Catégorie : Yékri

Yékri, le journal des effervescences créoles

L’éphéméride du 9 juillet

Le manifeste Russell-Einstein est rendu public à Londres le 9 juillet 1955

Le manifeste Russell-Einstein est rendu public à Londres le 9 juillet 1955, au milieu de la guerre froide, par Bertrand Russell. Ce manifeste met en lumière les dangers créés par les armes nucléaires et appelle les principaux dirigeants du monde à rechercher des solutions pacifiques aux conflits internationaux. Il est signé par onze intellectuels et scientifiques de premier plan, parmi lesquels Albert Einstein qui le signe en avril 1955 (quelques jours avant sa mort). Quelques jours après la publication du manifeste, le philanthrope Cyrus S. Eaton (en) offre de financer un congrès, demandé par le manifeste, à Pugwash (en) en Nouvelle-Écosse, son lieu de naissance. Le premier congrès de Pugwash sur la Science et les Affaires du Monde (Pugwash Conferences on Science and World Affairs) s’est tenu en juillet 1957.

Contexte
La première explosion d’une bombe atomique a lieu le 16 juillet 1945 dans le désert du Nouveau-Mexique au nord d’Alamogordo. Le 6 août 1945, l’armée américaine bombarde Hiroshima, puis trois jours plus tard Nagasaki. De 110 000 à 250 000 personnes sont tuées lors de ces deux explosions atomiques.

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L’éphéméride du 8 juillet

Naissance de Jean de La Fontaine le 8 juillet 1621

Jean de La Fontaine, né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et mort le 13 avril 1695 à Paris, est un poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses contes. On lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d’opéra qui confirment son ambition de moraliste.

Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l’écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l’Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l’époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.

C’est en effet en s’inspirant des fabulistes de l’Antiquité gréco-latine et en particulier d’Ésope, qu’il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694.

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L’éphéméride du 7 juillet

Naissance de Marc Chagall le 7 juillet 1887

Il dort
Il est éveillé
Tout à coup, il peint
Il prend une église et peint avec l’église
Il prend une vache et peint avec une vache
Avec une sardine
Avec des têtes, des mains, des couteaux…

— Blaise Cendrars, 19 poèmes élastiques, Portrait de Chagall 1919

Marc Chagall (russe : Марк Захарович Шагал, Mark Zakharovitch Chagal ; biélorusse : Марк Захаравiч Шагал, Mark Zakharavitch Chagal), né Moïche Zakharovitch Chagalov (russe : Мойшe Захарович Шагалов), est un peintre et graveur, né le 7 juillet 1887 à Liozna, près de Vitebsk, en Biélorussie (alors intégrée à l’Empire russe), naturalisé français en 1937, et mort le 28 mars 1985, à Saint-Paul-de-Vence, où il est enterré.

Sépulture de Marc Chagall, cimetière de Saint-Paul-de-Vence
Chagall est l’un des plus célèbres artistes installés en France au xxe siècle, avec Pablo Picasso. Son œuvre, sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques du surréalisme et du néo-primitivisme. Inspirée par la tradition juive, la vie du shtetl (village juif en Europe de l’Est) et le folklore russe, elle élabore sa propre symbolique, autour de la vie intime de l’artiste.

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L’éphéméride du 6 juillet

Début de la guerre du Biafra le 6 juillet 1967

La guerre du Biafra est une guerre civile au Nigeria qui s’est déroulée du 6 juillet 1967 au 15 janvier 1970 et a été déclenchée par la sécession de la région orientale du Nigeria, qui s’auto-proclame République du Biafra sous la direction du colonel Ojukwu.

Le blocus terrestre et maritime du Biafra par les troupes gouvernementales provoque, dans la région, une famine qui aurait entraîné la mort d’un à deux millions de personnes. Cette guerre est largement couverte par les médias étrangers, d’autant que le photojournalisme est en plein essor, et expose aux populations occidentales le dénuement du tiers monde. Une des conséquences de cette guerre sera l’évolution de la doctrine de l’aide humanitaire qui prônera la médiatisation intense du conflit et une ingérence directe pour venir en aide aux réfugiés, couronnée par la fondation en 1971 de l’organisation caritative d’origine française Médecins sans frontières

Causes et déclenchement du conflit
Ex-colonie britannique, le Nigeria, qui acquiert son indépendance en 1960, est le pays le plus peuplé d’Afrique avec 40 millions d’habitants20.

