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Euzhan Palcy : Pionnière de l’égalité au cinéma et porte-étendard de la diversité

Le Centre Pompidou projette les grands films et documentaires d’Euzhan Palcy lors d’une rétrospective événement

Dans le monde du cinéma, Euzhan Palcy se distingue comme une pionnière déterminée de l’égalité. Originaire de la Martinique, cette cinéaste exceptionnelle a consacré sa carrière à briser les barrières et à donner une voix aux minorités sous-représentées dans l’industrie cinématographique.

Le parcours impressionnant d’Euzhan Palcy commence par ses débuts modestes aux côtés d’autres talents émergents. Dès ses premiers pas dans l’industrie cinématographique, elle a fait preuve d’une vision audacieuse et novatrice. Sa détermination à raconter des histoires authentiques et à explorer des perspectives diverses a rapidement attiré l’attention du public et de ses pairs.

Au fil des années, Euzhan Palcy a acquis une réputation mondiale grâce à son engagement inébranlable en faveur de l’égalité au cinéma. Elle a défié les normes établies et a ouvert la voie à de nouveaux horizons, montrant qu’il est possible de transcender les stéréotypes et de créer des œuvres qui reflètent la richesse de la diversité humaine.

La Martiniquaise revient sur sa longue et remarquable carrière avec une modestie qui contraste avec l’impact considérable de son travail.

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La réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy recevra la médaille de l’Assemblée Nationale le 03 mai 2023

En novembre dernier, la réalisatrice d’origine martiniquaise Euzhan PALCY recevait des mains de l’actrice américaine Viola DAVIS un Oscar d’honneur pour sa carrière. Cette reconnaissance internationale par la prestigieuse Academy of Motion Picture Arts and Sciences récompense son inlassable combat cinématographique contre le Racisme devenu une source d’inspiration pour toute une génération de cinéastes et de comédiens afro-descendants français et américains marqués par ses inoubliables films comme « Rue Cases-Nègres » en 1983 ou « Une saison blanche et sèche », adaptation hollywoodienne du roman d’André Blink en 1989.

À l’initiative de Jiovanny WILLIAM, député de la 1ère Circonscription de Martinique, l’Assemblée Nationale rendra à son tour hommage à cette grande dame du Cinéma français en lui remettant la médaille de l’Assemblée Nationale à l’occasion d’une journée organisée en son honneur.

Cette demande officielle a été formulée par Jiovanny WILLIAM auprès de la Présidence de l’Assemblée Nationale par courrier en date du mercredi 8 février 2023.

La cérémonie de remise conduite par Mme Yaël BRAUN-PIVET, présidente de l’Assemblée Nationale, aura lieu le mercredi 03 mai à 12h00 dans les salons de l’Hôtel de Lassay.

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Cannes 2013 : Jean Claude Duverger presente « Siméon » d’Euzahn Palcy

simeonFESTIVAL DE CANNES 2013 
Le comédien conteur Jean Claude Duverger s’envole pour le festival de Cannes où sera projeté, le 22 mai prochain, le film d’Euzhan Palcy « SIMEON ». 
Selon la cinéaste martiniquaise, réalisatrice notamment de « Rue Case Nègre » avec Gary Cadenas et Darling Légitimus, ainsi que d’ « Une saison blanche et sèche » avec Marlon Brando, le film a été retenu par le festival de Cannes dans sa sélection officielle pour rendre hommage à Aimé Césaire en cette année du centenaire de sa naissance.
Jean Claude Duverger qui tient le rôle principal du film, montera les marches du célèbre festival aux cotés d’Euzahn Palcy. Il rendra hommage à Aimé Césaire.

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Maryse Condé  doit être intégrée au Panthéon comme l’a été Aimé Césaire

— Collectif —

L’écrivaine guadeloupéenne constitue une personnalité « engagée et au-dessus de la mêlée », estime un collectif emmené par l’ancien président du Conseil représentatif des associations noires, Louis-Georges Tin. Elle y rejoindrait alors Joséphine Baker,Victor Schœlcher et Félix Eboué.

