Catégorie : Politiques

Ni brun ni blanc, Macron.

Alors que le second tour de l’élection présidentielle française approche, rester muet nous semble impossible.

Nous souhaitions partager notre inquiétude : les valeurs qui nous guident au quotidien, en tant que citoyens et cinéastes, sont menacées.​ Des idées brunes s’emparent de nos débats, suintent et nous détournent collectivement de la République, cherchant à diviser les citoyens de notre pays.

Nous, Cinéastes de L’ARP, mettons notre engagement quotidien au service d’une politique culturelle éclairée, tolérante et ambitieuse​. Pour nous, la diversité, dans son sens le plus large, est la plus belle des richesses : les regards et cultures d’ici et d’ailleurs doivent continuer à irriguer notre patrimoine.

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La vocation du peuple martiniquais

— Par Roland Tell —
 ( Compte tenu du vote du premier tour des Présidentielles, s’agissant notamment du penchant de certains citoyens pour le racisme et la xénophobie, à l’instar de Marine Le Pen, il convient de se demander s’ils sont encore des captifs rêvant de liberté. Pour les libérer, et pour les purifier, il importe de leur rappeler à la fois leurs origines et leur vocation. )
 Comme tout arbre, qui aspire vers l’altitude et la lumière, par ses racines profondes et par ses branches puissantes, aussi haut que puisse aller sa hauteur, le peuple martiniquais a vocation à s’élever dans l’histoire vers sa souveraineté. Car il est en lui désir constant d’épanouissement, pour atteindre pleinement son plus haut degré de développement. Car beaucoup reste encore possible pour monter toujours plus haut ! Et surtout, comme pour tout arbre, qu’on n’oublie surtout pas la force immense des racines, où se détermine déjà le sens de l’avenir. Son destin est que, parmi les ombres de l’autrefois esclavagiste, donc à partir de celles-ci, naissent et grandissent son histoire et sa vocation. L’émigration forcée de ses terres maternelles d’Afrique, durant les  16ème et 17ème siècles, la déportation par bateaux négriers à travers l’Atlantique, la vente au plus offrant comme esclaves dans la Colonie de Martinique, les travaux de forçats dans les plantations de canne à sucre, les exposant continûment à toutes formes de sévices et d’horreurs, selon les valeurs de l’époque.

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Satan dé-diabolisé !

— Par Guy Flandrina —

Le score réalisé, en Martinique, par Marine Le Pen (10,94 %) à l’occasion du premier tour de cette élection présidentielle, le 22 avril 2017, interpelle même si ses chiffres sont, en valeur absolue, plutôt faibles car l’abstention réellement forte (60,02 %) !

Le face-à-face qui dès lors oppose les deux candidats sortis en tête impose aux responsables politiques de se positionner très clairement.

La classe politique martiniquaise, dans sa grande majorité, appelle les électeurs à se prononcer au second tour en faveur d’Emmanuel Macron −le dissident socialiste naguère banquier chez Rotchild− qui n’est « ni de gauche, ni de droite ».

Alfred Marie-Jeanne jusque-là si réservé −en tant que leader du MIM− quant à l’élection du président de la république française, se voit presque contraint −comme président de la CTM− de lever le doigt pour indiquer le sens de l’histoire…

La candidate qui se camoufle derrière du bleu Marine, pour faire oublier la sombre origine de ses thèses marquées du sceau de la croix gammée, obtient 11.975 voix ; surtout dans le nord, région défavorisée, de la Martinique.

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Cinquième République : après la cohabitation, la coalition majoritaire?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

En 2018, la Cinquième république aura rattrapé en longévité la Troisième, 70 ans. Sans doute, a-t-il fallu apporter des ajustements à la constitution de 1958. A ce titre, la classe politique eut parfois la main lourde, notamment lors de l’instauration du quinquennat. Ainsi, depuis une trentaine d’années, à la veille de chaque élection présidentielle, des projets de changement de république sont annoncés. Et pourtant, née dans la crise de l’Algérie, la loi fondamentale a montré l’étendue de ses ressources à faire face aux crises politiques. Cette revendication récurrente sert souvent aux candidats à masquer leurs insuffisances. Mais jamais les contours d’une nouvelle constitution n’ont jamais été vraiment esquissés.

