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Sanmdi nwè

— Daniel Berté —
Emé ! O Emé ! Anmwé ! Soukou ! Nou pri !
An boul kalòt bilten-lapenn an djòl an Sanmdi
pou fè nou pèd lakat kon dé vié lanbi bat
Mé sa ki pèd lakat ?
Nou oben yo ?
O Emé ooo… Lévé!!! Ralé pié-yo !

Franz! O Franz! Anmwé ! Soukou ! Nou pri !
An lo kout-tjòk bilten-lapenn an bouden an Sanmdi
pou fè nou pèd larel ek trapé kakarel
Mé sa ki pèd larel ?
Nou oben yo ?
O Franz ooo… Lévé!!! Ralé pié-yo !

Edwa! O Edwa! Anmwé ! Soukou ! Nou pri !
An patjé kout-pié bilten-lapenn an tjou an Sanmdi
pou fè nou pèd lespri épi fè nou toudi
Mé sa ki pèd lespri ?
Nou oben yo ?
O Edwa ooo… Lévé!!! Ralé pié-yo !

Emé! Franz! Edwa! Anmwé ! Soukou ! Nou pri !
An vwéyaj won-bwa bilten-lapenn an tout kò an Sanmdi
Sa ki fè ki si fè nou antré an kolè,
ki lakat, larel, lespri, a tè,
garé an brèt-lin Yo
dé modi Sanmdi nwè ?!

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Faisons notre cinéma!

Ateliers cinéma à Schoelcher

Les ateliers cinéma, c’est jouer et :
-Ecrire de courtes histoires de 1 à 2 minutes adaptables au CINEMA ;
-Mettre en scène nos histoires ;
-Filmer nos histoires ;
-Apprendre à filmer ;
-Apprendre à monter ;

Une spectatrice : Mamie, vêtue d’une robe en tissu madras, est assise dans un fauteuil en face de l’écran. Elle vient de rejoindre dans la pénombre d’autres spectateurs : Le jeune Joe, qui a enfilé son jean jusqu’à la moitié des fesses, miss Vanille : la soeur de Joe, portant la fleur dans ses cheveux et leur papa, qui en prenant son rôle de père au sérieux, accompagne ses enfants. Dans la salle, ils ne sont pas seuls, il y a les autres, tous les autres, qui devant l’écran attendent avec un certain plaisir, ce qui va venir.
Dans la salle de cinéma, prête à craquer, les goûts, les couleurs, les humeurs, le temps d’un instant se mélangent. Comment avons nous pu en arriver là ? Est-ce un rendez-vous programmé, qui rassemble des personnes dans un même destin. Est-ce tout simplement un ensemble de personnes qui bout à bout ont participé à rassembler le scénariste, les acteurs, le metteur en scène, les spectateurs ?

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Pourquoi honorer aujourd’hui la mémoire des victimes de la traite négrière et de l’esclavage?

 

Pourquoi commémorer les abolitions?

— Par Pierre Pastel, Sociologue et psychothérapeute —

Questionnement
Lorsqu’en 1992, accompagnant un collectif d’associations (une dizaine) et plusieurs élus antillo-guyanais et d’origine africaine sur 11 communes de la Ville Nouvelle du Val d’Oise dans la perspective, notamment, de marquer le l50ième anniversaire de l’Abolition de l’esclavage en 1998 et qu’à partir de mai 1997, j’ai été invité à apporter ma contribution à ces journées de commémoration (Maubeuge, Grenoble, Clichy-Sous-Bois, Cergy en région parisienne…), je m’étais demandé, comme tant d’autres, s’il s’agissait seulement de se souvenir ou de faire mémoire ensemble ?

La réponse à cette question a été, pour moi, de tenir compte des deux aspects à la fois.
Mais convaincu du caractère encore embryonnaire, à l’époque, de l’état de notre connaissance de cette page d’histoire de France et de l’urgence de la demande de mémoire formulée par nos compatriotes antillo-guyanais et réunionnais, je m’étais encore interrogé. Peut-on se souvenir de ce qu’on ne sait pas ou que l’on sait à peine et, s’il faut faire mémoire ensemble, avec qui faudra-t-il le faire et dans quel but ?