Géante de la littérature mondiale, ayant reçu le prix Nobel alternatif de littérature en 2018,Maryse Condé nous a quittés dans la nuit du 1er au 2 avril. Née en 1934 en Guadeloupe, elle a produit une œuvre abondante, faite entre autres de sagas, de romans, de pièces de théâtre,d’essais, de contes pour enfants et même de recettes de cuisine.
Ses ouvrages sont en général une invitation au voyage qui conduit le lecteur d’une rive à l’autre de l’Atlantique et fait le lien entre l’Afrique, l’Amérique et l’Europe. Sous sa plume, c’est la géographie, mais aussi l’histoire qui émergent, les petites histoires perdues au milieu de la grande, qu’il s’agisse des empires africains, de la période de l’esclavage, de l’époque coloniale ou du temps présent.
Se trouvant à la confluence d’Aimé Césaire, d’Édouard Glissant et de Frantz Fanon, elle a produit une œuvre universelle : on ne comprend pas bien le monde si on n’a pas lu Maryse Condé.

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Hommages à Maryse Condé

Johnny Hajjar, député
« J’apprends avec une grande tristesse le décès de Maryse Condé, une grande dame des lettres guadeloupéennes et universelles. En 2018, elle avait obtenu la consécration avec le prix Nobel alternatif de littérature. Passionnée par l’histoire et l’émotion de nos cultures croisées, elle a parcouru les imaginaires africains, guadeloupéens, caraïbéens et américains en nous rappelant que la force et la grandeur de l’humain est dans l’humilité de la fraternité et la faiblesse de l’amour. Son œuvre de renommée mondiale la hisse parmi les grands écrivains de langue française et elle est une fierté pour nous tous. J’adresse mes sincères condoléances à son époux, ses enfants, ses proches et ses amis en Guadeloupe et dans le monde entier. »

Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la CTM
« Nous avons perdu une voix inégalée, une plume incomparable : Maryse Condé, l’écrivaine guadeloupéenne de renom, s’est éteinte à l’âge de 90 ans. Aujourd’hui, nous pleurons la perte d’une légende, mais nous célébrons aussi la vie d’une femme exceptionnelle qui a bravement partagé sa vision du monde avec nous. Son œuvre reste, un trésor inestimable, continuant d’inspirer et de challenger nos esprits.

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Pourquoi la France doit sauver le portrait de Zaga Christ

— Par Claude Ribbe, écrivain —
TRIBUNE. Un portrait de Zaga Christ, peint vers 1700, […est passé ]  en vente publique samedi, à l’hôtel Drouot. Claude Ribbe, écrivain, auteur du « Chevalier de Saint-George » (éditions Tallandier) dénonce le fait que l’œuvre risque de probablement rejoindre les collections d’un musée étranger et non celles d’un musée français. 

Illustration : Il s’agit d’une rare copie d’un médaillon exécuté en 1635 à Turin par une femme peintre, Giovanna Garzoni. © Giquello et associés, commissaires-priseurs

Voici sa tribune : « Un exceptionnel portrait de Zaga Christ, peint vers 1700, va passer en vente publique le samedi 21 janvier 2023 à l’hôtel Drouot. Dans le monde de l’art, et parmi les personnes concernées par la mémoire de la diaspora africaine, c’est un évènement. Il s’agit d’une rare copie d’un médaillon exécuté en 1635 à Turin par une femme peintre, Giovanna Garzoni, qui fut une amie du modèle. Le médaillon a été acquis en 2021 par l’Alien Memorial Art Museum de l’Oberlin College. Aux États-Unis, dans l’Ohio.
Cette belle aquarelle et gouache sur papier vergé représente un jeune homme africain élégant, habillé en homme de qualité.

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Lettre aux maires pour renommer des rues en hommage aux soldats Africains et des Outre-mer

Lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence, le 15 août 2019 à Saint-Raphaël, le chef de l’État a appelé à renommer des rues en hommage aux soldats Africains et Antillais de l’Armée française qui ont participé à la Libération. Des responsables associatifs, intellectuels et personnalités publient une lettre ouverte aux Maires de France et des Outre-mer afin qu’ils s’engagent dans ce sens.