Le président de la république, la clé de voûte de la constitution de 1958

La formule est juste : le président de la république est la clé de voûte de la constitution de 1958. Cette disposition essentielle vient en réaction à l’instabilité chronique du pouvoir exécutif sous la 4ème république. Le président de la république n’avait alors qu’une fonction représentative que Charles de Gaulle avait brocardée dans sa célèbre expression « inaugurer les chrysanthèmes ».

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Plus de 1000 avocats se mobilisent contre Marine Le Pen

« La loi n’est l’expression de la volonté générale que dans le respect de la Constitution ».

Notre République repose sur un socle de valeurs fondamentales que sont la Justice, l’égalité, la sécurité, la fraternité, le pluralisme des opinions et le respect des croyances.

Marine Le Pen veut sans ambiguïté renverser ces valeurs au profit de l’autoritarisme, de la xénophobie, du repli sur soi, du corporatisme et de la haine de l’autre.

Le programme du Front National, et partant son arrivée au pouvoir, conduirait à la fin de l’Etat de droit puisqu’il est en contradiction avec nos principes constitutionnels et conventionnels.

Nous, avocats, participons au quotidien, aux côtés des magistrats et des autres professions judiciaires, au fonctionnement de la Justice démocratique. Chaque jour, nous menons nos petits et grands combats pour y contribuer.
Nous avons aujourd’hui un autre combat à mener : rassembler nos forces et lutter pour que Marine Le Pen n’accède pas à la magistrature suprême et que le résultat des urnes traduise un sursaut massif et démocratique.

Notre appel et notre engagement sont clairs. Il n’y aucune place pour un « ni ni » qui rompt non seulement le front républicain, mais qui affaiblit la République toute entière.

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De la construction ou non d’une vision collective positive en Guadeloupe et Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Depuis quelques temps, le rôle de bouc émissaire de tous nos maux est de plus en plus attribué non plus à un groupe social, religieux ou national, mais à une étrange entité, qu’on appelle « le système » « .
 » Fo pété system là  » , entend -t-on de plus en plus souvent en Guadeloupe et Martinique . L’expression est forte mais les mots sont assez vague pour que chacun de ceux qui l’utilisent, et chacun de ceux qui l’entendent, puisse y mettre ce qui les arrange : Pour certains de ceux qui l’emploient, ce sont les hommes politiques qui sont responsables de la situation dégradée sur nos territoires : Aujourd’hui, pas moins de 74% des Guadeloupéens et 62 % des Martiniquais ne font pas confiance, à la classe politique, ce qui constitue le score le plus haut depuis la mise en place du baromètre Qualistat en 2000. Pour nombre de citoyens guadeloupéens et martiniquais c’est le « système » qui aurait créé le chômage, la pauvreté, le mal-logement, le mal de vivre, la malbouffe, et même, prétendent certains, l’insécurité ; pour d’autres comme les syndicats tels l’UGTG , la CSTM ou encore la CGTG et CGTM , ce sont les chefs d’entreprise ou les riches ; pour d’autres encore les hauts fonctionnaires, français ou européens.

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Audrey Pulvar :  » Une léthargie nationale « 

Suspendue de CNews pour avoir signé une pétition contre le Front national, la journaliste réagit à l’absence de mobilisation face à la présence de Marine Le Pen au second tour

Pour tant de beauté, merci et chapeau bas ! « , aurait peut-être entonné Barbara, au regard des cortèges emplissant les rues des villes, partout en France. Tous ensemble ! A Paris, de République à Nation, entre 400 000 et 900 000 personnes le 1er mai 2002. Pour défendre la République, on manifestait. Depuis le 21 avril au soir, nous décortiquions l’infernal résultat, à coups d’éditoriaux enflammés, jetant l’anathème sur l’abstentionniste penaud, vouant l' » électeur dispersé  » aux gémonies, démoralisés par les mortels manquements d’une campagne, celle de Lionel Jospin, passée à côté de tant d’inquiétudes quotidiennes de millions d’entre nous.

