« La cravatte », un film de Mathias Théry, Etienne Chaillou

Lundi 8 mars 16h – Samedi 13 mars 18h – Salle Frantz Fanon –

Date de reprise 22 juin 2020
5 février 2020 / 1h 37min / Documentaire
Nationalité français

Synopsis :
Bastien a vingt ans et milite depuis cinq ans dans le principal parti d’extrême-droite. Quand débute la campagne présidentielle, il est invité par son supérieur à s’engager davantage. Initié à l’art d’endosser le costume des politiciens, il se prend à rêver d’une carrière, mais de vieux démons resurgissent…

La presse en parle :

Bande à part par Olivier Bombarda
Singulier et intelligent dans son approche, un film politique essentiel.

aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Voilà un film totalement fascinant qui s’introduit, grâce à une sorte de mise en roman du long-métrage lui-même, dans la tête d’un jeune militant du Rassemblement National, aussi attachant et sincère, que son idéologie est détestable.

Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Bastien n’est pas un cas d’école, mais une personnalité entière, touchante et sincère à laquelle « La Cravate » donne l’image d’un enfant du siècle.

L’Humanité par Sophie Joubert
Mathias Théry et Étienne Chaillou trouvent une forme originale et subtile pour approcher leur sujet.

La Croix par Céline Rouden
Saisissant.

La Septième Obsession par Thomas Aïdan
Le film de Mathias Théry et Étienne Chaillou est une vaste réflexion sur ce que signifie vivre à partir d’une idéologie. Ce documentaire est ouvertement lettré et littéraire, à la réalisation inspirée.

Le Journal du Dimanche par Robin d’Angelo
Ce documentaire offre un éclairage sur les rivalités du parti et le décalage entre ses cadres et la base. Mais sa plus grande réussite tient au choix d’explorer l’intime pour raconter la politique.

Le Nouvel Observateur par François Forestier
Fin, intelligent, original, le film est fascinant par son approche quasi romanesque (voix off, pas de dialogues) et le sentiment d’être dans la tête de Bastien. C’est du cinéma politique, et du meilleur.

Le Parisien par M. Q.
C’est parfois savoureux, drôle, avant que les enjeux du film ne soient bouleversés par une terrible révélation. Et ce n’est pas moins enthousiasmant.

Les Fiches du Cinéma par Jef Costello
En suivant le parcours d’un militant du FN, ce documentaire remarquable explore à la fois la psyché d’un militant et celle d’un parti au passé trouble. L’originalité du dispositif évite tout manichéisme. Un film qui cherche plus à comprendre qu’à accuser.

Les Inrockuptibles par Marilou Duponchel
[…] Un grand film documentaire au souffle romanesque. Grâce à l’intelligence de sa mise en scène, au regard constamment clairvoyant sur ce qu’il regarde, le tandem livre un grand film d’aujourd’hui.

Ouest France par Christophe Narbonne
Fascinant et édifiant.

Positif par Dominique Martinez
Un dialogue fragile, mais sincère, s’instaure autour de la violence symbolique et verbale du parti. Et interroge les vieux mécanismes d’adhésion aux thèses nationalistes. Car l’autre portrait est bien celui d’un parti d’extrême droite qui veut maîtriser son image pour accéder au pouvoir à l’aune d’une échéance décisive ou du moins accéder au statut de parti présidentiable.

Première par Christophe Narbonne
Alternant scènes sur le vif tournées lors de la dernière campagne présidentielle et témoignage à froid recueilli un an plus tard, La Cravate trace de façon édifiante le portrait d’un jeune homme ordinaire, intelligent, revanchard et prudent, parfaite incarnation de la « dédiabolisation » en marche de l’extrême droite.

Sud Ouest par Sophie Avon
L’approche délicate, le détour par le romanesque, le face-à-face sans jugement, tout cela fonctionne d’autant mieux que le cinéma de Chaillou et Théry prouve qu’on peut compter sur le réel pour aller au-delà des apparences, jusqu’au refoulé.

Télérama par Marc Belpois
POUR : Outre qu’il imprègne le projet d’une certaine équité — Bastien a son mot à dire sur la façon dont il est portraituré —, il permet d’éclairer avec une rare finesse le parcours (marqué par un incident spectaculaire, que nous ne déflorerons pas) d’un militant d’extrême droite.

CONTRE : Conscients de la dureté du procédé qui dessaisit, fût-ce avec son accord, le sujet de lui-même, les auteurs de La Cravate font preuve, dans leurs propos à son égard, d’une onctueuse bienveillance, censée compenser la violence qu’ils lui infligent en se servant de lui.