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Littérature : nouveautés de novembre 2017

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« Macron, les femmes et l’Afrique : un discours de sélection sexuelle et de triage colonial »

— Par Elsa Dorlin —

La philosophe Elsa Dorlin répond au président français sur sa rhétorique « féministe », qu’elle estime douteuse, et sur ses préjugés sur la surnatalité du continent.

Les propos sur la natalité en Afrique tenus par Emmanuel Macron lors du sommet du G20 à Hambourg, le 8 juillet, ont été quasi unanimement qualifiés de racistes. Le président français s’est-il ressaisi au Burkina Faso le 28 novembre ? Non, il a sciemment abordé de nouveau le sujet, sous une autre forme, et il s’agit ici de comprendre pourquoi ; pourquoi aurait-il été trop coûteux de renoncer à parler des « femmes africaines », qui ne sont qu’un butin rhétorique cher à la politique française ?

Les termes utilisés à Hambourg par le chef d’Etat pour appréhender cette question étaient marqués d’un passé impérial qui continue d’imposer l’ordre du discours sur « l’Afrique ». En parlant de « défi civilisationnel », Emmanuel Macron comprenait les enjeux de la « transition démographique » et, en la matière, il rendait hommage à l’un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy, qui, dans l’amphithéâtre de la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’était senti totalement légitime d’expliquer à « l’homme africain » comment s’extraire du temps cyclique de la nature, où il n’y a pas de place ne serait-ce que pour « l’idée du progrès ».

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Grève du PNRM : deux communiqués et les derniers développements

Communiqué CDMT et CGTM du PNRM.                    

Le communiqué du président de l’exécutif de la CTM ne fait que jeter de l’huile sur le feu d’un conflit de 45 jours au PNRM. Ce que Mr Marie-Jeanne appelle l »invasion » de la CTM par les salariés et leurs syndicats n’est que l’entrée dans l’enceinte publique de la CTM pour tenter d’obtenir une rencontre avec des responsables de la CTM compte tenu du refus par monsieur Boutrin de toute médiation pour sortir du conflit.

Après une journée de réclamation d’un interlocuteur notre camarade Philippe Pierre-Charles a été reçu par un élu : Mr F. Carol, le DGS : Mr Mercan et un avocat : Mr Edmond-Mariette.

Aucun accord n’est sorti de cette rencontre. La CTM refuse l’annulation du licenciement du DGS au profit d’une future rencontre avec le président de l’exécutif en personne en vue d’un autre poste, refuse l’intervention de l’ARACT pour aider au rétablissement d’un climat de travail apaisé au PNRM au profit d’un éventuel organisme dont nous ne savons rien et renvoie les garanties réclamées pour un management humain du personnel à une rencontre ultérieure de Alfred Marie-Jeanne avec Louis Boutrin.      

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Les femmes et le théâtre de la guerre – 23 => 29 novembre 2017

Deux mises en voix et une rencontre en partenariat avec Écritures du monde et RFI

« Depuis les origines, la guerre a occupé les scènes, depuis les Perses d’Eschyle jusqu’aux pièces de Shakespeare, notamment Henry IV, la plupart traversées par le bruit des armes. Le vingtième siècle qui fut un siècle de guerres, a vu naître les œuvres, entre autres, de Brecht et de Genet qui, dans les Paravents, considérait la guerre « comme une partouze du tonnerre ».

Plus près de nous, Sarah Kane, Edward Bond ou Wajdi Mouawad inscrivent la guerre au cœur de leur théâtre et en ont fait une métaphore de l’anéantissement de l’humain.

Si la guerre écrite par les auteurs contemporains européens semble une guerre métaphysique, déterritorialisée, traduisant un chaos cosmique, où rien de l’homme ne subsiste, chez les auteurs, nés dans des pays qui ont connu la guerre à notre époque -Algérie, Liban, Rwanda, Bosnie, Palestine-, la guerre est perçue d’une manière radicalement différente. Elle n’est pas négation de l’homme, mais exacerbation de la vie. La proximité et l’imminence réelle de la mort provoquent en chacun cette déflagration du désir dont parlait Genet, et l’humour est là qui conjure et endigue la tragédie et l’horreur alentour.