La France, légataire universelle des Lumières, venait de placer au second tour de la présidentielle un leader d’extrême droite ! On affrontait l’inimaginable. Ensemble. Dans les kiosques, des kilomètres d’indignation. Libération, la  » une  » barrée d’un gigantesque  » NON « , parlait de la  » France affreuse « .

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Je me sens orphelin

— Par Lucien Cidalise Montaise —
Le plus affligeant pour ceux qui croient en la France, aujourd’hui devenue « un grand vaisseau en perdition », c’est d’admettre que le choix de la majorité des médias de service, l’a emporté sur le sens moral de ceux qui pensaient possible la victoire de la Transparence et de la Fraternité sur tous les médiocres intérêts de l’idéologie droitière ou ultra fasciste encore régnante en France et naissante, en «  excellente santé ! », arrogante et sournoise chez nous. Indécent ! Oui. Il y a matière à préoccupation. Plus. A désarroi ! Mais attention. Une victoire de Le Pen n’amènerait pas le Racisme, l’exploitation, le népotisme idéologique comme nos « Gwanzong », « Gadé Zafè » !! s’évertuent à nous le faire croire. Toutes ces menaces, péril aujourd’hui universel, existaient déjà dans la France actuelle. La Martinique n’est pas en reste. Une grande partie des Français, composée de Démocrates antiracistes, humanistes, vrais socialistes, communistes, progressistes, est minoritaire dans son propre pays, gangrenée par l’idéologie malfaisante du Front National allié au Capital. Insidieusement, s’installent dans la vision d’une majorité bien classifiée et centralisée, des besoins concrétisant le droit d’être « civilisé » sans pour cela prétendre à la Responsabilité.

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Pon disou pa pèd

Au premier constat du taux d’abstention de 60% en Guadeloupe, on aurait pu penser que le premier tour des élections Présidentielles s’est déroulé dans une grande indifférence. Toutefois, indifférence de l’électorat ne signifie pas insouciance de l’opinion

Tout d’abord, le score trop important du Parti raciste de Marine Le Pen chez nous (15 000 voix), aussi bien que dans les autres colonies, a provoqué une inquiétude très perceptible. Ensuite, chacun a vu se tourner une page de notre histoire politique avec l’effondrement des officines locales des partis gouvernementaux français de la droite (LR) et de la gauche (PS). En troisième lieu est venu le fait de la percée du mouvement la France Insoumise. Sans donner à ce dernier une importance exagérée on ne peut pour autant le minimiser : sans implantation locale en termes d’organisation, c’est un discours et une pensée qui ont provoqué un tel écho dans l’ensemble des colonies. C’est un signe, au moins une manière de refus de la soumission. Tout cela étant vu d’ici, du point de vue d’un peuple qui a déjà maintes fois prouvé qu’il n’est pas à genoux.

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Présidentielle : 34 sociétés de journalistes dénoncent « l’entrave à la liberté » d’informer par le FN

Les sociétés de journalistes de 34 médias protestent dans un communiqué contre la décision du Front national de « choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen ».

Après une série de cas où des journalistes se sont vu interdire l’accès à des événements où se rendait la candidate du Front national à la présidentielle, Marine Le Pen, les sociétés de journalistes de plusieurs médias ont signé le texte suivant :

« A l’occasion de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, le Front national a décidé de choisir les médias qui sont autorisés à suivre Marine Le Pen. Plusieurs titres de presse ont ainsi vu leur représentant tenu à l’écart de toute information et de toute possibilité de suivi sur le terrain de la candidate du Front national. Ainsi, après Mediapart et Quotidien (et avant lui son prédécesseur Le Petit Journal), l’AFP, Radio France, RFI, France 24, Le Monde, Libération et Marianne, notamment ont été à un moment ou à un autre victimes de ces exclusives. Il ne s’agit donc en rien d’un recours à la pratique du “pool” de journalistes où les informations et images sont partagées.

