A l'affiche, Agenda culturel de la semaine, Yékri
Actualités des Caraïbes et d’ailleurs…
Budget des Outre-mer en chute libre, les députés ultramarins contre-attaquent
À quoi sert la COP 30, qui réunira des représentants du monde entier au Brésil en novembre ?
Dengue : l’Union européenne investit 20 millions d’euros pour développer de nouveaux traitements
L’augmentation des cas de méningite en Martinique interpelle les autorités sanitaires
La romancière Nathacha Appanah remporte le prix Femina 2025 avec « La nuit au cœur »
Eau potable contaminée aux trihalométhanes : la classe politique guyanaise s’empare de l’affaire
Le procès Madivial renvoyé à mai 2026 à la demande de la défense
Suspension de la grève aux urgences du CHUM : des avancées obtenues après une réunion de crise
« Une voix fabuleuse », Shaïna Pronzola danse et chante Joséphine Baker au théâtre Bobino
Féminicides : en 2024, dix femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en Outre-mer
A l'affiche, Théâtre
« La promesse du korosol », texte & m.e.s. Yna Boulangé
Jeudi 6 novembre – 19h30 – Tropiques-Atrium

Représentation scolaire : vendredi 7 novembre à 9h00
Une promesse d’amour et de liberté
À Saint-Pierre, à la fin du XIXᵉ siècle, Cyrilia, femme libre et gouvernante, revendique sa dignité et son autonomie dans une société coloniale où tout semble vouloir la contraindre. Sa rencontre avec Lafcadio Hearn, écrivain et journaliste irlandais fasciné par la culture créole, bouleverse son existence. Entre eux se noue une relation à la fois intellectuelle, affective et profondément humaine, qui défie les normes de leur époque.
La Promesse du Korosol met en lumière cette rencontre improbable — entre une femme créole et un voyageur européen — pour en faire le lieu d’un dialogue sur la liberté, le genre, la race et l’amour.
Dans une langue poétique, portée par la musique et le mouvement, le spectacle interroge ce que signifie aimer au-delà des frontières et des assignations sociales.
De l’écrit d’Ina Césaire à la scène
Inspirée du texte d’Ina Césaire, Moi Cyrilia, gouvernante de Lafcadio Hearn (Éditions Elytis, 2009), cette création rend hommage à une autrice majeure des lettres antillaises, disparue en 2025.
A l'affiche, Agenda culturel de la semaine
Martinique : agenda culturel des jours qui viennent… et plus encore!

Mercredi 5 novembre, à partir de 13h30
Atelier de confection de cosmétiques naturels
Centre de prévention santé et vaccination 8, avenue Maurice-Bishop, quartier Sainte-Thérèse, à Fort-de-France.
Inscriptions au 0596 59 42 56.
Mercredi 5 novembre | Mercredi 12 novembre 18h-20h30
Bel Rad-nou
Centre culturel de Chateauboeuf FdF
Confectionne ta coiffe traditionnelle, démonstration et confection
Modalités : Atelier gratuit à partir de 16 ans
Matériel à apporter : papier kraft, mouchoirs en madras, épingles de coutures
Inscriptions obligatoires : 0696 043 247
Mercredi 5 Novembre 19h
“La déclaration d’amour de Louis Hee à John Ah-Oui”
Le Blue Rooftop_Hôtel Sable bleu _ Le Marin
Texte, mise en scène et interprétation : Nicolas Barry
Lauréat 2024 du Bivouac des comités de lecture de La Chartreuse
Billetterie par Hotel Sable Bleu: https://urlr.me/vgqKjU
Tarif Spectacle + Cocktail du jour inclus : 20€ | Infos et renseignements : 0596 802802
Ce menu comprend : « Un poème amoureux crié depuis une plage en pleine nuit » + Prenez de la hauteur pour ce moment hors du temps face à la baie du Marin
Un cocktail inclus
Mercredi 5 novembre à 19h
Contes à la pleine lune
Foyer rural de Courbaril Rivière-Salée
Artistes AMI
Porter ti-ban, tapis, coussin, chaise…
Tél : 0696 455 150
Mercredi 5 Novembre à 19h30
Lycinaïs Jean en concert –
Tropiques Atrium – Fort-de-France
La tournée live tant attendue de Lycinaïs Jean fait escale en Martinique !
Poésies
In pace
Consommation, Santé
Le Festival ALIMENTERRE : un rendez-vous international pour une alimentation durable et solidaire
Les 9, 23 et 30 novembre au T.O.M. à Fort-de-France
Créé en 2007 dans un cinéma parisien, le Festival ALIMENTERRE est aujourd’hui devenu un événement international majeur consacré à la sensibilisation sur les enjeux agricoles et alimentaires mondiaux.
Chaque année, du 15 octobre au 30 novembre, le festival invite les citoyens à réfléchir aux systèmes alimentaires et à agir pour une alimentation durable, locale et solidaire.
Autour d’une sélection de films documentaires, il propose plus de 2 500 événements dans près de 900 communes et 16 pays, réunissant environ 100 000 participants : projections-débats, ateliers culinaires, expositions, visites de fermes, marchés solidaires, ou encore animations pédagogiques pour les jeunes.
L’objectif est clair : comprendre pour agir. En offrant un regard croisé entre le Nord et le Sud, le festival invite à repenser notre façon de produire et consommer la nourriture, dans le respect des hommes et de la planète.
Coordonné par le CFSI (Comité Français pour la Solidarité Internationale), il fédère plus de 3 900 structures (associations, lycées, collectivités, cinémas, exploitations agricoles, etc.)
Théâtre
Les Théâtrales de Novembre : dix jours pour célébrer le théâtre sous toutes ses formes
Pendant dix jours, la Martinique vivra au rythme du théâtre. La cinquième édition des Théâtrales de Novembre, organisée par ETC Caraïbe, rassemblera passionnés, curieux et professionnels du spectacle vivant autour d’un programme foisonnant, mêlant créations, rencontres et découvertes.
Chaque année, en novembre, le festival met en lumière les projets artistiques soutenus par ETC Caraïbe — qu’ils soient en cours d’écriture, de création, de traduction ou d’édition. Ce rendez-vous incontournable du calendrier culturel caribéen se déploie dans plusieurs communes de l’île, du Saint-Esprit au Carbet, en passant par Le Marin et Fort-de-France. Son ambition : faire dialoguer les auteurs et autrices de théâtre avec tous les publics, des plus jeunes aux plus avertis.
« Nous allons vraiment du jeune public au tout public, explique Alfred Alexandre, dramaturge et directeur artistique d’ETC Caraïbe. Nous avons accueilli des enfants dès trois ans, mais aussi des collégiens, des lycéens, des étudiants, grâce à des partenariats avec plusieurs établissements scolaires. »
Ainsi, les Théâtrales de Novembre ne se limitent pas aux représentations : elles proposent également ateliers, lectures, tables rondes et échanges avec les artistes, afin de renforcer les liens entre la création contemporaine et la société.
Ecologie
Climat : la planète s’enfonce sur une trajectoire de réchauffement alarmante
— Par Sabrina Solar —
À quelques jours de l’ouverture de la COP30 à Belém, au Brésil, l’ONU tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme : le monde reste loin des objectifs fixés par l’accord de Paris. Selon le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), la planète se dirige vers un réchauffement compris entre 2,3°C et 2,5°C d’ici la fin du siècle, même si les pays respectent intégralement leurs engagements actuels.
Une amélioration minime par rapport aux projections de l’an dernier (2,6°C à 2,8°C) qui s’explique surtout par des ajustements méthodologiques et de nouveaux engagements partiels, plutôt que par une réelle inflexion des politiques climatiques. Car, dans les faits, le monde continue à brûler toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon : les émissions mondiales ont encore augmenté de 2,3 % en 2024.
Des engagements insuffisants et des retards préoccupants
Conformément à l’accord de Paris, les pays devaient soumettre cette année de nouvelles « contributions déterminées au niveau national » (CDN) pour 2035. Mais seulement un tiers des États signataires ont rendu leur copie à temps, représentant un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Politiques
Impôts, Sécurité Sociale, Lutte de classes, Pouvoir Politique
— RS n° 419 lundi 3 novembre 2025 —
Pour comprendre les problèmes que l’on énumère régulièrement ici et là, il est nécessaire de saisir les liens qu’il y a entre eux, au niveau de la Martinique, comme au niveau de la relation entre la Martinique et la France.
Prenons des exemples. La menace de grève des services d’urgence du CHU de Martinique est une excellente nouvelle. (Soit dit en passant, cette initiative fait regretter l’absence d’une action intersyndicale unie…). Car les problèmes sont criants : manque de lits, de personnels, de moyens matériels, failles dans l’organisation. Pendant ce temps, à 8000 km de là, les débats font rage à l’Assemblée nationale française sur le budget du pays et le financement de la sécu. L’appauvrissement de la Sécu, du fait des cadeaux au grand patronat, est directement responsable des problèmes de l’hôpital public. L’argent qui va au grand Capital (directement par les cadeaux multiples, indirectement par les dépenses militaires) ne va pas au service public de la santé.
Autre exemple tiré de l’actualité martiniquaise : la colère gronde à l’Adafae, à l’imfpa, à l’école maritime.
Littératures
Milady se rebelle : Adélaïde de Clermont-Tonnerre, prix Renaudot 2025 pour « Je voulais vivre »
— Par Hélène Lemeoine —
En cette rentrée littéraire 2025, le prix Renaudot a récompensé un roman à la fois audacieux et profondément romanesque : Je voulais vivre d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Grasset). En redonnant chair, voix et âme à Milady de Winter — l’inoubliable antagoniste des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas — l’autrice accomplit un véritable tour de force : faire d’une figure honnie de la littérature classique une héroïne moderne, complexe et résolument féministe.
