Catégorie : Politiques

La visite-enfumage de Macron en Martinique

— Par le SNUEP-FSU

Le SNUEP-FSU condamne fermement la visite-enfumage d’Emmanuel MACRON dans notre pays.
Les Martiniquais ont assisté à un one-man-show d’un président artificieux, leur confirmant ce qu’ils subodoraient déjà : Leur santé est moins importante que celle de leurs compatriotes continentaux.
Aucun vrai plan pérenne pour sauver l’hôpital du département le plus vieillissant de France.
Mais plutôt une proposition comme seule solution, aussi inacceptable qu’irresponsable:
Se rendre à Pointe à Pitre pour se soigner correctement, sans annoncer concomitamment, la prise en charge totale de ce déplacement hors de prix.
Le SNUEP-FSU s’étonne que toutes ces déclarations présidentielles stériles, n’aient pas entrainé la condamnation épidermique quelles méritaient, de la part des responsables présents.
Le SNUEP-FSU rappelle que les Martiniquais méritent les mêmes soins et les mêmes services liés à la médicalisation, que leurs compatriotes de l’hexagone.
Il rappelle également qu’on n’assure pas la continuité territoriale, ni même ses responsabilités étatiques, par une fumeuse proposition de « mutualisation des moyens d’hôpitaux de départements non limitrophes » ou par un FDF/PAP.
Christophe THEGAT
Co-secrétaire du SNUEP-FSU Martinique

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Autonomie : un anticolonialiste est indépendantiste, ou ne l’est pas.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Il ne suffit pas, comme dit l’autre, de sauter comme un cabri en criant « Autonomie ! Autonomie ! » pour se voir décerner le label d’ « anticolonialiste ». Un anticolonialiste est indépendantiste, ou ne l’est pas. Tandis qu’un autonomiste anticolonialiste, cela n’a pas de sens. D’ailleurs, on attend en vain que les adeptes de cette autonomie disent en deux phrases ce que recouvre, selon eux, ce mot. D’aucuns s’accrochent au fameux discours de campagne électorale, dit des « Trois voies et cinq libertés », qui s’acheva tristement dans la mort d’un individu. Or 15 ans plus tard, en 1993, comme pour dire que ce mot d’ordre n’était pas satisfaisant, le secrétaire général du PPM, Camille Darsières, annonça que son parti se donnait « huit mois pour définir le contenu de l’autonomie ». A ce sujet Raphaël Confiant écrira que “c’est incroyable de la part d’un parti qui réclame à cor et à cri l’autonomie depuis trente-trois ans” (Aimé Césaire, une traversée paradoxale du siècle). Vingt-cinq ans plus tard, rien n’a changé.
En réalité il n’est pas aisé de statufier l’autonomie qui est essentiellement une notion variable et qui, le long d’un curseur, peut avancer ou reculer à l’intérieur d’une même nation.

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CTM : le non respect de la règle est l’ennemi de la Démocratie

— Yves-Léopold Monthieux —
La présence récurrente d’éléments allogènes au cours des travaux de la CTM ne pouvait pas manquer de provoquer des dysfonctionnements. Avant 1983, la libre entrée dans l’hémicycle du conseil général n’était pas admise. Ce n’était pas une bonne pratique de la démocratie. L’opposition de l’époque estimait que la limitation des entrées au public relevait d’une décision autoritariste, contraire à la démocratie. Elle était dans son rôle.

Cependant, pour la majorité d’alors, il s’était agi d’une mesure de police interne prise pour tenir compte de l’exiguïté des locaux et la sécurité des personnes. La séparation incertaine dans la salle entre les élus et le public pouvait faire craindre des débordements. Par ailleurs, la mesure ne fut pas étrangère à la volonté d’éviter que la contestation politique, qui était parfois violente dans la rue, ne s’introduisît dans l’assemblée. A tort ou à raison, cette situation avait conduit le conseil à limiter le nombre des visiteurs à deux invités par élu, soit un peu moins de 100 citoyens.

A l’arrivée de la gauche, la nouvelle majorité et les manifestants étant du même bord politique, le calme s’installa aussi bien dans la rue que dans les hémicycles.