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Féministes, nous ne voulons pas du Front national. Nous votons Emmanuel Macron !

Femmes et hommes féministes, nous avons initié et soutenu la mobilisation « Sexisme, pas notre genre ! ». Au premier tour de l’élection présidentielle, nous avons voté pour différents candidats. Aujourd’hui, nous appelons à faire obstacle à l’extrême droite et à voter pour le seul candidat qui peut mener le combat pour l’égalité: Emmanuel Macron.

L’élection de Marine Le Pen serait à la fois une défaite et un danger pour les femmes. Il ne suffit pas d’en être une pour défendre leurs droits. Le programme du Front National en est la négation même. Qu’on songe ainsi à l’avortement qualifié de « confort », à la stigmatisation des femmes étrangères, que la préférence nationale à l’emploi exposerait à une dramatique précarité, ou encore à l’instrumentalisation raciste du combat contre l’oppression religieuse, ignorant la détresse sociale de nos concitoyennes des quartiers populaires…

Dans le programme du FN, l’avortement est qualifié de « confort ».

Les droits conquis de haute lutte par les femmes sont toujours fragiles. Dans un contexte international de montée des tentations réactionnaires et des extrémismes religieux, le risque d’un retour en arrière est réel.

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Audrey Pulvar suspendue d’antenne par CNews pour une pétition anti-Le Pen

CNews a décidé de suspendre d’antenne sa présentatrice Audrey Pulvar pour avoir signé une pétition féministe contre Marine Le Pen et pour Emmanuel Macron.

La chaîne d’info CNews (groupe Canal+) a décidé de suspendre d’antenne sa présentatrice pour avoir signé un pétition féministe contre Marine Le Pen et pour Emmanuel Macron. C’est Florian Philippot, vice-président du Front national, qui dans un tweet mercredi s’est plaint la signature de cette pétition : « Pétition contre MLP signée par Audrey Pulvar, qui anime des émissions politiques sur @cnews. Ça pose un vrai problème d’impartialité ».

La présentatrice, qui anime le dimanche sur CNews Le Grand Rendez-vous et l’émission politique Le grand journal de la présidentielle, sera suspendue d’antenne jusqu’à la fin de la campagne le 7 mai, a précisé une porte-parole de Cnews.

Lancée par Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes, cette pétition, intitulée « Féministes, nous ne voulons pas du Front National. Nous votons Emmanuel Macron », affirme que « l’élection de Marine Le Pen à la présidentielle serait une défaite pour les femmes ».

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Marine c’est comme Jean-Marie…

— Communiqué du SNUEP FSU —

Le SNUEP FSU Martinique appelle à voter contre Marine LE PEN et à faire barrage par tous les moyens possibles au front national.
Nous sommes en effet très inquiets des scores réalisés par ce parti d’extrême droite qui depuis toujours, propage et diffuse des thèses racistes et xénophobes, la haine de l’ « autre », sur fond de révisionnisme et négationnisme.
Le SNUEP FSU Martinique rappelle que l’École de notre pays est viscéralement française quand elle est diverse et multiculturelle, multicolore ou polychrome et polyglotte.
Nos Société et École sont fortement menacées-et il est curieux que les populations des DOM ne l’aient pas compris- avec un front national qui articule son programme sur la persécution, des immigrés et leurs descendants et des personnes nées dans un autre pays.
Et puisque c’est dans l’air du temps de croire et faire croire que c’est un parti différent qui aurait changé, il rappelle :
Que Marine c’est comme Jean-Marie : ça ressemble au front national, ça a l’odeur du front national, ça a l’acidité et l’aigreur du front national et c’est encore plus que jamais le front national.

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Contre l’extrême droite et les politiques libérales

Un début de riposte, déjà le 1er Mai !

