FESTIVAL DE CANNES 2013
Le comédien conteur Jean Claude Duverger s’envole pour le festival de Cannes où sera projeté, le 22 mai prochain, le film d’Euzhan Palcy « SIMEON ».
Selon la cinéaste martiniquaise, réalisatrice notamment de « Rue Case Nègre » avec Gary Cadenas et Darling Légitimus, ainsi que d’ « Une saison blanche et sèche » avec Marlon Brando, le film a été retenu par le festival de Cannes dans sa sélection officielle pour rendre hommage à Aimé Césaire en cette année du centenaire de sa naissance.
Jean Claude Duverger qui tient le rôle principal du film, montera les marches du célèbre festival aux cotés d’Euzahn Palcy. Il rendra hommage à Aimé Césaire.
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Peinture
Pourquoi la France doit sauver le portrait de Zaga Christ
— Par Claude Ribbe, écrivain —
TRIBUNE. Un portrait de Zaga Christ, peint vers 1700, […est passé ] en vente publique samedi, à l’hôtel Drouot. Claude Ribbe, écrivain, auteur du « Chevalier de Saint-George » (éditions Tallandier) dénonce le fait que l’œuvre risque de probablement rejoindre les collections d’un musée étranger et non celles d’un musée français.
Illustration : Il s’agit d’une rare copie d’un médaillon exécuté en 1635 à Turin par une femme peintre, Giovanna Garzoni. © Giquello et associés, commissaires-priseurs
Voici sa tribune : « Un exceptionnel portrait de Zaga Christ, peint vers 1700, va passer en vente publique le samedi 21 janvier 2023 à l’hôtel Drouot. Dans le monde de l’art, et parmi les personnes concernées par la mémoire de la diaspora africaine, c’est un évènement. Il s’agit d’une rare copie d’un médaillon exécuté en 1635 à Turin par une femme peintre, Giovanna Garzoni, qui fut une amie du modèle. Le médaillon a été acquis en 2021 par l’Alien Memorial Art Museum de l’Oberlin College. Aux États-Unis, dans l’Ohio.
Cette belle aquarelle et gouache sur papier vergé représente un jeune homme africain élégant, habillé en homme de qualité.
Sociologie
Lettre aux maires pour renommer des rues en hommage aux soldats Africains et des Outre-mer
Lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence, le 15 août 2019 à Saint-Raphaël, le chef de l’État a appelé à renommer des rues en hommage aux soldats Africains et Antillais de l’Armée française qui ont participé à la Libération. Des responsables associatifs, intellectuels et personnalités publient une lettre ouverte aux Maires de France et des Outre-mer afin qu’ils s’engagent dans ce sens.
« Ils ont fait l’honneur et la grandeur de la France. Et pourtant qui d’entre nous se souvient aujourd’hui de leurs noms, de leurs visages ? » a questionné le chef de l’État lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence à Saint-Raphaël dans le Var, le jeudi 15 août 2019. Plusieurs responsables associatifs, personnalités publiques, journalistes, médecins et universitaires pour la mémoire des Tirailleurs Africains et des Outre-mer emmenés par le professeur Marcel Lourel, commandant de réserve citoyenne à Lille s’interrogent : « Pourquoi les Tirailleurs Africains et des Outre-mer sont-ils les grands oubliés de l’Histoire ? Plus de 400 000 d’entre eux ont versé le prix sang au cours des deux Grandes guerres… Aujourd’hui, Emmanuel Macron appelle à renommer des rues pour leur rendre hommage.
Cinéma, Parutions
« Les Noirs dans le cinéma français », une étude pointue de Régis Dubois
Cet ouvrage poursuit deux objectifs. D’une part analyser l’image du « Noir » et son évolution dans l’imaginaire cinématographique français depuis un siècle. D’autre part, mettre en lumière la présence des Noirs et Métisses dans le cinéma hexagonal depuis les premières vues des frères Lumière jusqu’au triomphe d’Intouchables, en évoquant notamment les rôles interprétés par Josephine Baker, Habib Benglia, Darling Légitimus, Robert Liensol, Isaac de Bankolé, Firmine Richard, Jacques Martial, Alex Descas, Mouss Diouf, Aïssa Maïga, Edouard Montoute, Stomy Bugsy, Eriq Ebouaney, Joeystarr ou Omar Sy.