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« Lire et Dire pour le Plaisir 2017 » 11è édition

Du 9 au 20 mai 2017

— Présentation par Valère Egouy, directeur artistique —

En 2016, elles ont pris plaisir à lire et dire dans la thématique « Humour et Sensualité ». Sharon, Egidia, Chloé, Valérie et Régine ont fait sensation.

En 2016, elles ont pris plaisir à lire et dire dans la thématique « Humour et Sensualité ». Sharon, Egidia, Chloé, Valérie et Régine ont fait sensation.
En 2017, un grand auteur martiniquais est mis en valeur comme en hommage. Dix soirées pour se laisser bercer les oreilles et réveiller la conscience.

Voir le programme ci-après

Vous écouterez lire et dire avec plaisir les écrits d’Edouard GLISSANT par Sabah MAACH (Maroc), Irma HELOU (Catalane), Sophie JOIGNANT (France), Sandra ANGULO (Equateur) et Odile DOVIN-MOREL (Martinique).
C’est une invitation aux voyages dans les mots que vous fait VIRGUL’ par les artistes invitées.
Après chaque soirée, sauf exception, Mahamadou LAMINE SAGNA, auteur Sénégalais fera de ses mots un trait d’union entre GLISSANT et WEST. Une belle occasion de présenter son ouvrage sur Cornel WEST.
Dans ce « Pays rêvé, pays réel » où « Sang rivé » et « Le sel noir » juste devant « La case du Commandeur » sous le « Soleil de la Conscience » « Manifeste pour les produits de Haute Nécessité » pour que « Monsieur Toussaint » n’attrape pas la « Malemort » durant « Le discours antillais ».

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Plus de 1000 avocats se mobilisent contre Marine Le Pen

« La loi n’est l’expression de la volonté générale que dans le respect de la Constitution ».

Notre République repose sur un socle de valeurs fondamentales que sont la Justice, l’égalité, la sécurité, la fraternité, le pluralisme des opinions et le respect des croyances.

Marine Le Pen veut sans ambiguïté renverser ces valeurs au profit de l’autoritarisme, de la xénophobie, du repli sur soi, du corporatisme et de la haine de l’autre.

Le programme du Front National, et partant son arrivée au pouvoir, conduirait à la fin de l’Etat de droit puisqu’il est en contradiction avec nos principes constitutionnels et conventionnels.

Nous, avocats, participons au quotidien, aux côtés des magistrats et des autres professions judiciaires, au fonctionnement de la Justice démocratique. Chaque jour, nous menons nos petits et grands combats pour y contribuer.
Nous avons aujourd’hui un autre combat à mener : rassembler nos forces et lutter pour que Marine Le Pen n’accède pas à la magistrature suprême et que le résultat des urnes traduise un sursaut massif et démocratique.

Notre appel et notre engagement sont clairs. Il n’y aucune place pour un « ni ni » qui rompt non seulement le front républicain, mais qui affaiblit la République toute entière.

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Littérature et théâtre, pour affirmer notre humanité

— par Janine Bailly —

Littérature : Ta-Nehisi Coates : Le grand combat

Théâtre : Aimé Césaire : La tragédie du roi Christophe

A l’heure où une partie de la France, pour contrer justement la montée des racismes et de la xénophobie, s’apprête à voter, contre ses convictions intimes, en faveur d’un candidat qui n’est pas plus celui de son choix que celui des humbles, à l’heure où surgissent, venues de différents horizons, des créations artistiques qui nous parlent de notre monde, de ses pulsions inavouables, des souffrances infligées à maintes communautés, il me semble bon de parler des luttes courageuses qui y afférent. Car, ainsi que le dit le musicien Jordi Saval sur la station radiophonique France Inter, il faut que les arts, quels qu’ils soient, servent à quelque chose et, « si la musique, et les autres arts, ça ne sert pas pas à faire que les êtres soient meilleurs, alors ça ne sert à rien ! »· Comment ne pas le croire, lui qui est allé dans la jungle de Calais offrir aux émigrés, « gens qui fuient l’horreur de la guerre, hommes en détresse » le réconfort d’un généreux concert⋅

Interpellée par l’article « Je ne suis pas votre nègre », paru sur le site Madinin’Art, il me faut ici parler d’identité noire, puisque dire que le problème de couleur n’existe pas s’avère malheureusement être encore du domaine de l’utopie.