Adélaïde de Clermont-Tonnerre, directrice de la rédaction du magazine Point de vue et déjà couronnée par le Grand Prix du roman de l’Académie française en 2016 pour Le dernier des nôtres, signe ici son quatrième roman. Sous sa plume, la célèbre espionne du cardinal de Richelieu devient une femme de chair et de feu, en quête de liberté dans un monde façonné par les hommes.
Donner la parole à la condamnée
L’autrice s’empare du mythe dumasien sans le trahir, mais en le détournant subtilement. Là où Dumas faisait de Milady la figure de la perfidie, Adélaïde de Clermont-Tonnerre choisit de l’écouter. Je voulais vivre explore la genèse d’une femme marquée par l’abandon, l’humiliation et la soif de reconnaissance.
Musiques
Yamaha Sunfest Beach Festival 2025
Sainte-Lucie – Pigeon Point Beach 7, 8 et 9 novembre 2025
Le Yamaha Sunfest Beach Festival revient pour sa 2e édition Trois jours d’énergie, de musique, de mer et de soleil à Sainte-Lucie, au cœur des Caraïbes.
Un week-end 100 % vibes caribéennes
Dans une ambiance mêlant zouk, dancehall, bouyon, soca, shatta et plus encore le Sunfest met à l’honneur la nouvelle génération d’artistes caribéens, sous le regard bienveillant de leurs aînés.
Line-up 2025 : Skeng, Armani, Evil P., Danthology, N’Ken, Yozo & Chatix, Ayewai, Ti Couby, Subance, Cecinelle…
Et côté platines : DJs Jicypie, Ti Maestro et Mano.
Le programme
Vendredi 7 novembre (20h – 2h)
Before Party – Yamaha X Friday Night
Bar On The Rocks, Gros-Ilet
Un lancement au bord de la mer avec les meilleurs DJs caribéens et sainte-luciens.
Samedi 8 novembre (10h – 22h)
Yamaha Sunfest – Tribute to Guy Thelamon
Pigeon Point Beach
Une journée de concerts live, de performances DJ et de festivités les pieds dans le sable.
Dimanche 9 novembre (10h – 18h)
After Party – Yamaha Chill-Out
Pigeon Point Beach
Ambiance détente et good vibes pour clôturer le week-end.
Littératures, Yékri
L’éphéméride du 5 novembre
Naissance, sur un bateau, entre Cayenne et Fort-de-France de René Maran, le 5 novembre 1887.
René Maran, né à Fort-de-France (Martinique), le 5 novembre 1887, mort à Paris 13e le 9 mai 1960, est un écrivain français, lauréat du prix Goncourt en 1921 pour son roman Batouala, dont la préface dénonce le colonialisme.
Biographie
René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui mène ses parents guyanais à la Martinique. Sa naissance est déclarée à Fort-de-France le 22 novembre 18871. Ses parents, partis au Gabon (où son père, Léon Herménégilde Maran, occupait un poste administratif colonial), le mettent en pension, dès l’âge de sept ans, au lycée de Talence puis au lycée Michel de Montaigne de Bordeaux. Il y rencontre Félix Éboué.
René Maran débute en littérature en 1909 dans la revue lilloise de Léon Bocquet : Le Beffroi. Il quitte Bordeaux en 1910, après des études de droit, et devient administrateur d’outre-mer en Oubangui-Chari en 1912. Il écrit des poèmes, puis son roman Batouala – Véritable roman nègre – qui décrit la vie d’un village africain du point de vue du chef éponyme–, encouragé en cela par son ami Philéas Lebesgue qu’il vient rencontrer à Beauvais dès 1915.
Autres
Laurent Mauvignier, ou la mémoire des silences : le Goncourt 2025 consacre « La Maison vide »
— Par Hélène Lemoine —
C’est un roman de chair, de mémoire et de silence qui vient d’être couronné par le prix Goncourt 2025. Avec La Maison vide (Éditions de Minuit), Laurent Mauvignier signe une œuvre magistrale, ample et bouleversante, qui explore les blessures enfouies de sa lignée familiale sur quatre générations. Né en 1967 à Tours, l’écrivain, ému à son arrivée au restaurant Drouant, a salué une récompense « énorme », dédiée à l’enfance et à la transmission : « C’est un livre qui vient de plusieurs générations », confiait-il.
Fils d’un ouvrier et d’une femme de ménage, Mauvignier a grandi dans une maison modeste, mais riche d’histoires tues. Dans son parcours, la littérature s’est imposée comme une nécessité vitale. D’abord formé aux beaux-arts, il est devenu un véritable plasticien des mots, modelant la langue comme une matière organique. Depuis son premier roman Loin d’eux (1999), il s’attache à rendre visibles les existences ordinaires, à sonder les silences et les blessures d’un monde souvent oublié.
Une maison comme métaphore du roman
Depuis ses débuts, Laurent Mauvignier imagine chaque roman comme une « maison » à habiter.
Expositions
Patricia Lollia, un parcours entre reconnaissance et nouvelles perspectives
Le Salon international Business Art Fair s’est tenu du 24 au 26 octobre à l’Espace Nesle, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris, à l’occasion du week-end d’art contemporain de la capitale.
L’événement a réuni une centaine d’artistes de différents horizons et a mis en avant la diversité des expressions artistiques actuelles.
Le collectif Art Freedom, dirigé par Mélissa Biron, a une nouvelle fois assuré la présence d’artistes ultramarins au sein du salon. Trois créatrices originaires de Guadeloupe et de Martinique y ont présenté leurs œuvres : Patricia Lollia, Jorgi et Marie-Françoise Luce.
Originaire du Gosier, Patricia Lollia participait pour la seconde fois à un salon parisien. Elle y a présenté une fresque mettant en scène quatre femmes antillaises, dans la continuité de sa démarche artistique intitulée « Une œuvre, une histoire ».
Son travail a été récompensé par le troisième prix du jury, une distinction saluant la qualité de sa recherche plastique et la singularité de son univers.
« Il est important que les artistes guadeloupéens soient visibles sur la scène nationale et internationale.
Évènements
Village d’arrivée de la Transat Café L’Or – Ouverture et programme
Le village d’arrivée de la Transat Café L’Or Le Havre – Martinique ouvre ses portes sur le Malecon de Fort-de-France, au pied de la Tour Lumina.
Sur une surface d’environ 3 000 m², il accueillera le public autour d’animations, d’expositions, de conférences et de concerts, pendant toute la durée de l’arrivée des bateaux.
L’événement est organisé par l’Association Martinique Transat (AMT), qui met en place le dispositif d’accueil pour cette troisième édition. Une trentaine d’exposants seront présents sur le site. Des espaces de restauration et de détente seront également accessibles au public.
Une marina éphémère permettra d’accueillir les quatre classes de bateaux engagés dans la course : ULTIM, Ocean Fifty, IMOCA et Class40. L’arrivée des premiers bateaux est prévue entre le 5 et le 6 novembre.
Programme du Village (du 4 au 16 novembre)
-
Mardi 4 novembre – 14h00 : Ouverture du village d’arrivée de la Transat Café L’Or – Malecon, Fort-de-France
-
Mercredi 5 novembre – 16h00 : Inauguration officielle en présence des autorités, partenaires et exposants – Animation musicale : Orchestre La Musique de la Flotte des Forces Armées aux Antilles
18h00 : Concert du groupe Melting Pot
Musiques
La Musique de la Marine nationale : tradition, excellence et ouverture sur le monde
Une tournée en Martinique du 5 au 10 novembre
Une formation d’élite au service d’une volonté culturelle
Plus ancienne des musiques militaires françaises, la Musique de la Marine nationale — anciennement Musique des équipages de la flotte — incarne l’excellence musicale au sein des armées. Basée à Toulon, cette formation d’orchestre d’harmonie regroupe 76 musiciens professionnels, tous diplômés des grands conservatoires supérieurs français.
Créée officiellement en 1827 par décret royal, elle perpétue une tradition bien plus ancienne : dès l’Ancien Régime, les vaisseaux amiraux français embarquaient déjà fifres, tambours et musiciens pour rythmer la vie des équipages et les grandes cérémonies.
Au fil des siècles, la Musique de la Marine a accompagné les évolutions de la flotte française, tout en se produisant sur les plus grandes scènes nationales et internationales. En 2023, elle a pris son nom actuel, affirmant ainsi son rôle central dans le rayonnement culturel et musical de la Marine nationale.
Une palette musicale riche et variée
La Musique de la Marine nationale se distingue par sa grande diversité d’ensembles, capables de s’adapter à tous les styles et à tous les publics.
A l'affiche, Agenda culturel de la semaine, Yékri
Actualités des Caraïbes et d’ailleurs…
Budget des Outre-mer en chute libre, les députés ultramarins contre-attaquent
À quoi sert la COP 30, qui réunira des représentants du monde entier au Brésil en novembre ?
Dengue : l’Union européenne investit 20 millions d’euros pour développer de nouveaux traitements
L’augmentation des cas de méningite en Martinique interpelle les autorités sanitaires
La romancière Nathacha Appanah remporte le prix Femina 2025 avec « La nuit au cœur »
Eau potable contaminée aux trihalométhanes : la classe politique guyanaise s’empare de l’affaire
Le procès Madivial renvoyé à mai 2026 à la demande de la défense
Suspension de la grève aux urgences du CHUM : des avancées obtenues après une réunion de crise
« Une voix fabuleuse », Shaïna Pronzola danse et chante Joséphine Baker au théâtre Bobino
Féminicides : en 2024, dix femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en Outre-mer
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Vers un Outre-mer européen
Exégèse d’un scénario inédit, déjà virtuellement écrit, d’un rattachement institutionnel de l’outre-mer à l’Union Européenne.
