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« Patinage » de Damien Dutrait, m.e.s. Nelson-Rafaell Madel

Vendredi 28 avril 19h30 – Tropiques-Atrium – Salle Frantz Fanon

– Par Selim Lander —

Vu cette pièce devant un public de collégiens et cela ne pouvait mieux tomber tant elle paraît s’adresser en priorité au « jeune public ». Patinage qui ne cache pas certaines violences sociales ou intimes de notre temps, qui est faite en même temps pour divertir, se termine en effet sur une note moralisatrice qui ne fera pas de mal à une jeunesse souvent privée de boussole.

« Patinage » ? C’est l’obsession de la mère qu’elle transmettra pour un temps à sa fille. Car cette dernière, jalouse de la plus douée de sa petite classe d’apprenties patineuses, l’aura fait volontairement tomber, lui cassant la cheville au moment où débutait un concours. Il y a également un fils qui a disparu après que le père ait abandonné le domicile familial en emportant la caisse de l’entreprise. La mère est désormais malade, elle ne quitte pas son canapé, les yeux rivés sur sa télévision en vitupérant qu’elle veut voir davantage de retransmissions du patinage artistique. C’est sa fille, désormais mariée à une autre femme, qui s’occupe d’elle alors qu’elles sont incapables de communiquer.

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« Patinage », texte Damien Dutrait, m.e.s. Nelson-Rafaell Madel

Vendredi 28 avril 19h30 – Tropiques-Atrium – Salle Frantz Fanon

NOUS N’AVONS RIEN NOUS AVONS TOUT
Création
Texte : Damien Dutrait
Mise en scène : Nelson-Rafaell Madel
Avec : Emmanuelle Ramu, Karine Pédurand, Gilles Nicolas, Julien Masson
Assistant à la mise en scène : Simon Gelin
Musique : Yiannis Plastiras
Lumières, collaboration à la scénographie : Lucie Joliot
Costumes : Leslie Granger
Régie générale, son : Bastien Peralta
Régie lumières : Alice Marin
© crédit photo : Pascal Gély

MOM ne se lève plus et se laisse étourdir par la télé. Ce soir, les programmes de patinage artistique ont été remplacés par des allocutions à répétitions du Président et par des reportages sur les Encagoulésqui se révoltent. MOM ne se lève plus. Son mari l’a quittée. Son fils n’est pas revenu. Sa fille lui rend visite tous les jours. Mais elles ne se parlent plus. Soudain, le Président puis un Encagoulé, s’invitent chez MOM. Après leur passage, absurde et bouleversant, peut-être qu’elle se lèvera et parlera à sa fille…

Le metteur en scène en parle :

Comme dans La Rose pourpre du Caire, les personnages de Damien Dutrait crèvent l’écran, non pas du cinéma mais de la télévision familiale.

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Nelson-Rafaell Madel et les figures féminines : après Andromaque, Antigone.

Nelson-Rafaell Madel, que l’on attend à la Martinique, est reçu dans l’émission « L’Oreille est hardie »

À Tropiques Atrium Scène Nationale, à 20 heures, les 2 et 3 octobre 

« L’Oreille est hardie »

Cest  une émission conçue et animée par Patrice Elie-Dit-Cosaque, sur « La1ere.francetvinfo ».

« Écouter parler les Outre-mer… Les chercher là où ils se trouvent mais aussi (et surtout ?) là où on ne s’attend pas toujours à les trouver, qu’ils soient « ici », « là-bas », « ailleurs »… Les chercher dans les livres, dans les films, sur les réseaux sociaux, dans les voyages, dans les voix, dans les regards, dans les maisons, dans les rues… et parler d’eux.

Surprendre avec des thématiques peu souvent mises en avant concernant les Outre-mer ; surprendre également en revisitant des sujets parfois maintes fois abordés, leur donner un reflet actuel. Bref, parler des Outre-mer résolument modernes, actuels, débarrassés des sempiternels clichés… Parler, écouter des Outre-mer ancrés dans leurs réalités, pas des Outre-mer fantasmés ou rêvés… »

Nelson-Rafaell Madel

Comédien et metteur en scène martiniquais, il se forme notamment auprès de Yoshvani Médina, metteur en scène cubain, puis de Claude Buchvald à Paris.

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Nelson-Rafaell Madel, ou Seulaumonde, à la vie à la mort !