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Pour éviter le pire…

Le soir du second tour des élections présidentielles la ville s’embrase, le pire est arrivé. David se retrouve à déambuler face aux émeutes et à sa vie ratée. Mina, elle, a préféré s’embarquer sur un cargo vers les Antilles pour ne pas assister à la débâcle. Deux êtres en proie à l’impuissance d’aimer qu’une nuit de cataclysme va profondément changer. Deux voyages intérieurs qui s’entremêlent en fiévreuses et subtiles sinuosités. Eric Pessan poursuit une œuvre singulière, souvent mélancolique, explorant les liens étroits entre la vie intime et le désarroi collectif, qui empêche parfois jusqu’à la possibilité de se réinventer. Eric Pessan anime des ateliers d’écriture et des rencontres littéraires. Auteur de pièces de théâtre, de fictions radiophoniques, de textes en collaboration avec des plasticiens, ses premiers romans sont parus à La Différence et au Seuil. Il a publié chez Albin Michel Incident de personne, Muette, Le démon avance toujours en ligne droite.
Eric Pessan
ISBN : 222632870X
Éditeur : Albin Michel (02/01/2017)

*****

Un roman qui croise les doigts pour éviter le pire

Que faire face à la victoire électorale du parti de la haine, tourner en rond ou s’embarquer pour ailleurs où un monde toujours semblable vous rejoint ?

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Parutions : nouveautés du 20/04/2017

NOUVELLES ANTILLAISES DU XIXE SIÈCLE

Une anthologie

Barbara T. Cooper, Roger Little

Présentation de Barbara T. Cooper avec la collaboration de Roger Little

 Les histoires dans cette anthologie mettent en scène des relations difficiles entre Noirs et Blancs et le poids des préjugés et des méfaits du système colonial. L’héroïsme et le sacrifice des Noirs sont parfois romancés dans ces œuvres, mais sont surtout destinés à souligner leur humanité, à dénoncer leurs souffrances aux mains de maîtres cruels et égoïstes ou en conséquence d’idéologies et d’attitudes irréfléchies. Composé de textes peu ou pas connus, ce volume intéressera ceux qui veulent découvrir de nouvelles facettes de la représentation des Noirs dans les fictions du XIXe siècle.

  « Parler encore de nos jours de la stupidité native des nègres, c’est faire preuve d’une inepte ignorance ou de préjugé que nous appellerons créoles, pour montrer tout l’excès de leur folie. »

Victor Schoelcher, Journal de voyage en Égypte (1844)

« Socialement, l’esclave est un cadavre vivant qui ne doit penser, vouloir, aimer selon ses penchants. Physiquement, il est une machine de travail du maître qui attend tout de sa sueur, de son labeur.

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Au nom de la mère, du fils et de l’intégrisme

— Par Gérald Rossi —

« Le fils », texte de Marine Bachelot Nguyen, m.e.s. de David Gauchard.

David Gauchard dirige le Fils, un texte de Marine Bachelot Nguyen sur une dérive dans les brumes de la droite extrême, avec Emmanuelle Hiron. Saisissant.

Froid comme une chapelle. Propre. Net. Sobre. Un cercle de bois clair, comme pavé, occupe le centre du plateau. Au bord, un clavecin. De bois clair aussi. Et un siège. Et des lumières jaune doré (de Christophe Rouffy) qui délimitent cet espace. Tour à tour, cette piste sera la rue, l’intérieur familial, la pharmacie, l’église, ailleurs. La neutralité est parfaite. Pour résonner de propos qui ne le sont pas.

David Gauchard, qui a commandé le texte à Marine ­Bachelot Nguyen, a conçu un décor minimal pour cet objet théâtral aux prises avec l’actualité récente et présente. Même si traitée par une microfacette. De celles qui aveuglent le plus, parfois. « Après des années à mettre en scène des œuvres du répertoire, j’ai ressenti l’urgence de parler des clivages qui sous-tendent notre société, de toutes ces haines qui deviennent ordinaires », explique David Gauchard.