« Ils ont fait l’honneur et la grandeur de la France. Et pourtant qui d’entre nous se souvient aujourd’hui de leurs noms, de leurs visages ? » a questionné le chef de l’État lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence à Saint-Raphaël dans le Var, le jeudi 15 août 2019. Plusieurs responsables associatifs, personnalités publiques, journalistes, médecins et universitaires pour la mémoire des Tirailleurs Africains et des Outre-mer emmenés par le professeur Marcel Lourel, commandant de réserve citoyenne à Lille s’interrogent : « Pourquoi les Tirailleurs Africains et des Outre-mer sont-ils les grands oubliés de l’Histoire ? Plus de 400 000 d’entre eux ont versé le prix sang au cours des deux Grandes guerres… Aujourd’hui, Emmanuel Macron appelle à renommer des rues pour leur rendre hommage.

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« Les Noirs dans le cinéma français », une étude pointue de Régis Dubois

noirs_ds_cinema_franceCet ouvrage poursuit deux objectifs. D’une part analyser l’image du « Noir » et son évolution dans l’imaginaire cinématographique français depuis un siècle. D’autre part, mettre en lumière la présence des Noirs et Métisses dans le cinéma hexagonal depuis les premières vues des frères Lumière jusqu’au triomphe d’Intouchables, en évoquant notamment les rôles interprétés par Josephine Baker, Habib Benglia, Darling Légitimus, Robert Liensol, Isaac de Bankolé, Firmine Richard, Jacques Martial, Alex Descas, Mouss Diouf, Aïssa Maïga, Edouard Montoute, Stomy Bugsy, Eriq Ebouaney, Joeystarr ou Omar Sy.

Ce livre consacre par ailleurs un chapitre au « cinéma noir français » pour essayer de comprendre pourquoi et comment s’est constitué un cinéma identitaire, pour ne pas dire communautaire, réalisé par des cinéastes afro-ascendants depuis une trentaine d’années.

Un dictionnaire regroupant les principaux acteurs et réalisateurs concernés parachève ce projet.

Régis Dubois est enseignant en histoire du cinéma et a déjà publié de nombreux ouvrages sur le 7e art, dont Images du Noir dans le cinéma américain blanc (L’Harmattan, 1997), Le Cinéma des Noirs américains, entre intégration et contestation (Le Cerf/Corlet 2005), Une histoire politique du cinéma (Sulliver, 2007) ou Hollywood, cinéma et idéologie (Sulliver, 2008).

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Ciné Lam’ : les films en juin 2015

cine_lamDans le cadre des rencontres cinéma, en partenariat avec EPCC Atrium Martinique, Ciné Lam’ propose les projections suivantes (Centre culturel Petit Bambou) Le Lamentin (Martinique) : Malavoi, Rue Cases-Nègres, Rise Up.

La rue Case Nègre : Le 12 juin à 19h

Rue Case-Nègres, (1983), chef-d’œuvre d’Euzhan Palcy, avec Garry Cadenat, Douta Seck, Darling Legitimus, Joseph René Corail… d’après un roman de Joseph Zobel La Rue Cases-Nègres (1950).

Malavoi : le 17 juin, 19h :

Malavoi, une histoire Martiniquaise. Un documentaire sur le plus grand groupe martiniquais de musique traditionnelle orchestrée. Malavoi est un nom mythique, évocateur du plus grand groupe des Antilles. Mais que sait-on réellement d’eux ?
Comment ont-ils commencé, qu’est-ce qui les a inspirés, quel malaise ont-ils traversé, comment se sont-ils renouvelés et comment ont-ils persisté sur l’échiquier musical international? Qu’évoquent-ils pour le public ? Malavoi de A à Z, Malavoi à nu après 40 ans de chanson à travers le monde.

Rise Up : le 18 juin, 19h :

Rise up : Il existe un endroit ou la musique ne sert pas seulement à divertir. C’est un mode de vie.