— Par Jean-Marie Nol —
Le scénario d’un rattachement institutionnel direct de l’outre-mer français à l’Union européenne, encore tabou il y a quelques années, semble aujourd’hui faire son chemin dans les cercles politiques les plus fermés et économiques les plus lucides. Derrière les discours officiels empreints d’attachement républicain et de continuité nationale, se profile en réalité une logique comptable et stratégique : celle d’une France qui, étranglée par sa dette, chercherait à déléguer une partie du fardeau financier que représente la gestion de ses territoires ultramarins à l’Union européenne. Ce basculement, loin d’être une rupture brutale, s’inscrirait dans un continuum historique amorcé depuis le traité de Rome de 1957, qui a progressivement arrimé les Outre-mer à la construction communautaire.
Depuis plus d’un demi-siècle, l’Union européenne a élaboré deux cadres distincts pour organiser sa relation avec ces territoires : les régions ultrapériphériques (RUP), intégrées pleinement dans le marché intérieur, et les pays et territoires d’outre-mer (PTOM), qui jouissent d’un statut d’association plus souple. La France, particularité unique en Europe, cumule les deux régimes.
Santé
Formation itinérante sur les EIGS – Martinique
Rappel sur les EIAS et les EIGS & Annonce d’une formation itinérante en Martinique
Un événement indésirable associé aux soins (EIAS) est défini, selon le décret n°2010-1408 du 12 novembre 2010, comme tout incident préjudiciable à un patient, survenu lors d’un acte de prévention, de diagnostic ou de traitement.
Il s’agit d’un événement inattendu qui perturbe ou retarde le processus de soins, ou impacte directement la santé du patient, sans lien avec l’évolution naturelle de sa maladie.
Un événement indésirable grave associé aux soins (EIGS) est un événement inattendu au regard de l’état de santé du patient, ayant pour conséquence le décès, la mise en jeu du pronostic vital ou la survenue probable d’un déficit fonctionnel permanent.
Les EIGS doivent être déclarés à l’ARS, afin de permettre l’analyse des causes, le partage d’expériences et la mise en place d’actions préventives pour améliorer la sécurité des patients.
Cette démarche s’inscrit dans une logique de gestion des risques et d’amélioration continue de la qualité des soins, sans volonté de mise en cause individuelle.
Formation itinérante sur les EIGS – Martinique
Qualisan 972 organise une formation itinérante consacrée aux événements indésirables graves associés aux soins (EIGS).
Yékri
L’éphéméride du 4 novembre
Découverte du tombeau de Toutânkhamon le 4 novembre 1922
Le tombeau de Toutânkhamon (KV621) est un hypogée découvert le 4 novembre 1922 dans la vallée des Rois sur la rive ouest du Nil face à Louxor par Howard Carter, égyptologue anglais qui avait été chargé d’effectuer ces fouilles par Lord Carnarvon. Il est célèbre pour son trésor et la malédiction qui aurait poursuivi tous les étrangers ayant violé sa tombe.
Hypothèses sur la sépulture
Bien que la porte du tombeau ait été forcée dans l’Antiquité, le contenu est resté quasi intact. Plusieurs indices ont convaincu Carter que le tombeau reçut par deux fois la visite de voleurs de sépultures, la première aussitôt les cérémonies funéraires achevées, comme en attestent des passages qui ont été rebouchés avec du plâtre ou des objets déplacés de l’antichambre. La tombe renfermait de nombreux objets de la vie quotidienne et sa découverte a ainsi aidé à mieux comprendre la vie des Égyptiens de l’Antiquité. Le trésor funéraire était composé d’objets d’or, d’albâtre et d’ivoire.
C’est probablement grâce à la volonté des successeurs de Toutânkhamon, Aÿ et Horemheb puis les ramessides, de faire tomber son règne dans l’oubli, que son tombeau a pu échapper aux pilleurs de tombes.
Littératures
Nathacha Appanah, lauréate du Prix Femina 2025 pour « La Nuit au cœur »
— Par Hélène Lemoine —
Les jurées du Prix Femina se sont réunies lundi 3 novembre au Musée Carnavalet pour couronner une œuvre qui a bouleversé la rentrée littéraire. Leur choix s’est porté sur La Nuit au cœur (Gallimard), de Nathacha Appanah, un récit aussi intime que collectif, tissé autour de trois destins de femmes emportées dans la spirale des violences masculines.
Aux côtés de la romancière mauricienne, le jury a également distingué John Boyne, pour son roman Les Éléments (Lattès), dans la catégorie Étranger, et Marc Weitzmann, lauréat du Prix Essai pour La Part sauvage (Grasset), un texte consacré à Philip Roth.
Trois femmes, une même tragédie
Avec La Nuit au cœur, Nathacha Appanah a franchi un pas décisif dans son œuvre. Elle y entrelace trois voix : celles de Chahinez Daoud, brûlée vive par son ex-mari à Mérignac en mai 2021 ; Emma, sa cousine, tuée par son mari à l’île Maurice en 2000 ; et la sienne, survivante d’une relation violente dont elle s’est échappée à vingt-cinq ans.
Trois femmes, trois existences traversées par la peur, la domination et la fuite – mais aussi par le courage de dire.
Théâtre
« Noukantjè », texte Madjanie Leprix, m.e.s. Rita Ravier
Mardi 4 novembre 2025 T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire), FdF 19h30
Texte de Madjanie Leprix
Mise en scène Rita Ravier
Costumes Lowa Gerce
Dramaturgie Alfred Alexandre
Avec Daniely Francisque, Giovany Germany, Fiona Soutif
✨ Un cri poétique, un miroir tendu à la société
« Noukantjè » — mot inventé qui évoque la douleur, le déchirement et l’amertume — donne son nom à cette pièce bouleversante et profondément humaine. À travers l’histoire d’Éna, une femme rongée par la culpabilité et la perte, l’autrice Madjanie Leprix nous plonge dans un récit intime où la souffrance individuelle devient une question collective. Ce que vit Éna pourrait être vécu par n’importe qui : une fracture intime qui révèle les fêlures d’une société toute entière.
Un drame poétique aux résonances universelles
Entre ombre et lumière, « Noukantjè » explore des thématiques qui nous traversent :
-
la bienveillance et l’empathie,
-
l’homophobie et la question de genre,
-
le poids du non-dit, si présent dans les sociétés caribéennes,
-
la persévérance, l’amour, l’espoir.
La pièce s’ancre dans un contexte culturel profondément ancré dans la Caraïbe, tout en parlant à l’humanité entière.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Les Antilles à la croisée du siècle
Le futur de la Guadeloupe et de la Martinique en question à travers cinq incontournables grands chantiers
— Par Jean-Marie Nol —
Le futur de la Guadeloupe et de la Martinique s’écrira au XXIe siècle à travers cinq grands chantiers dont les contours se dessinent déjà dans le tumulte des débats publics et l’épaisseur des incertitudes contemporaines. Ces chantiers — le rattachement direct de l’outre-mer à l’Europe, l’autonomie politique, les enjeux démographiques, la révolution de l’intelligence artificielle , et le devenir de la jeunesse — constituent autant de lignes de fracture que d’opportunités décisives pour le devenir de ces territoires qui cherchent à redéfinir leur rôle, leur place et leur identité dans un monde en profonde mutation.
Le premier chantier, celui du rattachement direct à l’Europe, se nourrit du constat d’un essoufflement du modèle actuel de dépendance à un État français désormais largement endetté et incapable de poursuivre comme auparavant le financement du modèle économique et social . La déconnexion entre les réalités locales et les décisions centralisées à Paris a conduit nombre d’observateurs à envisager une intégration plus directe de la Guadeloupe et de la Martinique dans le giron européen, à l’instar de certaines régions ultrapériphériques qui ont su tirer parti des leviers institutionnels et financiers de Bruxelles.
Poésies
« Errance au pays des âmes bleues », « Éclats de vers… », « Photomaton »
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Errance au pays des âmes bleues
À la poursuite d’un mirage impalpable
dans l’âpre solitude d’un affectif désert,
en vaine quête de la femme idéale,
d’une sirène dans cette mer de sable,
poussé à ce voyage fatal,
avec toute la force d’un instinct animal,
par la terrible soif d’amour d’un cœur desséché,
brûlé au feu destructeur des passions passées…
Homme bleu de trop de bleus à l’âme
infligés par le désamour des femmes,
les yeux secs car n’ayant plus de larmes,
le cœur sec d’avoir tellement aimé,
bouche sèche d’avoir trop dit “je t’aime”,
laboureur stérile sans récolter ce qu’il sème,
condamné à l’errance perpétuelle
de ces aigles dépourvus d’elles…
Éclats de vers…
Épars éclats de vers,
miroir brisé de l’âme,
puzzle de l’image à l’envers
du visage jadis aimé d’une femme
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 3 novembre
Indépendance de La Dominique le 3 novembre 1978
La Dominique (en anglais : Dominica), en forme longue le Commonwealth de Dominique, est un pays et une île de l’archipel des Caraïbes, située entre les îles françaises des Saintes et de Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord, et de la Martinique, au sud. Son nom kalinago est « Wai’tu kubuli », qui signifie « Son corps est grand ».