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Louisa Marajo, à la recherche de « Point de Chute »

— par Janine Bailly —

Au 14°N 61°W, espace qui a pris ses quartiers dans une aile du bâtiment Camille Darsières à Fort-de-France, et qui devient à l’occasion « musée miniature », avait lieu ce vendredi quatorze avril le vernissage d’une étrange exposition, « Point de chute », de la jeune et talentueuse artiste martiniquaise, Louisa Marajo. Serait-ce à dire que, partagée entre la France et son île natale, elle-même est à la recherche de son « point de chute ? ».

Comme un écho à la rétrospective « Le Geste et la Matière », venue de Beaubourg à l’habitation Clément, il nous est proposé une œuvre singulière et labyrinthique, qui ne se donne pas au premier coup d’œil, qui enferme ses mystères et demande, pour être ressentie, que l’on s’y immerge et se laisse bousculer dans ses certitudes. Une œuvre éminemment contemporaine, qui s’inscrit dans le fil des jours et l’évolution des arts. Ici pas de couleurs, dont l’artiste pour cette création aurait, dit-elle, craint la « joliesse », mais une déclinaison à l’infini des blancs, des gris et des noirs, sur des matériaux composites, toile, bois, papier, papier bristol, aluminium brossé…

Entre accrochages et installations en conformité avec le lieu, le regard cherche et trouve le « point de chute », morceau de bois peint tombé au pied de cette série de petits tableaux figurant, au long d’une planche — rampe adjointe au mur — la descente d’un escalier (« Détails dans l’Escalier »).

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Apré nonm lan

Pour Jean Bernabé

 — Par Patrick Chamoiseau —

Jan
Man ka wè an gwan lawonn sèbi  ek an chay  betafé
Man ka  tann tout  kalté  jan tanbou ka dégajé kadans
Ek man ka tann lang-an
Ki ka ouvè, ki ka lévé
Ki ka bat  alantou’w
 
Ki  ka  djélé osi !
 
Ou apiyé’y
Ou gloryé’y
Ou bay limyé rasin et lépésè zetwal
Ou viré bay sa‘y ba nou  ek ou tyenbé  fos la
 
Saki vayan  jodi ka dépozé chapo
Sé a lan men yo ka poté tchè yo
Sé a lan men yo ka balé tout kalté la pousiè
Pou dépozé anba plat pié’w dé kalté bel ti mo
Dé vyé mo a vyé neg
Dé pawol kout dé pawol  long
Dé pawol a dousin
Tou sa lang lan za di, tousa i poko di  ek tousa i ké di
 

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Journée des Familles 2017 : mi bel jounin !

— Communiqué de Tous créoles! —

La cuvée 2017 de la traditionnelle Journée des Familles organisée chaque année par notre association « Tous Créoles ! » a été, de l’avis de tous, un bon cru ! Plafonnées à 130 personnes pour des raisons de sécurité et de logistique, les inscriptions se sont faites en réalité à guichets fermés.

Ce moment très attendu de rencontre et de partage a réuni dimanche 9 avril 2017 environ 130 membres et sympathisants (+ enfants) de l’association en un lieu magique : l’Habitation Pécoul, à Basse-Pointe (Martinique). Située au nord de l’île, l’Habitation Pécoul est une ancienne sucrerie du XVIIIème siècle, aujourd’hui classée Monument historique ; ce site remarquable a été restauré par la Fondation Clément, qui en assure l’entretien et la protection comme élément majeur du patrimoine martiniquais.

Cette exceptionnelle journée a débuté par la visite de l’habitation et du parc commentée par Florent PLASSE, chargé du patrimoine de la Fondation Clément ; un homme passionnant et passionné, qui a su retracer avec précision et talent l’histoire de l’Habitation Pécoul depuis les origines. Appuyant sa démarche par des photos du site datées de 1901 et replacées aux endroits précis où elles avaient été prises voilà 116 ans, le conservateur a permis au public attentionné de mieux comprendre ce que pouvait être la vie et le travail sur une telle habitation, entreprise agricole et industrielle, au travers des siècles et au gré des motivations et des besoins de ses propriétaires successifs.

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Guyane : constat d’une crise qui restera profonde et qui sera durable !

