L’éphéméride du 28 août

Abolition (partielle) de l’esclavage dans l’Empire britannique, par le Slavery Abolition Act le 28 août 1833.
Assassinat raciste d’Emmett Till par Roy Bryant et J.W. Milam le 28 août 1955

Le Slavery Abolition Act 1833 (citation 3 & 4 Will. IV c. 73) est une loi du Parlement du Royaume-Uni qui abolit en 1833 l’esclavage dans la plus grande partie de l’Empire britannique, à l’exception des « territoires appartenant à la Compagnie anglaise des Indes orientales » et des « îles de Ceylon et Saint Helena ».
Une abolition graduelle
En 1833, le flot des pétitions déposées au Parlement britannique réclamant l’abolition de l’esclavage devint particulièrement spectaculaire : le gouvernement en reçut cette année-là plus de 5000 réunissant au total plus d’un million et demi de signatures. Un consensus se dégagea dès lors pour proclamer l’abolition légale de l’esclavage dans les colonies britanniques. L’Abolition bill, voté par le Parlement britannique le 8 août 1833 fut confirmé le 28 août par le roi Guillaume IV4.

Afin de ne pas provoquer dans les colonies de plantation un choc économique trop brutal – et accessoirement atténuer la sensibilité des Members of Parliament aux arguments antiabolitionnistes des planteurs -, le texte prévoyait une abolition graduelle. Certes, les esclaves disposaient désormais de la liberté juridique en vertu du nouveau texte. Néanmoins, celui-ci ne devait s’appliquer qu’au 1er août 1834, soit près d’un an après son vote, « ce qui laissait le temps aux assemblées locales de planteurs d’envisager les modalités de son entrée en vigueur et allongeait d’autant le délai laissé aux planteurs pour se préparer à la rémunération du travail » comme l’attente de la libération juridique effective des 770 400 esclaves recensés dans les colonies de la Couronne. Surtout, une période dite d’apprentissage (apprenticeship) était imposée aux esclaves de plus de six ans et de moins de soixante ans. Pendant cette période, d’une durée de quatre ans pour les domestiques et de six ans pour les esclaves agricoles, les anciens esclaves devaient fournir à leur ancien maître un travail non rémunéré de quarante heures et demie par semaine, à charge pour ce dernier de leur assurer logement, nourriture, habillement et soins médicaux8. Dans le cas de la vente d’une exploitation, les apprentis qui y travaillaient précédemment y restaient attachés.

La loi comportait aussi une clause, prise en charge par le contribuable britannique, d’indemnisation des propriétaires : ces derniers perçurent vingt millions de livres sterling, « somme énorme équivalant à peu près à la moitié du budget annuel de la nation », débloquée pour l’essentiel sous forme d’emprunt à la Banque Rothschild8.

Tensions sociales
La difficulté à s’affranchir des rapports sociaux anciens dans des sociétés coloniales où les anciens esclaves représentaient parfois 85 % de la population totale, tout comme la complexité de mise en œuvre de la législation sur l’apprentissage et les fortes tensions sociales (émeutes, marronnage) poussèrent le Colonial office à avancer le terme de ce système transitoire9. Le 1er janvier 1838, l’émancipation des deux catégories d’esclaves, urbains et agricoles, fut proclamée, deux ans avant l’échéance prévue par le texte de 1833 pour les esclaves des plantations.

On chercha cependant à orienter cette main d’œuvre désormais salariée vers les grandes cultures commerciales d’exportation plutôt que vers l’exploitation de leur propre lopin de terre, en limitant pour ces catégories de population la surface qu’il était possible de louer ou d’acheter9. À ces motivations économiques, cette législation ajoutait des préoccupations politiques : la qualité de propriétaire terrien impliquait en effet celle d’électeur et pouvait même, à partir d’un certain seuil, entraîner l’éligibilité aux assemblées locales. On chercha dans ce cadre à limiter au maximum l’accès éventuel d’anciens esclaves aux responsabilités politiques.