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L’éphéméride du 5 juillet

Abolition de l’esclavage en Mauritanie le 5 juillet 1980 (!)

L’esclavage en Mauritanie concernerait environ 43 000 personnes soit 1,06 % de la population en 2016 (estimation des ONG sans études). Cependant, les autorités tentent officiellement d’éradiquer ce phénomène. La Rapporteuse spéciale de l’ONU sur les formes contemporaines de l’esclavage Urmila Bhoola (en) a salué le 21 août 2015 les mesures adoptées par le gouvernement mauritanien pour éradiquer toutes les formes d’esclavage dans le pays. En effet la nouvelle loi rectifie et endurcit les peines de celle de 2007 incriminant l’esclavage mais qui n’avait pu être appliquée en raison du coup d’État de 2008. Néanmoins, la veille, le 20 août 2015, Biram Dah Abeid, figure emblématique de la lutte contre l’esclavage moderne, était condamné en appel à 2 ans d’emprisonnement.

L’esclavage en Mauritanie : Enquête menée par Amnesty International

Histoire, abolitions et résiliences
L’esclavage dans la région remonte à l’antiquité. Il a été aboli au xxe siècle, la première fois en 1905 par un décret des autorités coloniales françaises. La Constitution de la Mauritanie de 1961 proclame l’égalité entre les citoyens mais ne mentionne pas l’esclavage.

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L’éphéméride du 4 juillet

Création de la Communauté Caribéenne le 4 juillet 1973

La Communauté caribéenne, ou Communauté des Caraïbes en abrégé CARICOM (en anglais : Caribbean Community, en néerlandais : Caribische Gemeenschap et en espagnol : Comunidad del Caribe), est une organisation supranationale qui regroupe plusieurs États anglophones des Caraïbes, le Suriname néerlandophone et Haïti à la fois francophone et créolophone. L’organisation a quatre langues officielles, mais sa seule langue de travail est l’anglais. Cependant, le président haïtien Michel Martelly a demandé en 2011 que le français devienne également langue officielle en insistant sur le fait que son pays représente à lui seul la moitié de la population de l’organisation.

Elle est née le 4 juillet 1973 du traité de Chaguaramas entre quatre pays (la Barbade, le Guyana, la Jamaïque et Trinité-et-Tobago) avec pour objectifs de renforcer les liens interétatiques dans la Caraïbe, et de construire un espace de libre-échange autour d’un marché unique : le CSME (économie et marché unique caribéen, en anglais : Carribean Single Market and Economie) dont la mise en pratique est prévue par la révision de 2001 du Traité de Chaguaramas.

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L’éphéméride du 3 juillet

Vote par la Chambre des députés de la loi de séparation des Églises et de l’État le 3 juillet 1905

La loi concernant la séparation des Églises et de l’État est une loi française codifiant la laïcité. Adoptée le 9 décembre 1905 à l’initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, Elle est un des actes fondateurs de la sécularisation de l’État, concluant un affrontement violent qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française pendant presque vingt-cinq ans.

Elle abroge le régime du concordat de 1801, qui est cependant resté en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d’acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière).

Elle fut complétée en 1924 par l’autorisation des associations diocésaines, qui permit de régulariser, 18 ans plus tard, la situation du culte catholique.

Genèse
À la suite de John Locke, les philosophes des Lumières relancent à travers l’Europe du xviiie siècle la question de la séparation de l’Église et de l’État.

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L’éphéméride du 2 juillet

Inauguration de la nouvelle cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France le 2 juillet 1895

La cathédrale Saint-Louis est une cathédrale catholique romaine, située à Fort-de-France, chef-lieu de la Martinique. Placée sous le patronage du roi de France Saint-Louis, elle fut le siège de l’évêché de Martinique-Fort-de-France-et-Saint-Pierre, érigé en 1850 par une bulle du pape Pie IX, et est actuellement le siège de l’archevêché de Saint-Pierre et Fort-de-France depuis 1967.
Histoire de l’édifice
La première mention d’un lieu de culte à Fort-Royal date de 1671, l’église est alors un simple abri couvert de paille.