— Par Jean-Mrie Nol, économiste financier —

Depuis le 27 mars dernier, la Guyane vit au rythme d’une grève qui semble près de se terminer en eau de boudin . Entre revendication d’un peuple dans la tourmente et proposition du gouvernement , il semble que la Guyane se dirige dans une impasse .                                                                                 
Le consta

t de la situation est sans appel : Services publics en déliquescence , insuffisance des infrastructures actuelles , immigration mortifère ,vie chère, chômage important des jeunes ,dépendance accrue au spatial , demande illusoire de plus d’autonomie pour régler les problèmes dans le contexte actuel : La Guyane est à la croisée des chemins avec un mouvement social qui semble se diriger vers une sortie de crise non maîtrisée !  La principale source de tous les problèmes de la Guyane est incontestablement l’immigration incontrôlée et ça on ne le dit pas assez ! La Guyane est un territoire qui maîtrise très mal ses frontières avec une immigration provenant majoritairement du Brésil , du Guyana , ou du Suriname. Cet afflux de migrants constitue une réelle source d’insécurité.

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Plutôt du côté des Progressistes que des Conservateurs !

— Par Lucien Cidalise Montaise —
Dans les salles obscures, cinéma par ex, les hôtesses, en même temps qu’elles placent leur client, s’évertuent à crier à leur adresse «  Demandez le programme. » Celui du film. Notre avenir étant en jeu, nous nous adressons aux Martiniquais en leur demandant de réclamer et de lire les programmes de tous les candidats à la Présidentielle et à toutes les élections à venir. Lisez les et faites les vous expliquer dans le cas où vous buteriez sur une proposition équivoque. Imposez les dans tous les médias.
Vous comprendrez pourquoi il faut voter Mélenchon au 1er tour de ces Présidentielles. Appliquer le principe simple, efficace et démocratique résumé ainsi « Au premier tour on choisit, au second on élimine… ». Vous pouvez toujours dans le cas d’une situation embarrassante, voter pour le moindre mal ! ou voter blanc. Mais votez d’abord selon vos convictions et vos engagements. Malheureusement, on constate que ce principe est jeté aux orties. Des gens « raisonnables » voteront pour celui ou celle que les Granzongles et Kinboiseurs prétendent être le meilleur, applaudissant de contentement les grandes lignes de ces programmes dignes d’un poème à la Prévert et inspirées de Trump.

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Suisse, Fondation Michalski : les collages & facéties de Jacques Prévert

— Par Dominique Daeschler —

Posée en pleine nature, au lieu-dit Bois Désert, non loin de Lausanne la fondation Michalski pour l’écriture et la littérature, en lorgnant du côté du Léman et des alpes, s’offre le luxe d’une bibliothèque, d’un auditorium et de cabanes suspendues ( pour les résidences) dans une canopée de béton soutenue par une centaine de colonnes.
Elle abrite jusqu’à fin avril une exposition des collages de Jacques Prévert (centenaire de sa naissance cette année).
Fantaisiste, non conformiste, lié très jeune aux surréalistes, Prévert entretient tout au long de sa vie des liens profonds d’amitié avec des artistes tels Miro et Picasso qui l’encouragent dans sa passion du collage. Comme en poésie, l’image est au cœur de sa vie avec, ce qu’on sait moins, une pratique quotidienne du dessin.
Pour ses collages il fait feu de tout bois : images pieuses, magazines, cartes postales reproductions, photos. A partir de cette matière première, il détourne le sens attendu, crée des rencontres insolites, dépayse, chamboule les lieux communs dans une composition rigoureuse. Il interroge avec humour.
Ephémérides (ses agendas constituées de feuilles volantes) et planches de scénarios illustrées réalisées sur du bristol grand format à petits carreaux (les enfants du paradis) complètent cette exposition dense où l’on découvre le faiseur d’images : l’esprit s’y rie du quotidien en créant à perdre haleine.

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« Pour un enseignement de sciences économiques et sociales obligatoire pour tous les lycéens »

A l’heure où les mutations économiques et sociales alimentent toutes sortes de préjugés, une initiation aux sciences sociales est plus que jamais nécessaire, expliquent dans une tribune un collectif d’économistes, de chercheurs et de politiques.

A l’occasion des 50 ans des sciences économiques et sociales, l’Association des professeurs de sciences économiques et sociales (Apses) a rédigé une tribune sur la place des sciences économiques et sociales dans le système éducatif, déjà soutenue par une quarantaine de chercheurs en sciences sociales.