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Assassinat raciste d’ Emmett Till par Roy Bryant et J.W. Milam le 28 août 1955

Aimé Césaire a consacré un poème à la mémoire d’Emmett Till dans son recueil Ferrements publié en 1960.

Emmett Louis « Bobo » Till, né le 25 juillet 1941 à Chicago dans l’Illinois est mort le 28 août 1955 à Money dans le Mississippi, est un adolescent afro-américain qui fut lynché1 et torturé à mort dans la région du delta du Mississippi aux États-Unis. Son meurtre est l’un des principaux événements tragiques qui ont jalonné le mouvement américain des droits civiques.

Les principaux suspects du crime, Roy Bryant et son demi-frère J.W. Milam, sont acquittés. Ils avouent plus tard être les coupables de l’assassinat de l’adolescent.

Les événements

Natif de Chicago, Emmett Till2 est le fils de Mamie Elizabeth Till Mobley et de Louis Till3. Sa mère l’a, en grande partie, élevé seule depuis son divorce d’avec Louis en 1942. Le père d’Emmett est incorporé dans l’armée des États-Unis en 1943 pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est condamné à mort pour un meurtre et des viols commis contre des femmes italiennes4.

Emmett est envoyé fin août 1955 chez son grand-oncle Moïse Wright, qui vit à Money dans le Mississippi. Avant son voyage dans le delta, la mère d’Emmett l’avait averti de faire « attention à ses manières » avec les personnes blanches. Elle dit à son garçon qu’il ne fallait pas déranger les Blancs dans cette région.

La mère d’Emmett avait bien compris que les relations interraciales étaient très différentes dans le Mississippi et à Chicago. Dans le Mississippi, plus de 500 Afro-Américains avaient été lynchés depuis 1882 et les meurtres à motivation raciale n’étaient pas rares, particulièrement dans le delta où se rendait Emmett. Les tensions raciales étaient également exacerbées depuis 1954, après la décision de la Cour suprême des États-Unis de mettre un terme à la ségrégation dans les écoles publiques.

Till arrive le 21 août et, le 24 août, il rejoint d’autres adolescents, des enfants de métayers qui avaient récolté du coton toute la journée. Ils se rendent ensemble à l’épicerie Bryant pour acheter quelques boissons. Le magasin appartenait à Roy et Carolyn Bryant, un couple de Blancs5. Carolyn était seule dans le magasin ce jour-là car Roy était en voyage d’affaires.

Selon le cousin d’Emmett, Simon Wright, présent avec lui, Emmett aurait sifflé Carolyn Bryant avant de sortir du magasin. Cela effraye les autres garçons. Emmett voulait montrer qu’il venait du nord et qu’il se permettait donc de faire des choses interdites dans le Sud.

Carolyn Bryant avance plusieurs versions : Emmett l’aurait sifflée, lui aurait parlé vulgairement. Plus tard, elle affirme qu’Emmett Till l’aurait saisie par la taille et lui aurait demandé rendez-vous. Elle rapporte également que le jeune homme aurait dit « Tu n’as pas à avoir peur de moi, chérie, j’ai déjà été avec des femmes blanches avant » et prononcé des mots « qu’on ne saurait diffuser par écrit ». Till souffrait d’un léger bégaiement et certaines personnes estiment que Carolyn Bryant pourrait avoir mal interprété ce que Till lui avait dit. D’autres indiquent qu’il pourrait avoir présenté un léger retard mental et n’importe quel comportement inattendu de sa part pourrait avoir été facilement mal interprété. Plusieurs adolescents noirs, tous de moins de 16 ans, rapportent qu’ils étaient avec Till dans le magasin et, selon un article paru dans un journal, qu’ils l’auraient forcé à sortir du magasin.