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« Le geste de la Lybie met à nu nos échec »

La situation en Libye n’a pas fini d’indigner les africains, au rang desquels des intellectuels. Et parmi eux, l’écrivain et ancien ministre de la culture, Makhily Gassama qui a fait une analyse lucide de la situation pour en tirer  la conclusion selon laquelle: «Ce qui se passe en Libye n’est qu’une répétition d’un passé sans gloire, un passé triste et ignoble ». Et de renchérir : «le geste de ce pays membre de l’Union Africaine, est un signe précieux : il met à nu nos échecs ». Dans cet entretien accordé à Sud, il déclare que ce n’est pas «la cruauté de l’Afrique arabe qui l’émeut”, mais «c’est l’indifférence coupable de nos chefs d’Etat et de nos organisations sous régionales qui me bouleversent», dit-il.

 En août 2017, CNN a pris connaissance d’une vidéo tournée quelque part en Libye sur laquelle on peut voir des subsahariens vendus aux enchères comme des esclaves. Certains migrants sont cédés à 1 200 dinars libyens, soit l’équivalent de 800 dollars. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
 
Une lecture simple et évidente ; la «situation» est riche d’enseignements: l’échec de toutes nos politiques de développement ; l’échec de nos élites, qu’elles soient politiques – surtout politiques –  intellectuelles  et économiques depuis la proclamation de nos fameuses indépendances.

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Martinique Jazz Festival 2017 : le jazz a cent ans!

Originaire du Sud des États-Unis, il est créé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle au sein des communautés afro-américaines. Avec plus de cent ans d’existence, du ragtime au jazz actuel, il recouvre de nombreux sous-genres marqués par un héritage de la musique euro-américaine et afro-américaine, et conçus pour être joués en public. Il émerge à partir d’autres genres musicaux, dont le ragtime, la marche, le negro spiritual et le blues, et comporte des caractéristiques telles que l’utilisation fréquente de l’improvisation, de la polyrythmie, de la syncope, du shuffle, du scat et des notes bleues. En outre, il emprunte de nombreux éléments à la musique populaire américaine (en) et à la tradition des brass bands3. Couramment associé aux cinq instruments emblématiques du jazz — le saxophone, la trompette, le trombone, la clarinette et le piano —, le jazz mobilise cependant un grand nombre d’instruments différents, dont la guitare, la batterie, et la contrebasse.

Voir le programme du MJF 2017 ci-dessous

Au cours du XXe siècle, le jazz a acquis une large popularité au-delà des frontières des États-Unis et s’est répandu dans le monde, donnant naissance à de très nombreux styles et sous-genres selon les pays et les régions.

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Qu’est-ce qu’on attend pour agir ?

— Par Emmanuel Argo(1)

La traite des êtres humains prend plusieurs formes, les plus courantes étant la prostitution, l’esclavage et le travail forcé …
Le 14 novembre 2017, toujours victimes de notre faculté d’oubli, de notre indifférence ou immergés dans nos propres difficultés, nous découvrons, abasourdis par la nouvelle, que des libyens pratiquent le commerce d’êtres humains pour l’esclavage, profitant d’une manne d’hommes, de femmes et d’enfants qu’ils retiennent sur leurs côtes afin d’éviter leur traversée jusqu’en Europe. Kadhafi n’était-il pas maintenu au pouvoir pour ces mêmes services ? La pratique sévit toujours, seulement cette fois-ci c’est peut-être une affaire d’échelle et comme nous sommes conditionnés à ne réagir que sur le fait probant du quantitatif, là, nous nous offusquons !
Mais ce n’est pas tout. Sans l’accréditation de cette information par Amnesty international dont personne n’oserait remettre en question la crédibilité, nous sommes « autorisés » à exprimer notre révolte. L’information tous azimuts qui nous tient seconde après seconde informés sur l’état du monde nous oblige à hiérarchiser les horreurs alors, qu’au même titre que la Shoa, les goulags et autres génocides européens, africains, asiatiques… la marchandisation des êtres humains est un crime contre notre humanité et nous sommes d’autant responsables que nous ne pouvons pas dire cette fois-ci : je ne savais pas.

