Martinque : Non à l’anarchie!

— Par Jean-Pierre Maurice —

Depuis des années, des prédateurs pillent et malmènent la Martinique. Peu leur importe l’intérêt public. Leur profit pour seul étendard, ils sèment l’anarchie, réclamant le droit d’agir, au nom de la liberté d’entreprendre ou de l’identité martiniquaise. Deux affaires exemplaires entachent l’image de ce sport national martiniquais aux accents de « ba mwen lè pou mwen pasé » ou encore « Zafè tchou mèl ki pran plomb » (traduction : « Pousse-toi que je m’y mette » ou encore « tant pis pour les merles touchés par les plombs du fusil »
• Le chlordécone bien sûr, exemple type de laisser aller et de laisser faire criminels.
• Mais aussi les pratiques abusives de terres volées, dont toute famille de l’île a un jour été victime, pratiques honteuses illustrées actuellement par l’affaire PINTO. Car les vols de terre restent un défi persistant en Martinique. Il est donc crucial de mettre en place des mesures de prévention et de répression. C’est une question de justice sociale.
Chlordécone ou terres volées : dans chacun de ces cas, les carences de l’État sont connues.
Serions-nous donc condamnés à constater, à déplorer sans cesse les conséquences pourtant prévisibles du laisser aller et du laisser faire, face à des autorités impuissantes ?
NON, car il n’est pas trop tard pour redresser la barre de ce bateau ivre qui est aujourd’hui notre île.
La voix de la raison doit être entendue de tous, qu’ils soient citoyens ordinaires, acteurs économiques ou politiques locaux, services d’Etat ou administrateurs de l’Etat.

En ce début d’année où arrive en poste un nouveau Ministre (ou plutôt une nouvelle Ministre déléguée chargée des Outre-nner), souhaitons à Madame Marie GUÉVENOUX d’avoir la sagesse d’être la ministre du
sursaut de l’Etat. Bien trop de choses essentielles pour les habitants de l’île méritent qu’on s’attache réellement,vraiment à les faire progresser?
Être ministre, cela ne veut pas dire que Ilon remet les clés aux territoires puis qu’on se désintéresse de leurs populations laissées à l’abandon. N’est-ce pas ?

Carbet, Martinique le 9 février 2024

Jean-Pierre MAURICE, citoyen martiniquais