Ce livre consacre par ailleurs un chapitre au « cinéma noir français » pour essayer de comprendre pourquoi et comment s’est constitué un cinéma identitaire, pour ne pas dire communautaire, réalisé par des cinéastes afro-ascendants depuis une trentaine d’années.
Un dictionnaire regroupant les principaux acteurs et réalisateurs concernés parachève ce projet.
Régis Dubois est enseignant en histoire du cinéma et a déjà publié de nombreux ouvrages sur le 7e art, dont Images du Noir dans le cinéma américain blanc (L’Harmattan, 1997), Le Cinéma des Noirs américains, entre intégration et contestation (Le Cerf/Corlet 2005), Une histoire politique du cinéma (Sulliver, 2007) ou Hollywood, cinéma et idéologie (Sulliver, 2008).
Cinéma
Ciné Lam’ : les films en juin 2015
Dans le cadre des rencontres cinéma, en partenariat avec EPCC Atrium Martinique, Ciné Lam’ propose les projections suivantes (Centre culturel Petit Bambou) Le Lamentin (Martinique) : Malavoi, Rue Cases-Nègres, Rise Up.
La rue Case Nègre : Le 12 juin à 19h
Rue Case-Nègres, (1983), chef-d’œuvre d’Euzhan Palcy, avec Garry Cadenat, Douta Seck, Darling Legitimus, Joseph René Corail… d’après un roman de Joseph Zobel La Rue Cases-Nègres (1950).
Malavoi : le 17 juin, 19h :
Malavoi, une histoire Martiniquaise. Un documentaire sur le plus grand groupe martiniquais de musique traditionnelle orchestrée. Malavoi est un nom mythique, évocateur du plus grand groupe des Antilles. Mais que sait-on réellement d’eux ?
Comment ont-ils commencé, qu’est-ce qui les a inspirés, quel malaise ont-ils traversé, comment se sont-ils renouvelés et comment ont-ils persisté sur l’échiquier musical international? Qu’évoquent-ils pour le public ? Malavoi de A à Z, Malavoi à nu après 40 ans de chanson à travers le monde.
Rise Up : le 18 juin, 19h :
Rise up : Il existe un endroit ou la musique ne sert pas seulement à divertir. C’est un mode de vie.
Littératures
L’écrivain sud-africain André Brink est mort
L’auteur sud-africain André Brink est mort à l’âge de 79 ans. Le célèbre intellectuel afrikaner, ami de Nelson Mandela, était un défenseur des droits humains. Selon Books Live, André Brink est mort vendredi 6 février à son retour de Belgique, où il avait reçu un doctorat d’honneur de l’Université catholique de Louvain (UCL). Il était professeur de littérature à l’université du Cap.
En 1973, l’auteur d’expressions anglaise et afrikaans, rédige le roman Au plus noir de la nuit (Stock), à l’époque interdit de publication dans son pays.
Cet éternel rebelle reçoit en 1980 le prix Médicis étranger pour son roman sur l’apartheid Une saison blanche et sèche. Ce livre, dont l’action se déroule en 1976, raconte la mort en détention d’un militant noir. Jonathan, le fils de Gordon est un garçon intelligent aussi DuToit décide-t-il de l’aider dans ses études. Seulement nous sommes en plein apartheid, cette tache infecte sur l’histoire de l’Afrique du Sud et en pleine révolte des jeunes dans le ghetto de Soweto ; cette fameuse manifestation se termine dans la violence et Jonathan est arrêté par la police.
Aimé Césaire
Aimé Césaire à la Gare Saint-Lazare
— Par Raymond Destin, membre de l’association des Amis d’Aimé Césaire d’Ile de France —
C’est un vendredi, le 9 octobre 1931 que Aimé Césaire débarque du train venant du Havre. Il revient d’une traversée maritime à bord du bateau « le Pérou », qui a commencé en Martinique, 15 jours plus tôt, le 24 septembre, pour rejoindre Paris où il est inscrit au Lycée Louis Le-Grand.