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Pleins feux sur Kery James : théâtre, rap, portrait.

— Par Dominique Daeschler —

En trois temps, trois mouvements, Kery James décline avec efficacité, avec passion mais sans emphase la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité, intervertissant l’ordre : pas de liberté sans avoir conquis l’égalité grâce à la fraternité.

Premier round : au théâtre avec A vif

Récemment en reprise au Rond Point à Paris, A vif, la pièce de et avec Kery James (rappeur né en Guadeloupe aux Abymes), créée en début d’année à la scène nationale bipolaire de Lons le Saunier et Dole dans une mise en scène du sénégalais Jean Pierre Baro fortement impliqué sur des sujets d’engagement politique et citoyen ( discriminations, racisme, identité, dérives du pouvoir..) conforte l’option de citoyenneté responsable prise par Kery James.
Dans A VIF, Jean Pierre Baro met en scène deux avocats (Kery James, Yannick Landrein) qui argumentent, en une joute oratoire, sur la responsabilité de l’Etat dans les divisions actuelles en « deux France ». Pour, le blanc, avec un côté bien propret et gentil garçon, contre, le noir, issu des banlieues.
Première intelligence : avoir donné à Kery le rôle valorisant, la responsabilité individuelle citoyenne, la maturation que nécessite la conscience collective et son urgence.

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Soutien à notre consœur Nadia Daam harcelée en ligne et menacée

Depuis quelques jours, notre consœur Nadia Daam est assiégée par des nervis abrités dans l’anonymat d’Internet, sur Twitter, Discord ou sur les forums de discussion 18-25 de la plateforme jeuxvidéo.com.

Attaques contre ses comptes électroniques, injures pornographiques, menaces de mort, menaces de viol, menaces sur son enfant, tentative d’intrusion à son domicile au milieu de la nuit.

Voilà ce que subit une journaliste pour avoir dénoncé, dans une chronique diffusée sur Europe1, le sabotage d’un numéro de téléphone destiné à aider les femmes victimes de harcèlement de rue par des activistes issus de ce forum 18-25, lieu d’une parole libre qui parfois dérape dans une violence faussement ludique.

Ce qui arrive à Nadia Daam depuis cette chronique lui donne tragiquement raison.

Nous, femmes et hommes, consœurs et confrères de Nadia Daam, et pour certains ses amies et amis, voulons simplement dire aux brutes qui la persécutent qu’elle n’est pas seule, que nous pensons, comme elle, qu’ils sont des êtres lâches, minables et méprisables, et que nous attendons patiemment, mais avec confiance, que la justice et la communauté même du web les mettent hors d’état de nuire.

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Littérature : nouveautés octobre 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Aimé Césaire, le porteur de clarté

— Par Max Pierre-Fanfan —

Aimé Césaire (26 juin 1913-17 avril 2008) nous laisse en héritage une parcelle d’humanité. Ce porteur de clarté a transformé le destin des peuples noirs en conscience et érigé en conquête ce qui avait été subi, en l’occurrence, l’esclavage et la colonisation…Poète et homme politique, « sa bouche fut la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche et sa voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir ». Sa parole n’a jamais été autant d’actualité. Elle s’adresse derechef à des milliers d’hommes et de femmes à qui, on a inculqué et on continue d’inculquer savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le « larbinisme »…

La négritude n’a jamais été à ses yeux « une prétentieuse conception de l’univers, ni une philosophie encore moins une métaphysique ». C’était, selon lui, « une manière de vivre l’histoire dans l’histoire; l’histoire d’une communauté dont l’expérience apparaît à vrai dire singulière, avec ses déportations de populations, ses transferts d’hommes d’un continent à l’autre, les souvenirs de croyances lointaines, ses débris de cultures assassinées ».