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Guyane : « Ne sentez-vous pas monter la colère ? »

— Par René Ladouceur —
Il faut être bien isolé des Guyanais et du battement vital de la Guyane pour ne pas se rendre compte que, depuis l’affaire du squat de la rue madame Payée, leur colère est montée de plus d’un cran. Les propos particulièrement indignés de l’écrivaine Aline Chanol, l‘autre soir sur Télé-Guyane la 1ère, sont sans doute l‘expression la plus achevée de cette exaspération grandissante.
Crise de confiance ? Crise de conscience ? Crise statutaire ? Crise de croissance ? Depuis la grande mobilisation de 2017, politiques et commentateurs discutent souvent de cette épineuse question. Vieille histoire, en vérité : à Byzance, moines et érudits débattaient du sexe des anges cependant que les troupes du sultan étaient sur les remparts… Quel que soit le nom que l’on s’accorde à attribuer à cette crise, la Guyane est confrontée à des problèmes structurels majeurs que l’Hexagone ne se résout toujours pas à régler. Et, de Cayenne à Camopi, la colère enfle, à telle enseigne que la seule question qui se pose à tous ceux que préoccupe l’avenir de la Guyane devrait être : mais comment l’apaiser ?

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Contrats aidés en Martinique : appel des syndicats


Halte aux mesures discriminatoires !!
Du travail pour tous.

Comme lors de la rentrée de septembre 2017, celle de septembre 2018 connait des difficultés pour les mêmes raisons : le manque de moyens en personnels.

L’Etat poursuit sa politique de suppressions des Contrats aidés CUI. Plus de 400. La mobilisation l’a partiellement fait reculer. Mais le compte n’y pas.
Du côté de la CTM, ce sont une quarantaine d’agents contractuels qui n’ont pas été rappelés à la rentrée de septembre 2018 sans aucune justification. Sollicités par le SGAFP­CGTM et le SADEM-CGTM, les élus de la CTM n’ont eu que pour seule et unique réponse, le silence et
l’indifférence. Face à un tel mépris pour les agents, Cette situation a conduit le SGAFP-CGTM et le SADEM-CGTM à appeler les agents exerçant dans les collèges et lycées rattachés à la CTM à se mobiliser pour obtenir la réintégration des agents victimes de cette mesure injuste. Mesure d’autant plus injuste que les besoins existent et que d’autres agents auraient été recrutés en lieu et place de ceux qui n’ont pas été rappelés, bien qu’exerçant leur activité en tant que contractuels sur ces postes depuis plusieurs années.

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Venezuela : l’OEA n’exclut pas «une intervention militaire» contre Maduro

Luis Almagro, le dirigeant de l’Organisation des États d’Amérique, a ouvertement évoqué la possibilité de « renverser le régime de Nicolas Maduro ».
Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, a déclaré vendredi qu’il ne fallait pas exclure « une intervention militaire » au Venezuela pour « renverser » le gouvernement de Nicolas Maduro, responsable de la grave crise économique, humanitaire et migratoire que traverse le pays.

« En ce qui concerne une intervention militaire visant à renverser le régime de Nicolas Maduro, je pense que nous ne devons exclure aucune option », a déclaré Luis Almagro lors d’une conférence de presse dans la ville colombienne de Cúcuta, principal point d’entrée des Vénézuéliens en Colombie, près de la frontière avec le Venezuela.

Le dirigeant de l’Organisation des Etats d’Amérique (OEA), que le président Maduro accuse d’« ingérence », a soutenu sa déclaration en faisant état de « violations des droits de l’homme » et de « crimes contre l’humanité » commis selon lui par le gouvernement vénézuélien contre son peuple.

La « dictature » de Maduro
« Devant la souffrance des gens, devant l’exode [de la population] qu’il [le gouvernement vénézuélien] a provoqué, des actions diplomatiques doivent tout d’abord être menées, mais nous ne devons exclure aucune [autre] action », a-t-il déclaré.

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Venezuela : L’ONU affirme que la situation est due à la guerre économique

Le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme (ACNUDH) a publié un long rapport sur la situation au Venezuela qui assure que ses problèmes sont dus, en grande partie, à la guerre économique et au blocus financier contre le Gouvernement de Nicolás Maduro.

Ce document compare les sanctions et les blocus économiques modernes contre les pays aux « sièges des villes mis en place au Moyen-Age dans l’intention des les obliger à se rendre. »

Il est catégorique sur le fait qu’au Venezuela, il n’y a pas de crise humanitaire ni de crise de l’alimentation.

Rapport de l’ONU sur le Venezuela

Le document, publié le 30 août dernier, a été élaboré par l’expert indépendant de l’ONU, Alfred-Maurice de Zayas, dans le cadre de la « promotion d’un ordre international démocratique et équitable » après une visite qu’il a faite dans le pays entre le 26 novembre et le 9 décembre 2017.