A la cinéaste Euzhan Palcy, il confia plusieurs années plus tard, que ce fut à la Gare St Lazare qu’il vécut son premier contact avec les Français. Mais au lieu d’y trouver des blancs, il découvre avec étonnement l’importance de la communauté antillaise. « De foule, dit-il, il n’y avait que nos compatriotes, tous venaient accueillir ceux qui arrivaient et que le train amenait à la Gare Saint-Lazare(…) ; la gare était un point de ralliement extraordinaire et on rencontrait là des gens qu’on n’avait pas vu depuis vingt ans, depuis trente ans… »
Cinéma
L’Afrique fait son cinéma à Ouagadougou, le Fespaco démarre en musique
OUAGADOUGOU (AFP) – Un grand spectacle a donné samedi à Ouagadougou le coup d’envoi du Fespaco, incontournable festival du cinéma d’Afrique, qui pour sa 23e édition est dédié aux femmes puisque tous les jurys auront des présidentes.
Environ 20.000 personnes ont assisté au stade du 4-Août, le plus grand de la capitale burkinabè, à la cérémonie d’ouverture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui s’est achevée à la tombée de la nuit par un feu d’artifices.
Devant de nombreux artistes et officiels, le groupe nigérian à succès Flavour a enflammé la foule.
Puis le chorégraphe burkinabè Seydou Boro et ses nombreux danseurs ont offert un spectacle haut en couleurs, avec derviches tourneurs, salsa, masques et rythmes traditionnels africains. Sans oublier des chevaux pour rendre hommage aux « Etalons », l’équipe nationale burkinabè récemment vice-championne de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Afrique du Sud.
Jusqu’au 2 mars, Ouagadougou est la capitale du cinéma africain et de grands noms sont annoncés comme les cinéastes Abderrahmane Sissako (Mauritanie), Mahamat Saleh Haroun (Tchad) et le Franco-Sénégalais Alain Gomis.
Théâtre
Ces Airs de théâtre
Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret
MEMOIRE OUTRE-MER au Théâtre de Fort de France
Le Théâtre Aimé Césaire accueille le Festival Itinérant Margose pour un spectacle en plusieurs parties, dont la pièce principale « Nôrichas » rend hommage à Aimé Césaire dans le cadre de la préparation de son centenaire. A la poésie et à ses enfants : Charles Baudelaire, Susanne Césaire, Victor, Hugo, Khalil Gibran et tous les autres… Ce premier tableau poétique qui rend un hommage particulier à Haïti et au Japon prend la forme de projections de symboles et de lectures qui viennent soutenir des éléments fondamentaux. En collaboration avec le Département Afrique et le Secteur Culture de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture) Elle traite de la poésie des rencontres et des arts du monde. La musique, l’image, la danse et les mots tentent d’exprimer la spiritualité universelle des poètes résistants à toutes formes d’esclavage tout en posant la question qui sommes nous par rapport à la nature ? Quel est le bon sens ? Où souhaitons nous aller ensemble et comment ?
Arts de la scène, Cinéma
Les dissidents : l’histoire contre la mythologie
— par Aimé CHARLES-NICOLAS —
Le 22 février a eu lieu à l’Atrium une projection du film d’Euzhan Palcy « Parcours de dissidents » suivie d’un débat en présence d’Euzhan Palcy et de dissidents, tous magnifiques dans leur simplicité et leur noblesse, comme dans le film.
Le film est beau mais le débat blesse là où une sorte de pensée unique restreint l’expression des dissidents.D’abord le film tient la promesse du titre. Ponctué de photos des dissidents et d’extraits d’archives il a voulu donner enfin la parole aux dissidents. Il y a réussi merveilleusement. Il était temps en effet. Euzhan Palcy nous le dit au cours du débat qui a suivi (le temps fort de la soirée c’était vraiment la présence parmi nous des dissidents, très applaudis) : entre le moment où elle a commencé le film et aujourd’hui, plusieurs dissidents nous ont quittés. Elle a failli se laisser piéger par le temps qui file.
Le film captive. La réalisatrice réussit à nous transporter soixante ans en arrière dans des allers-retours entre la photo du dissident jeune et le gros plan de celui qui parle, ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.
