Catégorie : Politiques

«Les inégalités au sein de la société martiniquaise» : propositions pour agir!

—— Le n° 318 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le « débat citoyen » organisé vendredi 6 octobre par le CÉSECÉM dans la salle de délibération de l’ex-conseil général, avait un objectif clairement défini : inciter la « société civile » à s’emparer de la question vitale des inégalités. La modestie de la participation (une soixantaine de présent-e-s) n’a pas empêché un débat fourni, riche en informations de première main et plein de vivacité. Il y a matière à poursuivre, à étendre et approfondir la réflexion. Celleci doit nourrir l’action dont l’urgente nécessité est évidente.

La publication des données rassemblées et analysées par Christian Louis-Joseph s’impose pour alimenter le débat. Il en va de même pour les propositions présentées par notre camarade Philippe Pierre-Charles en temps que membre du CÉCESÉM.

En voici un résumé synthétique

1.Déclarer la lutte contre les inégalités et la misère sociale, grande cause martiniquaise.
2.
aliser chaque année une conférence sociale avec l’aide d’un observatoire de la situation sociale. Cela doit se faire avec la participation pleine et entière des structures du mouvement social (syndicats, associations…)

3.

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Droits de l’homme. Le Prix Vaclav Havel attribué au Turc Osman Kavala

Le Prix Václav Havel pour la dissidence créative, instauré en 2012 par la Human Rights Foundation (HRF) basée à New York, célèbre des individus courageux et créatifs qui s’opposent à l’injustice et vivent dans la vérité. Ce prix, nommé en l’honneur du célèbre dramaturge et homme politique tchèque Václav Havel, décédé en décembre 2011, a été créé en collaboration avec sa veuve, Dagmar Havlová.

Osman Kavala, un défenseur des droits de l’homme turc emprisonné depuis 2017, est une figure emblématique de la société civile. Sa condamnation à la prison à vie en avril 2023 l’a transformé en symbole de la répression contre la société civile en Turquie. Il avait consacré des années à défendre les droits des minorités et à promouvoir le dialogue sur des questions socialement clivantes.

Né en 1957 à Paris, Osman Kavala a étudié l’économie au Royaume-Uni avant de prendre la tête de l’entreprise familiale en Turquie. Par la suite, il s’est tourné vers l’édition, l’art et la culture, fondant notamment la maison d’édition Iletisim en 1982, l’une des plus prestigieuses de Turquie, consacrée à la démocratisation du pays.

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L’éphéméride du 9 octobre

Promulgation de la loi abolissant la peine de mort le 9 octobre 1981

La peine de mort a été abolie en France en 1981, faisant ainsi de la France le seul pays à avoir procédé à des exécutions tout en étant membre de la Communauté économique européenne, ancêtre de l’Union européenne.

Contrairement à une idée répandue, ce n’est pas Christian Ranucci mais Hamida Djandoubi, guillotiné le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes de Marseille, qui est la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France.

Dernière décapitation à Fort-de-France, celle de Landry-Lambert Gau, le 22 juin 1965.

Histoire
Époque gauloise
Certains condamnés étaient conduits au lieu du supplice qui était le bord d’une falaise d’où ils étaient précipités.

César rapporte que les criminels étaient exécutés à l’occasion de grandes fêtes propitiatoires au cours desquelles ils étaient enfermés dans de grands mannequins de paille auxquels on mettait le feu1.

Époque gallo-romaine et Bas-Empire
Sous le Bas-Empire, les Romains utilisaient le crucifiement pour les voleurs et les vagabonds ; ils les envoyaient parfois contre des gladiateurs, voire des bêtes sauvages ou encore leur coupaient la tête[réf.

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L’éphéméride du 8 octobre

Capture en Bolivie de Che Guevara le 8 octobre 1967. Il est assassiné le lendemain.