Le but de sa mission était d’examiner le modèle social et économique du Venezuela et de faire des propositions sur la situation des droits de l’homme, les tensions économiques et politiques provoquées par l’hyperinflation, la pénurie d’aliments et de médicaments et l’émigration massive, dit le rapport.

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Maurice Audin, les disparitions, la torture comme système organisé de terreur

— Association Maurice Audin —
61 ans après les faits, le Président de la République, dans une déclaration remise à Josette Audin et à ses enfants Michèle et Pierre, reconnaît la responsabilité de l’État dans l’enlèvement, la torture, l’assassinat de Maurice Audin par des militaires français.
Il dénonce la responsabilité du système politique qui a institué la torture comme outil de terreur contre les combattants de l’indépendance de l’Algérie.
Il décide l’ouverture des archives et fait appel aux témoignages pour faire la vérité sur les «disparus», Algériens et Français.
Cette déclaration a une portée historique considérable.
Elle permet également de poursuivre la tâche indispensable du rapprochement des peuples algérien et français.
L’association Maurice Audin, qui s’est donné comme objectif la poursuite du combat mené dès 1957 par le Comité Audin, salue cet acte essentiel.
Elle adresse ses sentiments les plus affectueux à Josette Audin, Michèle et Pierre.
Elle associe à ce moment précieux la mémoire de ceux qui ont combattu inlassablement pour la vérité et contre la torture : Henri Alleg, Roland Rappaport ; les membres disparus du Comité Audin, Laurent Schwartz, Pierre Vidal-Naquet, Jean Dresch, Madeleine Rebérioux, Jean Pierre Kahane, Gérard Tronel ; Nicole Dreyfus et tous les signataires disparus de l’ Appel des douze du 31 octobre 2000.

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Guerre d’Algérie: Emmanuel Macron fait un pas pour la reconnaissance de la torture en Algérie

Le chef de l’État va se rendre jeudi 13 septembre chez Josette Audin, la veuve de Maurice Audin, disparu en juin 1957 à Alger, après avoir été arrêté et torturé par des parachutistes du général Massu.(1)

Un « système légalement institué »
C’est l’occasion pour Emmanuel Macron de reconnaître une forme de responsabilité de l’État dans l’utilisation de la torture pendant la guerre d’Algérie à travers l’existence d’un « système légalement institué », révèle France Inter, jeudi.

Le président de la République va annoncer sa décision d’ouvrir toutes les archives nationales pour qu’enfin on sache ce qui est arrivé exactement au mari de Josette Audin, mathématicien, membre du Parti communiste et militant anticolonialiste, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Selon l’Élysée, « Emmanuel Macron a décidé qu’il était temps que la Nation accomplisse un travail de vérité » sur la disparition de Maurice Audin. Si sa mort est « en dernier ressort, le fait de quelques-uns », elle a été rendue possible par un « système légalement institué » appelé « arrestation-détention » qui « autorise les forces de l’ordre à arrêter, détenir et interroger tout ‘suspect' ».

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Ils ont beaucoup crétinisé la Martinique …

— Par Roland Tell —

L’affaiblissement progressif de la raison politique au sein du MIM, depuis près de cinquante ans, a entraîné aujourd’hui, 7 Septembre 2018, ce spectacle de nuit, où un président blafard, par désir de vengeance, s’est rué, avec ses troupes, sur d’anciens partisans, tout noirs, obscurs, et nocturnes, pour les assiéger de toutes parts à l’Espace DD, et donc les menacer du plus haut mal politique ! Mais hélas, blanche est encore sa face, où joue l’ombre de sa colère, contre ceux qu’aujourd’hui il appelle les « fractionnistes »- autrefois, pourtant, son peuple de servants, son peuple de suivants ! En effet, n’a-t-il pas naguère découvert la politique nue et sauvage, au milieu de ceux-ci, dans un processus de libération, où tous ensemble s’efforçaient de transformer la Martinique, en y faisant surgir un autre univers de rapports, plus apparenté à leurs rêves, à leurs colères, à leur angoisse, à leur mélancolie ?
C’est le temps, où il fallait, coûte que coûte, se libérer aussi du langage rationnel de la politique, nullement fait pour exprimer la singularité de visage pâle de notre chef indépendantiste – visage trop chargé de connotations historiques, sur la chaussée des hommes martiniquais.

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Jean-Philippe Nilor vs Alfred Marie-Jeanne : les indépendantistes jouent la justice française.

