—Par Selim Lander —
Langue des signes. On a beau aller et re-aller au théâtre, assister à quelques dizaines de pièces chaque année, une surprise est toujours possible. On ne pense pas seulement aux grosses machines comme le festival d’Avignon les affectionne, qui jouent sur une esthétique parfaite (The Great Tamer de Dimitris Papaioannou, en 2017) ou vous frappent comme un coup de poing (Bestie di scena d’Emma Dante, la même année). On pense plutôt ici à des productions plus modestes, qui relèvent d’un théâtre expérimental. L’originalité de Billes de verre, éclats de plomb réside dans la présence sur la scène d’un interprète de la langue des signes à côté d’un conteur. Interprète et non pas simple traducteur : Carlos Carreras est un comédien à part entière, un mime à la gestuelle aussi précise qu’éloquente, qui rend le texte accessible aux malentendants tout en fascinant le public ordinaire (celui dont l’ouïe fonctionne encore à peu près).
Si C. Carrera semble le principal atout de cette pièce hors norme, il est au service du beau texte de Thérèse Bonnétat, une réminiscence poétique de Marseille, de son Vieux-Port, devenu le lieu d’une rencontre imaginaire entre deux figures capitales, néanmoins en marge, du XXe siècle français, le psychiatre Fanon et Arthaud l’insensé qui se rejoignent pourtant dans la conception d’un engagement sans concession et dont quelques citations bien choisies viennent émailler la partition écrite par Th.

Dans le « paysage » qu’est Artaud, il faut « s’y promener, il faut prendre le temps d’aller de saillie en trou, de sentier en piste, il faut s’y exposer, s’y aventurer. » (Kenneth White, in Le monde d’Antonin Artaud, essai, 1989). C’est bien à cette sorte d’aventure que nous convie l’écrivaine, responsable de la mise en scène de son propre texte, Billes de verre, éclats de plomb, avec la complicité de deux comédiens chargés d’assumer ses paroles, comme aussi celles d’ Antonin Artaud et Frantz Fanon, qui traversent en fulgurantes insertions l’écriture ardente et métaphorique de Thérèse Bonnétat.
Les risques de harcèlement s’accroissent pour les citadines célibataires ayant un statut de cadre ou de profession intellectuelle supérieure.
Les FMP (Forces martiniquaises de progrès) viennent de tenir le 25/02 à Rivière Salée, une réunion publique dont la réflexion centrale a porté sur la problématique de la jeunesse et son retour au pays. Plus précisément sur la question de l’absence de retour au pays d’une fraction significative (et nous ajouterons malheureusement grandissante) de celle-ci. Notamment celle partie en France pour entamer des études, se former, une fois titulaire d’un diplôme de base, Bac et BTS notamment.
L’Education est devenue un phénomène social majeur. Les signes apparents de cette majoration du phénomène éducatif sont très visibles. Le premier, c’est la scolarisation massive de la population enfantine, dès l’âge de trois ans – la masse sans cesse croissante des élèves, qui se présentent dans les écoles. Quel que soit le pays, se pose le problème de la massification de l’enseignement. Ce qui entraîne des problèmes économiques et financiers ( gestion des établissements, ressources du budget ). Le problème du budget, notamment, devient préoccupant, du fait que le mur des 25% du budget national ne peut difficilement être dépassé. Par ailleurs, la notion de luxe, de superfétatoire, affecte les pays riches dans le domaine de l’éducation (luxe des universités américaines, par exemple). Ceci montre combien l’aspect qualitatif n’est pas négligé. Car il y a liaison entre ce caractère essentiel des sociétés, et le problème de l’éducation. Enfin, il y a surtout une mobilisation de l’opinion publique. Il est remarquable que celle-ci en soit directement concernée et intéressée. De ce fait, l’éducation est devenue un problème d’opinion publique !
Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.
Fanm miel, fanm sièl, fanm fièl
La presse martiniquaise a salué la mort du professeur d’origine belge, Lilyan Kesteloot, l’une des meilleures analystes de l’œuvre de Césaire. Cette circonstance me conduit à proposer, en vue de sa re-publication, la chronique que les travaux de cette universitaire ainsi que ceux de David Alliot m’avaient inspirée, en 2013, année où Aimé Césaire aurait eu 100 ans. Pour qui veut comprendre l’œuvre du nègre fondamental, la lecture des analyses de ces 2 spécialistes paraît indispensable.
« Pwoblèm yo grav anpil wi. » Le linguiste du MIT Michel Degraff a publié le 17 février 2018, sur le site
S’il est un paradoxe dont il faudrait mesurer l’impact dans la durée c’est bien celui de la quasi inexistence de mobilisation citoyenne quant à l’aménagement du créole et du français en Haïti. Un tel constat, par-delà la prégnance du nationalisme identitaire haïtien, est à lier au déficit de leadership de l’État dans le domaine linguistique, singulièrement dans le champ éducatif où le ministère de l’Éducation ne dispose toujours pas, depuis la réforme Bernard de 1979, d’une politique linguistique éducative (voir notre article «
— Par Roland Tell —
À la suite de la journée internationale du droit des femmes du 8 mars, nous avons voulu prolongé l’évènement et organiser une manifestation pour sensibiliser et soutenir l’association martiniquaise « Culture et Égalité » qui oeuvre depuis des années pour le droit des femmes.
Lundi 5 mars à 17h45, la BU vous invite à la présentation par son auteur, Hugues Henri, de l’ouvrage « L’art brésilien au féminin », paru chez L’Harmattan fin 2017.
de Raja Amari
Les Semaines de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin démarrent ce vendredi 2 mars 2018 avec l’intervention de Mme Annick Girardin, Ministre des Outre-Mer au lycée Carnot de Pointe-à-Pitre
Le France Antilles de ce mardi 27 février 2018 pointe du doigt la flambée continuelle des prix – particulièrement des produits alimentaires – en Martinique.