Ernesto Guevara, plus connu comme « Che Guevara » [ (t)ʃe ɡevara](en espagnol : [ t͡ʃe ɡeˈβaɾa]N 3) ou « le Che », né le 14 juin 1928 à Rosario en Argentine et mort exécuté le 9 octobre 1967 à La Higuera en Bolivie, à l’âge de 39 ans, est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin ainsi qu’un homme politique d’Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu’il a théorisée et tenté d’exporter, sans succès, vers le Congo puis la Bolivie où il trouve la mort.

Alors qu’il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l’amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution. Il décide alors d’intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d’apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d’État appuyé par la CIA.

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Sur l’enseignement du créole en Martinique : l’héritage de Jean Bernabé

— Par Georges-Henri Léotin, prézidan Krey Matjè Kréyol Matnik —

L’enseignement du créole ne doit pas avoir uniquement pour but une meilleure maîtrise du français classique ; elle doit amener à une meilleure connaissance et une meilleure pratique du créole lui-même. Il s’agit de bien parler créole autant que de bien parler français. Georges-Henri Léotin Il appartiendra aux inspecteurs de l’Education, aux conseillers pedagogiques, aux directeurs et directrices de se mettre ensemble sous la houlette du rectorat de Martinique pour répondre à la demande du président du Conseil exécutif.

Même s’il y a déjà, officiellement, 700 enseignants en capacité de le prendre en charge, le chantier de la généralisation de la langue créole dans l’enseignement en Martinique reste un vaste chantier.

L’objectif que se donne la CTM (Collectivité territoriale de Martinique) serait, en collaboration bien évidemment avec le rectorat de la Martinique et le ministère de l’Éducation nationale, de généraliser à long terme et de fortement développer à court terme un enseignement de la langue (et de la culture) créoles en Martinique. Cela suppose des artisans et des outils. Mais avant d’en venir à ce point, on peut oser une question qui étonnera, mais qui a toute son importance : quel créole ?

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Le Prix Nobel de la paix décerné à Narges Mohammadi : Un hommage à la détermination et au courage des femmes iraniennes…et du monde entier

Le 6 octobre restera gravé dans les annales de la lutte pour les droits humains, avec l’attribution du Prix Nobel de la paix à Narges Mohammadi, une militante iranienne exceptionnelle âgée de 51 ans. Cette distinction prestigieuse a été décernée en reconnaissance de son engagement infatigable en faveur des droits humains, malgré sa détention en Iran. Elle purge actuellement une peine d’emprisonnement à la prison d’Evin, à Téhéran, où elle est incarcérée depuis plus d’un an.

Le parcours de Narges Mohammadi est une saga poignante de dévouement à la cause des droits humains en Iran. Son combat s’inscrit dans la lignée de Shirin Ebadi, elle-même lauréate du Prix Nobel de la paix en 2003. Narges Mohammadi a consacré sa vie à cette lutte, même si cela signifiait sacrifier sa propre liberté. Elle a été arrêtée pour la première fois il y a 22 ans, en 1998, et depuis lors, elle a été constamment harcelée, arrêtée et condamnée par le régime iranien.

Son militantisme englobe divers aspects des droits humains en Iran. Elle s’est battue contre le port obligatoire du voile, la peine de mort, les violences sexuelles en détention, et bien d’autres injustices.

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La mort de l’ancienne sénatrice de la Guadeloupe Victoire Jasmin

Victoire Jasmin, née le 23 décembre 1955 à Morne-à-l’Eau (Guadeloupe) et décédée le 6 octobre 2023, a laissé une empreinte réelle dans le paysage politique français. Originaire de Guadeloupe, elle fut une femme politique engagée au sein du Parti socialiste et a occupé le poste de sénatrice de la Guadeloupe de septembre 2017 à septembre 2023.

Son parcours de vie est marqué par une détermination sans faille. Née dans une petite ville de Guadeloupe en 1955, elle a su se distinguer par ses études, obtenant un DUT en biochimie à Créteil. Son intérêt pour la science l’a même conduite à cosigner un article sur l’hémoglobine. Mais c’est dans l’engagement associatif qu’elle a trouvé sa véritable vocation.

