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Le manifeste des mères sociales

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Émergence, autonomisation des femmes et panafricanisme : faux et vrais défis
« L’impérialisme, c’est cette volonté de domination qui fait qu’on ne croit valable d’autre civilisation que la sienne, d’autre régime politique et économique que le sien, c’est la mise en marche du processus de leur imposition à d’autres pays par la corruption, la subversion et la guerre. » (Modibo Keita)
« …pour gagner un combat qui est commun à la femme et à l’homme, il importe de connaitre tous les contours de la question féminine tant à l’échelle nationale qu’universelle et de comprendre comment, aujourd’hui, le combat de la femme, burkinabé rejoint le combat universel de toutes les femmes, et au-delà, le combat pour la réhabilitation totale de notre continent ». (Thomas Sankara)

Le temps des femmes? Pour quel avenir ?
« A quand l’Afrique ? » est l’incontournable question de feu Joseph Ki Zerbo qui vient à l’esprit lorsqu’à bout de souffle le système capitaliste, qui puise dans nos richesses, de l’esclavage à ce jour, va toujours plus loin dans le mépris, l’humiliation et le racisme?

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Le point de vue d’OVH.com sur la loi renseignement

renseignementMardi 5 mai, les députés ont voté l’adoption de la loi renseignement par 438 voix pour et 86 contre. En attendant la suite du processus législatif, Octave Klaba, fondateur et Chairman d’OVH, revient en détail sur les conséquences réelles de cette loi, pour les hébergeurs, les FAI et leurs clients.

OVH a menacé de s’exiler hors de France, si la loi renseignement était adoptée. La loi vient d’être votée par l’Assemblée nationale. Qu’allez-vous faire maintenant ?

Je souhaite d’abord m’exprimer sur la loi elle-même. Cette loi n’est pas bonne pour notre pays. Pourquoi ?
Parce qu’elle va changer nos comportements, notre manière de vivre au quotidien, notamment lorsqu’on utilise les téléphones et l’Internet. Nous allons avoir le sentiment d’être sur écoute constamment et cela va créer une psychose dans la population. Manuel Valls le Premier ministre disait « Nous sommes en guerre », et effectivement avec la loi renseignement, le stress vient d’être transmis à l’ensemble du pays. En bref, si le gouvernement voulait que la population se sente menacée, c’est réussi. Très rapidement et automatiquement, nous allons intégrer les mécanismes de l’autocensure.

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Le centenaire de la naisssance d’Aimé Césaire à l’Habitation Clément

—Par Edouard Delépine—

aime_cesaire-325J’ai beau essayé de me convaincre qu’il n’y a pas lieu d’être surpris ni autrement inquiet des commentaires parus ici et là sur le discours de Serge Letchimy pour la commémoration du 12e anniversaire de la plantation du Courbaril par Aimé Césaire à l’Habitation Clément le 17 décembre 2001, je suis tout de même parfois abasourdi par les réactions à chaud de gens qui ne sont pas tous des analphabètes même si, de toute évidence, il y en a beaucoup parmi ces commentateurs désœuvrés.

Parce que nous n’avons guère été habitué depuis un siècle et demi à une grande rigueur dans l’analyse des faits sociaux, en un temps et dans un domaine, celui de la formation de l’esprit public, où la responsabilité de la média-sphère est au moins aussi grande et, à mon avis, très au-dessus de celle des politiques, nous sommes de ceux qui attendions et qui continuons d’attendre de la nouvelle presse, qui dispose aujourd’hui de moyens sans commune mesure avec ceux dont pouvait rêver la presse d’antan, des comptes rendus plus pertinents et en tout cas plus utiles à la compréhension des grands événements de notre vie publique.

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Honte à vous, Monsieur le Ministre.

— Par Jacky Dahomay—

la_honteMonsieur le Ministre Manuel Valls,

Vous mettez ce soir les pieds dans notre île, la Guadeloupe, qui souffre d’une désespérance grave,  qui est en train de perdre le sens même du vivre ensemble et qui connaît le taux le plus élevé de criminalité de France. Vous allez  sans doute –et on ne peut vous le reprocher- annoncer quelques mesures supplémentaires concernant le dispositif policier pour lutter contre la délinquance. Certains  élus  vous demanderont allègrement  de renforcer la lutte contre  l’immigration même  si l’écrasante majorité des  crimes  commis ici sont  le  fait de Guadeloupéens. Vous allez sans doute   repartir, fier de vous et de votre mission –on ne sait trop laquelle- accomplie. Mais une chose est sûre : vous n’aurez pas communiqué l’idée d’une politique pouvant donner sens à l’existence collective ni l’espoir  qu’un autre monde soit possible, plus humain, avec des valeurs véritablement universalistes. Car vous symbolisez une France et une Europe se nourrissant de la haine de l’autre, une France et une Europe qui ont rendu possible la tragédie de Lampedusa, véritable gouffre où ont fait  naufrage les valeurs humanistes les plus élémentaires d’une Europe où ne clignote plus le sémaphore de ses lumières.