— par Janine Bailly —

Il est assis tout au bord, tout au coin côté cour de la scène, immobile, comme une sombre statue qui dans la pénombre  attendrait de prendre vie. Ou de mourir. Il est là déjà, alors que nous nous installons, qu’avec les amis retrouvés nous échangeons quelques derniers potins… un sas qui nous fera passer du monde extérieur à l’autre univers, magique, celui de la représentation théâtrale. Et puis les voix s’apaisent, laissant la sienne seule envahir les airs, puisque seul en scène il sera ; de son corps agile, tendre ou courroucé s’appropriant peu à peu tout l’espace du plateau. 

Le voici qui se lève et marche jusqu’à cette chaise, sur le devant de la scène seule elle aussi, unique accessoire, unique compagne qu’il déplacera au gré de ses confidences, de ses colères, de ses réminiscences. D’abord il nous fait face et narre en un langage simple et familier une histoire plutôt banale, celle d’un voyage low cost qui aurait pu mal se terminer, histoire de turbulences aériennes autant qu’intimes, incident qui lui aura permis d’appréhender la mort, la certitude que face à elle et à la peur qu’elle inspire on se retrouve toujours seul — encore que cette dernière ne survienne brutalement pour lui qu’un an après ce premier épisode.

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« Seulaumonde » de Damien Dutrait, m.e.s. de Nelson-Rafaell Madel

10 & 11 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C.

Théâtre des 2 saisons et Collectif La Palmera
Avec Nelson-Rafaell Madel
Remerciements à Emmanuelle Ramu, Nicolas Delarbre, Nicolas Cloche, Pascale Renard, Selin Dündar, Jean-Michel Unger, Alvie Bitémo

La pièce
Un comédien, 3 personnages
Seulaumonde est seul, et en plus, il est mort… Il attend, puis, se met à parler. À la mort d’abord, qui rode tout autour de lui ; à son père et à sa mère ensuite… Et, enfin, à son amour, resté « derrière la porte ».
Seulaumonde ne veut pas partir, il a 20 ans, il s’accroche à ses souvenirs, à sa courte vie, à ses projets avortés. Le bras de fer s’engage entre lui et la faucheuse…
Seulaumonde est un monologue pour un comédien et trois personnages. C’est un monologue en forme de dialogue. Il attend, se souvient, raconte, regrette, pleure, rit, s’emporte, se tait.
Seulaumonde est un cri de vie, de résistance à la fatalité et à l’absurde de l’existence.
Au début le texte se déroule sans but, comme si l’éternité s’ouvrait devant lui. Mais l’urgence du départ imminent et les émotions prennent le dessus.

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« Au plus noir de la nuit », adaptation et m.e.s. Nelson-Rafaell Madel

Jeudi 8 & vendredi 9 novembre 2018 à 20 h. Tropiques-Atrium

D’après le roman Looking on darkness d’André Brink

Création

Il s’appelle Joseph Malan. Il naît en Afrique du Sud en plein apartheid. Il est noir. Il vient d’une lignée aux destins tragiques, misérables et extraordinaires à la fois. Presque mythologiques. Il grandit à la ferme, son père meurt très tôt, sa mère pas beaucoup plus tard. Il découvre le théâtre et sa dimension de liberté. Il devient comédien. Après quelques années à succès à Londres, il retourne au pays natal. Il crée une troupe de théâtre qui sillonne le pays. Il rencontre Jessica, une femme blanche, avec qui il vivra, malgré les interdits, une passion amoureuse.

Amour et théâtre animent alors ses jours, jusqu’à l’obscurité.

Lire ci-dessous l’élogieuse revue de presse

André Brink (1935 – 2015), -écrivain sud-africain d’expressions afrikaans et anglaise, il obtient à trois reprises le Central News Agency Literary Award, le Prix de traduction de l’Académie sud-africaine des Sciences et des Arts. Nominé pour le Booker Prize, il reçoit le Prix Médicis étranger pour « Une saison blanche et sèche » et « Martin Luther King Memorial Prize », qui lui vaut une reconnaissance mondiale mais qui est censuré en Afrique du Sud.

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Erzuli Dahomey, déesse de l’amour de Jean-René Lemoine, m.e.s. Nelson-Rafaell Madel

Les 16, 17 & 18 février 2017 à 19 H 30 au T.A.C.