—Par Yves-Léopold Monthieux —
On avait cru assister au dernier exploit d’Alfred Marie-Jeanne lorsqu’il s’était fait élire député dans la circonscription du Nord-Atlantique. Dans la foulée, il s’était fait remplacer par son ancien attaché parlementaire dans la circonscription du Sud qu’il avait quittée pour affronter son challenge. Mais, comme pour faire mentir le livre Alfred Marie-Jeanne la fin d’une époque, il a effectué le nouvel exploit de se faire élire pour 6 ans président de la Collectivité territoriale de Martinique. Cependant la fin de la saga Marie-Jeanne avait bel et bien commencé.
L’étoile du Président avait commencé à pâlir dès les élections municipales de 2014. En maintenant à Rivière-Pilote un candidat contre Raymond Théodose qui n’était autre qu’un de ses anciens adjoints et en soutenant le candidat opposé à l’indépendantiste Garcin Malsa, à Ste Anne, il avait créé suffisamment de mal dans le grand sud pour empêcher à Jean-Philippe Nilor de remporter la victoire aux municipales de Ste Luce. Il avait toujours su faire preuve de savoir-faire pour éliminer des camarades du parti qui l’embarrassaient. Ces mesures d’exclusion n’avaient jamais élevé la moindre contestation de la part des militants, si bien que les cris d’orfraie entendus ces jours-ci peuvent faire sourire.

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« Le Venezuela est à terre » : à la frontière avec la Colombie, des centaines de milliers de Vénézuéliens fuient la crise

Depuis 2015, 1,6 million de Vénézuéliens ont fui leur pays et la crise pour gagner la Colombie. L’un des points de passage entre les deux pays est le pont international Simon Bolivar, non loin de la ville de Cùcuta.

C’est la plus grave crise migratoire de toute l’histoire du Venezuela, et elle se ressent particulièrement autour du pont international Simon Bolivar, à la frontière avec la Colombie. C’est là que des Vénézuéliens à bout de force, de souffle et de nerfs décident de sauter le pas et de quitter leur pays.

Selon la police, chaque jour, 30 000 à 35 000 personnes passent cette frontière poreuse de la région de Cùcuta. Pour les Vénézuéliens, passer le pont-frontière ou traverser le Rio Tachira par des chemins de traverse illégaux, c’est entretenir l’espoir d’un futur meilleur, mais c’est aussi abandonner la patrie.

« Le Venezuela va mal », explique Nubia, accompagnée de sa fille de 12 ans, Angie. « Le Venezuela est à terre. On attendra que le président Maduro renonce pour que le pays se relève. »

C’est dur de quitter mon pays, de tout laisser, j’ai vécu tellement d’années là-bas.

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Culture vécue et enseignement

— Par Roland Tell —

Il est admis, de plus en plus, que l’enseignement ne constitue plus le lieu unique de la référence culturelle. En gros, on peut dire que la culture, ce sont les connaissances, mais c’est aussi le réseau capable d’organiser ces connaissances. Les réseaux conceptuels donnent, à ces connaissances, une structure. Autrefois, l’école fournissait les connaissances, en même temps que les réseaux. Aujourd’hui, en 2018, il n’en est plus de même ! En ce qui concerne les connaissances, l’école est dépassée, de toutes parts, par le foisonnement, par la démultiplication des « culturèmes » – petits éléments de culture, dispersés et reçus, de manière aléatoire, par les micro-milieux ( A. Moles, cybernéticien pluridisciplinaire). Une analyse des connaissances des élèves met en évidence leur prodigieuse diversité, et l’extraordinaire désorganisation de ces connaissances.
Ces « culturèmes », ainsi que les efforts de certaines institutions extérieures à l’enseignement, pour donner une certaine articulation en réseau à ces culturèmes, forme ce que l’on appelle actuellement « l’école parallèle ». Par exemple, certaines émissions, certains spectacles, ont des éléments intégrateurs, mais l’école a pour fonction de construire le réseau général, de mettre de l’ordre dans une masse considérable de connaissances.