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Nos responsabilités face à ces monstres chimiques de nos pays devenus

— Par Jacky Dahomay —

Nous profitons de ce premier mai 2013 pour rédiger cette réflexion que nous livrons au débat.  Le grave problème que nous posons est celui-ci : comment nous, Antillais, avons-nous pu laisser ainsi se produire une telle catastrophe écologique et sanitaire sur des territoires légués par nos aïeux ? Les pratiques culturales à base de pesticides, notamment dans la banane, mais pas  seulement, ont donné la  situation dramatique d’aujourd’hui. Qui en est responsable ?

Les pêcheurs accusent l’Etat, et ils ont raison. L’Etat  savait que la chlordécone  était  un produit dangereux qui se mélangeait à d’autres produits nocifs déjà utilisés auparavant. Comment expliquer qu’il ait pu autoriser l’usage de ce produit  alors qu’il l’avait interdit, même tardivement,  sur le territoire français ? Il est clair que cela présuppose de la part de l’Etat une vision des peuples d’Outre-mer.

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Un bilan de la création contemporaine en Guyane

— Par Selim Lander —

Une exposition consacrée à l’art contemporain guyanais est installée jusqu’au 12 mai sur les cimaises de la Fondation Clément en Martinique. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, le lieu vaut à lui seul la visite. L’habitation Clément est sans doute le plus bel exemple de l’architecture coloniale martiniquaise. La maison des maîtres, parfaitement entretenue, est montrée dans son jus, avec les salles de réception au rez-de-chaussée et les chambres à l’étage. Des dîners sont encore parfois servis dans la salle-à-manger. Ce fut en particulier le cas lorsque le président Mitterrand et le président Bush (père) décidèrent de se retrouver en Martinique. Les communs (cuisine, …) situés conformément à la tradition dans des bâtiments à part, sont également ouvert à la visite.

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La lettre de Daniel Mesguich à ses élèves

 Mes chers élèves,

Vous avez, tous ou presque, signé au bas d’une lettre, que quelques-uns avaient pris soin de rédiger pour vous.

Eh voici qu’à mon tour je vous fais une lettre.

Quoi ? Ce sera donc lettre contre lettre ?

Non.

Nos deux lettres, je le crains, ne seront pas, ne pourront pas être, symétriques. La mienne sera d’une autre teneur, et d’une autre visée, que la vôtre. D’un autre style, aussi (elle sera plus longue – encore –, je vous prie de m’en excuser).

Au fond, ma lettre « réagira » à la vôtre, mais ne lui « répondra » pas.

La première différence entre nos deux lettres sera que la mienne, elle, s’adresse à vous. A vous, non pas à notre ministère de tutelle, ni à quiconque d’autre. Je vais pourtant, moi aussi, envoyer cette lettre au ministère de la Culture. En copie. Mais – et c’est la deuxième différence – ce n’est pas dans l’intention que le ministère la lise, et dans je ne sais quel espoir qu’il l’utilise. Non. C’est, comment dire… pour archive. Pour l’Histoire, oserais-je dire, si je ne craignais pas d’exciter là les ricanements de la Malveillance.

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Hommage à des aînés qui ont montré la voie

 

Présenté par José MUCRET, militant du Comité Populaire Sud

 

 

Clément BARBARA

 

           En lutte depuis son adolescence contre l’exploitation capitaliste, particulièrement actif pendant la grève des ouvriers de la canne en 1956, Clément BARBARA, originaire du Marigot, vivait au Robert quand le mouvement l’a contacté en 1971. Il est l’un des pionniers qui ont permis que les familles défavorisées s’installent sur les terrains de Cité Lacroix. En 1972, il est des premiers à organiser clandestinement les ouvriers agricoles en « Comités d’habitations ». Avec les travailleurs de « Gachette», il a constitué l’équipe fer de lance de la grève de 1974 pour toute la région centre. Pendant cette période, il s’est révélé un éminent stratège, et a conduit les troupes marchantes à travers tout le pays, se jouant des forces de répression jusqu’au guet apens de Chalvet, où seul son génie lui a permis d’échapper à la mort. Le camarade BARBARA a été un des principaux constructeurs de l’UTAM. Il était réputé pour sa disponibilité à servir les autres. Il a milité jusqu’à ces derniers jours malgré la maladie et son âge avancé.

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«Les Antilles antan lontan» d’Ernest Pépin.Nostalgie quand tu nous tiens.

 

 Par Michel Herland.

Les éditions HC (comme Hervé Chopin), bien connues en Martinique, ont fait appel à Ernest Pépin pour commenter des cartes postales anciennes des Antilles dont la plupart avait déjà été présentées au public dans un livre publié en 2001 sous le titre « Antilles d’antan ». D’une édition à l’autre, le nombre de pages a augmenté, la maquette s’est aérée et, surtout, la taille et la qualité de la reproduction des images se sont grandement accrues, certaines photographies faisant même l’objet d’une présentation pleine page (24,5 x 32 cm) sans que cela nuise en rien à la netteté de l’image.