La pièce
Victoire Maison, la cinquantaine, mène une vie décente et retirée de veuve dans la petite commune de Villeneuve en Europe. Fanta, sa bonne antillaise, est bouleversée par la mort de Lady Di. Frantz et Sissi, ses jumeaux de seize ans, le sont aussi, ils admirent le destin tragique de la princesse. Victoire apprend la mort de son fils aîné, Tristan, dans un crash d’avion.

Lire : Avec « Erzuli Dahomey, déesse de l’amour » et après « Médée-Kali », le M’Acte démontre sa volonté de rapprocher les différentes cultures. — Par Scarlett Jesus —

Peu après l’enterrement de ce dernier, surgit brusquement Félicité Ndiogomaye Thiongane, une femme sénégalaise venue réclamer le corps de son fils West.

Voir la vidéo ci-après

Si West est ce fantôme qui trouble les nuits agitées du Père Denis – le précepteur des jumeaux –, n’est-ce pas lui qui repose aussi dans le caveau familial ? Mais dans ce cas où est Tristan ? Tout a désormais changé de face dans cette maison.

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« Nous étions assis sur le rivage du monde » de José Pliya, mise en scène de Nelson-Rafaell Madel

Antigone tropicale

affiche_assis_rivagePar Selim Lander – Nous étions assis sur le rivage du monde : magnifique titre qui peut tout laisser imaginer. Il s’agit d’humains, nécessairement, de nos frères, mais sont-ils la pointe la plus avancée de notre espèce, ceux qui sont allés au bout du possible, ou sont-ils au contraire des parias relégués au bord du monde ? Ni l’un ni l’autre, en réalité, mais la pièce penche plutôt vers le passé que l’avenir. Ses personnages sont englués dans les séquelles « d’une histoire de cinq siècles », celle des îles comme la Martinique où elle a été écrite. Le futur idéal, celui d’une humanité réconciliée, existe bien dans la tête de l’héroïne, mais celle-ci est si ambigüe, si capricieuse, qu’on ne sait si son discours est fondé sur autre chose qu’une obstination puérile à refuser de voir la réalité en face. 

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« Seulaumonde » de Damien Dutrait avec N.-R. Madel

— Par Selim Lander —

Dans un récent billet[i], nous nous interrogions sur le paradoxe du comédien tenu de « jouer vrai ». On exige de lui qu’il s’accapare son personnage de telle sorte que les spectateurs puissent y croire, tout en restant constamment conscient qu’il ne fait que jouer. Evidemment, les spectateurs, qu’ils adhèrent ou non au personnage – du moins les spectateurs aguerris, ceux qui forment le public habituel des théâtres – ne peuvent eux-mêmes pas ignorer que ce qui se déroule sur le plateau n’est qu’un jeu : l’illusion n’est pas complète. Sauf que, n’en déplaise à Diderot, il n’est pas rare qu’un comédien, même un bon, se laisse par moments envahir par son personnage au point de s’oublier lui-même. Les mots sortent de sa bouche comme les siens, il oublie qu’il récite le texte d’un autre qu’il a appris par cœur. Et dans ce cas, il n’est pas rare que les spectateurs – même aguerris – oublient par moments, eux aussi, où ils se trouvent et identifient le comédien à son personnage, voire s’identifient eux-mêmes au personnage.

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« Poussières[s] », de Caroline Stella, m.e.s. Nelson Rafaell Madel

12 & 13 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C.

Mise en scène et scénographie Nelson-Rafaell Madel
Avec Damien Dutrait, Paul Nguyen, Caroline Stella, et Nicolas Cloche en alternance avec Brice Perda
Lumières Pierre-Emile Soulié
Musique Nicolas Cloche
Ingénieur son Pierre Tanguy
Collaboration aux costumes et accessoires Celia Canning
Dessin animé Marielle Guyot
Collaboration artistique Sarah Tick

Il était une fois…
Les contes sont un genre merveilleux. Pas uniquement au sens magique du terme. En effet, ils permettent de prendre un personnage, prince vaillant orphelin, fille désargentée mais valeureuse, animal maltraité et rusé ; de le mettre dans des situations périlleuses, rendre visite à sa grand-mère en passant par une sombre forêt, partir en quête d’un lointain trésor oublié ; de placer sur sa route tout un tas d’embûches, si possibles insurmontables, dormir chez un ogre mal luné, être coincé en haut d’une tour sans escalier ; de lui adjoindre un ou deux compagnons de route, chasseur assassin repenti, bonne fée aux pouvoirs limités ; d’éventuellement saupoudrer l’action d’une histoire d’amour, sans que celle-ci soit d’emblée gagnée ; et enfin de mélanger le tout pour voir comment notre héros réagit et s’il passe les épreuves pour arriver à poursuivre sereinement sa route.