L’édifice de Blénac
À la suite de son incendie par les Hollandais en 1674, le gouverneur Charles de Courbon-Blénac la fait remplacer par une construction en dur élevée entre 1678 et 1685, qui, selon le Père Labat, mesure 130 pieds de long sur 30 de large et comporte deux chapelles. Réparé en 1703, le nouvel édifice s’agrandit et se dote de murs épais couverts de tuiles. Un raz de marée l’endommage quelque-peu en 1766. Une tribune de la largeur du bâtiment est installée en 1829 ainsi que de nouveaux bancs.

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L’éphéméride du 1er juillet

Promulgation de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association.

En droit français des associations, une association loi de 1901 est, en France et dans de nombreux pays colonisés à l’époque par la France, une association à but non lucratif qui relève de la loi du 1er juillet 19011 mise en place par Waldeck-Rousseau (alors président du Conseil et ministre de l’Intérieur et des Cultes) et du décret du 16 août 19012. Ces dispositions ne concernent toutefois pas les associations ayant leur siège dans les trois départements annexés en 1871 du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle lorsqu’elles ont choisi d’être régies par le droit local, en l’occurrence une ancienne loi allemande, dite de 1908.

Ainsi, une association loi de 1901 peut exercer ou non des activités commerciales (cela dépend des statuts de l’association3). Dans tous les cas de figure, les bénéfices ne peuvent finalement pas être partagés, ce qui oppose cette forme d’entreprise aux autres formes d’entreprises, notamment celles dites « commerciales ». Ainsi, les recettes dites lucratives, sont soumises à déclaration et à imposition.
Histoire
Article détaillé : Liberté d’association.

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L’éphéméride du 30 juin

Molière (Jean-Baptiste Poquelin) fonde l’Illustre Théâtre le 30 juin 1643

L’Illustre Théâtre est une troupe de théâtre créée par un acte d’association signé devant notaire le 30 juin 1643 à Paris. Composée de dix comédiens, six hommes et quatre femmes, dont Madeleine Béjart et le jeune Jean-Baptiste Poquelin, futur Molière, elle n’eut qu’une existence éphémère. Elle donna des représentations de janvier 1644 à la fin du mois de mars 1645, d’abord au Jeu de paume des Métayers, sur la rive gauche de la Seine, puis au théâtre de la Croix-Noire, sur la rive droite. Cet échec entraîna la dispersion de la troupe, dont les débris furent recueillis en 1646 par la troupe de Charles Dufresne.

Deux saisons, deux lieux
Le 30 juin 1643, Jean-Baptiste Poquelin et neuf autres Parisiens, dont les trois aînés de la fratrie Béjart (Joseph, Madeleine et Geneviève) s’associent par-devant notaire pour constituer une troupe de comédiens sous le titre de l’« Illustre Théâtre ». Ce sera la troisième troupe permanente à Paris, avec celle des « grands comédiens » de l’hôtel de Bourgogne et celle des « petits comédiens » du Marais.

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L’éphéméride du 29 juin

Annexion du Royaume des Pomare par la France le 29 juin 1880

En 1842, la reine, Pomare Vahine IV règne sur Tahiti, Moorea et les Tuamotu, Raivavae et Tubuai. Le clan Pomare a réuni ce royaume grâce au soutien des Européens, implantés en Polynésie orientale depuis la fin de XVIIIe siècle. La royauté a succédé à un système clanique, toujours représenté par des chefferies. Les missionnaires protestants arrivés d’Angleterre exercent une influence importante sur la population. bouleversent les modes de vie ancestraux. La reine représente le pouvoir exécutif. Le « code Pomare » en vigueur depuis 1819 est fortement marqué par les codes de lois européens et la bible.

Les crises politiques et religieuses ont marqué profondément le début du règne de Pomare vahine IV. La secte des mamaia a affaibli la religion protestante. La gestion du royaume est rendue difficile par la présence de plus en plus nombreuse d’étrangers. Les chefs mécontents sont favorables à l’appui des grandes puissances. Les consuls Pritchard et Moerenhout sont devenus les artisans de la prise de contrôle des affaires du royaume par les étrangers.

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L’éphéméride du 28 juin

La Guadeloupe devient une colonie française le 28 juin 1635

L’histoire de la Guadeloupe, à la fois région d’outre-mer et département d’outre-mer (numéro 971) français, fut marquée comme l’histoire de la Martinique et l’histoire de la Jamaïque par la déportation massive, à partir des années 1670, d’esclaves noirs africains, ancêtres de l’immense majorité de la population actuelle, phénomène qui a marqué également dès 1640 l’histoire de la Barbade puis vers 1700 l’histoire de Saint-Domingue.