Carolyn Bryant est suffisamment effrayée pour courir chercher un pistolet dans une voiture, ce qui fait fuir les adolescents immédiatement9. Avant que Roy Bryant, âgé de 29 ans, revienne à Money de son voyage de trois jours, tout le comté de Tallahatchie était au courant de l’incident. Les rumeurs circulent très vite, on avance même qu’Emmett entretenait une liaison avec Carolyn.

Roy rentre après plusieurs jours et est informé de l’incident et de ces rumeurs9. Bryant et son demi-frère J. W. Milam (40 ans) décident alors de se retrouver le dimanche aux alentours de 2 heures du matin pour « donner une leçon à ce garçon ».

Le meurtre
Le 28 août à environ 2 h 30, Roy Bryant et son demi-frère, J.W. Milam, enlèvent Emmett Till dans la maison de son oncle. Il est conduit dans le hangar d’une plantation, dans le comté voisin de Sunflower où il est battu, notamment frappé à coups de crosse de revolver. Il est ensuite conduit à la rivière Tallahatchie, près de Glendora, une petite ville du comté, forcé de se mettre nu et abattu d’une balle dans la tête. Un ventilateur de machine à trier le coton lui est attaché autour du cou avec du fil barbelé et son corps est jeté dans la rivière. Certains croient que les parents d’Emmett Till le cachaient pour sa sécurité ou qu’il avait été renvoyé en lieu sûr à Chicago. Mais des témoins indiquent au shérif que Mme Bryant avait identifié Emmett Till comme « celui » qui l’avait importunée.

R. Bryant et J.W Milam affirment qu’ils avaient découvert plus tard que Till n’était pas la personne qui avait prétendument insulté Mme Bryant et jurent au shérif qu’ils l’avaient libéré. En 1956, après leur acquittement, ils reconnaissent, dans Look Magazine, être les meurtriers de l’adolescent : ils étaient certains de leur impunité, car selon le Double Jeopardy Clause (en) « nul ne pouvait être jugé deux fois pour le même délit ». Ils expliquent qu’ils ne voulaient pas tuer le gamin, mais seulement l’impressionner. Quand ils ont cru qu’il n’était pas du tout impressionné et les narguait, ils ont accentué les coups.

Les funérailles
Après qu’un conseiller mortuaire de Tutwiler eut travaillé toute la nuit pour préparer le corps au mieux, Mamie Till rapporte le corps de son fils à Chicago. Les représentants des pompes funèbres de Chicago affirment avoir signé un accord afin que le cercueil soit cloué et reste fermé. Quand la mère de Till demande sa réouverture afin de pouvoir voir son fils, l’entrepreneur de pompes funèbres refuse, prétextant cet accord. Mme Till doit alors enlever elle-même les clous. Elle laissa ensuite le cercueil ouvert durant l’enterrement afin que les personnes présentes voient comment Emmett avait été défiguré. Les photographies du cadavre mutilé circulent dans le pays, provoquant un immense émoi dans la population. Quelques rapports indiquent que 50 000 personnes ont vu le corps.

Le 6 septembre, Emmett Till est enterré dans le cimetière de Burr Oak à Alsip, dans l’Illinois. Le même jour, R. Bryant et J.W Milam sont acquittés dans le Mississippi, par un grand jury.

Les enquêtes et les rebondissements
Le procès
Une enquête sans précédent comprenant une coopération entre la police locale, la NAACP et les journalistes locaux est rapidement menée. Le 19 septembre, le procès commence. Le 23 septembre le jury, composé de douze hommes blancs, acquitte les deux accusés. Les délibérations durent à peine 67 minutes. Un juré affirme qu’ils avaient même dû faire une « pause boisson » pour dépasser une heure de délibération. Cet acquittement précipité provoque un tollé aux États-Unis et en Europe, tant et si bien qu’il influence l’essor du mouvement des droits civiques américains.