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« Fudge.Et..Si » Chantal Thine – Sortie de Résidence

Mercredi 7 février à 18h / Salle Frantz Fanon TA-SN

Entrée libre – Places limitées

A partir de 14 ans

« Au début, seul la douceur comptait, cette sensualité toujours plus profonde, cette sensation, cette coquetterie toujours peau contre peau…la gouter, la câliner, la sentir…
Sa fraicheur, sa douceur, ses monts et merveilles, ses pics et ses bosses, ses étoiles,
Ses profondeurs, sa moiteur …
Des moments quotidiens où, ressentant déjà ce vide intérieur sur un coussin de paix et de violence, une existence apparaissait sous ses mains.
La fragilité du plaire, la fragilité de l’autre, une cage dont la clé cachée glisse encore entre ses doigts…
Et l’attaque eu lieu…

Hommage aux FEMMES, hommage à CHACUN d’entre nous parcourant un chemin de RÉSILIENCE !

Sans visage mais aux multiples facettes, une âme parmi tant d’autres raconte en corps et en voix une histoire trop souvent connue et dissimulée…Un cri du silence vibrant, empreignant les corps objets du dictat masculin- pas que… mais aussi la célébration de ces chemins de résilience.

Entre la politesse d’une injure sucrée : « FUDGE » et l’ouverture sur le monde des possibles, L’artiste explore un vécu trop présent dans nos sociétés antillaises, mais également de part le monde.

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Du côté des créateurs d’outremer

—  Par Dominique Daeschler —

Chapelle du verbe incarné. TOMA.

Si Pina m’avait demandé de Marion Schrotzenberger

Il y a de la fraîcheur et du culot dans ce « prenez-moi comme je suis ». Une danseuse qui élève seule ses enfants, change d’appartement, manque d’argent et de contrats nous fait entrer dans sa vie : l’école, le coup de fil qui annule un contrat, les jeux des enfants qui déconcentrent, le fouillis de l’appartement. Pour sublimer tout cela, les répétitions à la maison, avec Pina Bausch comme ange tutélaire et modèle. Tonique. De Marion Schrotzenberger on retiendra plus le travail de comédienne que celui de la danseuse. La gestuelle épurée de Pina Bausch est étouffée par un va et vient incessant de changements de costumes qui paraît gratuit, une évocation de diverses formes de danse qui donne un côté catalogue même si on y décèle une énergie pleine d’humour. De même, la présence sporadique du personnage masculin paraît anecdotique. Il reste que Marion Schrotzenberger a choisi la difficulté en nous embarquant dans son univers, quitte à s’y perdre parfois.

12h10.Jusqu’au 12 juillet.

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Café littéraire & conférence inaugurale de Mai.Poésie à Foyal

 Le mardi 16 mai 2023 au Patio19 et à Tropiques-Atrium

17h : Café poétique et dédicaces, en partenariat avec la librairie Kazabul au Patio19

Avec les auteurs et auteurices : Ar Guens Jean Mary, Witensly Lauvince et Lyonel Trouillot (Haïti), Stelle Dibandi, Fanfan Méryt, Nathanaël et Roger Parsemain (Martinique) Hector Poullet (Guadeloupe).

Patio19 :19 Rue Garnier Pagès, Fort-de-France 97200, Martinique

19 h : Tropiques Atrium

  • Conférence inaugurale présentée par Claude Dauphin, Professeur émérite de musicologie à l’UQAM et chercheur associé à l’OICRM : De la subversion et de la poétique : Musicaliser la poésie chez les Indigénistes haïtiens.