Le premier Européen à l’avoir abordée est Christophe Colomb, lors de son deuxième voyage, en 1493. Avant son indépendance en 1978, la Dominique est un État associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)) et, avant 1967, une colonie britannique membre de l’éphémère fédération des Indes occidentales (1958-1962). L’île a auparavant connu une présence française jusqu’au traité de Paris de 1763. Toutefois, la France occupe de nouveau brièvement l’île à deux reprises par la suite (1778 et 1814).
Histoire
L’île avait été initialement peuplée par des Indiens arawaks, puis par des Kalinago.
Le dimanche 3 novembre 1493, lors de son deuxième voyage aux Amériques, Christophe Colomb longe les rivages de l’île qu’il appelle ainsi « Domingo » — dimanche en espagnol —, d’où proviennent ses noms actuels, Dominique, en français et « Dominica », en anglais.
Cinéma, Disparitions
Pier Paolo Pasolini, la lucidité jusqu’à la mort

— Par Jean Samblé —
Le 2 novembre 1975, sur une plage d’Ostie, près de Rome, le corps mutilé de Pier Paolo Pasolini est retrouvé, battu et écrasé sous les roues de sa propre voiture. Cinquante ans plus tard, les circonstances de sa mort demeurent troubles, oscillant entre crime sordide et assassinat politique. Cette fin violente a transformé le cinéaste, poète et penseur en figure quasi mythologique : celle de l’intellectuel qui, jusqu’à son dernier souffle, osa affronter son époque, ses hypocrisies et ses contradictions.
Un homme de paradoxes
Né à Bologne en 1922, Pasolini traverse l’histoire italienne sans jamais s’y fondre. Trop libre pour appartenir à un camp, il se tient à la croisée du catholicisme et du marxisme, qu’il revendique l’un et l’autre, tout en refusant leurs orthodoxies. Poète en langue frioulane avant de devenir romancier, il s’attache très tôt à raconter les marges : les jeunes déclassés, les corps exclus, les visages pauvres de la banlieue romaine. Son premier roman, Les Ragazzi (1955), puis son film Accattone (1961), dressent le portrait d’une Italie invisible, que la modernisation galopante est en train d’effacer.
Cinéma
« Indomptables », un film de Thomas Ngijol
Mardi 4 novembre à 18h45 | Teyat Otonom Mawon
Par Thomas Ngijol | Avec Thomas Ngijol, Danilo Melande, Bienvenue Mvoe | 11 juin 2025 en salle | 1h 21min | Policier
Synopsis
Tout public
À Yaoundé, le commissaire Billong enquête sur le meurtre d’un officier de police. Dans la rue comme au sein de sa famille, il peine à maintenir l’ordre. Homme de principe et de tradition, il approche du point de rupture.
La presse en parle :
So Film par Pierre Charpilloz
Thomas Ngijol s’éloigne du registre comique auquel il nous avait habitué pour tourner un polar ultraréaliste au Cameroun. Un pari plus que réussi.
Abus de Ciné par Benjamin Bidolet
Un contre-emploi de Thomas Ngijol tant devant que derrière la caméra.
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Une tragédie intime, âpre, sur la paternité, la justice, la société. Où Thomas Ngijol parle aussi de lui.
Elle par Françoise Delbecq
Dans les yeux de Thomas Ngijol, cette chronique policière et familiale est une magnifique lettre d’amour à ses parents, à qui le film est dédié.
Franceinfo Culture par Mohamed Berkani
Indomptables est une promesse et un rendez-vous : Thomas Ngijol, devant et derrière la caméra, a réussi son pari et entame un nouveau départ.
Théâtre
« La valise du courage » dans la géographie des parcours migrants…
ou la haute voix scénique de Mariana Djelo Baldé
— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —
Remarquablement interprété par Mariana Djelo Baldé, le récit théâtralisé « La valise du courage » a fait salle comble et a connu un franc succès le 29 octobre 2025 au Centre culturel Calixa-Lavallée, à Montréal. En ses plissures et ses coutures, dans sa trame à la fois unichorale et bilangue tissée de silences jouxtant les séquences parolières, dans la fragilité toute ténue de ses récits de mémoireS, cette pièce de théâtre –très justement intitulée « La valise du courage »–, est une originale invitation à revisiter le phénomène de la migrance, celle des personnes physiques, celle des mémoires individuelles et collectives au creux de rapports ainsi noués/dénoués/télescopés. D’une ville à l’autre. D’un continent à l’autre. D’un lieu de départ à un lieu d’arrivée : hier comme aujourd’hui, la migrance est polyglotte, polygéographique, polyculturelle et mémorielle.
Le communiqué de presse de la Maison des artistes de la diversité (MAD) annonçait un spectacle théâtral festif, « La valise du courage », ancré dans « les récits d’immigration et l’art du conte ».
Musiques
Guy Vadeleux présente : Klass !!!
Samedi 8 novembre – 19h30 | Dimanche 9 novembre – 16h00 | Tropiques-Atrium
Un hommage à la musique traditionnelle martiniquaise
Le musicien et compositeur Guy Vadeleux présentera son nouveau spectacle Klass !!! à Tropiques Atrium les 8 et 9 novembre prochains.
Deux ans après son dernier concert dans cette même salle, l’artiste revient avec une création dédiée à la musique martiniquaise, à travers une mise en scène alliant musique, danse et humour.
Un spectacle en plusieurs tableaux
Klass !!! se compose de plusieurs tableaux musicaux et visuels.
Le programme mêle titres inédits, morceaux emblématiques du répertoire de Vadeleux et participations d’artistes invités.
La présence de Lé Fouben, humoriste martiniquais, apporte une dimension conviviale et légère à ce spectacle d’une durée de plus de deux heures.
Guy Vadeleux, un parcours au service de la tradition
Originaire des Anses d’Arlet, Guy Vadeleux est une figure importante de la musique traditionnelle martiniquaise.
Multi-instrumentiste — tromboniste, guitariste, bassiste, banjoïste — mais aussi auteur, compositeur, interprète et producteur, il a développé au fil des décennies un style personnel qui fait dialoguer biguine, mazurka, kompa, jazz, salsa et merengue.
Politiques
Ephémérides du Mois de Novembre en Haïti!
— Par Jean-Bernard Bayard —
Premier Novembre est la fête de la Toussaint et en 1908 l’anniversaire de mon père voilà cent dix sept ans. En 1919, assassinat de Charlemagne Péralte de deux balles dans le dos d’un lâche marine Américain
Deux Novembre est la fête des morts et en 1802 Mort de Charles Victor-Emanuel Leclerc à l’Île de la Tortue de la fièvre jaune et fut remplacé par Donatien de Rochambeau vaincu de Vertières.
Trois Novembre 1810 André Rigaud provoque la scission du Sud de la République d’Alexandre Pétion.
Quatre Novembre 1997 Hervé Denis devient premier ministre du président René Préval premier mandat.
Cinq Novembre 2003 Mgr. Hubert Constant devient archevêque du Cap-Haïtien, remplaçant Mgr. Gayot.
Six Novembre 1987 Henri Namphy s’autoproclame commandant-en-chef des forces armées d’Haïti.
Sept Novembre 2009 c’est la ratification de la nomination de Jean-Max Bellerive premier ministre.
Huit Novembre 1801 Napoléon Bonaparte fait une mensongère proclamation de ne pas rétablir l’esclavage sur l’Île Saint Domingue munit d’une constitution autonome proclaméepar Toussaint Louverture.
Neuf Novembre 1865 Bombardement du Cap-Haïtien par un navire britanique durant la guerre civile entre Sylvain Salnave et le président Fabre Geffrard violant la souveraineté de la République d’Haïti.
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 2 novembre
Décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation le 2 novembre 1789
Le décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation est un décret pris le 2 novembre 17891, au cours de la Révolution française, par l’Assemblée constituante. Adopté par 568 voix contre 346 sur la proposition de Talleyrand, évêque d’Autun, il disposait que les biens du clergé de l’Église catholique devaient être mis à la disposition de la Nation pour rembourser les dettes de l’État. En contrepartie, celui-ci prenait à sa charge les frais de culte, payait un salaire à ses ministres (les prêtres, qui reçurent 1 200 livres par an, alors que ceux — la majorité — qui étaient réduits à la « portion congrue » n’en touchaient que 750), et pourvoyait à l’entretien des hôpitaux et au soulagement des pauvres. Cette décision fut à l’origine de multiples difficultés que rencontra la France révolutionnaire.
Le texte
« L’Assemblée nationale décrète :
1° Que tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la nation, à la charge de pourvoir, d’une manière convenable, aux frais du culte, à l’entretien de ses ministres, et au soulagement des pauvres, sous la surveillance et d’après les instructions des provinces ;
2° Que dans les dispositions à faire pour subvenir à l’entretien des ministres de la religion, il ne pourra être assuré à la dotation d’aucune cure moins de 1 200 livres par an, non compris le logement et les jardins en dépendant.
Religions, Sociologie
La Fête des Morts : entre mémoire, foi et traditions
— Par Hélène Lemoine —
La fête des morts est un rituel universel, célébré depuis des millénaires sous des formes variées à travers le monde. Elle exprime un lien profond entre les vivants et les défunts, une façon d’affirmer que la mort n’efface pas la mémoire ni l’amour. Dans de nombreuses cultures, ces célébrations sont à la fois religieuses, sociales et symboliques : elles rappellent la continuité de la vie au-delà du temps.
Des traditions multiples à travers le monde
En Asie, la fête des morts prend des visages très différents selon les pays.