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Festival AlimenTERRE :  » Notre avenir se joue dans nos assiettes »

Du 15 octobre au 30 novembre 2017. Voir le programme en Martinique.

Autour du Festival ALIMENTERRE, associations, enseignants, formateurs, individuels, collectivités et entreprises martiniquaises se mobilisent pour une agriculture durable et garante d’une alimentation saine et suffisante pour tous, en Martinique et dans le monde. 

795 millions de personnes souffrent encore de la faim et les paysans en sont paradoxalement les premières victimes. Si nous n’agissons pas, ce constat pourrait encore empirer alors que la population ne cesse d’augmenter.
Les défis alimentaires sont colossaux mais des réponses existent. Les initiatives germent à travers le monde pour mettre en place des systèmes alimentaires durables et responsables. L’agroécologie, le consommer local, la possibilité pour une population de choisir la nourriture qu’elle souhaite consommer sont autant de pistes applicables sur tous les territoires.
Quel modèle de production pour une alimentation saine et durable pour tous ? Comment permettre aux paysans et aux travailleurs agricoles de vivre dignement ? Comment leur garantir l’accès aux moyens nécessaires pour produire ?
Comment faire changer d’échelle les alternatives durables? Quelle nourriture pour demain et sous quelle forme ?

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Vues sur Cannes 2017 : du 2 au 13 octobre 2017

Voir le programme ci-après

Vous en avez peut être déjà entendu parler. Peut être même que vous avez déjà vu des films sous cette appellation. La Version Originale (ou VO pour les intimes), certains l’adorent, d’autres la détestent. Mais au juste…

…Qu’est ce que c’est la VO ?

Voir un film en version originale consiste à le regarder sans aucun doublage. C’est à dire dans la langue dans laquelle il a été tourné. Il s’agit d’une activité encore plutôt peu répandue dans notre pays mais en voie de démocratisation. Vous vous êtes en effet sûrement rendu compte que le marché du film en France est composé en grande partie de films étrangers (notamment américains). Pourtant, en allant les voir, vous vous êtes aussi aperçus que les personnages parlent tout au long du film notre langue. Vous devez alors vous en douter, les films étrangers sont doublés. C’est une généralité qui touche non seulement la France mais aussi l’Espagne, l’Allemagne ou encore l’Italie. Regarder un film doublé est pour nous devenu normal.

Mais il ne faut pas aller bien loin pour se rendre compte que cette pratique n’est pas aussi répandue chez nos voisins Européens.

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Khokho René Corail : jusqu’au 1er novembre 2017 à la Fondation Clément

— Dossier de presse —

Cette exposition rassemble les œuvres d’une figure magistrale de l’art martiniquais de la seconde moitié du 20e siècle : Joseph René Corail dit Khokho. À travers des pièces créées entre 1963 et 1998, cette exposition, par son caractère rétrospectif, veut, tout à la fois, rendre hommage au parcours singulier de Khokho et témoigner de la richesse foisonnante, de la diversité rare et de l’originalité foncière de son œuvre. Elle est une invitation à suivre ses orientations formelles très variées mais réunies par un enchaînement de thèmes qui semblent s’appeler les uns les autres ; à percevoir les choix conceptuels, liés par un fil consciemment serré, qui l’inscrivent dans une vision englobante du monde ; à saisir les multiples références qu’elle convoque et qui mettent en lumière les questionnements artistiques, esthétiques, politiques, philosophiques et religieuses dont elle s’est nourrie. S’y mêle tout cela qui donne à l’œuvre son caractère de totale liberté : la curiosité que René Corail a manifestée envers les techniques les plus variées (céramique, peinture, sculpture, art mural, architecture, stylisme…); les forces qui l’animaient, les marques de son énergie, son sens de l’invention ; la jubilation toute sienne de saisir les infinis aspects de son pays natal pour en faire un des ferments de son travail; la volonté de hisser ses origines à une hauteur transcendant les limites de son île ; les poussées créatrices suscitées par ses sujets de réflexion favoris et ses passions personnelles; les profondeurs inattendues que faisait émerger sa pensée; l’esprit humaniste qui alimentait ses créations ; sa foi en un art qui s’oppose aux valeurs dominantes par la puissance libératrice de sa dimension esthétique, par son ouverture à la connaissance et à l’émotion ; le langage et le style qui lui permettait de se faire comprendre par le plus grand nombre.