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Le Président, le Vieux monde et Les Antilles

— Par André Lucrèce, écrivain, sociologue —

C’est Montaigne qui disait, nous rapporte un de ses biographes, que « C’est dans les histoires réelles qu’on rencontre la nature humaine dans toutes sa complexité ». Il s’avère en effet que rompre avec le « Vieux monde » n’est pas si facile. Car lui tourner le dos, c’est mobiliser un flux puissant de conscience qui mène à la rupture avec ce monde désuet. Les plus aptes à le faire sont en général les artistes, les poètes et les penseurs. En France, rares ont été en politique, ceux qui n’ont pas manifesté un soin rituel à pratiquer la dimension cosmétique de la parole, celle qui promet, cherche à enchanter et à séduire, dans la plus pure tradition du « Vieux monde ».
Exemple de parole cosmétique : le discours de campagne électorale. Ainsi, le 25 avril 2017, le leader de la « République en Marche », en pleine campagne, a adressé une lettre aux Martiniquais où l’on peut lire : « Les Outre-mer sont au cœur de mon projet », avec un paragraphe intitulé « Augmenter le pouvoir d’achat » et un autre, encore sous forme de promesse : « S’occuper de notre jeunesse et de nos anciens ».

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Kofi Annan, NégroÉvolutionniste de la paix,nous a quittés

— Par Emmanuel Argo* —

Nègre créole né d’Afro-descendants issus d’esclaves déportés aux Caraïbes françaises, j’ai rencontré pour la première fois Kofi Annan à Londres en 2005. C’était à l’occasion du Sommet du G8 qui devait se tenir à Gleneagles, en Angleterre, alors que le premier Ministre britannique Tony Blair avait mis la question africaine à l’ordre du jour en créant the Commission for Africa – la Commission pour l’Afrique. Cette initiative s’appuyait sur le programme intitulé Global Compact créé par Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, premier nègre(comme d’aucuns l’ont pensé ou dit, avec stupéfaction, à l’époque) à occuper ce poste de coordination des nations du monde dans la plus haute institution internationale.

Pour la petite histoire, il faut savoir qu’en France, à une tout autre échelle et bien auparavant, Gaston Monnerville, petit-fils d’esclaves né en Guyane française, colonie qui hébergea longtemps des bagnards, aurait pu occuper lui aussi une fonction suprême. Devenu Président du Sénat élu par ses pairs, Gaston Monnerville était le deuxième personnage de l’État selon la Constitution française, en droit d’occuper le poste de Président de la République française si ce dernier était empêché ou si le poste venait à être vacant.

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Des petits pas…sans bottes*. Ou Électrochoc Politique ! (A.P)

— Par Lucien Cidalise Montaise —

Nous n’allons pas sous-estimer en l’oubliant, l’atmosphère Jupitérienne qui a clôturé, après l’avoir emportée, la victoire électorale du Jouvenceau, surtout ceux qui avaient prétention de douter de son « Programme ». Eliminons les politiciens qui collent à nos T.V. et qui chargent nos consciences de leurs inquiétudes. Aujourd’hui, «  la cocotte explose ». Notre environnement se peint d’interrogations prenant des allures de Doute. Drapés dans un remue-ménage dénonciateur de Ruse, d’Hypocrisie, de Suffisance, nous ne pouvons que constater que le Président Jupiter a des trous à ses vêtements. Les arguties qu’il utilise à l’adresse des Peuples du Monde, comme des jouets à rire ne remplissent plus leur fonction. L’un d’eux, celui du Constat de la faillite, bien qu’œuvre de Tous- mais surtout pas de lui (sic !)- s’avère aujourd’hui obsolète, artificiel, démagogique, mensonger.

L’Écologie qui a pour mission de dénoncer, après les avoir admis, les tares biologiques ou autres de notre Société, s’avère n’être que fantôme, ectoplasme. Témoin Majeur de cette réalité. N. Hulot n’est plus « porteur d’alertes ! ». Il est tout simplement en « Burn out ! ». N’ayant, pour sur, pu résister ni à cette réalité que beaucoup « ignore », ni à sa nuisance et sa suffisance.

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Petit conte de la haine domestiquée..

Par Roland Tell —

Au retour des vacances, il est ici, chaque jour, quelque chaos, parmi les nouvelles qui tombent ! C’est le temps des faits divers crapuleux, où se relatent les derniers crimes, hélas, de plus en plus impunis. Délinquance domestiquée aussi sur le terrain politique, où la Martinique, devenue de plus en plus petite, est en train de se payer deux congrès du MIM, au profit des derniers présidents les plus vieux. Car, de part et d’autre, de jouissances ils ont besoin, au sein de leurs troupes aguerries, où doit se sélectionner une nouvelle engeance, susceptible de fonder la énième indépendance. Pour quelle morale politique ? Pour quel destin des Martiniquais ? Certes, dans les discours entendus, à toute gueule ne convient pas toute parole … d’alliance ! Certes, les deux MIM commencent leur dernière migration politique, ici, sous la protection vigilante de la justice, là, sous le regard nostalgique de la droite.