Beaucoup de photos valent surtout en tant que témoignage d’une époque disparue. Même les moins pittoresques nous touchent, par exemple celles qui présentent simplement les bâtiments d’une usine à sucre, parce qu’elles nous montrent à quoi ressemblaient vraiment, lorsqu’ils étaient en activité, ces bâtiments dont nous découvrons les vestiges envahis par la végétation au gré de nos promenades dominicales. Nous mesurons alors combien ces constructions industrielles, censées matérialiser la richesse des planteurs, étaient en réalité modestes.

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Aimé Césaire et les  » vieilles colonies » : une politique ambiguë

par Thierry Michalon

L’œuvre politique du député Aimé Césaire restera pour la postérité marquée par le rôle-clé qui fut le sien dans la transformation, par la loi du 19 mars 1946, des « vieilles colonies » en départements. Rapporteur de la proposition de loi, il plaida avec vigueur pour que la République prenne acte de l’assimilation culturelle de ces populations à la Nation française, qu’il présentait comme réalisée, et leur étende désormais ses lois, non applicables aux colonies. Mais il ne tarda pas à découvrir et à déplorer les effets de l’application des lois sur la culture de ces peuples, et à regretter cette départementalisation – comme s’il avait pris conscience trop tard de l’impact socio-culturel du droit – au profit d’une vigoureuse revendication d’autonomie…qu’il mit en veilleuse au lendemain de la victoire de la gauche aux élections de 1981.

L’expansion coloniale française se fit, on le sait, en deux phases historiques distinctes, au XVIIème puis au XIXème siècle. Lorsque s’amorça la seconde de ces phases, seuls ne subsistaient sous souveraineté française – le Canada, l’immense Louisiane, la partie ouest de Saint-Domingue (qui produisait à la veille de la Révolution les trois-quarts du sucre du monde et faisait la fortune des ports français) notamment, ayant du être abandonnés – que quelques-uns des territoires ayant constitué le premier empire colonial : la Martinique, la Guadeloupe et ses dépendances, la Guyane, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Réunion, Saint-Louis et Gorée au Sénégal, enfin les « comptoirs » de l’Inde.

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« Les mémoires de la faim », par Edouard Glissant

 

« DES IMAGINAIRES NOUVEAUX… »

Le scandale de la faim dans le monde, et de l’irresponsabilité affichée par ceux qui en sont la cause directe, les producteurs mondiaux et leurs systèmes impitoyables de rentabilité, nous oppose la double difficulté du rassemblement des opinions éparses dans l’espace international, et des mémoires des peuples, qui se dissipent rapidement dans les exaspérations de l’actualité.

Ce qu’on a appelé les émeutes de la faim, dans les pays les plus pauvres du monde, émeutes déclenchées par les augmentations brutales des produits de consommation de base, le riz principalement, et dont une des explications les plus scandaleuses, avancée par ces mêmes producteurs, a été que « le marché donne ainsi le signal que la production agricole est insuffisante », explication outrageuse et indigne de l’humanité même la plus basse, nous devons nous avouer, quelques jours à peine après leur explosion, que l’écho s’en dissipe déjà dans les autres torrents de ce qui inlassablement court dans le monde, et que ces émeutes ne sont désormais commentées que dans les pays qui n’ont pas eu (encore) à souffrir de telles famines.

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« Tête haute » de Memona Hinterman

— par Carole Condat —

À l’occasion de la sortie en librairie de Tête haute (Jean-Claude Lattès, 280 pages, 17 euros) qui retrace son parcours professionnel et personnel, nous avons rencontré Memona Hintermann. Journaliste singulière, femme spontanée, elle a accepté de s’exprimer sur des sujets de société comme l’école, l’intégration, la discrimination positive et de revenir sur son métier de journaliste.

Memona Hintermann est née à l’île de la Réunion d’un père indien musulman et d’une mère créole catholique. Issue d’un milieu très modeste, elle est la première bachelière de sa famille. Alors qu’elle poursuit des études de droit, elle remporte un concours organisé par l’ORTF de Saint-Denis de la Réunion et s’engage dans la voie du journa- lisme.

En 1974, âgée de 24 ans, elle arrive pour la première fois en France et travaille comme journaliste à FR3 Orléans. Depuis 25 ans, elle est grand reporter à France 3. De la chute du mur de Berlin en passant par les Bal- kans, l’Irak et l’Afghanistan, elle a couvert tous les temps forts de l’histoire immédiate. Aujour- d’hui, elle couvre principalement le Moyen-Orient.

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Guy Debord père de la décroissance : sortir de « la croissance des forces productives aliénées ».

— Par Clément Homs —

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