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Littérature : nouveautés de septembre 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Théâtre Aimé Césaire : présentation de la saison 2017-2018

— Par Michèle Césaire —

Nous commenterons l’histoire du théâtre durant cette nouvelle saison 2017-2018. Le public sera convié à une incursion théâtrale innovante et créatrice dans notre salle intime et baroque où différents genres et formes scéniques vous seront proposés d’octobre à juin.
– de la comédia dell’arte revisitée par la compagnie du Mystère Bouffe à la Comédie burlesque et décalée de Karl Valentin.
– du théâtre musical au théâtre social et engagé de Lucas Franceschi, Le jazz à trois doigts, sans oublier les créations martiniquaises signées Ricardo Miranda et José Alpha.
– du théâtre dansé par la compagnie Murmures du silence au Théâtre de masques du spectacle Entre deux tempêtes.
– du théâtre tous azimuts créé, réinventé par des artistes polyvalents et de nationalités diverses.
Le fondement de cette programmation et le choix des pièces suggèrent le titre éponyme de Comédie Humaine.
Le propos des spectacles choisis concerne l’histoire des idées, des hommes en temps de guerre, en temps de paix, en temps d’effervescence sociale. Ce sont ces temps de vie qui vous seront relatés au travers des pièces sélectionnées cette saison.

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Raoul Peck : « Connaissez votre histoire, organisez-vous et battez-vous ! »

— Entretien réalisé par Laurent Etre —

Raoul Peck, né le 9 septembre 19531 à Port-au-Prince, est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma haïtien.

Nominé en janvier 2017 pour l’Oscar du meilleur documentaire pour I Am Not Your Negro, il a notamment réalisé Lumumba, un film inspiré de l’histoire de Patrice Lumumba et son rôle dans l’indépendance du Congo. En 2014 Arte a diffusé Meurtre à Pacot, un huis clos époustouffant sur fond de lutte de classes dans Port-au-Prince ravagé par le séisme de 2010.  Il a également été Ministre de la Culture de la République d’Haïti de 1995 à 1997. Le cinéaste est l’actuel président de la Fémis depuis janvier 2010.

 

Avec le Jeune Karl Marx, le cinéaste engagé nous montre une pensée émancipatrice se forgeant au cœur de l’action politique pour changer le monde. Son film sera projeté en avant-première dimanche matin.

Comment est née l’idée de ce film, le Jeune Karl Marx  ?

Raoul Peck Au départ, c’est Pierrette Ominetti, d’Arte, qui m’a sollicité. Je n’aurais jamais osé proposer moi-même à une télévision française de faire un film sur Marx.

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La cicatrice dorée du vase japonais

— Par Alain Nicolas —

La fiction réparatrice d’Émilie Notéris. S’appuyant sur une démarche venue des « queer studies », Émilie Notéris travaille sur le matériau des séries et films de science-fiction pour proposer une autre approche de l’imaginaire social.

Il est une confusion à éviter sur le titre de cet essai : le mot « réparatrice » ne doit pas faire croire qu’il s’agit d’une nouvelle reprise du thème de la fiction comme pratique de consolation d’une identité aliénée, où, pour employer un mot à la mode, de « reconstruction » d’une personnalité traumatisée. La fiction comme pansement n’est pas le sujet d’Émilie Notéris(*), qui situe son propos, à partir des « Cultural Studies », plus précisément des études queer qui visent à « déjouer les genres de nos imaginaires ».