Population indigène Karukera
Selon les données archéologiques, les premiers signes d’occupation de la Guadeloupe datent d’environ 300 av. J.-C.. Ces peuples de Taïnos y développèrent essentiellement l’agriculture, et auraient été exterminés par des peuples plus belliqueux : les Caraïbes1. Ces derniers nommèrent l’île Caloucaera (Karukera), mot voulant dire « l’île aux belles eaux ». Ces communautés sont celles qu’ont rencontrées les premiers Européens débarqués sur l’île.

Arrivée des premiers Européens en Guadeloupe
21 jours après avoir quitté les îles Canaries, au cours de son deuxième voyage, Christophe Colomb aperçoit une première terre : La Désirade, qu’il baptise ainsi Desirada, tant la vue d’une terre fut désirée par l’équipage.

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L’éphéméride du 27 juin

Entrée en résistance de la garnison de Balata, le 27 juin 1943.

Un épisode décisif dans le ralliement à la France libre du général de Gaulle de ces milliers de jeunes martiniquais déterminés à combattre Hitler et le nazisme.

Durant les deux semaines allant jusqu’au 14 juillet 1943, plusieurs dirigeants politiques, dont le maire de Fort-de-France Victor Sévère, organisent la résistance au régime de Vichy, représenté par l’Amiral Georges Robert. La rébellion des 220 soldats du camp de Balata, parmi lesquels 22 tirailleurs sénégalais, sous la direction du Commandant Henri Tourtet amènera à la création du Bataillon de marche antillais n°5. L’unité participe aux combats de Royan, près de La Rochelle, où son chef sera tué.

Cette épopée est célébrée par l’État qui n’a pas toujours été aussi honnête envers l’histoire. Les jeunes Guadeloupéens, Guyanais et Martiniquais, qu’ils fussent militaires ou civils engagés volontaires dans les rangs des Forces françaises libres, ont longtemps été ignorés par l’armée, dans un silence confinant au mépris. Les plus hautes autorités politiques avaient, il est vrai, donné le ton à la fin de la guerre.

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L’éphéméride du 26 juin

Naissance à Basse-Pointe d’Aimé Césaire le 26 juin 1923

Aimé Césaire, né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe (Martinique) et mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France (Martinique), est un écrivain et homme politique français, à la fois poète, dramaturge, essayiste, et biographe.

Fondateur et représentant majeur du mouvement littéraire de la négritude — avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas —, anticolonialiste résolu, il mène en parallèle une carrière politique en tant que député de la Martinique et maire de Fort-de-France durant cinquante-six années consécutives, de 1945 à 2001.

Biographie
Les jeunes années
Aimé David Césaire est né le 26 juin 1913 dans l’habitation Eyma. Il faisait partie d’une famille de sept enfants. Son père, Fernand Césaire, était administrateur, gérant d’une habitation à Basse-Pointe, puis après concours nommé au bureau des impôts comme contrôleur des contributions, et sa mère, Éléonore Hermine, était couturière. Son grand-père paternel, Fernand Césaire, après des études à l’école normale supérieure de Saint-Cloud5, fut professeur de lettres au lycée de Saint-Pierre et le premier instituteur noir en Martinique[réf. nécessaire] et sa grand-mère, mamie Nini du Lorrain contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et écrire, aptitudes qu’elle enseigna très tôt à ses petits-enfants.

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L’éphéméride du 25 juin

Début de la bataille de Little Bighorn, remportée par les Amérindiens, le 25 juin 1875

La bataille de Little Bighorn, surnommée aux États-Unis Custer’s Last Stand (« l’ultime résistance de Custer »), et en sioux la bataille de la Greasy Grass, est une bataille qui opposa les 647 hommes du 7e régiment de cavalerie de l’armée américaine du lieutenant-colonel George A. Custer à une coalition de Cheyennes et de Sioux constituée à l’initiative de Sitting Bull.

Elle s’est déroulée les 25 et 26 juin 1876, à proximité de la rivière Little Bighorn (« petit mouflon », un affluent du Bighorn), dans l’est du Territoire du Montana, près de ce qui est aujourd’hui Crow Agency dans l’État du Montana.