— Par le GRS —

Les partis au pouvoir en France depuis 60 ans, Parti Socialiste et Républicains, sont éliminés du second tour. C’est le signe d’une grande crise politique. Ce séisme témoigne du ras-le-bol de la population française pour les politiques menées depuis des dizaines d’années, du ras-le-bol face au chômage, à la pauvreté, à la précarité et à la désespérance.
En outre, Macron et Le Pen au second tour, c’est une terrible menace pour les classes populaires. Macron, l’héritier direct de la politique libérale des gouvernements Hollande, est le roi de la précarité, de l’uberisation. Le Pen, danger mortel pour les libertés démocratiques et pour les populations d’origine immigrée, est contre tous les acquis sociaux.
Cet ébranlement intensifie les répercussions dramatiques pour le peuple martiniquais, (et aussi guadeloupéen et guyanais) quand bien même Marine Le Pen enregistre dans notre territoire son plus bas score de tout leur Outre-mer, que les 4 candidats de gauche y ont affiché plus de 42% des voix ( seulement 27% en France) et aussi que Poutou (3230 voix et 2,95%) et Arthaud ( 2257 voix et 2,06) font avec près de 5000 voix un score prometteur pour notre esprit de résistance.

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Roland Gori : « Face au dés-œuvrement, à la désolation, réhabiliter le champ du politique »

Psychanalyste, professeur honoraire de psychopathologie à l’université d’Aix-Marseille, cofondateur de l’Appel des appels, il a récemment publié Un monde sans esprit, la fabrique des terrorismes et il y a quelques jours, avec Bernard Lubat et Charles Silvestre, le Manifeste des œuvriers (éditions Actes Sud-les Liens qui libèrent).

 Un monde dés-œuvré est un monde sans avenir », écrivez-vous. Qu’est-ce qui caractérise ce dés-œuvrement ?

Roland Gori C’est une référence à Hannah Arendt, qui distingue le travail (de nos corps), l’œuvre (de nos mains) et l’action (de la parole et du politique). Le dés-œuvrement, c’est ce qui conduit au désenchantement du monde, et à la prolétarisation des activités humaines. Cette désolation, cet esseulement, qui isole les humains, les asservit aux machines matérielles ou numériques, participent de ce que j’appelle un technofascisme, place les citoyens sous une curatelle technico-financière qui favorise, aujourd’hui, les théofascismes. Face au dés-œuvrement, face à la désolation, il faut réhabiliter le champ du politique : restituer à la parole une place centrale qu’elle a perdue au profit d’une vision du monde économique, technique.

Comment en est-on arrivé là ? Y a-t-il eu défaillance (des politiques, des intellectuels, des syndicats) ?

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La culture dit non au FN

Le premier tour de l’élection présidentielle révèle un paysage électoral fracturé qui oppose les grandes villes et les territoires ruraux, les plus jeunes et les plus âgés, les périphéries et les centres urbains…

Le contrat social doit être refondé au plus vite.
Les arts et la culture seront décisifs.

Dans une société démocratique, chacun peut accéder et contribuer à la vie artistique et culturelle, comme à la protection sociale, la santé ou l’éducation, si l’État et les collectivités refondent ensemble un véritable service public de la culture.
La création doit être soutenue dans sa singularité, la démocratisation renforcée par l’action culturelle sur tous les territoires et le financement de ces missions d’intérêt gén éral garanti nationalement, et plus encore dans les collectivités. Le mécénat, le partenariat privé, les «pass culture», ou la seule performance économique ne constitueront jamais les fondements d’une véritable politique publique.

Nous, artistes et responsables de compagnies et de lieux subventionnés, nous demandons à nos concitoyens de faire barrage au Front National le 7 mai prochain lors du second tour de l’élection présidentielle.

Parce que ce parti promeut une société xénophobe fondée sur la division, l’exclusion, le repli sur soi et le conflit.