En Chine, la fête de Qing Ming, au mois d’avril, est un moment de recueillement : les familles nettoient les tombes et apportent des offrandes à leurs ancêtres. Une autre célébration, la fête des fantômes (Zhongyuanjie), honore les esprits errants à qui l’on offre des repas pour apaiser leur solitude.
Au Népal, la fête de Gai Jatra, dite « fête des vaches », permet de rendre hommage aux défunts de l’année : les familles défilent dans les rues avec des représentations symboliques du défunt.
Philosophie
Attendre, Patienter, Espérer: le continuum tridimensionnel du rapport humain au temps.
— Par Camille Loty Malebranche —
Dans le rapport à la temporalité, la téléologie, cette projection vers le futur, confine immanquablement l’homme à l’attente. L’attente est multiforme et peut prendre des allures très différentes selon les humains. Mais de toute façon, quelque forme que puisse prendre l’attente, l’homme comme actualité consciente en marche au rythme du temps, doit attendre, c’est-à-dire compter avec le temps pour que le futur soit enfin le présent de l’être actuel qu’il est. À ce compte, le temps est l’allié incontournable de l’humain.
Modalités de l’attente: Activité et passivité
Il est des attentes passives encore appelées attentisme, c’est la condition de l’inactif veule, inapte à agir parce que sans volonté d’influencer le devenir, sans vision de son propre futur et sans transcendance projective de l’immédiat. Car toute projection de soi dans le temps est projet qui transcende l’immédiat où l’homme n’a pas encore conquis ce qu’il envisage comme son possible mélioratif à venir. L’attentiste est donc un indécis par balourdise, un involontaire qui, sans être aboulique, ne façonne aucun horizon temporel où il se crée un avenir.
Politiques
Appel à la solidarité pour la Jamaïque et les Caraïbes
—Communiqué de presse —
Le Modem Martinique, conscient des difficultés engendrées en Jamaïque, une de nos îles sœurs anglophones des Antilles, par le cyclone Melissa, témoigne de sa profonde sympathie à son gouvernement ainsi qu’à toute sa population.
Nous demandons au gouvernement français de mettre en œuvre toute l’aide possible pour permettre à nos amis jamaïquains de retrouver au plus vite un semblant de vie normale, tout en sachant qu’il faudra du temps pour que les remises en état soient totalement effectives.
Nous invitons tous nos adhérents et sympathisants à faire remonter leurs dons pour la Jamaïque à cette adresse qui nous est parvenue.
La situation de la Jamaïque n’est hélas pas la seule qui nécessite une aide d’urgence, Haïti est en très grande difficulté même si l’ONU par son coordonnateur humanitaire tente d’apporter des réponses à sa situation. En effet, il semble aux dernières informations, que les aides restent très en-deçà des besoins sans compter les gangs en action dans le pays.
Enfin, nous n’oublions ni Cuba ni la République Dominicaine potentiellement mieux organisés malgré les difficultés.
Dans la détresse, la solidarité est un souffle chaud au cœur des sinistrés.
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 1er novembre
La « Toussaint rouge » marque le début de la guerre de libération algérienne dite « Guerre d’Algérie» le 1er novembre 1954.
La Toussaint rouge, parfois appelée Toussaint sanglante, est le nom donné en France à la journée du 1er novembre 1954, durant laquelle le Front de libération nationale (FLN) manifeste pour la première fois son existence en commettant une série d’attentats en plusieurs endroits du territoire algérien, à l’époque sous administration française. Cette journée est rétrospectivement considérée comme le début de la guerre d’Algérie (1954-1962) et elle est devenue une fête nationale en Algérie.
La formule se réfère à la Toussaint (littéralement : fête de tous les saints), dont la date est le 1er novembre, à laquelle une signification funèbre est souvent attribuée par confusion avec le jour des morts (2 novembre).
L’Algérie du statut de 1947
En 1954, le territoire de l’Algérie est considéré comme partie intégrante de la République française (et non pas une partie de l’Union française). La population de l’Algérie est divisée en deux catégories principales : les citoyens appartenant au premier collège électoral (dits « Français d’Algérie », « Européens », « pieds-noirs ») ; les citoyens appartenant au deuxième collège (dits « musulmans » ; « indigènes » jusqu’en 1947), les deux collèges d’un million d’Européens d’une part et de huit millions d’Algériens d’autre part élisent le même nombre de représentants.
Littératures
La romancière Yanick Lahens à l’apogée de ses talents, sur les cimes de l’Académie française
— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —
LA NOUVELLE a brasillé dans la presse conventionnelle et les médias numériques, sur diverses plateformes et portails d’information ainsi que sur les réseaux sociaux, WhatsApp et Instagram n’ont pas dérougi… Telle une singulière voix chorale surgissant d’une foultitude d’archipels et autres terres îliennes, LA NOUVELLE a eu l’effet d’un tsunami : L’Académie française, dans sa séance du jeudi 30 octobre 2025, a décerné son Grand Prix du roman (…) à Yanick LAHENS pour son roman « Passagères de nuit ». (Source : site Web de l’Académie française, 30 octobre 2025).
Yanick LAHENS figure en
-
Deuxième sélection du Prix Goncourt 2025
-
Deuxième sélection du Prix Jean Giono 2025
-
Sélection mensuelle du Grand Prix des lectrices de ELLE 2026
Le Grand Prix du roman de l’Académie française est l’un des plus prestigieux prix littéraires français. Il a été créé en 1914 et, chaque année, il est décerné au mois d’octobre pour récompenser l’auteur du roman que l’Académie a jugé le meilleur de l’année. Ce prestigieux prix littéraire ouvre traditionnellement la saison des prix littéraires français.
Ecologie
Le réchauffement climatique, une crise sanitaire mondiale sans précédent
— Par Sabrina Solar —
Canicules à répétition, sécheresses prolongées, pollution de l’air, feux de forêts… Les conséquences du réchauffement climatique pèsent de plus en plus lourd sur la santé humaine, avertit le dernier rapport Lancet Countdown, publié ce mercredi par la revue médicale The Lancet. Ce document, élaboré par plus d’une centaine de chercheurs internationaux sous la coordination de l’University College London et en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dresse un constat alarmant : le changement climatique est devenu l’une des plus graves menaces sanitaires de notre époque.
« Le changement climatique menace la santé à un niveau sans précédent », résument les auteurs, soulignant que la hausse continue des températures mondiales, alimentée par la consommation record d’énergies fossiles en 2024, aggrave chaque année les risques pour des millions de personnes.
Des chiffres qui témoignent de l’urgence
Pour la première fois, le rapport fournit des estimations précises de la mortalité liée aux effets directs du réchauffement. Entre 2012 et 2021, la chaleur extrême aurait causé en moyenne 546 000 décès par an, soit une augmentation marquée par rapport aux années 1990.
A l'affiche, Théâtre
« La promesse du korosol », texte & m.e.s. Yna Boulangé
Jeudi 6 novembre – 19h30 – Tropiques-Atrium

Représentation scolaire : vendredi 7 novembre à 9h00
Une promesse d’amour et de liberté
À Saint-Pierre, à la fin du XIXᵉ siècle, Cyrilia, femme libre et gouvernante, revendique sa dignité et son autonomie dans une société coloniale où tout semble vouloir la contraindre. Sa rencontre avec Lafcadio Hearn, écrivain et journaliste irlandais fasciné par la culture créole, bouleverse son existence. Entre eux se noue une relation à la fois intellectuelle, affective et profondément humaine, qui défie les normes de leur époque.
La Promesse du Korosol met en lumière cette rencontre improbable — entre une femme créole et un voyageur européen — pour en faire le lieu d’un dialogue sur la liberté, le genre, la race et l’amour.
Dans une langue poétique, portée par la musique et le mouvement, le spectacle interroge ce que signifie aimer au-delà des frontières et des assignations sociales.
De l’écrit d’Ina Césaire à la scène
Inspirée du texte d’Ina Césaire, Moi Cyrilia, gouvernante de Lafcadio Hearn (Éditions Elytis, 2009), cette création rend hommage à une autrice majeure des lettres antillaises, disparue en 2025.
Echos d'éco, Sociologie
Ce qui change en novembre 2025
Logement, transports, santé… On vous informe sur tous les changements qui interviennent au mois de novembre.
Logement
Plusieurs actualités du mois sont liés au domaine du logement : envoi du chèque énergie, changement des créneaux heures pleines/heures creuses, début de l’application de la trêve hivernale, etc.
Taxe d’habitation sur les résidences secondaires : quand devez-vous la payer ?
Changement des heures creuses dès le 1er novembre 2025
Comment bénéficier du chèque énergie en 2025 ?
Trêve hivernale 2025-2026 : ce que vous devez savoir
Indice de référence des loyers (IRL) : quelle évolution au 3e trimestre 2025 ?
Droit au logement opposable : un téléservice étendu à de nouveaux départements
Argent
Le mois de novembre 2025 est notamment marqué par l’entrée en vigueur de nouvelles règles concernant les frais bancaires lors d’une succession.
Quelle revalorisation pour les retraites complémentaires du privé ?
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Ouragan Melissa : l’avertissement avant la rupture
L’énorme risque systémique du changement climatique pour la Guadeloupe et la Martinique.