TRIBUNE. Cela fait maintenant cinquante ans que les sciences économiques et sociales (SES) ont été introduites au lycée. Dès l’origine, cet enseignement était une innovation majeure : une discipline scolaire originale associant les apports de différentes disciplines universitaires (économie, sociologie, anthropologie, histoire et science politique) pour éclairer les enjeux économiques et sociaux contemporains.

Cinquante ans plus tard, les SES continuent de contribuer à la formation intellectuelle et citoyenne des élèves, en éclairant les sujets majeurs des débats démocratiques actuels : la croissance et ses limites (notamment écologiques), l’emploi et le chômage, les transformations du lien social, le fonctionnement des entreprises et des organisations, les inégalités (notamment entre les femmes et les hommes), les rôles complémentaires du marché et de l’Etat dans l’économie, la mondialisation, la stratification et la mobilité sociales, la construction européenne, le fonctionnement des institutions politiques, etc.

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Haïti-en-Québec

— Notes pour une histoire par Lyonel Icart —

Ce texte a fait l’objet d’une première publication dans la revue Ethnologies volume 28, Numéro 1, 2006, Québec

Haïti est éminemment présente au Québec. Non seulement à cause de la forte communauté haïtienne qui s’y trouve, mais aussi à cause de l’intérêt jamais démenti du Canada pour cette île au cours des siècles. On s’accorde généralement pour faire remonter la présence d’une communauté haïtienne au Canada au milieu des années 1960 (Dejean 1978 ; Pégram 2005). Cette communauté s’est naturellement intégrée à la société québécoise francophone parce qu’elle avait, avec celle-ci, la langue en partage. Cependant, les relations entre le Québec et Haïti remontent à la période coloniale, quand le Canada et Haïti étaient des possessions françaises ou britanniques (Mathieu 1981 ; Havard et Vidal 2003). Il y a aussi l’oubli des relations, diplomatiques d’abord, et intellectuelles ensuite, riches et fructueuses, qui avaient débuté entre les deux guerres et qui s’étaient poursuivies jusqu’à la fin des années 1950, avant la première vague d’immigration au milieu des années 1960 (Morisset 2004). Attester d’une récente présence haïtienne au Canada, c’est considérer celle nombreuse, certes, mais non celle qui fonde la mémoire et que l’on porte dans l’imaginaire.

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Pour le droit d’être différent(e)

— Par Gérald Rossi —

Avec « Lili » Daniel Mesguich adapte et met en scène avec finesse « Le désespoir tout blanc » de Clarisse Nicoïdski. Catherine Berriane est remarquable en jeune fille attardée.
Les immenses toiles d’araignées qui tapissent le miroir de la coiffeuse, qui s’accrochent dans les tentures du lit, ou qui s’incrustent autour de la baignoire, créent dans la lumière grise, comme un premier malaise. Au centre de ce décor, morceau de vaste logement plus ou moins dévasté, désorganisé, une femme est assise quand les spectateurs prennent place. Souriante, le regard fixant une ligne pour les autres invisible. Lili, car c’est d’elle qu’il s’agit, est une jeune fille « attardée » comme l’on dit, simple d’esprit quoi. Avec sa vision du monde et de sa vie, son univers parfois incompréhensible pour les autres. Parents, proches ou moins proches.

En adaptant et en mettant en scène « Le désespoir tout blanc » roman de Clarisse Nicoïdski, Daniel Mesguich espère, dit-il, que « si ce modeste spectacle peut aider, de quelques manières que ce soit, ceux qui luttent tous les jours pour donner ou rendre leur dignité à ceux-là d’entre nous qui ne peuvent pas ou plus la trouver seuls, il n’aura pas été vain ».

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Contre Marine Le Pen et le parti de la haine

— Appel des psychanalystes —

Le Front dit national réduit la nationalité aux ancêtres. Il en fait, non un choix de tous les jours, mais un héritage archaïque. Il est l’avatar actuel du séculaire courant contre-révolutionnaire qui naquit jadis de l’hostilité aux Lumières, gloire de la France. Ce courant d’idées a déjà été au pouvoir : ce fut, sous l’Occupation nazie, l’aventure de la Collaboration. Qui est tenté par une seconde expérience oublie ou ignore la nature abjecte de la première.

