagir à l’application des deux réformes ministérielles qui vont faire l’actualité de la rentrée scolaire : les nouveaux programmes en maternelle et l’enseignement moral et civique.

Comment penser philosophiquement l’égoïsme ? L’égoïsme est-il nécessairement immoral ? C’est à cette tâche que nous convie le philosophe Dominique Lecourt dans son dernier livre à paraître en septembre : L’égoïsme. Faut-il vraiment penser aux autres ? Pour cela, il revisite l’approche, trop méconnue en France, de la romancière et philosophe Ayn Rand. Celle-ci distinguait deux formes d’égoïsme (ou d’individualisme) : l’égoïsme rationnel et irrationnel. Seul le premier est vertueux. La société collectiviste impose une culpabilité imméritée aux hommes qui agissent suivant leur propre intérêt, écrivait Ayn Rand. Et elle ajoutait : « Ne commettez pas l’erreur de l’ignare qui pense que l’individualiste est celui qui affirme : « je ferai comme bon me semble au dépens d’autrui ». L’individualiste est celui qui reconnaît le caractère inaliénable des droits de l’homme – les siens comme ceux des autres. L’individualiste est celui qui affirme : « Je ne contrôlerai la vie de personne – et je ne laisserai personne contrôler la mienne. Le collectiviste dit : « Unissons-nous les gars ! Tout est permis ! » » (Ayn Rand, Textbook of Americanism, 1946).
Parmi d’autres, deux lectures de l’histoire de la codification de l’esclavage des Noirs sont en cours. Accompagnant dans Le Code Noir, ou le calvaire de Canaan l’exhumation en 1987 (PUF, l’édition en cours est la douzième) du Code Noir, l’une d’elles confronte cette codification aux idéologies de son temps, Grand Siècle, Lumières, Droits de l’homme et du citoyen, Révolution, République, Empire, Restauration et j’en oublie, en analyse et pondère chaque article, s’attarde sur les comportements des maîtres, insiste sur la licité scandaleuse de l’esclavage, la condamne en bloc et parle de « monstruosité juridique ».
La
Une nouvelle maquette, surgissement de l’exofiction, et malgré tout, pas mal d’ouvertures sur le monde tel qu’il va mal.
Le chanteur britannique sort un bel album de reprises jazz, en hommage à Nat King Cole.
(…) La tentation du mur n’est pas nouvelle. Chaque fois qu’une culture ou qu‘une civilisation n’a pas réussi à penser l’Autre, à se penser avec l’Autre, à penser l’Autre en soi, ces raides préservations de pierres, de fer, de barbelés, ou d’idéologies closes, se sont élevées, effondrées, et nous reviennent encore dans de nouvelles stridences. (…)
Les livres d’histoire racontent que dans la nuit du 4 août 1789, au cours d’une réunion houleuse de l’Assemblée Constituante, la décision a été prise d’abolir les dispositions du système féodal, en vigueur alors, et qui accordait des privilèges, notamment fiscaux, aux seigneurs, aux nobles et au clergé. Cette nuit est connue comme étant la nuit de l’abolition des privilèges. Le retour des privilèges, y compris sous formes de corporatismes, est tel, dans nos sociétés actuelles, que je consacrais deux chroniques à cette question, il y a 4 ans. La seconde s’appuyait directement sur les propos de deux grandes autorités morales de notre époque ; voici ce que j’en disais :
Depuis plusieurs années, la société française dans son ensemble et la société antillaise en particulier, sont confrontées à une crise importante qui a eu notamment pour effets de creuser les inégalités et générer du chômage et de l’exclusion.
Dans son excellent album NGRTD, le rappeur français pose la question de la négritude et interroge le système dominant.
Sans compromis, mais avec tendresse pour l’humanité.
La programmation du Théâtre de l’Odéon pour la saison 2015-2016 fait la part belle aux « poids lourds » de la scène européenne.
De toutes les méga-sociétés folles furieuses,
L’artiste Banksy ouvre à partir de samedi en Angleterre sa nouvelle exposition, « Dismaland », une parodie lugubre et subversive des parcs d’attractions. On y voit notamment la réplique brûlée du château de Disneyland ou encore une sculpture représentant des migrants s’entassant dans des bateaux.
Ce roman d’anticipation explore les nouvelles formes de contestation,
entre intime et collectif.
L’Université d’été fondée par Michel Didym est un dispositif pédagogique spécifiquement greffé sur La mousson d’été qui est animée par cinq artistes. Sous forme d’ateliers matinaux, cette formation/partage offre à 70 personnes, venues de toute l’Europe, la possibilité d’une formation in situ, de se trouver dans ce carrefour de l’écriture théâtrale et d’en devenir acteur. Dans un espace convivial, elle favorise les échanges, les rencontres, les découvertes. Elle donne l’occasion à des étudiants, des enseignants, des artistes et des professionnels du secteur culturel français et européen de se former aux spécificités de l’écriture théâtrale. Elle permet de rencontrer les artistes qui font la création d’aujourd’hui.
Exposition individuelle
Le conseil départemental de la Guadeloupe/direction des Archives départementales et la société d’histoire de la Guadeloupe
Le Sénégal a perdu mercredi 20 août un de ses plus grands ambassadeurs culturels à travers le monde, son maître-tambour Doudou Ndiaye Rose, décédé à 85 ans et qui était classé par l’Unesco « trésor humain vivant ».
L’universitaire et essayiste, spécialiste du théâtre du XXe siècle, est décédé le 20 août à 85 ans.
Le Théâtre du Peuple de Bussang est né en 1895 d’une utopie humaniste et artistique : créer dans les montagnes vosgiennes une fête dramatique destinée à l’ensemble du peuple, en régénérant l’art de son temps. Depuis cent vingt ans, ce théâtre atypique dans le paysage culturel français maintient vivant l’idéal de son fondateur, Maurice Pottecher, résumé par la devise “Par l’art, pour l’humanité” inscrite au fronton de la scène. Dans cette bâtisse de bois classée Monument historique et dont le fond de scène s’ouvre sur la nature, est proposée chaque été, à l’occasion d’un rituel festif, populaire et familial, une programmation dramatique croisant créations et oeuvres de répertoire et mêlant professionnels et amateurs. Malgré les guerres, les évolutions sociétales, les changements dans le fonctionnement, l’organisation et la direction du lieu, ce projet a résisté au passage du temps, en se réinventant sans cesse, mais sans perdre son “esprit” originel. Dans l’Humanité => En s’appuyant sur des centaines d’entretiens, les deux auteurs, spécialistes en études théâtrales racontent l’aventure
de Bussang depuis sa fondation en 1895. Le Théâtre du Peuple
de Bussang.
Cent vingt ans d’histoire, de Bénédicte Boisson
et Marion Denizot.