C’est l’épisode le plus célèbre de la guerre des Black Hills (aussi connue sous le nom de grande guerre sioux de 1876) qui se solda par une victoire écrasante des Amérindiens menés par les chefs sioux Crazy Horse et Gall et par le chef cheyenne Lame White Man. Custer et 267 de ses hommes périrent dans cette bataille, l’une des plus notoires de l’histoire des États-Unis.

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L’éphéméride du 24 juin

Publication de la Vie de Jésus de Renan, succès européen et scandale en France, le 24 juin 1863.

La Vie de Jésus est un essai d’Ernest Renan, publié en 1863. C’est le premier volume d’un projet plus vaste, l’Histoire des origines du christianisme (huit volumes publiés entre 1863 et 1883). Ce best-seller européen fait scandale notamment en France car le philologue et historien présente Jésus comme une haute personnalité morale, rejetant sa divinité et toute intervention du surnaturel.

Historique
Cet essai résulte de notes de lectures et d’ébauches consignées au jour le jour dans des carnets de Renan, prises lors de l’expédition française en Syrie et au Liban à laquelle il participe en 1860-1861. C’est en effet lors de cette mission archéologique que mûrit dans son esprit le projet de cette biographie en parcourant la Judée et la Galilée au printemps 1861. La confrontation des évangiles canoniques à la réalité historique le conduit à cette époque à procéder à un dépouillement de ces textes sacrés1. Renan revient ainsi d’Orient en octobre 1861 avec le brouillon de la Vie de Jésus mais s’impose de ne pas le publier afin de ne pas se fermer les portes du Collège de France, comme le lui conseillent ses amis, notamment le théologien protestant Albert Réville ou le savant Marcelin Berthelot2.

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L’éphéméride du 23 juin

Naissance, aux Trois-Îlets, de Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie le 23 juin 1763

Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets en Martinique et morte le 29 mai 1814 au château de Malmaison à Rueil-Malmaison, est la première épouse de l’empereur Napoléon Ier de 1796 à 1809. À ce titre, elle est impératrice des Français de 1804 à 1809 et reine d’Italie de 1805 à 1809.

Joséphine est née dans une grande propriété de la Martinique d’une famille de Békés. Elle arrive en métropole après son mariage avec Alexandre de Beauharnais, figure de la Révolution française exécuté durant la Terreur ; durant cette période, Joséphine est emprisonnée plusieurs mois. Fréquentant les salons parisiens, elle rencontre le général Bonaparte avec qui elle se remarie. Ce second mariage lui permet de devenir impératrice, mais elle se heurte à l’hostilité de sa belle-famille et à son incapacité à donner un héritier. Napoléon divorce d’elle, et elle se retire dans son domaine de Malmaison. Malgré son mariage stérile avec Napoléon, Joséphine a une importante postérité grâce aux enfants de son premier lit.

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L’éphéméride du 22 juin

Début des barricades lors de l’insurrection ouvrière de Paris contre la Deuxième République le 22 juin 1848.

Le Boeing 707, Chateau de Chantilly, s’écrase à Desaye le 22 juin 1962

Les journées de Juin sont une révolte d’ouvriers parisiens du 22 au 26 juin 1848 pour protester contre la fermeture des ateliers nationaux.

Situation sociale et politique

La crise économique et sociale, qui avait causé le fort mécontentement populaire ayant débouché sur la révolution de février 1848, persiste. L’incertitude quant à l’orientation plus ou moins sociale de la république proclamée solennellement le 4 mai, incite les détenteurs de capitaux à retirer leurs fonds des banques qui manquent alors de liquidités pour consentir des prêts et soutenir l’escompte. Le nombre de chômeurs augmente. Il y a près de 115 000 personnes inscrites dans les ateliers nationaux parisiens le 18 mai. Cela entraîne une dépense de près de 200 000 francs par jour. Grâce à la propagande de Falloux (faux rapports de la commission du travail de l’Assemblée constituante) et des partisans de l’ordre, les rentiers et les bourgeois s’exaspèrent de devoir entretenir un nombre croissant de chômeurs.