— Par Jean-Marie Nol —
L’ouragan Melissa, le plus puissant jamais enregistré en Jamaïque, a ravagé l’île avec des rafales atteignant 300 km/h . Face à ces “dévastations inimaginables”, causés par l’ouragan, tous les experts s’accordent à mettre en cause le changement climatique, et disent que la Guadeloupe ne sera certainement pas épargnée par ce genre de puissant phénomène météorologique. Ouragan Melissa: dévastation « à des niveaux jamais vus » en Jamaïque, selon l’ONU. L’ouragan Melissa, qui vient de frapper la Jamaïque avec une violence inédite, résonne comme un sinistre avertissement pour la Guadeloupe et la Martinique. Les images de désolation, les villes englouties, les infrastructures anéanties, les populations sinistrées rappellent combien les territoires insulaires de la Caraïbe se trouvent désormais en première ligne face au dérèglement climatique. Selon les scientifiques de l’Imperial College de Londres, un ouragan d’une telle intensité est aujourd’hui quatre fois plus probable qu’il ne l’était avant l’ère industrielle, en raison directe du réchauffement de la planète causé par les activités humaines. Ce constat glaçant illustre un bouleversement climatique dont les conséquences pourraient être dramatiques pour les Antilles françaises si une telle catastrophe venait à s’y reproduire.
Arts de la scène, Musiques
Reportage
par Michel Herland
Les Petits Chanteurs de France
Cathédrale Saint-Louis
Fort-de-France
30 octobre 2025
(Série Quatrains)
Peinture, Yékri
L’éphéméride du 31 octobre
Michel-Ange termine le Jugement dernier dans la chapelle Sixtine le 31 octobre 1541.
Le Jugement dernier est une fresque peinte par Michel-Ange, alors âgé de soixante ans, sur le mur de l’autel de la chapelle Sixtine au Vatican. Commandé par le pape Clément VII (Jules de Médicis), le travail dura six ans et fut inauguré par son successeur Paul III le 1er novembre 1541.
Historique
En 1532, Michel-Ange revient à Rome après un séjour de plusieurs années à Florence, où il a pris parti contre Clément VII dans le conflit qui l’opposait à l’empereur Charles Quint. Le pape, qui a pardonné, lui demande de remplacer les peintures des deux extrémités de la chapelle Sixtine par deux grandioses représentations : la Chute des anges rebelles et le Jugement dernier. Presque aussitôt, le peintre entame les études nécessaires à ce projet démesuré. En septembre 1534, Clément VII meurt et Michel-Ange espère pouvoir renoncer à cette tâche écrasante pour se remettre au tombeau de Jules II, qu’il regrette de n’avoir pu achever. Mais le nouveau pape Paul III entend que le projet de son prédécesseur soit mené à terme.
Autres
Yanick Lahens, lauréate du Grand prix du roman de l’Académie française 2025 pour « Passagères de nuit »
— Par Sarha Fauré —
L’Académie française a ouvert la saison des grandes distinctions littéraires en décernant, jeudi 30 octobre 2025, son Grand prix du roman à l’écrivaine haïtienne Yanick Lahens pour Passagères de nuit, publié aux éditions Sabine Wespieser. L’autrice, âgée de 71 ans, succède ainsi à Miguel Bonnefoy, couronné l’an dernier pour Le Rêve du jaguar.
Le scrutin, particulièrement serré, s’est joué au troisième tour de vote, Lahens l’emportant par onze voix contre dix face à Pauline Dreyfus (Un pont sur la Seine, Grasset). Alfred de Montesquiou complétait la sélection finale avec Le Crépuscule des hommes (Robert Laffont). Ce prix, doté de 10 000 euros et créé en 1915, ouvre traditionnellement la saison des grands prix littéraires avant le Femina, le Goncourt, le Renaudot et le Médicis.
Un roman de mémoire et de résistance
Paru le 28 août, Passagères de nuit retrace le destin de plusieurs générations de femmes haïtiennes et créoles, ces « passagères » anonymes qui, au temps des bateaux négriers, luttent pour échapper à la violence, aux abus et à la servitude.
Cinéma
« Kouté vwa », un film de Maxime Jean-Baptiste
Vendredi 31 octobre à 18h30 ex école de Debriand à FDF
Par Maxime Jean-Baptiste, Audrey Jean-Baptiste | Avec Melrick Diomar, Yannick Cébret, Nicole Diomar | 16 juillet 2025 en salle | 1h 17min | Drame
Synopsis
Tout public
Melrick a 13 ans. Il passe ses vacances d’été chez sa grand-mère Nicole à Cayenne, en Guyane et apprend à jouer du tambour. Mais sa présence fait soudain resurgir le spectre de son oncle, ancien tambouyé tué dans des conditions tragiques. Confronté au deuil qui hante toute la communauté, Melrick cherche sa propre voie vers le pardon.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Romain Lefebvre
L’économie modeste et la durée ramassée de Kouté vwa ne sont pas sans rapport avec l’impression de justesse qu’il dégage. Premier long métrage, il ne cherche pas pour autant à en imposer.
Culturopoing.com par Alexandre Lebrac
Hymne à la paix et au pardon, Kouté vwa s’impose comme la déclaration d’amour enflammée d’un cinéaste à sa famille mais également à la Guyane dont il donne à voir la beauté tout en distillant un message, humaniste mais sans naïveté, d’amour universel.
Philosophie
« L’Histoire du soldat – Listwa solda a » de Rodolf Étienne
Vendredi 31 ocotbre à 18h à la bibliothèque Schoelcher (FdF)
A l’occasion de la présentation de l’ouvrage de traduction créole « L’Histoire du soldat/Listwa solda a« , de Charles Ferdinand RAMUZ et Rodolf ETIENNE, paru aux Editions L’Harmattan en février 2024, le vendredi 21 octobre 2025, à partir de 18h30, à la Bibliothèque Schoelcher, 1, rue de la liberté à Fort-de-France, voici une présentation par le traducteur de la fameuse pièce. Une présentation que vous redécouvrirez lors de cette rencontre.
Histoire du soldat
Première création : Théâtre de Lausanne, 28 septembre 1918
Sous la direction musicale d’Ernest Ansermet (Suisse)
« Mon vrai besoin, c’est d’agrandir… »
Charles-Ferdinand Ramuz, Lettre à Henry Poulaille, mai 1924.
« Cette époque, la fin de l’année 1917, fut une des plus dures de ma vie… »
Igor Stravinsky, Chroniques de ma vie, 1935.
L’HISTOIRE
Joseph Dupraz, soldat pauvre qui rentre chez lui, pour quinze jours de congé qu’il a, vend son âme, représentée par son violon, au Diable, contre un livre qui lui prédit l’avenir.
Après avoir suivi le Diable, et lui avoir montré comment se servir du violon, Joseph retourne dans son village.
Etudes Créoles
Créole : entre défense légitime et aveuglement idéologique
L’unilatéralisme créole, promu par les Ayatollahs fondamentalistes au titre d’une politique d’État en Haïti, est une mystification
— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —
Journée internationale du créole
« On ne peut plus écrire son paysage ni écrire sa propre langue de manière monolingue. Par conséquent, les gens qui, comme par exemple les Américains, les États-Uniens, n’imaginent pas la problématique des langues, n’imaginent même pas le monde. Certains défenseurs du créole sont complètement fermés à cette problématique. Ils veulent défendre le créole de manière monolingue, à la manière de ceux qui les ont opprimés linguistiquement. Ils héritent de ce monolinguisme sectaire et ils défendent leur langue à mon avis d’une mauvaise manière. Ma position sur la question est qu’on ne sauvera pas une langue dans un pays en laissant tomber les autres. » (Lise Gauvin, « L’imaginaire des langues : entretien avec Édouard Glissant », dans « L’Amérique entre les langues », Études françaises, volume 28, numéros 2-3, automne–hiver 1992.)
Octobre est le mois des célébrations de la langue et des cultures créoles dans les communautés linguistiques créolophones à travers le monde.
Politiques
Le déboulonnage ne fait que commencer
— Par Robert Saé (*) —
Le 5 novembre, 5 ans après les faits, 11 jeunes compatriotes, 6 hommes et 5 femmes, seront face aux juges français à qui il appartiendra de dire si le déboulonnage des statues glorifiant l’ordre colonial est un délit ou un acte de dignité. C’est le 22 mai 2020, date plus que symbolique puisque commémorant l’insurrection de nos ancêtres qui avaient, en 1848, imposé l’abolition de l’esclavage, que la statue de Victor Schoelcher, celui qui avait fait indemniser les esclavagistes et organisé leur maintien à la tête de la colonie, a été mise à bas. C’est le 26 juillet 2020 qu’ont été déboulonnées la statue de Joséphine de Bauharnais, épouse du tyran Napoléon BONAPARTE, et celle de Pierre DESNAMBUC, le flibustier français qui a pris position de l’île, massacré sa population et y a établi la colonisation française. L’action de ces militants a eu un retentissement international et, dans plusieurs pays, des communautés qui étaient insultées en permanence par la présence de statues glorifiant leurs bourreaux ont continué le mouvement.
Qu’on nous dise donc au nom de quels principes, de quelle légitimité, l’appareil judiciaire de l’État qui, historiquement a esclavagisé nos ancêtres, colonisé notre pays et dont tous nos bourreaux sont ressortissants, un État qui maintient encore notre pays sous sa tutelle, peut-il s’arroger le droit de juger ceux qui s’attaquent au symboles de la domination.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Cyclone Mélissa : L’autonomie de la Guadeloupe en question ?
— Par Jean-Marie Nol —
L’ouragan Melissa, le plus puissant jamais enregistré en Jamaïque, a ravagé l’île avec des rafales atteignant 300 km/h . Face à ces “dévastations inimaginables”, causés par l’ouragan, tous les experts s’accordent à mettre en cause le changement climatique, et disent que la Guadeloupe ne sera certainement pas épargnée par ce genre de puissant phénomène météorologique. Alors , Quid de l’irresponsabilité des élus Guadeloupéens qui prônent une autonomie dans le cadre de l’article 74 dans un avenir menaçant et de surcroît dans le contexte d’une France en crise qui ne peut plus payer la note ?