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L’écrivain sud-africain André Brink est mort

andre_brink-1L’auteur sud-africain André Brink est mort à l’âge de 79 ans. Le célèbre intellectuel afrikaner, ami de Nelson Mandela, était un défenseur des droits humains. Selon Books Live, André Brink est mort vendredi 6 février à son retour de Belgique, où il avait reçu un doctorat d’honneur de l’Université catholique de Louvain (UCL). Il était professeur de littérature à l’université du Cap.
En 1973, l’auteur d’expressions anglaise et afrikaans, rédige le roman Au plus noir de la nuit (Stock), à l’époque interdit de publication dans son pays.
Cet éternel rebelle reçoit en 1980 le prix Médicis étranger pour son roman sur l’apartheid Une saison blanche et sèche. Ce livre, dont l’action se déroule en 1976, raconte la mort en détention d’un militant noir. Jonathan, le fils de Gordon est un garçon intelligent aussi DuToit décide-t-il de l’aider dans ses études. Seulement nous sommes en plein apartheid, cette tache infecte sur l’histoire de l’Afrique du Sud et en pleine révolte des jeunes dans le ghetto de Soweto ; cette fameuse manifestation se termine dans la violence et Jonathan est arrêté par la police.

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Aimé Césaire à la Gare Saint-Lazare

 

Par Raymond Destin, membre de l’association des Amis d’Aimé Césaire d’Ile de France —

 

C’est un vendredi, le 9 octobre 1931 que Aimé Césaire débarque du train venant du Havre. Il revient d’une traversée maritime à bord du bateau « le Pérou », qui a commencé en Martinique, 15 jours plus tôt, le 24 septembre, pour rejoindre Paris où il est inscrit au Lycée Louis Le-Grand.

A la cinéaste Euzhan Palcy, il confia plusieurs années plus tard, que ce fut à la Gare St Lazare qu’il vécut son premier contact avec les Français. Mais au lieu d’y trouver des blancs, il découvre avec étonnement l’importance de la communauté antillaise. « De foule, dit-il, il n’y avait que nos compatriotes, tous venaient accueillir ceux qui arrivaient et que le train amenait à la Gare Saint-Lazare(…) ; la gare était un point de ralliement extraordinaire et on rencontrait là des gens qu’on n’avait pas vu depuis vingt ans, depuis trente ans… »

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L’Afrique fait son cinéma à Ouagadougou, le Fespaco démarre en musique

OUAGADOUGOU (AFP) – Un grand spectacle a donné samedi à Ouagadougou le coup d’envoi du Fespaco, incontournable festival du cinéma d’Afrique, qui pour sa 23e édition est dédié aux femmes puisque tous les jurys auront des présidentes.

Environ 20.000 personnes ont assisté au stade du 4-Août, le plus grand de la capitale burkinabè, à la cérémonie d’ouverture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui s’est achevée à la tombée de la nuit par un feu d’artifices.

Devant de nombreux artistes et officiels, le groupe nigérian à succès Flavour a enflammé la foule.

Puis le chorégraphe burkinabè Seydou Boro et ses nombreux danseurs ont offert un spectacle haut en couleurs, avec derviches tourneurs, salsa, masques et rythmes traditionnels africains. Sans oublier des chevaux pour rendre hommage aux « Etalons », l’équipe nationale burkinabè récemment vice-championne de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Afrique du Sud.

Jusqu’au 2 mars, Ouagadougou est la capitale du cinéma africain et de grands noms sont annoncés comme les cinéastes Abderrahmane Sissako (Mauritanie), Mahamat Saleh Haroun (Tchad) et le Franco-Sénégalais Alain Gomis.

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Ces Airs de théâtre

Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret

MEMOIRE OUTRE-MER au Théâtre de Fort de France

 

Le Théâtre Aimé Césaire accueille le Festival Itinérant Margose pour un spectacle en plusieurs parties, dont la pièce principale « Nôrichas » rend hommage à Aimé Césaire dans le cadre de la préparation de son centenaire. A la poésie et à ses enfants : Charles Baudelaire, Susanne Césaire, Victor, Hugo, Khalil Gibran et tous les autres… Ce premier tableau poétique qui rend un hommage particulier à Haïti et au Japon prend la forme de projections de symboles et de lectures qui viennent soutenir des éléments fondamentaux. En collaboration avec le Département Afrique et le Secteur Culture de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture) Elle traite de la poésie des rencontres et des arts du monde. La musique, l’image, la danse et les mots tentent d’exprimer la spiritualité universelle des poètes résistants à toutes formes d’esclavage tout en posant la question qui sommes nous par rapport à la nature ? Quel est le bon sens ? Où souhaitons nous aller ensemble et comment ?