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Pour une autre politique contre le FN

— Par Viviana Saint-Cyr Psychologue clinicienne, conférencière en France et au Mexique —

Qui peut en ce moment où Dieu peut-être échoue,
Deviner
Si c’est du côté sombre ou joyeux que la roue
Va tourner ?

Victor Hugo, 1870

Le moment électoral que nous vivons actuellement en France exige non seulement d’être attentifs aux campagnes, programmes et idéologies des différents candidats à la présidence mais également de prendre position, et ce au-delà de la conjoncture de l’élection proprement dite.[…]

Notre monde est malade

Choisir le FN, c’est choisir la haine. La gauche communiste aussi bien que la droite néolibérale dénoncent la catastrophe qui s’annonce si le parti lepéniste prenait le pouvoir : Pierre Laurent signale « la brutalité extrêmement dangereuse » et « la logique de guerre » (1) de Marine Le Pen. François Fillon affirme que son « programme politique (…) mettrait le pays à genoux en moins de six mois » (2). Malgré la fragilité du plafond de verre (3), le front républicain n’est pas mort.

Il faut se battre contre l’extrême droite du FHaine, il est nécessaire de lutter contre son programme de guerre civile.

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Le Front national : à l’origine ou réceptacle du racisme martiniquais ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Observant les récentes positions du comité « Marine déwo », je posais dernièrement la question de savoir ce qu’avaient prévu les partis politiques et leurs dirigeants dans l’hypothèse de la victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle. Et ce qu’ils comptaient entreprendre pour combattre la candidate du Front national. Mais personne n’attend vraiment de réponse à ce genre d’interrogations, ce qui atteste du manque d’intérêt pour un sujet qui ne compte pas pour la réélection des élus.
On peut aisément imaginer qu’une fois passée l’élection présidentielle, qui mesure tous les cinq ans le niveau de progression du lepénisme en Martinique, en donnant lieu à des surprises bien plus affichées que sincères, les autruches officielles continueront de mettre la tête dans le sable. Puisque l’identitaire martiniquais s’est substituée avec son sac de nœuds idéologiques à la plupart des mots d’ordre traditionnels, ils resteront vigilants à relever les outrances verbales venant d’ailleurs et à faire la leçon aux autres. Mais le phénomène domestique ressurgira toujours et, si l’on ne prend garde, éclatera au visage des politiques et des martiniquais, en général.

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Commerce d’esprit ..

— Par Roland Tell —
Comment des écrivains, privilégiés par la renommée, parviennent-ils à cet évanouissement dans l’indifférence, s’agissant des souffrances du peuple martiniquais ? Au milieu de l’inertie politique générale, du déséquilibre de la vie humaine, au milieu aussi de circonstances particulières et contingentes, tels que la détresse mortifère des jeunes sans travail, la fuite continue des cerveaux, le cri des travailleurs en grève, la violence endémique, causée par l’alcool et les drogues, la spiritualité du profit immédiat chez les privilégiés, pourquoi donc ceux qui sont censés posséder un savoir-chef sur tout, une densité intellectuelle indépendante, se murent-ils dans le silence, froids comme des morts ? Y-a-t-il collusion systématique avec la gouvernance locale, quelle qu’elle soit ?
De telles questions se posent, d’autant plus qu’un vice profond travaille les politiciens au pouvoir – l’alliance bâtarde « conservatisme-séparatisme », devenue aujourd’hui une rente de situation politique, bien nourrie au budget communautaire, contente d’elle, fêtée, encouragée, subventionnée, localement naturalisée, donc se faisant de plus en plus promotrice de suffrages pour l’avenir. C’est toujours cela de gagné pour les affaires financières des uns, et les spéculations politiciennes des autres !

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​La dernière digue contre le Front National vient de céder dans les outre-mer

— Par Patrick Karam (*) —

Le Front National qui jusqu’ici peinait à s’installer sur nos territoires ultramarins réalise des scores inédits.

Dans les outre-mer, le premier tour de la présidentielle est un avertissement pour les partis de gouvernement, singulièrement le Parti socialiste et les Républicains, qui subissent une défaite électorale cuisante qui frôle la débâcle malgré le soutien de leurs relais locaux.