La tentation d’une autonomie institutionnelle de la Guadeloupe, portée par certains élus locaux au nom d’un prétendu « sursaut identitaire » et d’une meilleure gouvernance locale , se révèle aujourd’hui d’une redoutable imprudence. Revendiquer une évolution statutaire dans le cadre de l’article 74 de la Constitution, au moment même où la France s’enlise dans une crise économique, politique et morale sans précédent, relève moins d’un acte de clairvoyance que d’une fuite en avant idéologique . Car jamais le contexte national n’a été aussi instable, jamais la défiance envers les institutions n’a été aussi profonde, et jamais les marges de manœuvre financières de l’État n’ont été aussi réduites.
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 30 octobre
Nat Turner, esclave noir insurgé à l’origine de la plus importante rébellion d’esclaves de l’Histoire des États-Unis, est capturé et arrêté dans le comté de Southampton le 30 octobre 1831.
Nathaniel dit Nat Turner, né probablement le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave et un prédicateur afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et déclenche dans les États du Sud, la promulgation de nouvelles dispositions durcissant encore plus les Codes de l’esclavage (Slave codes (en)). Dans les années 1960, Nat Turner devient une icône du mouvement du Black Power.
Biographie
Jeunesse et formation
Nat Turner naît dans le comté de Southampton dans l’État de Virginie où il restera toute sa vie. Il doit son nom au propriétaire de sa mère, Benjamin Turner qui est probablement son père. Benjamin Turner ou l’un de ses fils légitimes lui apprendra à lire, écrire et compter, tandis que sa mère Nancy lui transmet la fierté de ses origines africaines et la haine de l’esclavage.
Théâtre
« Manuela et le boxeur », texte & m.e.s. J.José Alpha
Mercredi 29 octobre. Jeudi 30 octobre Vendredi 31 ocotobre à 19h
Teyat Otonom Mawon (TOM), Rue Victor Sévère, Fort-de-France
Par la Cie Téatlari – Théâtre de l’histoire des cultures créoles
Le récit de la tragédie qui marque l’histoire du grand boxeur martiniquais François Pavilla (1937-1968), triple champion de France de boxe des poids welters et super welters de 1964 à 1968, est pour la première fois, porté à la scène théâtrale par son épouse Manuela Pavilla née Graça (1931-2009).
C’est à partir des témoignages des ses proches et partenaires, du Club Spirit of Pavilla des Terres Sainville, des archives de la presse locale et nationale et de la Fédération Française de boxe (palmarès) que J. José Alpha va se nourrir pour créer une biographie romancée de la vie du champion de boxe .lequel tire sa révérence 10 ans après la naissance de la Vème République Française
Distribution : Gladys Arnaud / Eric Bonnegrace / Laurent.Troudard Texte et mise en scène : J. José Alpha (2023)
Lire aussi : « Manuela et le boxeur »: un vrai théâtre populaire!
François Pavilla, né le 10 octobre 1937 à Fort-de-France en Martinique, est une figure marquante de la boxe française.
Sociologie, Yékri
L’éphéméride du 29 octobre
Jeanne de Brigue, dite La Cordelière, fut la première personne jugée pour sorcellerie par le Parlement de Paris, le 29 octobre 1390.
Elle fut brûlée vive le 19 août 1391.
Illustration : Sorcières cuisinant des enfants – tiré du Compedium maleficarum de Francesco Maria Guazzo, 1608
Biographie
Jeanne de Brigue est une paysanne de la région de Brie. Elle est connue pour ses dons de guérison et de voyance. Son procès a lieu à Paris et elle est incarcérée à la prison du Châtelet. Le 13 août 1391 elle est menée au marché aux pourceaux rue Saint-Honoré.
La chasse aux sorcières est la poursuite, la persécution et la condamnation systématique et en masse de personnes accusées de pratiquer la sorcellerie. Si la condamnation des pratiques de sorcellerie se rencontre à toutes les époques et dans toutes les civilisations, cette chasse aux sorcières du Moyen Âge tardif et surtout de la Renaissance est particulière par la croyance en un complot organisé de sorcières se réunissant en sabbat pour détruire la chrétienté en faisant un pacte avec le diable, et par la persécution et la traque massive de ces prétendues sorcières.
Écrits
L’inconnu de Mer frappée : chapitre VIII (suite)

Chapitre VIII
LE DÉCÈS
Un après-midi du mois de mai où le soleil flamboyait sur la ville qui s’amalgamait dans les rires d’une pléiade de gamins frivoles qui revenaient de l’école, une dizaine de militaires dépêchés expressément de la capitale sont arrivés à bride abattue à la caserne Toussaint-Louverture et ont procédé à l’arrestation spectaculaire du capitaine Coriace. Menottes aux poignets, l’officier, sans offrir de résistance, avait suivi les « troupiers » commandés par l’adjudant-major, Ménélas Flavius, jusqu’aux véhicules de l’armée qui attendaient aux abords du trottoir, en face de l’hôtel Moïse, pour reprendre la route en sens inverse. Lorsque le cortège a tourné devant le lycée Fabre Geffrard pour traverser les entrailles bidonvillisées de Descahos, la petite foule qui assistait au déroulement de la scène inopinée, tout à fait imprévisible, a applaudi chaudement. L’État major des Forces armées d’Haïti aurait retrouvé le nom du capitaine coriace sur une liste d’officiers supérieurs et subalternes qui allaient participer à un complot pour assassiner le président François Duvalier. Un soi-disant complice, le lieutenant Léonce Aurélien, sous la menace des tortures à Fort-Dimanche, avait vendu la mèche au commandant de la garnison criminelle.
Politiques
À Davy Rimane et aux député·e·s anticolonialistes dits «d’outremer»
— RS n° 418 lundi 27 octobre 2025 —
Intervenant dans le débat sur le budget en France, le député guyanais a fermement dénoncé une politique en faveur des riches sur le dos des classes populaires. Soulignant le rôle des dernières colonies dans la place de grande puissance occupée par la France sur le plan international, il a fustigé le budget de misère prévu pour « l’outre mer ». Devant une telle situation, il a conclu, il est vrai de façon lapidaire, sur la nécessité d’agir au niveau de nos pays pour leur propre compte.
La question que l’on a envie de poser, après ces fortes paroles, est celle de leur prolongement dans la lutte de libération nationale et sociale dans l’ensemble des dernières colonies.
Malgré les imperfections de sa préparation, la rencontre à l’initiative de Marcellin Nadeau, Jean-Philippe Nilor, et du RPPRAC, sous le titre d’Assises populaires contre la vie chère, devrait être le point de départ d’une lutte rassemblant de façon plus large les forces émancipatrices des colonies et de France contre la politique scélérate de la ploutocratie imposée aux masses laborieuses de France et aux peuples coloniaux.
Féminismes, Yékri
L’éphéméride du 28 octobre
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue un pastiche critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.
Littératures
Gaël Octavia – « L’Étrangeté de Mathilde T. et autres nouvelles »
— Par Hélène Lemoine —
Avec L’Étrangeté de Mathilde T. et autres nouvelles, Gaël Octavia signe un recueil rare et vibrant, où l’extraordinaire surgit du quotidien. En seize nouvelles brèves et intenses, l’écrivaine martiniquaise explore nos zones d’ombre, nos doubles et nos contradictions, à travers des récits qui mêlent réalisme et magie, tendresse et cruauté, humour et douleur.
Des récits du quotidien traversés d’étrangeté
Dans ces histoires, tout semble familier — jusqu’à ce qu’un détail fasse basculer la réalité.
Une femme voit son jeune compagnon vieillir prématurément après un AVC (Le mouvement ou la mort), une mère bascule dans la violence après une remarque raciste (Violente), une enfant parisienne se rêve enfant-soldat (Kalachnikov bébé), une autre grandit à rebours du temps (Nola toujours).
Ici, le fantastique affleure au cœur du réel, transformant le banal en énigme.
Le style de Gaël Octavia, à la fois limpide et poétique, évoque le réalisme magique cher à la littérature caribéenne : un art de franchir la frontière entre le vraisemblable et l’impossible, pour mieux sonder la vérité des émotions humaines.
Politiques
A quand une autorité morale martiniquaise ?
— Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux —
Après “Ile aux esclaves”, “Ile empoisonnée”, devrait-on terminer la trilogie par le label “Ile du Shatta” ? Alors que la société martiniquaise se délite à vive allure, son élite politique ne se retrouvant que sur les lieux et durant les jours de barnums populistes, il me vient en mémoire cet article publié par votre serviteur le 10 mai 2005, repris dans son ouvrage En finir avec les blessures de la peau (2023) et reproduit ci-dessous : “A quand une autorité morale martiniquaise ?” La future autonomie pourra-t-elle se passer d’une telle autorité ?
En effet, 20 ans plus tard, la question est plus que jamais d’actualité. Pire, elle s’est considérablement aggravée. On ne cesse toujours pas de constater l’absence de l’autorité aux endroits et à des moments où celle-ci est attendue. En revanche, sa présence inquiète en des lieux improbables, de profanations ou même au dehors du territoire martiniquais. Il se pourrait que la grâce d’une vierge négrifiée ou le bonheur d’une pythonisse du cru suffisent au redressement moral et spirituel dont la Martinique a besoin.
Autres, Les chroniques de Jean-Marie Nol
Guadeloupe : penser demain face aux fractures d’aujourd’hui
Quels défis et enjeux les Guadeloupéens devront-ils devoir affronter à l’avenir dans une France en crise ?