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Les dissidents : l’histoire contre la mythologie

 

— par Aimé CHARLES-NICOLAS — 


Le 22 février a eu lieu à l’Atrium une projection du film d’Euzhan Palcy « Parcours de dissidents » suivie d’un débat en présence d’Euzhan Palcy et de dissidents, tous magnifiques dans leur simplicité et leur noblesse, comme dans le film.
Le film est beau mais le débat blesse là où une sorte de pensée unique restreint l’expression des dissidents.

D’abord le film tient la promesse du titre. Ponctué de photos des dissidents et d’extraits d’archives il a voulu donner enfin la parole aux dissidents. Il y a réussi merveilleusement. Il était temps en effet. Euzhan Palcy nous le dit au cours du débat qui a suivi (le temps fort de la soirée c’était vraiment la présence parmi nous des dissidents, très applaudis) : entre le moment où elle a commencé le film et aujourd’hui, plusieurs dissidents nous ont quittés. Elle a failli se laisser piéger par le temps qui file.

Le film captive. La réalisatrice réussit à nous transporter soixante ans en arrière dans des allers-retours entre la photo du dissident jeune et le gros plan de celui qui parle, ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.

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Finale martiniquaise du Trophée d’impro des collégiens

Mercredi 24 avril à l’hôtel La Batelière – salle auditorium, à Schœlcher

— Par Hélène Lemoine —

L’improvisation théâtrale, véritable laboratoire de créativité et d’expression, déborde les conventions du théâtre traditionnel. En son sein, l’acteur ou l’actrice se mue en un véritable artisan de l’instant, jonglant avec les rôles de dramaturge, de metteur en scène, de scénographe et bien sûr d’interprète. Contrairement aux représentations classiques, l’improvisation se déploie devant un public sans filet, sans texte préétabli ni directives figées. C’est dans cet espace d’imprévu et de liberté que naissent les instants les plus vibrants et les plus authentiques de l’art théâtral.

L’improvisateur ou l’improvisatrice, porté(e) par son imagination et sa spontanéité, explore un territoire où les frontières entre réalité et fiction s’estompent. Les techniques du jeu dramatique, affinées au fil de l’expérience et de l’entraînement, deviennent des outils précieux pour naviguer à travers les méandres de l’improvisation. Mais l’impro ne se limite pas aux seules compétences théâtrales : elle fait également appel au chant, à la danse, voire à d’autres formes artistiques, pour enrichir le spectacle et élargir son champ d’expression.

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Hommage à Eugène Mona

Il y a 32 ans, le 21 septembre 1991, le chanteur aux pieds nus Eugène Mona disparaissait.

Les festivités dans le cadre du mémorial en hommage à Eugène Mona débutent aujourd’hui. Concerts, expositions et conférence sont au programme de la semaine d’animation qui se déroulera à la fois sur les villes du Lorrain, de Sainte-Marie et du Marigot. Eugène Mona est depuis 2014, l’une des composantes du patrimoine immatériel de la ville du Marigot

Eugène Mona, de son vrai nom Georges Nilecam, est un chanteur et flûtiste martiniquais, né le 13 juillet 1943 au Vauclin (Martinique) et mort le 21 septembre 1991 à Morne Calebasse, un quartier de Fort-de-France (Martinique).
Artiste phare de la musique antillaise, l’auteur-compositeur a reçu l’éloge d’écrivains comme Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant pour ses chants qui renferment un puissant contenu littéraire créole.
Surnommé « le Nègre debout » ou « poto mitan », le chanteur flûtiste se disait artiste créole, revendiquant les héritages africains et européens, bien sûr, mais aussi indiens en introduisant notamment des sonorités tamoules dans ses rythmes détonants.
Biographie
Fils de musicien, il grandit dans cet univers et se fit remarquer en remportant un concours de chant créole à l’âge de 15 ans.