Victoire Jasmin a présidé l’inter-laboratoire d’analyses médicales en Guadeloupe et a dirigé la Fédération des associations de parents d’élèves de Guadeloupe (FAPEG) pendant de nombreuses années. Elle était également membre de la fédération féminine F.O.R.C.E.S., où elle a lutté en faveur des droits des femmes.

Sa carrière professionnelle l’a conduite à devenir cadre de santé au Centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre. Mais son véritable terrain de jeu était la politique.

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Crise de l’eau à Mayotte : l’État contraint de payer les factures et d’élargir la distribution de bouteilles

En octobre 2023, Mayotte, le département le plus pauvre de France, fait face à une sécheresse d’une ampleur sans précédent depuis 1997. Cette île, dont l’approvisionnement en eau dépend principalement des précipitations, connaît une grave pénurie de cette ressource vitale. Face à cette situation critique, l’État a annoncé une série de mesures pour soutenir la population mahoraise.

Le gouvernement a décidé de prendre en charge les factures d’eau des habitants de Mayotte pour la période de septembre à décembre 2023. Cette décision a été prise en raison de la dégradation considérable du service d’approvisionnement en eau. La Première ministre, Élisabeth Borne, a précisé cette mesure à l’issue d’une réunion interministérielle dédiée à la crise de l’eau sur l’île.

En plus de l’exonération des factures d’eau, le gouvernement a annoncé son intention d’étendre progressivement la distribution de bouteilles d’eau gratuites jusqu’à la mi-novembre. Initialement réservée aux personnes les plus vulnérables et limitée à 50 000 bénéficiaires, cette distribution sera élargie pour atteindre environ 110 000 à 120 000 personnes. Pour assurer la logistique de cette opération, 300 militaires et civils, dont 50 assistants d’éducation dans les écoles, seront déployés à Mayotte.

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La guerre du Kippour, cause réelle ou alibi du choc pétrolier de 1973 ?

Le 6 octobre 1973, jour de Yom Kippour,  moment considéré comme le plus solennel de l’année juive, une coalition arabe, menée par l’Egypte et la Syrie, attaquait par surprise l’état d’Israel en réponse à la cuisante défaite subie lors de la Guerre des Six Jours en 1967.

Le premier choc pétrolier est une crise mondiale des prix du pétrole qui débute en 1973 à la suite du pic de production de pétrole des États-Unis et de l’abandon des accords de Bretton Woods qui a pour effet une forte dévalorisation du dollar et donc des cours du pétrole libellés en dollars.

La crise économique induite est cependant souvent associée à ce choc à cause de la déclaration d’embargo de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) accélérant encore la hausse de prix du baril dans le contexte de la guerre du Kippour. D’octobre 1973 (date traditionnelle associée au début de la crise) à mars 1974, le prix du baril a quadruplé, passant de 2,59 à 11,65 dollars. Les effets du « premier choc pétrolier » vont se faire sentir jusqu’en 1978.

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Martinique : la justice rejette le recours du préfet contre la proposition de loi de la CTM de faire du créole une langue officielle.

Le 25 mai 2023, lors des commémorations du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Martinique, l’Assemblée de Martinique a adopté une délibération historique. Cette délibération déclarait le créole comme langue officielle de la Martinique, sur un pied d’égalité avec le français. Cette décision a été approuvée à l’unanimité des conseillers territoriaux, à l’exception d’une abstention.

Cependant, cette initiative a suscité des contestations et des débats juridiques. Le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a élevé des objections en invoquant l’article 2 de la Constitution française, qui stipule que « la langue de la République est le français ». Le préfet a affirmé que cette délibération était en contradiction avec la Constitution française et qu’elle devait être suspendue.