Cinéma
« Cinéma à la fenêtre »: du 30 septembre au 11 novembre 2020 à Schœlcher
« Abondance de biens ne nuit pas » dit-on. En sus du Festival International du Documentaire de Martinique et de Ciné-Tropiques se tient à partir du 30 septembre « Cinéma à la fenêtre » à Schœlcher. On ne s’en plaindra pas : la Martinique aime les embouteillages, suivis de disettes.
Ce mercredi, le département culture de la Ville lance donc son cycle de projections en plein air, « Cinéma à la fenêtre ». Films documentaires, court-métrages, rencontres avec des réalisateurs et acteurs sont au programme de ce nouveau concept qui s’adapte à la situation sanitaire.
Les élus et représentants associatifs du comité de réflexion sur le développement de la culture et des arts à Schoelcher, conduit par Christine Aliker, adjointe au maire, ont proposé de relancer dès cette semaine l’action culturelle, avec le « Cinéma à la fenêtre ». Pour la circonstance, l’exEspace Osenat où se situe la bibliothèque municipale, a été réaménagé pour recevoir le public, dans le strict respect des règles sanitaires : distanciation des sièges, sas d’entrée avec contrôle de la température, port du masque exigé.
Le programme
Mercredi 30 septembre à 18h00 à la bibliothèque municipale (ex-Espace Osenat), Case-Navire : Festival international du film documentaire (Protéa) « Les Révoltés du monde » – Film Champion mes parents – Roger Bambuck, Ghislaine Barnay, athlètes engagés, d’Aurélie Bambuck.
Cinéma, Festivals
Les Révoltés du Monde : les blessures, le sang et les larmes
— par Janine Bailly —
« Décolonisations : du sang et des larmes », de David Korn Brzoza et Pascal Blanchard, prix du Jury du Festival
« Antilles, la guerre oubliée », de Frédéric Monteil
S’il fut un moment où ces quatre jours consacrés au cinéma du réel méritèrent l’appellation de Festival des « Révoltés du Monde », c’est bien lors de la projection du documentaire Décolonisations : du sang et des larmes, réalisé conjointement par David Korn Brzoza et Pascal Blanchard, en lien avec l’album Décolonisations françaises, la chute d’un empire (Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, aux Éditions de La Martinière en 2020).
Un film pour raconter comment en moins de vingt ans, de 1943 à 1962, la France perdit la presque totalité de son empire colonial. Un documentaire, heureusement projeté en deux parties, tant certains épisodes, qui m’étaient jusqu’alors inconnus, donnaient de la France, de ses gouvernements et peut-être de son peuple, une image insoutenable. Une France raciste, au visage dépourvu d’ humanité, un peuple consentant, ignorant ou simplement silencieux, des gouvernements avides d’étendre leur emprise sur le monde, aux belles heures de la conquête et de la domination coloniale… puis s’efforçant, au mépris de tous les droits élémentaires, de conserver un empire qui concourait grandement à l’enrichissement du pays.
Cinéma
Sarah Malléon : “Tous mes films se passent en Martinique ou mettent en scène des Antillais”
À l’origine de certains épisodes de séries télévisées françaises comme Mongeville, Sam, ou Tropiques Criminels, se trouve une jeune femme martiniquaise, Sarah Malléon, scénariste diplômée. Reçue au concours sélectif du Conservatoire européen d’écriture audiovisuelle (CEEA), à Paris, elle a suivi une formation de deux ans, au terme de laquelle elle est sortie de l’école, en 2015, « avec une bible de fiction-télé et une bible de fiction-animation ». Quelques mois après, elle trouvait un agent et entrait dans la vie active, au sein du monde de la télévision et du cinéma français.
À la différence de certains cinéastes qui se dirigent vers les industries cinématographiques africaines ou canadiennes, son travail de scénariste, c’est en France qu’elle veut le faire. Et ce en dépit des difficultés rencontrées, voire des oppositions auxquelles elle peut se heurter, car « partir, c’est laisser les autres gagner ». Elle ne veut pas, dit-elle, « laisser l’entre-soi hexagonal gagner ». Mais pense que « c’est encore possible », qu’il faut garder espoir.
Si elle refuse d’être « mise dans une case » en ce qui concerne le cinéma — son talentueux Doubout lui seul en est une preuve — elle reconnaît qu’elle l’est déjà pour la télévision.