S’inspirant de la théoricienne queer américaine Eve Kosofski Sedgwick, elle propose de passer de la fiction paranoïaque à la fiction réparatrice. La première construit un bunker où se mettre à l’abri du pire, toujours certain. Pour la seconde ce qui est fragile peut casser, et l’on peut vivre avec.

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Littérature : nouveautés de fin août 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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L’État haïtien et la question linguistique : timides mutations, grands défis

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

L’État haïtien, de 1804 à 2017, est-il intervenu de manière institutionnelle dans le champ linguistique ? En a-t-il d’ailleurs eu le projet, dès le 1er janvier 1804, à la création de la République d’Haïti ? Des premiers débats sur la graphie du créole au cours des années 1940 en passant par la réforme Bernard des années 1980, puis à la création hors-État, prématurée et fort discutable au plan jurilinguistique de l’Akademi kreyòl ayisyen, peut-on parler de tâtonnements, de mutations significatives ou de conquêtes ? Quels sont aujourd’hui les grands défis d’Haïti en matière d’aménagement des deux langues officielles du pays ?

Dans le livre de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Cidihca et Éditions de l’Université d’État d’Haïti, 2011) –comme dans celui coécrit avec le linguiste Hugues Saint-Fort, « La question linguistique haïtienne / Textes choisis », Éditions Zémès, juin 2017–, nous avons posé que les données de la configuration sociolinguistique d’Haïti doivent être comprises à la lumière du mode de constitution de l’É́tat en 1804. Les Pères de la patrie, au moment où ils signaient en français l’Acte de l’Indépendance –premier document officiel du patrimoine linguistique et littéraire d’Haïti–, n’avaient dans leur vision du monde que le modèle politique, culturel et économique des puissances coloniales européennes.

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Créolistique et aménagement du créole et du français en Haïti : les défis actuels de l’État haïtien

— Compte–rendu de lecture de Lyonel Icart —

 

« La question linguistique haïtienne / Textes choisis »

Robert Berrouët-Oriol et Hugues Saint-Fort

Éd. Zémès/Cidihca, juin 2017

Par Lyonel Icart, Ph.D.

Montréal, le 3 août 2017

Des heures durant, après la lecture du livre de Berrouët-Oriol et Saint-Fort « La question linguistique haïtienne / Textes choisis  », je suis resté pensif. D’innombrables souvenirs de mon enfance au pays natal plongée dans le bilinguisme créole français de la nation ont refait surface. Et mon engagement en alphabétisation auprès de mes compatriotes à Montréal dans les années 1980 a ordonnancé mon appréhension de ces vingt-huit textes qui nous sont offerts. Au premier abord, je craignais un ouvrage de spécialistes émaillé de termes techniques qui auraient rendu la lecture fastidieuse. Fort heureusement, les auteurs ont su trouver le niveau de langue approprié pour séduire, accrocher et captiver le lecteur profane sans sacrifier la précision conceptuelle. Ils nous offrent un ouvrage qui ancre à sa juste place la langue injustement forclose de tous les Haïtiens, le kreyòl, sans congédier le français et l’héritage culturel qui l’accompagne.

La langue est le système symbolique qui nous permet de penser, d’appréhender le monde et de communiquer c’est-à-dire ce qui fait de nous ce que nous sommes.

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« Encre noire » sur une mise en scène de Eric Checco

— Par Michèle Bigot —

avec Filip Calodat, Didier Andenas, Nicolas Mouen, Tania Jovial
Festival d’Avigon off 2017, Chapelle du Verbe incarné, 7=>30 juillet