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L’éphéméride du 21 juin

Marie-Josèphe-Angélique, accusée d’avoir provoqué l’incendie de la ville, est exécutée à Montréal le 21 juin 1734

Marie-Josèphe-Angélique (ou Marie-Josèphe dite Angélique) est une esclave noire, née vers 1710 au Portugal. Elle est accusée d’avoir provoqué l’incendie de Montréal et est exécutée en place publique le 21 juin 1734.
Le marchand Alexis Lemoine, dit Monière, est le « parrain » de Marie-Josèphe-Angélique lors de son baptême, qui a lieu le 28 juin 17301,2. En janvier 1731, elle a un fils avec César, un autre esclave appartenant à un marchand, puis donne naissance à des jumeaux en mai 1732. Sa maîtresse est Thérèse de Coignes de Francheville, veuve de François Poulin de Francheville, mort en 1733, et belle-sœur d’Alexis Lemoine. Lors de son procès, elle déclare avoir d’abord été achetée, du Portugal, par « Niclus Blek », probablement Nicolas Bleeker, un marchand de l’État de New York, important joueur dans la traite d’esclaves lucrative de l’époque. C’est lui qui l’aurait ensuite vendue aux Francheville4.

En avril 1734, croyant que sa maîtresse pense à la vendre, Marie-Josèphe-Angélique décide de rejoindre la Nouvelle-Angleterre en compagnie d’un blanc, Claude Thibault, dont elle est amoureuse.

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L’éphéméride du 20 juin

Le bactériologiste Alexandre Yersin découvre le bacille de la peste le 20 juin 1894

Alexandre Yersin, né le 22 septembre 1863 à Aubonne (canton de Vaud, en Suisse) et mort le 28 février 1943 à Nha Trang (protectorat d’Annam, actuel Viêt Nam), est un médecin, bactériologiste et explorateur franco-suisse. On doit surtout à Yersin la découverte en 1894 du bacille de la peste (Yersinia pestis) et la préparation du premier sérum anti-pesteux, ainsi que l’étude de la toxine diphtérique.

En 1888, à 25 ans, Alexandre Yersin devient médecin à Paris avec sa thèse : Études sur le développement du tubercule expérimental, dont le bacille responsable portera le nom de type Yersin. En 1889, il prend la nationalité française. Disciple de Pasteur, Yersin appliquait une rigoureuse démarche scientifique, « la méthode pasteurienne ». En 1890, lassé des laboratoires, il devient médecin des Messageries maritimes et découvre ainsi l’Indochine française qu’il obtient la permission d’explorer et où il crée la ville de Dalat avec l’aide du gouverneur Paul Doumer. En 1899, Yersin introduit l’hévéa dans la région de Nha Trang. Il est fondateur de l’École de médecine de Hanoi en 1902 (devenue depuis université de médecine de Hanoï) dont il est le premier directeur.

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L’éphéméride du 19 juin

L’abolition de l’esclavage est annoncée au Texas le 19 juin 1865. Ce jour est commémoré sous le nom de Juneteenth.

Le Juneteenth, également connu sous le nom de jour de la Liberté (Freedom Day) ou encore jour de l’Émancipation (Emancipation Day), est une fête des États-Unis célébrée le 19 juin qui commémore l’annonce de l’abolition de l’esclavage dans l’État américain du Texas en juin 1865, et plus généralement l’émancipation des esclaves afro-américains à travers tout le Sud confédéré. Le terme « Juneteenth » est un mot-valise créé à partir de « June » et de « nineteenth » qui signifient respectivement « juin » et « dix-neuvième » en anglais1.

Le 19 juin, un jour férié supplémentaire en hommage à l’émancipation des esclaves aux USA

Après l’annonce de Twitter la semaine dernière, c’est un autre employeur de taille qui a annoncé qu’il allait rendre le 19 juin férié pour ses employés aux États-Unis. Nike a ajouté le 19 juin à sa liste des jours de congés payés par la compagnie. L’équipementier sportif rejoint d’autres gros employeurs aux États-Unis, comme Square ou Vox Media.

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L’éphéméride du 18 juin

Fusillade de l’église de Charleston le 18 juin 2015

La fusillade de l’église à Charleston est une tuerie de masse survenue dans la nuit du 17 au 18 juin 2015 dans le temple de l’Église épiscopale méthodiste africaine Emanuel, un temple méthodiste noir à Charleston aux États-Unis, quand un jeune homme armé, Dylann Roof, a ouvert le feu dans l’église, faisant au moins neuf morts1, parmi lesquels Clementa Pinckney, membre du Sénat de Caroline du Sud.

Contexte
« Mother Emanuel » est l’une des plus anciennes églises noires du pays, connue pour son engagement communautaire envers les droits civiques, et cette fusillade est perpétrée dans un contexte national demeuré tendu après l’affaire Walter Scott2.