Musiques
Jocelyne Béroard en concert
Dimanche 26 juillet 2020 à 19h au parc culturel Aimé Césaire
Une belle personne, une femme de caractère, une voix qui n’appartient qu’à elle et qu’elle offre en partage pour le bonheur de tous avec un souci de vérité, de sincérité et de générosité.
Lire : Jocelyne Béroard au lycée Schoelcher
Jocelyne Béroard, dans la vie comme sur la scène ne triche pas. Profondément humaniste elle refuse tout communautarisme et se donne comme mot d’ordre : Avancer!
La Présidente du SERMAC :« C’est une artiste de dimension internationale qui est profondément enracinée dans sa culture créole. Il était nécessaire qu’elle vienne enflammer le cœur des Martiniquais. C’était naturel que ce soit elle. Ce sera un très grand moment de notre festival ».
Dans l’ouvrage « Les apparences dépouillées », une suite d’entretiens menés par Laurent Laviolette Jocelyne Béroard déclare page 172 :
J’ai vécu vingt-six ans en France métropolitaine, et depuis les années 2000, je vis en Martinique. Je connais donc bien les coulisses du show-business français. L’industrie du disque signait principalement avec des courants musicaux à la mode, parce que c’était rentable d’un point de vue économique.
Politiques
Après l’esclavage la Martinique a eu une histoire.
— Par Yves-Léopold Monthieux —
La méconnaissance de l’histoire martiniquaise ne s’était pas limitée à la seule période de la colonisation et de l’esclavage. En effet, depuis les années 1950, avec le retour progressif puis en masse des intellectuels revenus de leurs études, ainsi qu’à la « découverte » du 22 mai 1848, la connaissance de l’histoire de l’esclavage a fait un véritable bond. Sous le magistère d’anciens tels qu’Armand Nicolas, Léo Elisabeth, Edouard Delépine, s’est développée une génération de professeurs d’histoire, tous formés à l’étude de l’esclavage. Le plus connu d’entre eux, l’historien Gilbert Pago, a produit plusieurs ouvrages et n’a pas cessé d’intervenir depuis 50 ans dans les écoles, sur les radios et télévisions, et au cours de conférences diverses. Lui et les autres historiens cités plus haut, en particulier Édouard Delépine1, l’historien et homme politique, ont tous publié le fruit de leurs recherches sur l’esclavage dans des ouvrages, thèses et articles, et participé à des colloques en Martinique et ailleurs. De leurs propres aveux, ces travaux n’ont pas eu le succès escompté auprès de la jeunesse.
Cinéma, Disparitions
Décès d’Osange Silou-Kieffer, « encyclopédie du cinéma antillais et africain »
— Publié le 1 avril 2020 à 14h10, par Louis Otvas, sur « Outre-mer la 1ère » —
C’est une grande dame qui a oeuvré pour le cinéma ultramarin qui vient de s’éteindre. La journaliste Osange Silou-Kieffer, née en Guadeloupe, est morte mercredi 1er avril, à Paris. Elle avait 73 ans.
Osange Silou-Kieffer s’est éteinte dans la nuit du 31 mars au 1er avril. Malade depuis plusieurs mois, elle était âgée de 73 ans.
Pour Firmine Richard, Osange Silou-Kieffer « c’était l’encyclopédie du cinéma antillais et africain. C’est comme si je perdais ma mère pour la seconde fois. Ma seule consolation est de me dire qu’elle connaissait bien Manu Dibango et qu’il saura l’accueillir », soupire la comédienne.
« Irremplaçable »
Car dans le petit milieu du cinéma ultramarin, tout le monde connaissait cette Guadeloupéenne, journaliste, productrice, toujours disponible et« irremplaçable dans le domaine dans lequel elle évoluait », juge Marijosé Alie. « C’était une soeur d’une extrême solidité intellectuelle et morale et d’une extraordinaire générosité. Elle voyait tout le temps ce qu’elle pouvait faire pour les autres ».
A tel point que la phrase qu’elle a le plus entendue est : « Osange que penses-tu de mon scénario?