Après le procès
Dans un article paru en 1956 dans le magazine Look pour lequel J.W. Milam et son demi-frère ont été payés, ils admettent avoir tué Emmett sans craindre de poursuites, grâce au Double Jeopardy Clause, loi américaine qui empêche un accusé d’être jugé deux fois pour le même crime. J.W Milam indique qu’au début leur intention était d’effrayer Till en le frappant avec le pistolet puis de menacer de le jeter d’une falaise. Milam affirme qu’indépendamment de ce qu’ils lui avaient fait subir, Emmett n’avait pas semblé avoir peur, comme s’il croyait que les deux hommes ne le tueraient pas, et qu’il avait une attitude très distante, insolente et provocatrice envers eux et par rapport à ce qu’il avait fait. Ainsi, les deux frères se sont sentis obligés de faire un exemple avec le jeune garçon. Un an plus tard, le même magazine rapporte que, dès lors, J.W Milam et R. Bryant avaient été boycottés par leur clientèle noire et qu’ils avaient dû fermer leur magasin.

J.W Milam est mort du cancer en 1980 et R. Bryant en 1990. Mamie Till Mobley meurt à l’âge de 81 ans, le 6 janvier 2003, l’année où son autobiographie est éditée.

La mort du jeune homme, le procès et l’acquittement des prévenus, dénoncés par les médias nationaux, a un effet que personne n’aurait pu imaginer, sur la promotion de la lutte pour les droits civiques. L’« affaire Emmett Till » devient même l’un des facteurs principaux qui déclenchèrent le Mouvement pour les droits civiques (Civil Rights Movement) des Afro-Américains aux États-Unis.

La contre-enquête
En 1996, Keith Beauchamp ayant repris l’enquête, pour un projet de film, découvrit que quatorze individus auraient été impliqués dans le meurtre d’Emmett Till. Il a rencontré des témoins oculaires qui ne s’étaient jamais exprimés publiquement. Il décide donc de réaliser un documentaire et passe les neuf années suivantes à créer The Untold Story of Emmett Louis Till. Ce documentaire amène la justice américaine à accepter les appels, provenant du NAACP et d’autres groupes, à la réouverture du dossier.

Le 10 mai 2004, le ministère de la Justice des États-Unis annonce qu’il rouvre l’affaire pour déterminer si d’autres personnes que J.W Milam et R. Bryant étaient impliquées. Bien que le budget accordé à cette nouvelle enquête soit très limité, l’affaire pouvait être traduite devant la Cour d’État.

Aucune autopsie n’ayant été effectuée sur le corps en 1955, celui-ci est exhumé le 31 mai 2005 du cimetière de banlieue de Chicago où il avait été enterré. Bien que les suspects aient affirmé au procès que le corps repêché dans la rivière n’était pas celui d’Emmett, les vérifications ADN confirment l’identité du cadavre le 26 août 2005.

Parmi les accusés possibles en cas de réouverture du dossier, sont cités Carolyn Donham, ex-épouse de Roy Bryant, et Henry Lee Loggins, ancien ouvrier de plantation.

Dans son récit Écrire pour sauver une vie, l’écrivain américain John Edgar Wideman enquête sur Louis Till le père d’Emmett Till. En effet, la divulgation de son dossier militaire aux jurés aurait pu les influencer négativement, le soldat Louis Till ayant été exécuté le 2 juillet 1945 (et inhumé au cimetière américain de Seringes-et-Nesles) pour des allégations de viol et meurtre commis en Italie.

Confession de Carolyn Bryant
En 2017, dans son livre The Blood of Emmett Till, l’historien Timothy Tyson (en), apporte de nouvelles informations qui conduisent à la réouverture de l’enquête par les autorités fédérales. En effet, Carolyn Bryant confesse à l’auteur avoir menti lors du témoignage initial. Cette révélation a été publiée en janvier 2017. Comme le rapportent les médias américains, le 12 juillet 2018, et notamment le Washington Post .