Les faits
L’auteur présumé de l’attentat est arrêté le 18 juin, moins de 24 heures après les faits, à Shelby (Caroline du Nord) lors d’un contrôle routier : il s’agit de Dylann Roof, un extrémiste suprémaciste blanc âgé de 21 ans3. Les autorités penchent rapidement pour le crime raciste1,4 et une enquête pour terrorisme intérieur (domestic terrorism) est ouverte par le Département de la justice américaine5. En attendant, Roof est inculpé pour les meurtres de neuf personnes par l’État de Caroline du Sud4.

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L’éphéméride du 17 juin

Appel du 17 juin 1940 (Charles Tillon)

Abolition de la tranportation le 17 juin 1938

Entre déportation, transportation, relégation, la terminologie a évolué au cours des siècles pour être fixée définitivement, pour les spécialistes du moins, dans les années 1850. À partir de ces années, les termes de déportation et de déportés recouvrent exclusivement une notion de peine politique et de condamnés politiques. Par exemple, la déportation est la peine appliquée aux Communards comme Louise Michel, Rochefort ou encore plus tard à Dreyfus. La transportation n’est pas une peine du Code pénal, c’est un mode d’exécution de la peine des travaux forcés. À partir de 1854, tous les condamnés aux travaux forcés, à l’exception des femmes et des hommes de plus de 60 ans, doivent être “transportés” dans une colonie pénitentiaire autre que l’Algérie. Les termes de transportation et de transportés sont alors exclusivement réservés aux condamnés de droit commun, criminels jugés en cours d’assises ou en conseils de guerre qui subissent une peine de travaux forcés.

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L’éphéméride du 16 juin

4 guadeloupéens de l’A.R.C. s’évadent de la prison de Basse-Terre, le 16 juin 1985

Le 16 juin 1985, 4 guadeloupéens s’évadent de la prison de Basse-Terre. Un coup de tonnerre en ce dimanche matin de la fête des pères. Trente années après, nombreux sont ceux qui se souviennent de ce moment où la nouvelle s’est repandue. Cette évasion se situe dans un contexte politique troublé par des attentats contre les symboles français, revendiqués par l’Alliance Révolutionnaire Caraïbe (ARC) tant en Guadeloupe qu’en Martinique ou en Guyane.

L’ARC qui succède au GIA (groupe de libération armé) se fait connaître en mai 1983 par une série de 16 attentats commis aux Antilles mais aussi à Paris. D’autres actions suivront jusqu’en 1984. 15 bombes explosent dans 11 communes. Moins d’un an avant l’évasion, 4 militants de l’UPLG perdent la vie dans l’explosion de leurs bombes à Pointe-à-pitre, ce qui créera un trouble car ce drame se déroule sur fond de négociation entre représentants de l’Etat venus en Guadeloupe et les dirigeants de l’ARC. Luc Reinette et Henri Amedien alors qu’ils combattaient dans le marronnage, sont arrêtés le 27 novembre 1984 et emprisonnés, tout comme Henri Peratout et Humber Marboeuf incarcérés à Pointe-à-pitre.

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L’éphéméride du 15 juin

Colomb découvre la Martinique le 15 juin 1502. Sa caravelle mouille au Carbet

Invention du paratonnerre par Benjamin Fanklin le 15 juin 1752

Lorsque Christophe Colomb débarque sur l’île, sur la plage du Carbet, lors de son quatrième voyage, le 15 juin 1502, il y rencontre les Caraïbes. Il la baptise, mais rembarque sans laisser de colons sur place. A cette époque, Espagnols et Portugais se partagent le Nouveau Monde, tandis que la France, empêtrée dans de longues guerres, a d’autres chats à fouetter. Les Espagnols tentent bien, à plusieurs reprises, de mettre la main sur les petites Antilles, mais les Caraïbes se montrent très tenaces. Pendant longtemps, seuls quelques navires y font escale pour se ravitailler avant de reprendre la mer, ce qui donne l’occasion aux Caraïbes de faire quelques échanges : cassaves de manioc, fruits et légumes contre pacotille et objets en métal.

Vers 1618, des Français, équipiers du capitaine Fleury, font naufrage près de la Martinique et trouvent refuge sur l’île. Ils y vivent pendant près d’un an, parmi les Caraïbes. A leur retour, ils en parlent avec enthousiasme, suscitant l’intérêt.

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