Cinéma, Contes, Théâtre
« Adaptations du texte littéraire américano-caraïbe : formes et enjeux »
Du 20 au 22 novembre 2019 Amphithéâtre Hélène Sellaye Campus de Schœlcher
Colloque International Pluridisciplinaire
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
Programme
Jeudi 21 novembre
9h-10h : Atelier 4 : Littérature et cinéma
Jeudi 21 novembre
Modérateur : Patricia DONATIEN
=>Karen GENSCHOW, Université Goethe, Francfort : Amours postcoloniaux de la littérature au cinéma et d’Haïti à la France
Clarissa CHARLES-CHARLERY, Université des Antilles/Martinique : L’adaptation cinématographique de Macunaïma de Mário de Andrade : quelle perspective anthropophage ?
Line MENAGE, Université des Antilles/ Martinique : De Joseph Zobel à Euzhan Palcy : La Rue Cases-nègres quelles adaptations ?
Cinéma
Oui, Madame Conconne, il faut accepter de payer 85 cents de plus sa place de cinéma!
— Par Roland Sabra —
Lire aussi sur France-Antilles : Catherine Conconne soutient Élizé et fâche Lucien Jean-Baptiste
Les parlementaires des Antilles et de la Guyane ne doivent aller très souvent au cinéma là où ils ont été élus ; à moins que leurs gouts en la matière épousent l’indigence programmatique de leur région d’élection. Ils ont été jusqu’à présent majoritairement hostiles à doter leur cher pays des moyens de s’émanciper de la tutelle que fait peser sur les amateurs de cinéma le monopole de distribution de films que possède une famille martiniquaise non seulement sur la Martinique mais aussi en Guadeloupe et en Guyane. Parler d’indigence est en-dessous de la réalité. Il s’agit en fait d’un processus d’acculturation de la jeunesse des ces régions, plus précisément d’un travail d’américanisation, de diffusion des normes et valeurs de la société étasunienne, une valorisation de la violence des rapports sociaux, de l’individualisme, le culte de l’argent facile comme seul moyen de réalisation. Comme si la lutte contre l’assimilation consistait à se choisir un autre maître plus puissant que celui que l’on combat. Les distributeurs de film, il faudrait écrire LE distributeur de films de la zone n’est pas responsable de la montée de la violence, mais les films qu’il choisit légitiment en en faisant un objet « artistique », le recours à la violence pour des jeunes en situation de désespérance si ce n’est en perdition (60% de chômeurs chez les 18-25 ans).
Expositions
Khokho René Corail : jusqu’au 1er novembre 2017 à la Fondation Clément
— Dossier de presse —
Cette exposition rassemble les œuvres d’une figure magistrale de l’art martiniquais de la seconde moitié du 20e siècle : Joseph René Corail dit Khokho. À travers des pièces créées entre 1963 et 1998, cette exposition, par son caractère rétrospectif, veut, tout à la fois, rendre hommage au parcours singulier de Khokho et témoigner de la richesse foisonnante, de la diversité rare et de l’originalité foncière de son œuvre. Elle est une invitation à suivre ses orientations formelles très variées mais réunies par un enchaînement de thèmes qui semblent s’appeler les uns les autres ; à percevoir les choix conceptuels, liés par un fil consciemment serré, qui l’inscrivent dans une vision englobante du monde ; à saisir les multiples références qu’elle convoque et qui mettent en lumière les questionnements artistiques, esthétiques, politiques, philosophiques et religieuses dont elle s’est nourrie. S’y mêle tout cela qui donne à l’œuvre son caractère de totale liberté : la curiosité que René Corail a manifestée envers les techniques les plus variées (céramique, peinture, sculpture, art mural, architecture, stylisme…); les forces qui l’animaient, les marques de son énergie, son sens de l’invention ; la jubilation toute sienne de saisir les infinis aspects de son pays natal pour en faire un des ferments de son travail; la volonté de hisser ses origines à une hauteur transcendant les limites de son île ; les poussées créatrices suscitées par ses sujets de réflexion favoris et ses passions personnelles; les profondeurs inattendues que faisait émerger sa pensée; l’esprit humaniste qui alimentait ses créations ; sa foi en un art qui s’oppose aux valeurs dominantes par la puissance libératrice de sa dimension esthétique, par son ouverture à la connaissance et à l’émotion ; le langage et le style qui lui permettait de se faire comprendre par le plus grand nombre.
