Un plaidoyer pour une île lumineuse
— Par Jean-Pierre Maurice —
“L’obscurité ne chasse pas l’obscurité, seule la lumière peut le faire.”
Martin Luther King
La Martinique, joyau des Antilles, brille par sa beauté mais fait face à des crises persistantes : gouvernance fragile, tensions sociales, héritages douloureux, dégradation environnementale et une jeunesse en détresse. Pourtant, derrière ces défis, subsiste une force : la résilience. La reconstruction et la renaissance sont possibles si notre île ose affronter ses ombres et semer les graines d’un avenir éthique et solidaire.
La crise de gouvernance et la défiance
Depuis des années, la confiance dans les institutions martiniquaises s’effrite. La population, lassée par la corruption et l’impunité, se sent abandonnée. L’affaire d’un maire, accusé d’utilisation inappropriée des fonds publics en 2019, en est un exemple frappant. La transparence, la justice indépendante et la participation citoyenne doivent revenir au cœur du système. La confiance ne se reconquiert pas par des mots, mais par des actes.
Les tensions sociales et l’héritage colonial
Les revendications sociales de la population restent fortes : lutte contre la vie chère, le chômage et les inégalités.

— Par Jean-Pierre Maurice —
Le chroniqueur martiniquais Jean-Pierre MAURICE vient de lancer un appel intitulé « Allez Martinique » invitant État, responsables administratifs et élus locaux, acteurs économiques et citoyens de l’île à un sursaut démocratique au bénéfice des populations. Plan Marshall, jouer collectif, combattre les abus : il explique ici sa démarche.
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Le 19 mars 2024, Serge Letchimy déclarait dans le journal France Antilles : «Pour s’occuper du quotidien des martiniquais, il faut changer les textes». Cet aveu d’impuissance et d’incapacité de celui qui s’était fait élire en juin 2021 sur un mirobolant programme de 207 actions, articulées autour de 12 axes majeurs, aurait dû le conduire, s’il avait un tant soit peu le sens de l’honneur, à remettre immédiatement sa démission au Préfet pour revenir devant le peuple s’excuser de s’être lourdement trompé, en lui faisant prendre des vessies pour des lanternes. Il n’en a rien été et, bien loin de céder la place à ceux qui savent faire et ne se laissent pas rebuter par les difficultés, l’autonomiste à tous crins qu’il prétend être s’est métamorphosé en petit quémandeur épistolier de l’Élysée, à qui il soumet désormais tous les problèmes qui le dépassent. Le dernier en date est relatif au foncier qui défraie ces jours-ci la chronique. À la base se trouve l’imprévoyance des familles martiniquaises qui ne se soucient pas, en temps opportun, de faire régulariser, par acte notarié, le partage de leurs biens entre leurs différents héritiers, ce qui ouvre la porte à toutes sortes de manœuvres plus ou moins dolosives..La
— Une chronique de Jean-Pierre Maurice —
— Jean-Pierre Maurice —
Depuis des années, des prédateurs pillent et malmènent la Martinique. Peu leur importe l’intérêt public. Leur profit pour seul étendard, ils sèment l’anarchie, réclamant le droit d’agir, au nom de la liberté d’entreprendre ou de l’identité martiniquaise. Deux affaires exemplaires entachent l’image de ce sport national martiniquais aux accents de « ba mwen lè pou mwen pasé » ou encore « Zafè tchou mèl ki pran plomb » (traduction : « Pousse-toi que je m’y mette » ou encore « tant pis pour les merles touchés par les plombs du fusil »
Dans la belle baie de Saint-Pierre, en Martinique, un projet fou suscite l’incompréhension et surtout la colère des habitants du Nord-caraïbe et plus largement de tous les amoureux de l’île.
C’est l’histoire d’un grand rêve inachevé. Celui d’Aimé CÉSAIRE le poète, auteur de ces vers bien connus : « Quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre
Au péyi Martinique, certains rêvent -à la manière de notre illustre poète Aimé CÉSAIRE – d’un territoire libéré du joug néocolonial et devenu fleuron de la Caraïbe.
URGENCE ABSOLUE.
Qui va gagner ? A une semaine du scrutin pour le renouvellement de la Collectivité Territoriale de la Martinique, jusqu’ici tout est possible.
En cette année 2020, le 22 mai, date reconnue de célébration de l’émancipation des esclaves à la Martinique, a été marqué par le renversement sonore de deux statues de l’abolitionniste français Victor Schœlcher. Cette action, revendiquée haut et fort par de jeunes du péyi, a frappé les esprits, faisant prendre conscience aux Martiniquais de tous bords de la gravité de la situation.