Le 11 septembre de la même année, le préfet a introduit un recours devant le tribunal administratif de Martinique pour demander la suspension provisoire de l’article 1 de la délibération. Il a également invoqué la décision du 15 juin 1999, qui stipulait que « l’usage du français s’impose aux personnes morales de droit public », pour soutenir sa position.

Le tribunal administratif a finalement rendu sa décision le 4 octobre 2023, en rejetant le recours du préfet.

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Contre le crime chlordécone : les élu·e·s saisi·e·s par Simenn Matinik Doubout !

—— Le n° 316 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le collectif mobilisé pour l’action des 22 au 28 octobre, n’a pas laissé passer l’occasion des centaines d’élus de proximité rassemblés pour les élections sénatoriales. Devant les grilles de la Préfecture, une bonne vingtaine de camarades attendaient, avec leur banderole, pour remettre à ce personnel politique une lettre sous forme de tract dont on lira ci dessous des extraits.
À noter un accueil positif dont on espère qu’il se traduira en actes pour une grande mobilisation avant, et pendant la semaine du 22 au 28 octobre.

Lettre distribuée aux grands électeurs sénatoriaux le dimanche 23 septembre 2023

L’importance de la cause que nous défendons, contre le non-lieu, pour la justice, pour les réparation du crime résumés, par le simple nom de chlordécone, nous amène à nous adresser à vous.

Appartenant à un très large éventail de forces sociales, politiques, culturelles, citoyennes dont beaucoup d’entre vous font partie à un titre ou un autre, nous sommes convaincu·e·s que la mobilisation sous le label Simen Matinik Doubout-Gaoulé Kont Chlordécone (22 au 28 octobre), pourra être un moment important dans la construction du rapport de force indispensable pour la satisfaction des exigences légitimes des peuples martiniquais et guadeloupéen dans cette grave affaire.

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Une force internationale va être déployée en Haïti

Le Conseil de sécurité de l’ONU a finalement donné son feu vert pour le déploiement d’une force internationale en Haïti, dirigée par le Kenya, afin de venir en aide à la police haïtienne, qui est dépassée par la violence des gangs. Cette décision a été prise après des mois de délibérations et de difficultés à trouver un pays prêt à prendre la tête de cette mission non onusienne.

La résolution adoptée par le Conseil de sécurité a été soutenue par 13 voix pour, avec deux abstentions (Chine et Russie). Elle prévoit la création d’une « mission multinationale de soutien à la sécurité » en Haïti, initialement pour une période de douze mois, avec une réévaluation au bout de neuf mois. Cette mission vise principalement à fournir un soutien opérationnel à la police haïtienne, qui est actuellement confrontée à une situation de plus en plus difficile en raison de la montée en puissance des gangs.

L’objectif principal de cette mission est d’aider la police haïtienne à lutter contre les gangs, ainsi que de sécuriser des infrastructures essentielles telles que les écoles, les ports, les hôpitaux et l’aéroport.

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Denis Mukwege : une candidature à haut risque à la présidence mais une lueur d’espoir pour la RDC

La candidature du docteur Denis Mukwege à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) marque un tournant significatif dans l’histoire politique du pays. Médecin gynécologue de renommée mondiale, lauréat du Prix Nobel de la paix en 2018 pour son engagement en faveur des femmes victimes de violences sexuelles en temps de guerre, Mukwege est déjà une figure emblématique de la RDC et un symbole de la lutte pour la justice et la dignité humaine.

Sa décision de se lancer dans la politique constitue un acte de courage et un appel à l’action pour le peuple congolais, qui est confronté à des décennies de conflits, de corruption et d’instabilité. Mukwege a choisi d’entrer en lice dans une course électorale déjà complexe, avec de nombreux autres candidats, dont l’actuel président sortant, Félix Tshisekedi. Cette candidature soulève de nombreuses questions et suscite des espoirs, mais elle n’est pas sans risques ni défis.