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« Cinéma à la fenêtre »: du 30 septembre au 11 novembre 2020 à Schœlcher 

« Abondance de biens ne nuit pas » dit-on. En sus du Festival International du Documentaire de Martinique et de Ciné-Tropiques se tient à partir du 30 septembre « Cinéma à la fenêtre » à Schœlcher. On ne s’en plaindra pas : la Martinique aime les embouteillages, suivis de disettes.  

Ce mercredi, le département culture de la Ville lance  donc son cycle de projections en plein air, « Cinéma à la fenêtre ». Films documentaires, court-métrages, rencontres avec des réalisateurs et acteurs sont au programme de ce nouveau concept qui s’adapte à la situation sanitaire.

Les élus et représentants associatifs du comité de réflexion sur le développement de la culture et des arts à Schoelcher, conduit par Christine Aliker, adjointe au maire, ont proposé de relancer dès cette semaine l’action culturelle, avec le « Cinéma à la fenêtre ». Pour la circonstance, l’exEspace Osenat où se situe la bibliothèque municipale, a été réaménagé pour recevoir le public, dans le strict respect des règles sanitaires : distanciation des sièges, sas d’entrée avec contrôle de la température, port du masque exigé.

Le programme

Mercredi 30 septembre à 18h00 à la bibliothèque municipale (ex-Espace Osenat), Case-Navire : Festival international du film documentaire (Protéa) « Les Révoltés du monde » – Film Champion mes parents – Roger Bambuck, Ghislaine Barnay, athlètes engagés, d’Aurélie Bambuck.

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Les Révoltés du Monde : les blessures, le sang et les larmes

— par Janine Bailly —

« Décolonisations : du sang et des larmes », de David Korn Brzoza et Pascal Blanchard, prix du Jury du Festival

« Antilles, la guerre oubliée », de Frédéric Monteil

S’il fut un moment où ces quatre jours consacrés au cinéma du réel méritèrent l’appellation de Festival des « Révoltés du Monde », c’est bien lors de la projection du documentaire Décolonisations : du sang et des larmes, réalisé conjointement par David Korn Brzoza et Pascal Blanchard, en lien avec l’album Décolonisations françaises, la chute d’un empire (Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, aux Éditions de La Martinière en 2020).

Un film pour raconter comment en moins de vingt ans, de 1943 à 1962, la France perdit la presque totalité de son empire colonial. Un documentaire, heureusement projeté en deux parties, tant certains épisodes, qui m’étaient jusqu’alors inconnus, donnaient de la France, de ses gouvernements et peut-être de son peuple, une image insoutenable. Une France raciste, au visage dépourvu d’ humanité, un peuple consentant, ignorant ou simplement silencieux, des gouvernements avides d’étendre leur emprise sur le monde, aux belles heures de la conquête et de la domination coloniale… puis s’efforçant, au mépris de tous les droits élémentaires, de conserver un empire qui concourait grandement à l’enrichissement du pays.

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Sarah Malléon : “Tous mes films se passent en Martinique ou mettent en scène des Antillais”

À l’origine de certains épisodes de séries télévisées  françaises comme Mongeville, Sam, ou Tropiques Criminels, se trouve une jeune femme martiniquaise, Sarah Malléon, scénariste diplômée. Reçue au concours sélectif du Conservatoire européen d’écriture audiovisuelle (CEEA), à Paris, elle  a suivi une formation de deux ans, au terme de laquelle elle est sortie de l’école, en 2015, « avec une bible de fiction-télé et une bible de fiction-animation ». Quelques mois après, elle trouvait un agent et entrait dans la vie active, au sein du monde de la télévision et du cinéma français.

À la différence de certains cinéastes qui se dirigent vers les industries cinématographiques africaines ou canadiennes, son travail de scénariste, c’est en France qu’elle veut le faire. Et ce en dépit des difficultés rencontrées, voire des oppositions auxquelles elle peut se heurter, car « partir, c’est laisser les autres gagner ». Elle ne veut pas, dit-elle, « laisser l’entre-soi hexagonal gagner ». Mais pense que « c’est encore possible », qu’il faut garder espoir.

Si elle refuse d’être « mise dans une case » en ce qui concerne le cinéma — son talentueux Doubout lui seul en est une preuve — elle reconnaît qu’elle l’est déjà pour la télévision.