L’élection à la présidence de la République aura lieu les 23 avril et 7 mai. Les élections législatives se tiendront les 11 et 18 juin. Depuis plusieurs mois, tous les sondages d’opinion placent Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle. Nul ne peut exclure qu’elle l’emporte au second. Chaque jour nous entendons des voix que cette éventualité effraie, angoisse, indigne, révolte.

De fait, l’idéologie lepéniste menace les libertés publiques. Elle exacerbe les tendances qui portent à l’exclusion, la haine et l’affrontement. Dans un contexte européen et mondial qui voit s’étendre l’exploitation nationaliste des insatisfactions populaires, l’élection de Mme Le Pen fracturerait notre société, avec des conséquences désastreuses.

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Faut-il réaménager notre Martinique ?

Pour Une Martinique Autrement ( P.U.M.A.)

Depuis quelques temps déjà, il y a débat dans les foyers, dans l’espace public, dans nos bureaux, à propos de la difficulté de circulation des automobilistes dans notre île. Cette triste réalité nous pousse à nous interroger : la réflexion de certains de nos décideurs est-elle pauvre à tel point qu’elle ne permet pas la fluidité des déplacements quotidiens du citoyen martiniquais ?

Sur un territoire, la route permet les échanges de la vie économique, de la cohésion sociale, etc. Concernant la Martinique, le réseau routier représente, toute situation juridique confondue, environ plus de 2 500 km. Peut-on dire qu’il est suffisant ? Ou faudrait-il nécessairement le réétudier ?

En dehors de ces deux réflexions que nos décideurs de tout bord devraient mener, sans comportement pactisant, il y a les incontournables infrastructures telles que : la gestion de l’eau de boisson, de baignade, de l’assainissement, des déchets, de la production électrique, de l’agriculture et de la pêche, du réseau routier, du logement. Ces principaux éléments qui sont d’intérêt public ne devraient pas subir les joutes politiques, ni la mise à l’écart par l’équipe de la nouvelle mandature.

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RCM 2017 – premiers aperçus

Le Christ aveugle, Relève, histoire d’une création, Your Name

— Par Selim Lander —

L’abondante programmation des RCM 2017 est telle qu’elles ne cèdent rien à bien des festivals de cinéma : 36 longs métrages, dont 6 documentaires auxquels s’ajoutent 10 courts-métrages de la dernière Semaine de la critique ou de la sélection ADAMI (Cannes 2016), plus 8 courts métrages caribéens, des courts-métrages d’animation des élèves de l’École des Gobelins, 16 vidéo-clips, etc. et enfin, last bust not least, deux films pour les chères petites têtes noires (ou blondes). On espère que les Martiniquais mesurent bien la chance qui est la leur. En attendant, soulignons qu’un modeste chroniqueur ne saurait y suffire et pas davantage la tout aussi modeste équipe des critiques de madinin-art, d’autant plus qu’elle se trouve, en cette période cruciale, privée de son chef, le valeureux et talentueux Roland Sabra. Nous ferons donc ce que nous pourrons. Voici, en attendant la suite, une première moisson de films.

Le Christ aveugle de Christopher Murray

Commençons par le dernier visionné, celui qui est le plus frais dans notre tête, et certainement pas le moins intéressant.

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« Adam et Vénus », texte et m.e.s. d’Alain Foix : une déception!

— Par Roland Sabra —

Le 21 septembre 2001 à Londres, sur la Tamise « bout de bois d’ébène flottant au fil de l’eau… » est découvert. Il s’agit du cadavre démembré d’un enfant noir juste vétu d’un short orange. Une enquête est ouverte pour retrouver l’identité, et de la victime et du criminel. Mais qu’est-ce que l’identité ? A partir de ce fait divers Alain Foix va construire « Adam et Vénus » d’abord sous la forme d’une pièce de théâtre, puis sous la forme d’un roman, démarche un peu originale qui va à rebrousse poil du parcours habituel de l’adaptation théâtrale.

Voir l’argument de la pièce

Après de nombreuses lectures, quelques mises en espaces, une réécriture romanesque, il présentait en création mondiale, à Fort-de-France la mise en scène de ce texte qui a été pour lui le point de bascule à partir duquel il a pu se dire écrivain. Reconnaissance à laquelle l’immense Antoine Bourseiller, acteur, auteur et metteur en scène, directeur de théâtre et d’opéra a contribué en « tombant amoureux » de ce texte et qu’il voulait mettre en scène. Sa mort en 2013 ruina ce projet et mit fin à une collaboration initiée quelques années plus tôt et qui permis aux foyalaises et foyalais de voir « Pas de Prison pour le vent«  en mars 2006.