Le contexte politique et social de la RDC est particulièrement tendu. Le pays est aux prises avec des défis multidimensionnels, notamment des troubles civils, des violations des droits de l’homme, une instabilité économique et une pandémie de COVID-19.

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A ki lè nou trapé lotonomi tala ?

 L’autonomie à l’insu de son plein gré

— Par Yves-Léopold Monthieux —

On peut déjà trouver une réponse à la page 76 de l’ouvrage Chroniques d’un demi-siècle d’autonomie annoncée, sous le titre « Nous sommes déjà dans l’autonomie » (article écrit en avril 2006), que votre serviteur vous invite à retrouver dans toutes les librairies. Coïncidence, ce livre est publié au moment où l’autonomie revient d’actualité en Corse mais aussi à la Martinique.

La belle expression créole an ba fèy parue dans une récente lettre ouverte a fait sourire certains esprits et bondir d’autres, y compris des créolistes. Ils prétextent de protestations publiques d’innocence faites par le président du conseil exécutif de la collectivité pour feindre d’ignorer – ces sachants – que de telles déclarations n’engagent que ceux qui les reçoivent. Et pour faire croire aux manants qu’il serait stupide de rechercher la vérité derrière des apparences présidentielles. Quel serait pourtant la vérité de l’indépendantiste de cœur ou d’expression qui, si l’occasion lui était donnée, refuserait son objectif de peut-être toute une vie ? Ce serait la révélation que ces idées ont toujours été de pacotille ?

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L’éphéméride du 29 septembre

16 septembre 1929 : le brusque réveil de la Pelée

Massacre de Babi Yar les 29 et 30 septembre 1941

— Par André-Marc Belvon —

Une vue de la ville de Saint-Pierre en 1929. – Archives Territoriales de Martinique

Il était environ 22 heures ce lundi 16 septembre 1929 quand une détonation surprenait les Pierrotins qui avaient fait le pari de rebâtir la ville martyre. Le cratère de la Pelée venait de vomir une grande colonne composée de vapeurs et de cendres. 27 ans après, le volcan se réveillait en grondant et en fumant.

«Les quelques nouveaux toits épars et les passants déjà nombreux rencontrés par les voies déblayées, semblent légitimer la confiance de ceux qui espèrent voir renaître la ville de ses ruines. La crainte du volcan chez beaucoup a disparu (…) ». Ces quelques lignes sont de Gustave Thomas Louis Achille, premier Noir en 1905 à être reçu au concours d’agrégation d’anglais, ancien président de l’Union des sociétés martiniquaises des sports athlétiques (USMSA) (Lire Mémoire Sensible du 22 octobre 2021), dont le stade de Bellevue porte le nom. Elles sont extraites d’une étude qu’il a publiée en décembre 1915, dans le Bulletin d’Histoire de la Martinique N°8.

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Haïti : une spirale infernale de violence, d’impunité et de corruption alerte l’ONU

La situation en Haïti est devenue un véritable cauchemar, un enfer en constante aggravation, comme l’a récemment alerté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Les rapports récents et les événements des dernières années dépeignent une crise aux multiples facettes, caractérisée par la montée en puissance effrayante de la violence des gangs, une impunité généralisée et une corruption endémique qui gangrène tous les secteurs de l’État.

La crise, déjà préoccupante, s’est dramatiquement intensifiée depuis l’instauration d’un régime de sanctions en octobre 2022. Les gangs criminels ont étendu leur emprise sur la capitale et les régions environnantes, intensifiant leurs activités criminelles de manière impitoyable. Les rapports évoquent des actes de violence d’une cruauté inimaginable, tels que l’utilisation du viol comme une arme de terreur, la présence de snipers embusqués sur les toits, et même des actes d’immolation par le feu de personnes vivantes. Cette violence a atteint un niveau sans précédent, avec près de 2 800 meurtres enregistrés entre octobre 2022 et juin 2023, parmi lesquels figuraient près de quatre-vingts mineurs, selon le rapport.