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Jocelyne Béroard en concert

Dimanche 26 juillet 2020 à 19h au parc culturel Aimé Césaire

Une belle personne, une femme de caractère, une voix qui n’appartient qu’à elle et qu’elle offre en partage pour le bonheur de tous avec un souci de vérité, de sincérité et de générosité.

Lire : Jocelyne Béroard au lycée Schoelcher

  Jocelyne Béroard, dans la vie comme sur la scène ne triche pas. Profondément humaniste elle refuse tout communautarisme et se donne comme mot d’ordre : Avancer!

La Présidente du SERMAC :« C’est une artiste de dimension internationale qui est profondément enracinée dans sa culture créole. Il était nécessaire qu’elle vienne enflammer le cœur des Martiniquais. C’était naturel que ce soit elle. Ce sera un très grand moment de notre festival ».

Dans l’ouvrage « Les apparences dépouillées », une suite d’entretiens menés par Laurent Laviolette Jocelyne Béroard déclare page 172 :

J’ai vécu vingt-six ans en France métropolitaine, et depuis les années 2000, je vis en Martinique. Je connais donc bien les coulisses du show-business français. L’industrie du disque signait principalement avec des courants musicaux à la mode, parce que c’était rentable d’un point de vue économique.

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Après l’esclavage la Martinique a eu une histoire.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La méconnaissance de l’histoire martiniquaise ne s’était pas limitée à la seule période de la colonisation et de l’esclavage. En effet, depuis les années 1950, avec le retour progressif puis en masse des intellectuels revenus de leurs études, ainsi qu’à la « découverte » du 22 mai 1848, la connaissance de l’histoire de l’esclavage a fait un véritable bond. Sous le magistère d’anciens tels qu’Armand Nicolas, Léo Elisabeth, Edouard Delépine, s’est développée une génération de professeurs d’histoire, tous formés à l’étude de l’esclavage. Le plus connu d’entre eux, l’historien Gilbert Pago, a produit plusieurs ouvrages et n’a pas cessé d’intervenir depuis 50 ans dans les écoles, sur les radios et télévisions, et au cours de conférences diverses. Lui et les autres historiens cités plus haut, en particulier Édouard Delépine1, l’historien et homme politique, ont tous publié le fruit de leurs recherches sur l’esclavage dans des ouvrages, thèses et articles, et participé à des colloques en Martinique et ailleurs. De leurs propres aveux, ces travaux n’ont pas eu le succès escompté auprès de la jeunesse.

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Décès d’Osange Silou-Kieffer, « encyclopédie du cinéma antillais et africain »

—  Publié le 1 avril 2020 à 14h10, par Louis Otvas, sur « Outre-mer la 1ère »  —

C’est une grande dame qui a oeuvré pour le cinéma ultramarin qui vient de s’éteindre. La journaliste Osange Silou-Kieffer, née en Guadeloupe, est morte mercredi 1er avril, à Paris. Elle avait 73 ans.

Osange Silou-Kieffer s’est éteinte dans la nuit du 31 mars au 1er avril. Malade depuis plusieurs mois, elle était âgée de 73 ans.

Pour Firmine Richard, Osange Silou-Kieffer « c’était l’encyclopédie du cinéma antillais et africain. C’est comme si je perdais ma mère pour la seconde fois. Ma seule consolation est de me dire qu’elle connaissait bien Manu Dibango et qu’il saura l’accueillir », soupire la comédienne.

« Irremplaçable »

Car dans le petit milieu du cinéma ultramarin, tout le monde connaissait cette Guadeloupéenne, journaliste, productrice, toujours disponible et« irremplaçable dans le domaine dans  lequel elle évoluait », juge Marijosé Alie. « C’était une soeur d’une extrême solidité intellectuelle et morale et d’une extraordinaire générosité. Elle voyait tout le temps ce qu’elle pouvait faire pour les autres ».

A tel point que la phrase qu’elle a le plus entendue est : « Osange que penses-tu de mon scénario? 