  • Récital poétique « De la poésie comme de la musique – Pwézi sé mizik, mizik sé pwézi »: avec Nelson-Rafaell Madel et Christophe Césaire- Textes choisis par Faubert Bolivar

Mercredi 17 mai

9h30-11h30 : La poésie est dans la rue-Pwézi an lari-a

  • François : Stéphane Martelly, Hermas Gbaguidi / Stelle Dibandi
  • Robert : Max Rippon, Christina Goh/ Eric Pézo
  • Saint-Esprit : Claude Dauphin, Daniel Berté, Gérard Lamoureux, Dieulermesson Petit-Frère, Ar Guens Jean Mary, Patricia Latour, Lyonel Trouillot
  • Saint-Pierre : Michel Ducasse, Françoise James Ousénie/ Malik Duranty
  • Sainte-Luce : Francis Combes, Stéphanie Melyon-Reinette /Richard Bunod
  • Collège Petit Manoir, Lamentin (8h-11h) : Hector Poullet, Françoise Foutou
  • Collège Jane Nardal, Diamant (8h30-10h30) : Roger Parsemain, Witensky Lauvince
  • 14h-16h / Centre Pénitentiaire, Ducos : Lolita Monga (quartier des femmes), Mehdi Krüger (quartier des hommes)

16h-18h : Martinique Poésie Tour-Pwézi ka Woulé 1/3

(Sur inscription auprès du secrétariat du festival) Saint-Esprit-Ducos

19h : Hommage à Monchoachi

Médiathèque Alfred Melon-Dégras (AMD), Saint-Esprit

  • Projection “Monchoachi, La parole Sovaj”d’Arlette Pacquit
  • Récital de morceaux choisis de Monchoachi par Faubert Bolivar, Nicole Cage, Malik Duranty, Simone Lagrand, Arlette Pacquit/ Ponctuation musicale Ali Boulo Santo Cissoko (maître de kora)
  • Lancement du dernier titre de Monchoachi : « Retour à la parole sauvage » (Ed.

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« Mai.Poésie » 2ème edition

Du 08 au 14 mai 2023 PoésieCommune
Du 15 au 20 mai 2023 Festival Mai Poésie

Maintenir la poésie
« Et nous entendons fidèles à la poésie, la maintenir vivante :
comme un ulcère, comme une panique,
images de catastrophes et de liberté de chute et de délivrance,
dévorant sans fin le foie du monde. »

Aimé CESAIRE, Tropiques 8-9, Octobre 1943

— Présentation par Faubert Bolivar, Directeur artistique —

La première édition de « Mai-Poésie » a été une réussite à laquelle ont fortement contribué la diversité et la qualité de nos partenaires dont chacun.e a su faire sienne l’idée du Festival.

BALISAILLE est sur la bonne voie pour réussir son pari de « re-créer les conditions propices sinon à un ré-enracinement du moins une ré-institutionnalisation de la poésie en terre martiniquaise ». Nous espérons parvenir à faire à la poésie toute sa place aussi bien dans le cœur et l’esprit de celles et ceux qui nous suivent, mais surtout dans le paysage culturel et institutionnel de l’île. Aussi, de l’avis de toustes la première édition a-t-elle été un véritable succès dont nous pouvons nous inspirer pour la suite.

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Prix de la traduction en langue.s créole.s

Bourse d’aide à la traduction du « Cahier d’un retour au pays natal » décernée à…
Le jury du Prix « Balisaille » de la traduction en créole s’est réuni le 12 mars afin de délibérer sur les 22 textes reçus de Martinique, d’Haïti, de la Guadeloupe et de la Réunion. L’exercice proposé consistait à traduire en créole les trois premiers paragraphes du Cahier d’un retour au pays natal (1939) d’Aimé Césaire.
Présidé par Raphaël Confiant (Martinique), le jury était composé de Renaud Gauvain (Haïti), Georges-Henri Léotin (Martinique), Céline Huet (La Réunion), Max Rippon (Guadeloupe), Igo Drané (Emigration), Carole Sidien (La Réunion) et Nelson-Rafaell Madel (Martinique). Il s’est penché sur les différentes propositions de traduction d’un texte difficile car marqué tout à la fois pas une puissante oralité et une littérarité exigeante, chose qui constitue un véritable défi pour une langue en voie d’accession à la souveraineté scripturale comme le créole. A noter que les textes avaient été anonymés par les responsables de l’association BALISAILLE et qu’aucun membre du jury n’appartient à cette dernière.
Le jury a été agréablement surpris par la haute tenue d’un grand nombre de ces 22 traductions, ce qui est à n’en pas douter le fruit du travail accompli par les défenseurs du créole depuis quatre décennies dans les territoires où cette langue est parlée.