L’impunité règne en maître en Haïti. Les enquêtes sur des affaires emblématiques, dont l’assassinat du président Jovenel Moïse il y a deux ans, avancent à un rythme glacial, voire stagnent.

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Totalitarisme : dissertation imaginaire

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Chacun pourra essayer de répondre à ce sujet de dissertation non soumis aux étudiants de Sciences Po de Schoelcher : « Vous avez pris connaissance de la loi du 27 juillet 2011 portant création de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). En tant qu’avocat auprès de la juridiction compétente, vous démontrez que la nouvelle collectivité porte en elle des germes de déviances démocratiques, susceptibles de se retrouver dans la définition suivante du régime totalitaire : « Par le monopole des médias, de la culture, de la classe intellectuelle, un régime totalitaire tente de dominer complètement – totalement – les différents aspects de la vie sociale et privée. L’accès à des postes, l’obtention de biens ou de privilèges devient fonction du respect de l’idéologie et de l’« enthousiasme» manifesté à l’endroit des principes et des dirigeants du régime ». Dites ce qui manque à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) pour échapper à cette définition du totalitarisme. Vous avez 4 heures ! »

C’était en 2011, dans une brève chronique, sorti de l’imagination de votre serviteur.

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Deux lectures décoloniales de l’œuvre d’Albert Camus

Dans le livre « Oublier Camus » (La Fabrique) et dans la revue « Orient XXI »

Les éditions La Fabrique publient le 15 septembre 2023 Oublier Camus, par Olivier Gloag. Ce dernier y relève « l’attachement viscéral de Camus au colonialisme et au mode de vie des colons qui traverse ses trois romans majeurs, L’Étranger, La Peste et Le Premier Homme » et analyse les « récupérations » d’un auteur mythifié, autant « attaché aux acquis sociaux du Front populaire qu’à la présence française en Algérie ». Dans un article publié en juillet 2023 par Orient XXI, la journaliste et chercheuse en littérature Sarra Grira voit dans son dernier roman inachevé, Le Premier homme, « une vision mythologique de la conquête coloniale, qui relève de l’imaginaire réactionnaire ». Après d’autres lectures de certaines œuvres de cet écrivain, nous reviendrons sur les débats qu’elles suscitent.
Oublier Camus, par Olivier Gloag

Présentation de l’éditeur

Olivier Gloag est Associate Professor à l’université de Caroline du Nord (UNC) à Asheville. Ses recherches portent notamment sur les représentations coloniales dans la littérature hexagonale, l’histoire culturelle et littéraire de la France au xxe siècle.

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L’UPLG présente à la 78ème A.G. de l’ONU à New-York

— Communiqué de presse de l’UPLG —

Invitée par l’Azerbaïdjan, le pays qui préside actuellement le Mouvement des Pays Non-Alignés, une délégation de la Guadeloupe comprenant l’UPLG a participé à une réunion de travail, DANS LE CADRE DE LA RÉUNION MINISTÉRIELLE DU BUREAU DE COORDINATION DU MOUVEMENT DES NON-ALIGNÉS, sur la question de la décolonisation et du cas des dernières colonies françaises.

À cette rencontre, étaient présentes des organisations politiques de presque toutes les colonies françaises (Nouvelle Calédonie, Polynésie Française, Guyane Française, Martinique et Guadeloupe). C’était l’occasion d’aborder les grandes préoccupations de nos pays. Cette réunion s’inscrivant dans le cadre de la troisième décennie de la décolonisation s’est tenue ce vendredi 22 septembre 2023 à l’occasion de la 78ème Assemblée Générale des Nations Unis au siège de l’ONU à New-York.

L’une des demandes fortes des délégations guadeloupéennes, guyanaises et martiniquaises est la réinscription de nos pays dans la liste des pays à décoloniser de l’ONU.

Toutes les parties se sont mis d’accord pour créer le Groupe d’Initiative de Bakou contre le colonialisme et ont exprimé leur volonté de poursuivre leur coopération.