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Les Amazones d’Afrique : Lonnè épi rèspé !

Leur nom n’est pas une marque publicitaire, un produit de marketing. Ce nom elles l’ont conquis par leur courage, leur combativité et leur talent. Dans les six derniers mois de l’année 2015 le Mali connaît une grave crise politique et militaire. Une partie du territoire est envahie et passe sous la domination d’intégristes religieux. Comme toujours dans ces périodes de crises se dévoile aux yeux de tous, loin de tout artifice, la nature du pouvoir, sa captation par la gente masculine et la domination qu’il exerce sur les femmes. Discuter de la condition féminine est hors de propos, il y a d’autres urgences ! Pensez donc ! Mettez sous le boisseau, la polygamie, l’excision, les mariages forcés etc. Dans les périodes révolutionnaires il n’y a que lors de la conquête du pouvoir que le femmes ont la possibilité de se faire entendre. Une fois le but atteint elles sont priées de rentrer dans l’ombre et de laisser toute la place à ces messieurs. La guerre de libération de l’Algérie l’illustre de façon caricaturale.

En octobre 2015 à la Fiesta des Sud, à Marseille va se produire sur scène un groupe de chanteuses d’origine sub-saharienne, qui toutes ont une solide carrière solo reconnue internationalement et qui vont dire non à l’ordre patriarcal, non au système des castes, non à l’enfermement.

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Hommage à Louis Laouchez

10 mars – 7 mai 2017 à la Fondation Clément, Case à Léo

L’exposition
A travers une séclection de tableaux et de sculptures la Fondation Clément rend hommage à Louis Laouchez, artiste plasticien martiniquais, de l’école Négro-Caraïbes.
«La fi gure et l’oeuvre de Louis Laouchez, dit Joëlle Busca, n’admettent pas de demi-mesure ou de réserve. On ne peut retracer ce qu’a été sa vie sans en évoquer les époques successives : celle des années d’enfance et de l’éducation du regard, celle de l’adolescence et de la rage d’apprendre, celle de ses années d’études aux arts décoratifs et de la mutation artistique, celle de son long séjour en Afrique et du façonnement de son identité d’artiste, celle du retour au pays.
La vie de Louis Laouchez a été une aventure humaine unique et forte. Il a cheminé parcouru les géographies en toute liberté, par ses propres forces, son intelligence et sa volonté.
Il a traversé les décennies avec toujours le même allant. Il a suivi le seul chemin qui vaille : celui de l’amour pour son pays et pour ses semblables et il s’est forgé un destin en accord avec lui-même, avec les autres et avec le monde.»

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Voir l’olivier lors de la nuit des AMD Guadeloupe

— Par Patrice Ganot —

Les AMD, les Amis du Monde Diplomatique, est une association dont un groupe s’est constitué en Guadeloupe. Depuis cette constitution, le groupe a réalisé de nombreuses manifestations. Les plus fréquentes, l’organisation de projections-débats. Elles se déroulent, généralement, à la Médiathèque de Port-Louis. La dernière nous a permis de voir un film documentaire relatif à l’invasion du Panama par les USA, en 1989, et d’échanger avec une jeune femme, chargée à la Région de la coopération Guadeloupe-Panama ; sa grande connaissance du pays a rendu cet échange des plus passionnants.

Le groupe des AMD organise aussi, à la salle Robert Loyson du Moule, « LA NUIT DU FILM ENGAGÉ ».

Il s’agit de projections de 4 films, entrecoupées de débats avec des intervenants choisis en fonction des thématiques « engagées » par les films.

En février 2016, la première « NUIT » nous a permis de voir : « La classe ouvrière va au paradis », « L’expérience Cecosesola », « Les couilles de l’éléphant », « La Terre Promise ».

Le 24 février dernier, deuxième nuit, : « l’olivier », « Jikoo, la chose espérée », « Guibord s’en va-t-en guerre »,  » Gulîstan, terre de roses ».

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