Littératures, Théâtre
Hommage à Henri Melon
— Par Edouard Ancet —
A Henri Melon
Cher Henri,
A hauteur de notre proche amitié et également sous le signe de « Raconte-moi ta Commune », associant ma voix à celles de Philippe CUPIT et Daniel BERTE, j’ai plaisir à te présenter très brièvement… (parce que ce soir, nécessité fait loi.)
Nous sommes heureux de te voir honoré en ton Saint-Esprit même, en qualité d’Invité de la présente édition de « Rencontres pour le lendemain ».
En Acte I, notre Martinique
Tu y vois le jour en 1935, « route du François, à Saint-Esprit, Antilles Françaises, colonie de la Martinique »…
Ainsi parla ton Ainé Alfred, dont cette toute neuve Maison Culturelle perpétue la mémoire. Tu enjambes avec succès tes scolarités spiritaines et lycéennes, couronnées en 1954 par ton succès au baccalauréat de Sciences Expérimentales.
En 1957, tu as 22 ans et, toujours dans le parfait sillage du Grand Frère, du prends le bateau pour la France.
En Acte II, à nous deux la France.
A ta bonne installation en tant que surveillant de lycée à Versailles, à la bonne conduite et au succès de ta licence de lettres modernes effectuée à La Sorbonne,s’associent des activités littéraires et culturelles dont principalement le théâtre que tu aimes bien pour avoir été un abonné fidèle, attentif, parfois critique lors des tournées martiniquaises de la Compagnie Jean Gosselin.
Musiques
LALIN PLENN Lavwa Bèlè pou ti manmay
– Vendredi 20 et samedi 21 novembre à Saint Pierre : Vava Grivalliers (1926-2011) Bèlè liNo
Trois- ïlets le Samedi 24 octobre : place Gabriel Hayot, devant l’église Matinée – 10h, place Gabriel Hayot, devant le marché du bourg : démonstrations danses et chants, devant le marché avec les ateliers municipaux des 3 ilets et Anses d’Arlet, les visteurs et maraichers en costumes traditionnels Fin de journée – à la Poterie des 3 Ilets :
17h – sur la plage du Village de la Poterie : spectacle vivant avec les Hommes d’Argile
19h – place du Village de la Poterie : rassemblement pour la soirée Moment Bèlè avec les grands maitres du Bèlè , les associations et personnalités.
Saint Pierre : vendredi 20 et samedi 21 nov 2015
Vendredi 20 novembre : rencontre avec la jeunesse scolarisée et associative.
Matinée – 8h30 à 12h dans les établissements scolaires (primaires, collège et lycée ) : interventions , démonstrations, atelier et échanges avec les élèves et leurs enseignants
o Exposition : « Les grandes figures du Bèlè du Nord » Mairie- du 19 au 28 novembre
Fin de journée – 18 h, à Hôtel de VilleSaint Pierre: Hommage à Vava Grivalliers
Conférence / de Vava Grivalliers, ; Les origines du Bèlè, spécificités du Bèlè Li Sid, et Bèlè Li Nò, rôles du tambour, du chant, de la voix égale et de la danse dans l’exécution de la ronde Bèlè … Impacts du Bèlè sur la formation et l’éducation des jeunes, lien social et socle identitaire, etc.
Musiques
Wi misyé Mona ( jòdi sanmdi gloria)
— Par Victor Lina —
Mots sculptés sur bois brûlé
Une mèche chauffée à blanc
L’orifice fraîche inaugure
Calumet fumant
La flûte végétale
La fêlure se répète comme une chute sur la chemin de Golgotha
La passion messianique d’une impudeur ingénue
En sang chaud s’incarne d’une virilité presque nue
L’incendie ce serait peu dire de l’embrasement de ses sentiments
L’éclat de sa colère vomit l’injustice
Entre métaphore et martèlement
Le mot s’honore dans la musicalité d’une peau grattée
Un souffle évadé d’un alambic creusé dans le corps de l’arbre à vent
Vaporise ses sonorités intimes
Un universel de l’hommage, de la fougue, du spleen, de la rage
Toutoune bambou-a
Dès lors, on a vu se rallier aux murmures suggestifs, aux cris de colère, aux propos énigmatiques, aux râles, aux ritournelles mélancoliques, des générations qui semblaient opposées.