Un phénomène nouveau vient bouleverser la donne des rapports de force habituels et introduire de nouvelles idéologies dans le jeu politique local, dont celle véhiculée par le Front National qui faisait jusque-là l’objet d’un ostracisme et d’un rejet par les ultramarins en raison de son incompatibilité avec les valeurs portées par nos territoires éloignés.

Car ce scrutin montre une poussée sans précédent du Front National mais aussi du Front de Gauche. Les candidats de ces partis populistes ont multiplié leurs gains en outre-mer et le Front National, lui-même, qui jusque-là peinait à s’installer sur nos territoires ultramarins réalise des scores inédits qui confortent et amplifient des tendances déjà perceptibles lors des dernières européennes.

Une poussée sans précédent du FN

On est loin de l’époque où Jean-Marie Le Pen ne pouvait fouler le sol des Antilles et où les scores réalisés par son parti en outre-mer étaient marginaux.

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Pour que l’arbre ne cache pas la forêt !

— Contribution du CNCP relative à l’analyse des résultats du premier tour des élections Présidentielles Françaises —

Martinique CARAÏBE – Le 24/04/2017
39,98 % de votants pour ce premier tour des élections présidentielles françaises. Ce chiffre, à lui seul, suffit à prouver que la situation politique en Martinique n’a rien de comparable avec celle qui prévaut en France. Certains, dans leur volonté systématique de dénigrer notre peuple, donnent un écho démesuré au score de Marine LEPEN. Quoi donc ? Les Martiniquais s’abstiennent à 60,02 % ; sur la minorité de votants restant, 10,94 % votent pour le FN, alors, qu’en France celui-ci obtient 21,53 % des suffrages. On sait l’importance du nombre de français « expatriés », incluant les forces de répression (dont beaucoup ne cachent pas leur idéologie raciste et colonialiste) qui participent au scrutin. Et l’on voudrait culpabiliser « le Peuple Martiniquais » ! A ce propos, il faut relever que, sur WhatsApp, certains irresponsables persistent dans une basse besogne de division et d’autodénigrement. Dans la lâcheté de l’anonymat, ils s’attaquent à « Nou Pèp La » au prétexte que ce serait dans la commune du Prêcheur que Marine LEPEN a atteint son record de voix.

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Déclaration de Ghislaine Joachim-Arnaud au nom de Nathalie Arthaud

Après le 1er tour des élections présidentielles du 23 avril 2017

En Martinique, les résultats sont marqués par une augmentation de l’abstention. Le nombre de celles et ceux qui se sont détournés dépasse les 60%. Ce sont bien évidemment, des milliers de jeunes, de travailleurs, des chômeurs, de femmes au foyer qui sont souvent dégoutés de la situation actuelle qui ne se sont pas exprimés.

Nous militants de Combat Ouvrier, qui avons appelé à voter pour la candidate de Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud, partageons entièrement les idées qu’elle exprime dans sa déclaration au soir du premier tour

En Martinique, contrairement aux résultats de la France hexagonale, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête des suffrages exprimés. Ce score reflète une certaine méfiance par rapport à la politique pro-patronale menée par le gouvernement sortant.

En Martinique Macron, l’ancien banquier ministre, arrive en 2è position. Il est tout autant un ennemi de la classe ouvrière que Marine Le Pen. Il se posera en rempart contre le FN, c’est un mensonge. Il ne fera rien contre la colère qui monte dans les classes populaires .Le

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La France sous mutation libérale