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« Chasser les fantômes », texte Hakim Bah, idée originale Sophie Cattani, m.e.s. Antoine Oppenheim

Samedi 18 mars 2023 à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Chasser les fantômes, interprété par Sophie Cattani et Nelson-Rafaell Madel, raconte l’histoire d’un couple mixte : lui est noir, elle, blanche. La pièce retrace leur parcours, depuis leur rencontre à Conakry, à l’occasion de la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine, jusqu’à leur arrivée en France. Malgré leur amour réciproque, le doute s’installe : Marco est sans-papiers et désire se marier rapidement, Roxane doute et temporise. A travers des monologues, la pièce confronte deux voix lucides, mais qui restent traversées par des clichés et des préjugés sur l’autre. Chasser les fantômes explore ainsi, sur un mode intimiste, la question de savoir si l’amour peut dépasser les différences culturelles.

Lire la critique de Janine Bailly sur Madinin’Art

Pour créer Chasser les fantômes, le collectif ildi ! eldi a passé commande à l’auteur guinéen Hakim Bah. La première étape de son travail a consisté à interroger, en France et en Afrique de l’Ouest, des couples franco-africains. Ces témoignages portaient sur les différentes étapes d’une relation mixte : rencontre, difficultés et joies du quotidien, intégration dans les belles-familles, démarches administratives.

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Une Médée à la recherche d’elle-même…

Samedi 04 février à 19h 30 / Tropiques-Atrium

— Par Roland Sabra —

Médée travaille Astrid Bayiha et en retour, Astrid Bayiha travaille le mythe de Médée. Depuis une dizaine d’années. Elle a lu plus d’une vingtaine de versions, d’Euripide à Sara Stridsberg, en passant par Sénèque, Corneille, Anouilh, Müller, Dea Loher, Jean-René Lemoine, etc. Elle n’en n’a pas fini avec Médée. Et puis que veut dire en finir avec Médée ? Le mythe est inépuisable. Médée est un pur signifiant. Mais si la grande majorité des versions sont plutôt fidèles au mythe antique et aux textes d’Euripide ou de Sénèque, telles celles de Corneille, de Pasolini ou même, dans une certaine mesure, le Médée-Matériau de Heiner Müller, celles du début du XXIè siècle s’en écartent sensiblement. Quelques-unes ont inspiré Astrid Bayiha pour M Comme Médée.

Pour Christa Wolf Médée n’est plus la coupable d’infanticide mais la victime accusée de la propagation de la peste dans le pays et menacée d’expulsion du territoire, une sorte d’OQTF avant la lettre. Dans la même veine Dea Loher, dans Manhattan Medea, fait de Jason et Médée deux sans-papier, deux immigrés clandestins, vivant dans l’underground new-yorkais.

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« M comme Médée », adaptation & m.e.s. d’Astrid Bayiha

Samedi 4 février 19h30 – Tropîques-Atrium

Dramaturgie, adaptation et mise en scène : Astrid Bayiha
Création lumières et régie générale : Jean-Pierre Népost 
Scénographie : Camille Vallat 
Costumes : Emmanuelle Thomas 
Composition musicale : Swala Emati 

Avec Fernanda Barth, Jann Beaudry, Valentin de Carbonnières, Swala Emati, Daniély Francisque, Nelson-Rafaell Madel, Josué Ndofusu 

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— Présentation par Astrid Bayiha —

Je dis toujours qu’un mythe est en chacun de nous, une sorte d’ADN d’images ancestrales.

Euripide s’est emparé du mythe de Médée comme tant et tant d’autres auteurs, autrices, ou artistes après lui. J’ai le désir de m’en emparer aussi. De me rapprocher de Médée à ma façon. En tentant de raconter cette femme dans toute sa multiplicité et sa complexité. Celle qui existe au-delà mais aussi au coeur de la meurtrière et de la mère infanticide. Médée est immonde, c’est-à-dire en marge du monde. Elle choque considérablement la raison et la morale. Elle serait monstrueuse. Mais au regard de qui et de quelles lois exactement ? Qui de mieux que cette figure féminine, féministe et mythologique pour interroger ce que sont la monstruosité et la marginalité, alors même qu’aujourd’hui la femme est toujours celle qu’on met le plus face à la raison et à la morale ?