Carolyn Bryant avait accusé le jeune garçon de l’avoir attrapée par la taille et de lui avoir fait des avances explicites alors qu’elle se trouvait avec lui dans une épicerie de Money. Elle avait ensuite répété ces accusations devant un jury.

Dans le livre, plus de six décennies après les faits, elle explique qu’Emmett Till ne lui a pas fait d’avances, contredisant son témoignage initial. « Cette partie n’est pas vraie », déclare-t-elle à propos du geste et des propos qu’elle avait longtemps décrits. « Rien de ce qu’a fait ce garçon ne pourra jamais justifier ce qui lui est arrivé », a-t-elle ajouté. Après la sortie du livre, la question de la culpabilité de Carolyn Donham, aujourd’hui octogénaire, s’est posée.

Postérité
Aimé Césaire consacre un poème à la mémoire d’Emmett Till dans son recueil Ferrements publié en 1960. Le poète sénégalais David Diop consacre aussi un poème à Emmett Till dans son recueil Coups de pilon publié par Présence Africaine. En 1962, Bob Dylan signe une chanson appelée The Death of Emmett Till, reprise, en 1963, par Joan Baez. En 2005 Marilyn Nelson publie A Wreath for Emmett Till, « une couronne pour Emmett Till », qui est un ensemble de 15 sonnets illustrés par Philippe Lardy. Graphia, Houghton Mifflin Harcourt, Boston-New York, (ISBN 978-0-618-39752-5). Le roman d’Alban Lefranc, Le ring invisible, fiction biographique de Mohamed Ali, décrit Emmet Till comme personnage essentiel dans l’histoire du boxeur. Richard Powers consacre une grande partie du chapitre 10 de son livre Le Temps où nous chantions (10/18), à l’histoire d’Emmet Till.

Le personnage de Tom Robinson dans le livre Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, publié en 1960, et dans son adaptation au cinéma Du silence et des ombres de 1962, est en partie inspiré par l’histoire d’Emmett Till.

Cette affaire est également évoquée dans plusieurs chansons américaines. Le rappeur Kanye West cite Emmet Till dans sa chanson Through the Wire. En 2011, Emmylou Harris publie la chanson My Name Is Emmett Till dans son album Hard Bargain, et en 2015 l’américaine Melody Gardot chante Preacherman. Eric Bibb lui consacre la chanson Emmet’s Ghost sur son album Dear America publié en 2021.

En août 2005, une portion de l’autoroute 49 située dans la région du meurtre est renommée en mémoire d’Emmett Till. En février 2005, l’école élémentaire de Chicago où Till avait été élève est renommée en sa mémoire.

En 2016, l’artiste peintre antiraciste américaine Dana Schutz dénonce l’assassinat du jeune Emmett dans une œuvre picturale intitulée Open Casket (Cercueil Ouvert). Le tableau représente l’adolescent défiguré dans son cercueil, tel que sa mère avait souhaité que le monde entier le voie. En 2017, l’œuvre est exposée à la Biennale du Whitney Museum de New York. L’hommage de Dana Schutz fait polémique, car il scandalise un groupe d’artistes et militants afro-américains qui exigent sa censure et sa destruction, au nom de l’appropriation culturelle. Sans se préoccuper du message de l’artiste, et se concentrant uniquement sur sa couleur de peau, ils arguent qu’un Blanc n’a pas le droit de s’approprier ou de représenter la « souffrance des Noirs ». Dans un communiqué, Dana Schutz leur répond que, si elle admet effectivement ne « pas savoir ce que c’est que d’être Noir en Amérique », elle sait en revanche « ce que c’est qu’être mère.»

L’histoire d’Emmett Till est également évoquée dans le roman d’Angie Thomas, The Hate U Give (La Haine qu’on donne), ainsi que dans l’épisode 8 de la série télévisée Lovecraft Country.

En 2022, la loi fédérale américaine interdisant le lynchage prend le nom d’Emmett Till Antilynching Act, en mémoire de l’adolescent.

Bibliographie
Essais