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« Adaptations du texte littéraire américano-caraïbe : formes et enjeux »

Du 20 au 22 novembre 2019 Amphithéâtre Hélène Sellaye Campus de Schœlcher

Colloque International Pluridisciplinaire

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Programme

Jeudi 21 novembre

9h-10h : Atelier 4 : Littérature et cinéma

Jeudi 21 novembre

Modérateur : Patricia DONATIEN

=>Karen GENSCHOW, Université Goethe, Francfort : Amours postcoloniaux de la littérature au cinéma et d’Haïti à la France
Clarissa CHARLES-CHARLERY, Université des Antilles/Martinique : L’adaptation cinématographique de Macunaïma de Mário de Andrade : quelle perspective anthropophage ?
Line MENAGE, Université des Antilles/ Martinique : De Joseph Zobel à Euzhan Palcy : La Rue Cases-nègres quelles adaptations ?

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Oui, Madame Conconne, il faut accepter de payer 85 cents de plus sa place de cinéma!

— Par Roland Sabra —

Lire aussi sur France-Antilles : Catherine Conconne soutient Élizé et fâche Lucien Jean-Baptiste

Les parlementaires des Antilles et de la Guyane ne doivent aller très souvent au cinéma là où ils ont été élus ; à moins que leurs gouts en la matière épousent l’indigence programmatique de leur région d’élection. Ils ont été jusqu’à présent majoritairement hostiles à doter leur cher pays des moyens de s’émanciper de la tutelle que fait peser sur les amateurs de cinéma le monopole de distribution de films que possède une famille martiniquaise non seulement sur la Martinique mais aussi en Guadeloupe et en Guyane. Parler d’indigence est en-dessous de la réalité. Il s’agit en fait d’un processus d’acculturation de la jeunesse des ces régions, plus précisément d’un travail d’américanisation, de diffusion des normes et valeurs de la société étasunienne, une valorisation de la violence des rapports sociaux, de l’individualisme, le culte de l’argent facile comme seul moyen de réalisation. Comme si la lutte contre l’assimilation consistait à se choisir un autre maître plus puissant que celui que l’on combat. Les distributeurs de film, il faudrait écrire LE distributeur de films de la zone n’est pas responsable de la montée de la violence, mais les films qu’il choisit légitiment en en faisant un objet « artistique », le recours à la violence pour des jeunes en situation de désespérance si ce n’est en perdition (60% de chômeurs chez les 18-25 ans).

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Khokho René Corail : jusqu’au 1er novembre 2017 à la Fondation Clément

— Dossier de presse —

Cette exposition rassemble les œuvres d’une figure magistrale de l’art martiniquais de la seconde moitié du 20e siècle : Joseph René Corail dit Khokho. À travers des pièces créées entre 1963 et 1998, cette exposition, par son caractère rétrospectif, veut, tout à la fois, rendre hommage au parcours singulier de Khokho et témoigner de la richesse foisonnante, de la diversité rare et de l’originalité foncière de son œuvre. Elle est une invitation à suivre ses orientations formelles très variées mais réunies par un enchaînement de thèmes qui semblent s’appeler les uns les autres ; à percevoir les choix conceptuels, liés par un fil consciemment serré, qui l’inscrivent dans une vision englobante du monde ; à saisir les multiples références qu’elle convoque et qui mettent en lumière les questionnements artistiques, esthétiques, politiques, philosophiques et religieuses dont elle s’est nourrie. S’y mêle tout cela qui donne à l’œuvre son caractère de totale liberté : la curiosité que René Corail a manifestée envers les techniques les plus variées (céramique, peinture, sculpture, art mural, architecture, stylisme…); les forces qui l’animaient, les marques de son énergie, son sens de l’invention ; la jubilation toute sienne de saisir les infinis aspects de son pays natal pour en faire un des ferments de son travail; la volonté de hisser ses origines à une hauteur transcendant les limites de son île ; les poussées créatrices suscitées par ses sujets de réflexion favoris et ses passions personnelles; les profondeurs inattendues que faisait émerger sa pensée; l’esprit humaniste qui alimentait ses créations ; sa foi en un art qui s’oppose aux valeurs dominantes par la puissance libératrice de sa dimension esthétique, par son ouverture à la connaissance et à l’émotion ; le langage et le style qui lui permettait de se faire comprendre par le plus grand nombre.

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