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Avignon 2022 : « Chasser les fantômes », texte Hakim Bah, sur une idée de Sophie Cattani, m.e.s. Antoine Oppenheim

— Par Janine Bailly —

Dans cette pièce contemporaine à deux personnages – le il et le elle – que présente au Théâtre des Halles la Compagnie ildi ! eldi, on redécouvre Nelson-Rafaell Madell, assumant ici le rôle de l’homme dans ce couple mixte dont on suivra la formation, le trop bref chemin de vie, et la dissolution finale. Ainsi que dans Au plus noir de la nuit – adaptation du roman éponyme d’André Brink, par Nelson-Rafaell Madell justement –  l’homme noir est celui qui transgresse la « règle » sociale, et qui doit mourir. Il est venu d’Afrique en Europe sur les pas de la femme blanche, qui fut touriste en son pays mais mais n’y vit qu’une Afrique enchantée et fantasmée. Elle et Lui sont tombés en amour, dans un bal-poussière. Elle est rentrée chez elle, a fait en sorte qu’il la rejoigne de l’autre côté de l’eau. Il espère se construire là un avenir, et l’impossibilité de réaliser ce rêve, comme celle de rentrer dans son pays – et le retour serait un aveu d’échec –, la mort qui s’ensuivra, sont bien le reflet de ce que vivent aujourd’hui nombre d’exilés s’ils parviennent jusqu’en France.

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Avignon 2022-6 : « Salina », « Chasser les fantômes », (OFF)

– par Selim Lander –

Salina, les trois exils de Bruno Bernardin et Khadija El Mahdi d’après Laurent Gaudé

Laurent Gaudé est l’un des romanciers les plus marquants d’aujourd’hui. Ses récits écrits dans une langue incantatoire sont généralement situés dans un univers exotique. On se souvient du Soleil des Scorta (prix Goncourt 2004) et auparavant de l’extraordinaire Mort du roi Tsongor, sorte d’OVNI littéraire paru en 2001. Salina, les trois exils qui date de 2018 est dans la même veine. Le roman raconte l’histoire de Salina, un bébé abandonné dans le désert et recueilli par une tribu farouche. Elle sera mariée de force à un homme qu’elle n’aime pas et ne cessera de chercher à se venger jusqu’à l’ultime fin, celle de l’improbable réconciliation, quand la nouvelle reine de la tribu lui donnera un de ses fils en réparation. C’est ce dernier, Malaka, qui raconte l’histoire de Salina dans la barque qui conduit sa dépouille vers un mystérieux cimetière.

Adapter un roman aussi purement littéraire est une gageure dont la compagnie Les Apicoles se sort avec les honneurs. Bruno Bernardin avait déjà interprété en solo Sang Négrier de L.

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« Antigone, ma sœur » : quand c’est mal parti…

— Par Roland Sabra —

Lors de sa première présentation en octobre 2020 la pièce suscitait déjà des réserves, 18 mois plus tard lors du Festival de Petites Formes de Fort-de-France la reprise les confirme et les amplifie. La pièce de Sophocle est sans doute une des pièces les plus montées, adaptées dans le monde. Antigone, la femme qui dit Non bénéficie en Martinique, terre de colonisation d’une réception très sensible. Et pourtant…

Le thème a été repris sous sous diverses formes musicales un nombre incalculable de fois parmi lesquelles on peut noter des opéras baroques, dont l’Antigona de Traetta (1772), des musiques de scène (Mendelssohn, Saint-Saëns), une tragédie musicale de Honegger sur un livret de Cocteau, sans oublier La trilogie d’Antigone de Raitio (1922), la Sinfonia de Antigona de Carlos Chavez (1933), l’Antigonae de Karl Orff (1949) etc. Tout récemment lors de la saison 2020-2021 au Festival Arsmondo au Liban le compositeur Zad Moultaka sur un livret de Paul Audi décide de montrer une Antigone du point de vue d’Hémon, son fiancé, dans un opéra en neuf tableaux programmé ensuite à l’Opéra National du Rhin.

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Petites Formes 2022 : bis repetita placent

Antigone ma sœur du Collectif La Palmera

— Par Selim Lander —

Lorsque nous avions vu cette pièce, encore en construction, en 2020, elle ne nous avait qu’à demi convaincu. Un spectacle tonitruant pour les amateurs d’opéra rock, telle fut, pour autant que l’on s’en souvienne, notre réaction. Notre mémoire n’est pas infaillible, loin de là, mais de revoir la pièce aujourd’hui laisse une toute autre impression. Alors que les « numéros » d’antan paraissaient souvent gratuits avec beaucoup de bruit et de gesticulations inutiles (i.e. réservés à un certain public que l’on peut qualifier de « djeun’s » !), le spectacle présenté aujourd’hui, sans rien perdre de son côté rock, s’est enrichi comme si le mythe avait enfin instillé la pièce et ses interprètes. Les récits qui rappellent les principaux épisodes de cette tragique histoire (nous sommes en effet aux origines de la tragédie) dans laquelle les personnages, loin d’être des héros, sont les instruments malheureux d’un destin implacable, sont parfaitement résumés et clairement racontés.