Alain Garrigou retrace ici l’histoire politique récente de la France selon une vision globale de notre temps, saturé par les médias et pourtant souvent dominé par l’amnésie. Il se propose d’en donner des instruments factuels et conceptuels. Il a pour ambition de réaliser une autobiographie collective des générations d’aujourd’hui, des plus anciennes qui ont vécu toute la séquence envisagée (1940 à nos jours) jusqu’aux plus jeunes qui vivent dans le présent, avec les schèmes et souvenirs de leurs aînés. En ce sens, la réflexion s’attache à ce monde que nous habitons, mais qui tout aussi bien nous habite.
L’ouvrage est organisé selon un ordre chronologique nécessaire à des étudiants et à tous les lecteurs soucieux de situer les noms et les faits qui ont marqué l’histoire du pays depuis trois quarts de siècle, une histoire riche, mouvementée, scandée par une succession de « crises ». Toutefois, le récit rompt avec les façons classiques et commodes de découper le temps politique, mêmes justifiées comme 1945, 1958 ou 1981, afin de mieux mettre en perspective les enchaînements et les causes.

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La France sous mutation libérale

— Par Jacques Girault Historien —

Un manuel universitaire permet d’acquérir des connaissances, de comprendre la question au programme tout en invitant à approfondir par une bibliographie.

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Les bibliothèques victimes de l’austérité et enjeu électoral

— Par Sophie Joubert —
Les bibliothécaires sont en colère. Après les personnels de Sevran, en grève fin février pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail, une délégation des bibliothécaires en lutte de Grenoble a fait le voyage au salon Livre Paris, le 24 mars. Leur but : alerter les professionnels du livre sur la fermeture de deux équipements situés dans des quartiers populaires : « Une attaque sans précédent du réseau de lecture publique grenoblois », selon les membres de l’intersyndicale CGT-FO-SUD-CNT reçus au ministère de la fonction publique.

L’affaire remonte à juin 2016. À la suite de la baisse des subsides de l’État de 17 millions d’euros (soit 7 % du budget), l’équipe municipale d’Éric Piolle, composée d’élus EELV, Front de gauche, et de citoyens, met en place un « plan de sauvegarde » des services publics : « Une politique d’austérité qui ne dit pas son nom », analyse Guy Tuscher, élu Ensemble ! qui a refusé de voter le budget et a été exclu de la majorité avec Bernadette Richard-Finot (Parti de gauche). Joint par téléphone, le cabinet du maire parle d’« adaptation aux usages et aux métiers », plaide la densité du réseau (12 bibliothèques dont 7 de quartier), le transfert des deux sections jeunesse fermées vers d’autres équipements tout en admettant l’existence de « barrières psychologiques ».

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22 avril : en marche … pour les sciences!

Depuis le 20 janvier 2017 et l’investiture de Donald Trump, chaque jour amène son lot d’annonces fracassantes et de décrets liberticides. Les sciences, et plus généralement le monde académique, font partie des premières cibles de la nouvelle administration. Une hostilité idéologique à l’égard des sciences s’exprime désormais dans la doctrine officielle de la Maison Blanche. Le président Trump a ainsi dès les premiers jours cherché à contrôler les programmes de recherche susceptibles de recevoir des crédits fédéraux, et restreint la diffusion des résultats de grandes agences fédérales comme l’Agence pour la Protection de l’Environnement (EPA), à la tête de laquelle a été placé un climatosceptique proche des lobbies de l’énergie.

Pourquoi Trump cible-t-il ainsi le monde universitaire et la recherche ? Pour la même raison qu’il cible le journalisme d’investigation : les scientifiques comme les journalistes utilisent une méthode basée sur la collecte, la vérification et l’analyse des faits. Impossible pour eux de souscrire à la fabrication pure et simple et à l’utilisation de pseudo-faits (« alternative facts ») et de « post-vérités » pour donner crédit à des positions idéologiques favorisant les grands lobbies industriels ou religieux sur des sujets aussi divers que le changement climatique, la vaccination, l’économie, le port d’armes, l’interruption de grossesse, les mouvements migratoires ou les relations internationales… À la pointe de cet obscurantisme, négateurs et idéologues de l’alt right s’allient à la Maison Blanche et à de puissants lobbies industriels pour semer le doute sur les faits pourtant rigoureusement documentés et consensuels au sein de la communauté des sciences du climat et de l’environnement.

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