Voilà enfin l’indignation sauvegardée, la morale au prix de la démesure. Par-delà ses frasques, le personnage séduit. Car sous ses pieds nus, il y a des mots écrits ; entre ses mains ce simple morceau de bois est un instrument que l’artisan a fabriqué et que l’artiste va faire vivre dans l’espace d’un intervalle qui s’appelle jeu.
Cinéma
Aimé Césaire, une parole pour le XXIème siècle
Le samedi 28 février à 18h00 à la Salle des fêtes de Basse-Pointe

Cet élégant coffret devrait figurer dans toute dvdthèque. Il comporte les trois documentaires de 52 minutes Aimé Césaire, une voix pour l’Histoire d’Euzhan Palcy et un livret regroupant des extraits rangés par ordre alphabétique de thèmes des paroles de Césaire dans ces documents filmés. C’est une somme incontournable alliant entretiens, archives d’actualité et textes mis en images d’un homme qui a su allier écriture et engagement dans la Cité. L’exercice est délicat et Maryse Condé y rappelle qu’il résume ainsi les contradictions antillaises. Le premier film, L’île veilleuse, résume la vie, l’œuvre et l’action politique du poète. La mise en image des textes s’accroche aux paysages et au labeur des hommes. Le deuxième, Au rendez-vous de la conquête, approfondit l’éthique et la théorie de la Négritude. Il retrace les rencontres de Césaire étudiant à Paris avec les intellectuels de l’époque, et celle, déterminante, avec Senghor.
Théâtre
« Le morne était le monde » : j’ai rencontré le poète éveilleur
— Par Jean-José Alpha —
Le « marronneur de mots » comme il se définit lui même, le poète philosophe Joby Bernabé, a livré à son auditoire une telle affirmation de la Vie, récit de sa propre trajectoire, que la charge poétique qui le portait souleva d’acclamations la salle comblée sous les yeux émus de « l’orfèvre de la parole ».
De son apparition éclairée en demi-teinte plantée derrière un micro sur pied, sur un plateau nu plongé dans le noir, « le musicien de la parole » qu’il est, s’est révélé une fois de plus maître de son instrument. Il s’est livré avec aisance et plénitude à son art captivant, celui de dire dans le souffle, la retenue, l’exaltation et l’agilité, tout ce qu’il pense et tout ce qu’il ressent avec cette voix parfaitement maitrisée de ténor⋅
On peut penser que l’exercice du dire pratiqué par les adeptes du « stand up » ou du « one man show », utilisant comme genre théâtral la dérision ou la satire livrée à un débit de mitraillette, captivent l’auditoire subjugué par la performance ; mais très vite, la fatigue s’installe aussi vite que les pensées s’escamotent ou se vident de sens dans un tempo métronomique, répétitif, qui lasse et qui décroche.
Poésies
« Le Morne était le Monde »
Samedi 8 novembre, 19h – La Purgerie du Domaine de Fonds Saint-Jacques
Théâtre & Arts de la Parole création inédite – Co-production Accueil en résidence : Compagnie CAHPA | La ferme du Vasais, Saint Jean de Monts. Avec le soutien de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique De l’autre, les voyages, la métropole, l’Afrique, les événements de 68, le théâtre des années 70, le retour au pays natal, et l’engagement artistique.
Un cercle qui ramène toujours à l’essentiel, comme le manège du chouval bwa, symbole de la vie qui tourne en dépit des vents contraires.
Entre récit de vie, autobiographie fantasmée, poésie et musique, « Le Morne était le Monde », est le fruit de ces différentes rencontres.
NAISSANCE DU PROJET
Ce nouveau projet, proposé et porté par l’arc, scène conventionnée de Rezé, fait suite à une longue série d’initiatives prises par l’arc, en accord et avec le soutien de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique, pour promouvoir la diversité de la création artistique de la Martinique, provoquer des rencontres entre artistes martiniquais et métropolitains, emprunter de nouveaux chemins, dépasser les frontières.