Les dialogues sont soit des divertissements agréablement comiques, soit des moments clés du mythe rapporté par Sophocle dans Œdipe Roi et dans Antigone.

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Le Festival des Petites Formes

Du 15 au 26 mars Tropiques Atrium & Saint-Esprit

« Le théâtre c’est un futur possible que l’on fabrique comme une recherche fondamentale. »

Pierre Debauche

En créant le Festival Des Petites Formes, l’ambition était à la fois un lieu d’accueil de créations antillaises et un lieu d’explosions d’esthétiques audacieuses.

Depuis quelques années certains professionnels du théâtre l’ont bien compris !

Cette année les musiques viendront s’infiltrer de manière hardie aux mots du théâtre. Avec des thématiques universelles. Les décors resteront sobres mais les comédiens devront dépasser leur zone de confort pour nous faire vivre des textes puissants !

L’édition 2022 prendra le temps de questionner, d’interroger, voire suggérer des débats sur des thèmes du quotidien tel que l’absence, la tolérance l’amour…

Cette année nous réitérons le partenariat avec la ville du Saint-Esprit. 

La programmation, s’articulera autour de créations & de lectures

o Les cinq fois où j’ai vu mon père 😀
Texte et mise en scène de Guy Régis Jr Haïti
Interprété par un comédien de la Comédie-Française
Samedi 26 – 19h Tropique- Atrium

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« Moi, fardeau inhérent », m.e.s. & jeu Daniely Francisque, texte de Guy Régis Jr

25, 26 & 27 février à 19h 30 au T.A.C.

Une femme seule, drapée dans la nuit. Elle attend. Flamme téméraire sous la pluie sauvage. Ses mots grondent, sa révolte déborde. Elle crie sa blessure à jamais ouverte, dénonce son destin avorté. Convoquant le passé, elle exhume le secret enfoui dans son corps flétri, son fardeau. Comment transcender les blessures de la vie ? Ici une femme attend l’heure de la vengeance. Elle attend l’homme, cette charogne. Elle l’attend avec dans sa main, l’orage et le glaive. Pépite du répertoire théâtral caribéen, le texte puissant et poétique de l’auteur haïtien Guy-Régis Junior résonne avec le mouvement mondial de libération de la parole des femmes, dénonçant harcèlement et violences sexuelles. Il vient clore le triptyque théâtral #Duels2Femmes de la compagnie TRACK, initié en 2016.

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Mise en scène & Interprétation : Daniely Francisque
Assistant : Patrice Le Namouric
Direction de jeu & Regard extérieur :Nelson-Rafaell Madel
Musique : Eddie Francisque

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Haïti au TNB : « Médée, poème enragé », de Jean-René Lemoine

Le spectacle « Médée, poème enragé », du dramaturge haïtien Jean-René Lemoine, est repris au Théâtre National de Bretagne, à Rennes,  du mardi 13 au samedi 17 octobre 2020

« Médée, poème enragé », de Jean-René Lemoine, est un texte paru aux éditions Les Solitaires intempestifs. Interprètes du spectacle : Jean-René Lemoine et Romain Kronenberg. Metteur en Scène : Jean-René Lemoine.

Jean-René Lemoine : Né en Haïti, il passe sa petite enfance au Zaïre et son adolescence en Belgique. Après un parcours d’acteur entre l’Italie et la France, il se consacre essentiellement à l’écriture et à la mise en scène. Il s’installe définitivement à Paris en 1989, enseigne au Cours Florent, collabore avec l’Académie expérimentale des théâtres, et dirige régulièrement des ateliers de formation pour comédiens. Le dramaturge revisite les classiques du théâtre à la lumière du métissage culturel, leur conférant ainsi une force nouvelle, une portée personnelle et singulière. Sa pièce Erzuli Dahomey, déesse de l’amour a reçu le prix SACD de dramaturgie de langue française en 2009. Elle est entrée au répertoire de la Comédie-Française en 2012. Nous avons pu la voir à Fort-de-France, en 2017, au Théâtre Aimé Césaire, dans une mise en scène de Nelson-Rafaell Madel.

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