« Ce spectacle est l’encre noire des hommes libres, indomptables ». Le titre place en exergue l’écriture poétique, celle de la négritude, celle qui chante la révolte et la liberté. En fait, le spectacle mêle ou fait alterner chant, danse et poésie. L’enjeu c’est de révéler l’essence commune de ces trois arts, pris dans un même élan pour chanter la vie libre. Sur le plateau viennent résonner les voix de poètes martiniquais, guadeloupéens, haïtiens et africains. C’est bien de ce passé commun de traite négrière que surgit leur chant. Mentionnons leur nom :
Antilles : Guy Tirolien, Sonny Rupaire, Patrick Rilcy, Joby Bernabe, Aimé Césaire, Frantz Fanon, Edouard Glissant, Léon Gontran Damas, René Depestre.
Afrique : Léoplod Sédar Senghor, Francis Bebey, Thomas Sankara, Jean-Marie Adiaffi, Patrice Lumumba, Nelson Mandela, Camara Laye.
La gageure, c’est de fusionner théâtre et poésie. Pari réussi, à la faveur de la scénographie, du jeu des acteurs et de la danse.
L’argument, c’est l’histoire de trois hommes noirs, trois condamnés à mort pour subversion, qui viennent d’être incarcérés.

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Banalisation de l’état d’urgence : une menace pour l’Etat de droit

— Par collectif —

Dans un appel lancé dans Libération et Mediapart, près de 500 universitaires et chercheurs s’alarment de la volonté du gouvernement d’inscrire dans le droit ordinaire les principales mesures de l’état d’urgence.

Voilà plusieurs décennies que la lutte antiterroriste est le vecteur d’une mutation profonde de notre système politique : contre la menace terroriste, les gouvernements successifs ont progressivement renoncé à des principes essentiels protégeant les individus contre l’arbitraire. A cet égard, le énième projet de loi «renforçant la lutte antiterroriste» marque une étape décisive : proposant d’inscrire dans le droit ordinaire les principales mesures autorisées à titre exceptionnel dans le cadre de l’état d’urgence, il hypothèque les libertés de tous de manière absolument inédite.

Malgré les dénégations de l’exécutif, c’est bien à une banalisation de l’état d’urgence que procède le projet de loi qui va être présenté au Parlement suivant la procédure accélérée : seraient en effet inscrits dans un droit commun qui, auparavant, les ignorait, des mécanismes tels que : l’assignation à résidence, la perquisition administrative, la généralisation des périmètres de sécurité, la fermeture administrative des lieux de culte… Il s’agit là de mesures gravement attentatoires aux libertés qui, en vertu de ce texte, pourraient être décidées par le ministre de l’Intérieur ou le préfet, non plus en situation de «péril imminent» mais, bien plus largement, en tout temps et en tout lieu.

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« Le ventre des femmes. Capitalisme, racialisation, féminisme » de Françoise Vergès

Dans les années 1960-1970, l’État français encourage l’avortement et la contraception dans les départements d’outre-mer alors même qu’il les interdit en France métropolitaine.
Comment expliquer de telles disparités ?
Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l’État français prône le contrôle des naissances et l’organisation de l’émigration ; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l’espace de la République, provoquant un repli progressif sur l’Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient.
Françoise Vergès s’interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s’appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l’auteure entend faire la lumière sur l’histoire mutilée de ces femmes d’outre-mer, héritage douloureux d’un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd’hui.

 

Interview de Françoise Vergès :

L’historienne réunionnaise Françoise Vergès publie « Le ventre des femmes. Capitalisme, racialisation, féminisme », un essai passionnant sur la gestion politique de la natalité dans les Outre-mer et ses conséquences dans les années 60 et 70, à partir du cas emblématique de La Réunion.

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Mé 67, des vies éclaboussées

Inédit : Des écrivains guadeloupéens publient une série de nouvelles sur Mé 67 !

MÉ 67, DES VIES ÉCLABOUSSÉES

Basse-Terre Capitale. Mardi 27 juin 2017.

 Les Éditions Caribulles font leur entrée dans le monde de l’édition caribéenne avec la publication de

MÉ 67, DES VIES ÉCLABOUSSÉES,

un recueil de huit nouvelles sur les massacres qui se sont déroulés en mai 1967 à Pointe à Pitre.

Les écrivains et contributeurs :

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