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78e Assemblée générale de l’ONU : La leçon d’histoire de Bassolma Bazié

Au nom de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l’État, recevez les salutations fraternelles du Peuple et du Gouvernement du Burkina Faso.

Au nom du Peuple Burkinabè, je m’incline respectueusement sur la mémoire des grands leaders dans le monde qui ont fait rêver et espérer d’une société humaine juste et équitable à travers leur engagement, détermination et esprit de sacrifice. Je cite notamment :

  Fidèle CASTRO de Cuba ;
  Patrice Emery Lumumba du Congo ;
  Kwamé N’Nkrumah du Ghana ;
  Modibo KEITA du Mali ;
  Ruben Um Nyobé et Félix Moumié du Cameroun ;
  Sylvanius OLYMPIO du TOGO ;
  Che Guevara de l’Argentine ;
  Martin Luther King et Malcolm X des États-Unis d’Amérique ;
  Nelson Mandela de l’Afrique du Sud ;
  Jomo Kenyatta du Kenya ;
  Amilcar Cabral de la Guinée Bissau et des îles de Cap Vert ;
  Marien Ngouabi du Congo Brazzaville ;
  le Capitaine Noël Isidore Thomas SANKARA du Burkina Faso ;
  Etc.

Ces leaders ont été pour la plupart, exécutés de façon violente, et d’autres, assassinés à travers le feu des prisons et des empoisonnements.

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L’éphéméride du 24 septembre

La Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française le 24 septembre 1853

Les premières sources écrites concernant l’histoire de la Nouvelle-Calédonie remontent à son exploration en 1774 par James Cook, l’archipel était alors déjà habité par une population mélanésienne : les Kanak. La Nouvelle-Calédonie est une collectivité sui generis de la France.
Le contexte géographique
D’une superficie totale de 18 575,5 km21, la Nouvelle-Calédonie est un territoire d’une surface comparable à celle d’un État comme la Slovénie. La population est estimée à 245 580 habitants (recensement 2009), dont 99 078 d’origine mélanésienne. La Nouvelle-Calédonie est un territoire notoirement sous-peuplé avec une densité de 13 hab./km2 (119 hab./km2 en France métropolitaine).

Lors de l’arrivée des premiers explorateurs la population mélanésienne était estimée entre 40 000 et 80 000 habitants2.

Peuplement et préhistoire (xiiie siècle av. J.-C. – xixe siècle)
Il y a 5 000 ans environ (v. 3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, appelés Austronésiens par les archéologues, commencent à traverser le détroit pour s’installer à Taïwan. Vers 2 000 av.

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 « Insultés » par des députés de la majorité et du RN des représentants des syndicats enseignants quittent une réunion

Le mercredi 20 septembre 2023 restera dans les annales comme une journée marquante à l’Assemblée nationale. Ce jour-là, des représentants des syndicats enseignants ont été invités à la Commission des Affaires culturelles pour une réunion annuelle visant à évaluer la rentrée scolaire. L’objectif initial semblait positif, mais la journée a rapidement dégénéré en une confrontation tendue entre les syndicats et les députés.

Dès le début de la réunion, des tensions ont éclaté lorsque les syndicalistes ont soulevé des préoccupations concernant le manque de moyens dans les établissements scolaires et la décision controversée d’interdire l’abaya. Une députée de la majorité, Véronique Riotton, a critiqué le « ton caricatural » des syndicats, tandis que les députés du Rassemblement national ont été encore plus acerbes. Julien Odoul, député de l’Yonne, a qualifié les propos des représentants de « comparables au sketch des Inconnus sur la grève du lycée » et a même utilisé le terme « islamo-gauchistes » en référence à l’abaya.

La tension est montée d’un cran lorsque des députés NUPES (Nouveaux Unis pour l’Éducation et la Solidarité) ont exprimé leurs regrets concernant les mots utilisés à l’encontre des syndicats.