— Par Jean-Marie Nol —
La France semble engagée sur une pente glissante, où s’entremêlent lassitude démocratique, défiance politique et quête d’autorité. L’enquête Ipsos « Fractures françaises 2025 » en dresse un constat implacable : jamais les Français n’ont été aussi pessimistes quant à l’avenir de leur pays. Près de 90 % estiment que la France est en déclin, un record historique qui traduit un profond désenchantement vis-à-vis du système politique. Dans ce paysage morcelé, le Rassemblement national apparaît comme le grand bénéficiaire de cette crise de confiance. Son image s’est normalisée : 47 % des citoyens le jugent désormais capable de gouverner, et sa base électorale s’est considérablement élargie tandis que les partis traditionnels – de Renaissance à la gauche – s’effondrent.
Cette recomposition traduit une droitisation du paysage politique et une inquiétante banalisation des thèses identitaires. La France, secouée par les crises économiques, sociales et institutionnelles, glisse vers une polarisation accrue où le débat public s’empoisonne de peurs et de rancunes. Le président Macron, usé par les crises et discrédité par une majorité de Français, n’incarne plus ni autorité ni vision.
Cinéma, Yékri
L’éphéméride du 27 octobre
Naissance, le 27 octobre 1811, aux États-Uni, d’Isaac Singer qui perfectionna la machine à coudre
L’Américain Elias Howe, l’Allemand Balthasar Krems , l’Anglais Thomas Saint et l’Autrichien Josef Madersperger) sont les pionniers de la machine à coudre.
La première machine à coudre véritablement pratique est attribuée à un tailleur français originaire de la région lyonnaise, installé rue des Forges à Saint-Étienne, Barthélemy Thimonnier. Il dépose en 1830 le premier brevet d’une « mécanique à coudre » (ou « métier à coudre ») construite en bois, à un fil continu, en point de chaînette, cousant 200 points à la minute. Il en fabrique 80 exemplaires pour honorer une commande d’uniformes de l’armée. Beaucoup d’inventeurs de cette époque misent sur la reproduction du mouvement de la main, ce qui limite la couture à une simple aiguille (Madesperger notamment dont la machine s’appelait « la main qui coud »).
En 1834, l’Américain Walter Hunt est le premier à utiliser une canette, et donc à utiliser deux fils. Cette idée est reprise et améliorée par Elias Howe qui dépose un brevet en 1846 mais n’obtient aucun succès et part en Angleterre pour tenter de l’exploiter.
Autres
Roxane Mbanga – NOIRES
— Par Sarha Fauré —
Roxane Mbanga (née à Paris en 1996) est une artiste pluridisciplinaire d’origine guadeloupéenne, camerounaise et française, vivant et travaillant à Paris.
Diplômée de la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam, elle développe une pratique à la croisée de la mode, du cinéma, du graphisme, de la photographie, de l’écriture et de la performance.
Son œuvre, profondément nourrie par son héritage multiculturel, interroge la représentation des corps noirs féminins et la manière dont ils sont perçus, vécus et racontés à travers différentes géographies.
Artiste-conteuse, Roxane Mbanga collecte et tisse les récits de femmes aux identités plurielles, transformant leurs paroles en installations sensibles où s’entrelacent intime et politique.
Elle a été récompensée par les prix Lichting et Rietveld Reviewed (2021) et a présenté son travail à la Fondation H à Paris, au Musée National du Cameroun à Yaoundé, à la San Mei Gallery à Londres, au Musée Van Gogh à Amsterdam et à la Stewart Hall Gallery à Montréal.
En 2022, sa conférence TEDx “Wearing Your Nudity” a marqué un tournant dans sa réflexion sur le corps et la vulnérabilité.
Politiques
La République des corrupteurs, des corrompus, des délateurs, des menteurs, des traîtres et des assassins!

« Il a fallu des siècles pour rendre justice à l’humanité, pour sentir qu’il est horrible que le grand nombre semât et que le petit nombre recueillît. »
(Voltaire)
Il n’y a pas un seul gouvernement haïtien qui ait été épargné par les étiquettes qui font l’objet de cette réflexion plantureuse! D’ailleurs, L’État de 1804, au lendemain même de sa naissance s’est retrouvé coincé, prisonnier d’un cul-de-sac sociopolitique et économique, qui annonçait l’échouage de la nouvelle cité. Une société construite sur des arpents d’insécurité publique, sur des acres d’injustice sociale ne peut déboucher que sur l’anarchie politique. Pas dans le sens développé par le théoricien socialiste Pierre Joseph Proudhon qui vécut de 1809 à 1865.
Étymologiquement, le substantif « anarchie » vient du grec « anarkhia ». On y retrouve le terme « arkhê » qui signifie « pouvoir », « principe », « commandement »… En y ajoutant le préfixe « a », on obtient « absence de principe », « absence de chef ou d’autorité », « absence de gouvernement », etc. [1]
Dans son ouvrage « Qu’est-ce que la propriété privée?
Poésies
Jamais ne comprendrai le mal
— Par Gary Klang —
O énigme du mal
Jamais ne comprendrai ce qui t’anime
Ceux qui traînent après eux un long voile de ténèbres
A l’instar de celui qui jura de soigner
Mais s’efforça d’éteindre les étoiles
En jetant sur le monde l’ombre d’une nuit sans fin
Jamais ne comprendrai le mal
Cet enfant ligoté et noyé
Mort
Les yeux ouverts
Par désir de faire mal
Jamais je n’oublierai non plus ceux qui périrent
Dans les îles caraïbes
Et dans les champs de canne
Arrachés à leur terre pour cultiver la terre des autres
Sans jamais plus revoir la terre de leur enfance
Un roi
Fils du Soleil
Que l’on disait civilisé
Conçut l’ouvrage qu’on appela le Code noir
Qui faisait de l’esclave un meuble
Tout simplement
Jamais ô non jamais
Vous dis-je
Ne comprendrai l’attrait de la souffrance
GARY KLANG
Politiques
Viva Venezuela !
— Par Gary Klang —
Si je republie cet article aujourd’hui, c’est parce que j’en ai marre d’entendre critiquer Chavez et Maduro; marre d’en entendre dire du mal par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent; marre des menaces de Trump; marre de lire dans les journaux français et américains tant de sottises concernant ce pays. Comme nous avons pu le constater, Michel Butor et moi, les seuls invités de langue française dans le cadre de ce festival de poésie : le président Chavez était aimé de son peuple pour lequel il avait créé, entre autres, des restaurants à bon marché pour les plus démunis. Quel gouvernement français, belge ou américain l’a jamais fait ?
C’est mon ami Enrique Hernandez D’Jesus qui m’invita à ce festival. Je l’avais rencontré au Mexique – autre pays frère – lors d’une rencontre de poésie, où m’avait convié un autre grand ami et poète, Marco Antonio Campos. D’entrée de jeu, j’étais certain qu’Henrique et moi étions liés pour la vie et que je le reverrais un jour. De fait, on s’est revus en juin 2012 à ce festival organisé en son honneur.
Sociologie, Yékri
L’éphéméride du 26 octobre
Fusillade d’O.K. Corral le 26 octobre 1881
La fusillade d’O.K. Corral est un affrontement qui s’est déroulé le mercredi 26 octobre 1881 dans la ville de Tombstone en Arizona aux États-Unis.
Bien que seulement trois hommes aient été tués durant le combat, il est généralement considéré comme la plus célèbre fusillade dans l’histoire de la Conquête de l’Ouest, grâce à des films comme Règlements de comptes à OK Corral. Il vit s’affronter les frères Wyatt Earp, Morgan Earp, Virgil Earp, associés de Doc Holliday contre Frank McLaury, Tom McLaury, Billy Claiborne, Ike Clanton et Billy Clanton. Ike Clanton et Billy Claiborne s’enfuirent du combat, sains et saufs. Morgan Earp, Virgil Earp et Doc Holliday furent blessés. Les deux frères McLaury et Billy Clanton furent tués. Ils ont été enterrés dans le cimetière de Tombstone : Boothill
Analyse
La cause directe du conflit qui conduisit à la fusillade fut l’arrestation de deux cow-boys par Virgil Earp, agissant en sa qualité de Marshall fédéral, pour un vol de diligence. Un autre cow-boy sous l’emprise de la boisson proféra des menaces contre les Earp, ce qui les mit en garde.
Théâtre
Wopso ! de Marius Gottin
Samedi 25 octobre – 19h30 Domaine de Tivoli – Terre d’Arts, Fort-de-France
Wopso ! est une interjection créole sans signification précise, mais débordante d’énergie et de sens possibles. Sous la plume fine et lucide de Marius Gottin, elle devient le souffle d’une parole en transit — celle de deux vieux amis, Fulbert et Auguste, attablés dans le hall d’une aérogare imaginaire de Fort-de-France, en partance pour un ailleurs incertain.
Dans ce huis clos ouvert sur le monde, le rire flirte avec la mélancolie, les mots s’entrechoquent en français et en créole, et la vie s’effiloche dans l’attente. Entre souvenirs, amours manqués et colères rentrées, les deux compères s’accrochent à la parole comme à une ultime bouée. Car chez Gottin, la parole est résistance, musique, et miroir de nos identités.
Mise en scène par José Exélis, la pièce met en lumière la poésie et l’humanité du texte dans une mise en scène précise et inspirée, portée par deux comédiens complices et généreux, Émile Pelty et Charly Lerandy. Entre rires et larmes, Wopso ! dit l’essentiel : la fragilité des êtres, la beauté du dérisoire, et le souffle caribéen d’une parole qui ne renonce jamais.