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L’éphéméride du 22 septembre

La République est proclamée en Martinique le 22 septembre 1870.

Dans le sud, l’annonce de ce régime qui avait permis l’émancipation des esclaves en 1848 donne le top départ pour un soulèvement organisé contre les blancs les plus racistes et la mise en place d’une république sur le modèle haïtien. À Rivière-Pilote d’où est originaire Léopold Lubin, la population incendie l’habitation de Codé, blanc esclavagiste, royaliste et surtout responsable de la condamnation qui a mis le feu aux poudres. L’état de siège est déclaré le 23 septembre si bien que le commandant Mourat assume le pouvoir civil et militaire. L’insurrection sétend à Saint-Esprit, à Rivière-Salée, à Sainte-Luce, à Sainte-Anne, à Ducos, au Lamentin, au Marin et au Vauclin. « La classe noire tout entière était dans le mouvement» d’àprès un rapport. Elle sèn prend aux biens et non aux personnes, exception faite pour Codé qui, ayant fui dans les mornes, est retrouvé le 24 septembre rôti comme un cochon. Les békés prennent peur. Les troupes militaires, avec des armes à feu contre des coutelas ou des bambous afffités, parviennent à étouffer le mouvement insurrectionnel dès le 26 septembre.

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En soutien à Ariane Lavrilleux, pour une protection sans faille du secret des sources

Plus de 40 sociétés de journalistes apportent leur soutien à Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue à la suite de ses révélations sur l’armée française. Les SDJ appellent la ministre de la Culture et le président de la République à faire du renforcement de la protection des sources des journalistes et de l’indépendance des rédactions un enjeu prioritaire des « états généraux de l’information ».

Nous, journalistes et membres de sociétés de journalistes, apportons tout notre soutien à la journaliste indépendante Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue mardi 19 et mercredi 20 septembre, et dont le domicile a été perquisitionné pendant près de 10 heures, à la suite de ses révélations en 2021 avec le média d’investigation Disclose sur des opérations de l’armée française en Égypte. Cette enquête portait sur l’opération Sirli, menée à partir de 2015 par la Direction du renseignement militaire (DRM) pour le compte de la dictature du maréchal Abdel Fattah al-Sissi.

L’arrestation de notre consœur dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte pour des faits de « compromission du secret de la défense nationale » et de « révélation d’information pouvant conduire à identifier un agent protégé », à la suite d’une plainte déposée par le ministère des Armées, représente une attaque sans précédent contre la protection du secret des sources des journalistes, qui constitue une des « pierres angulaires de la liberté de la presse », selon les termes de la Cour européenne des droits de l’Homme.

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Trois journalistes de « Libération » convoqués par la police pour avoir enquêté sur un meurtre policier

L’État poursuit l’intimidation des journalistes. Ce jeudi, trois journalistes de Libération ont été convoqués par la police judiciaire après avoir écrit des articles sur le meurtre policier d’Amine Leknoun, tué par un agent de la BAC en août 2022.

Trois journalistes de Libération ont été convoqués par la police judiciaire de Lille en lien avec leurs enquêtes sur le meurtre d’Amine Leknoun, un habitant de Roubaix tué par un policier en août 2022. Libération a vivement réagi à cette convocation, qualifiant cette procédure d' »inadmissible ». La Société des journalistes et du personnel (SJPL) ainsi que la direction du journal ont immédiatement exprimé leur inquiétude, dénonçant une « nouvelle tentative d’intimidation », en particulier à la suite de la perquisition et de la garde à vue de la journaliste d’investigation d’un autre média, Disclose, Ariane Lavrilleux, un événement qui a suscité une large indignation au sein de la profession journalistique.

Les trois journalistes d’investigation, Ismaël Halissat, Fabien Leboucq et Antoine Schirer, ont été convoqués pour répondre des accusations de « violation du secret de l’instruction », « recel de violation du secret de l’instruction » et « diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l’autorité publique ».

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