Que faire ? Faut-il abandonner la CTM, où il est de plus en plus dur de vivre, même si, tout compte fait, le travail territorial, devient plus récréatif, depuis que le TCSP fait rêver les vaches des pâturages lamentinois !

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Les années BUMIDOM en Martinique

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Parler aujourd’hui du BUMIDOM, cet organisme qui a encadré la migration de nombreux Antillais vers la métropole dans les années 1963 à 1981, c’est se risquer sur un terrain miné. Miné par l’idéologie qui veut imposer une lecture univoque, misérabiliste et anticolonialiste du destin de ces personnes de tous âges qui, pour beaucoup, se sont réalisées et même épanouies en métropole ; bien loin d’un exil imposé, voire d’une déportation subie.

Une interprétation plus objective et peu soucieuse de s’inscrire dans un roman nationaliste, soulignera au contraire que le moment du BUMIDOM a correspondu à une phase de développement pour la Martinique. Loin d’être saignée et de dépérir, la Martinique a vu sa population continuer de croître, ses organismes de formation se multiplier (du SMA à l‘Université) accroissant ainsi les compétences et les potentialités…. Bref, ces années furent une manière d’asseoir la départementalisation tant honnie par les idéologues bien installés dans leur statut.

Il est important d’établir un bilan sur le BUMIDOM au moment où la Martinique se trouve à un moment important de son histoire. En faisant preuve de complaisance envers les dérives identitaires, loin de la rendre attractive pour sa propre jeunesse, ce pays crée de la désaffection et de l’exil choisi.

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« Ces personnes sont nos frères, nos sœurs, nos parents »

Nous publions la lettre que vient de remettre au préfet (photo ci-dessus) le Collectif des étudiants étrangers de Mayotte exigeant l’application de l’Etat de droit.

Monsieur le Préfet,

« Nous, le Collectif des étudiants étrangers de Mayotte, vous adressons une requête en urgence en vue de trouver une solution à la situation dramatique qui s’abat sur Mayotte.

Depuis le mois de mars, le bureau de l’immigration et de l’intégration de la Préfecture s’est plié aux pressions d’un groupuscule qui a pris les étrangers pour cible. Depuis fin juillet, le service est totalement fermé si bien que nous pouvons prévoir que dans moins d’une année, toute la population d’origine étrangère vivant sur Mayotte sera en situation irrégulière. Ne pouvant renouveler leur titre de séjour, les étrangers malades ont perdu leur droit à la Sécurité Sociale, les étrangers salariés ont perdu leur travail et sont condamnés à l’emploi dissimulé et à l’exploitation.

Ces personnes sont nos frères, nos sœurs, nos parents. Nous-mêmes, jeunes majeurs et nouveaux bacheliers, nous sommes dans l’incapacité matérielle de finaliser nos dossiers de poursuite d’études malgré les engagements passés.

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21 août 1968 : fin du « Printemps de Prague »

Le Printemps de Prague (en tchèque : Pražské jaro, en slovaque : Pražská jar, nommé ainsi en référence au Printemps des peuples) est une période de l’histoire de la République socialiste tchécoslovaque durant laquelle le Parti communiste tchécoslovaque introduit le « socialisme à visage humain » et prône une relative libéralisation. Il débute le 5 janvier 1968, avec l’arrivée au pouvoir du réformateur Alexander Dubček et s’achève le 21 août 1968 avec l’invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie.

Dubček introduit la liberté de la presse, d’expression et de circulation, dans la vie politique la démocratisation et enclenche une décentralisation de l’économie. Il dote le pays d’une nouvelle Constitution qui reconnaît l’égalité des nations tchèque et slovaque au sein d’une république désormais fédérale. Cette innovation politique sera la seule à survivre à l’intervention soviétique.

Le Printemps de Prague provoque la réaction de l’URSS qui, après l’échec des négociations, envoie tanks et soldats pour imposer une « normalisation ». L’occupation soviétique entraîne des manifestations non violentes et une vague d’émigration parmi la population tchécoslovaque. Gustáv Husák remplace Alexander Dubček à la tête du parti et la plupart des réformes libérales sont abandonnées.

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Jik An bout : séminaire de formation à l’école Îlet Charles des Trois-îlets.

Organisée par Jik An bout, en partenariat avec Radio Fréquence Atlantique (RFA) et l’association AM4.

Programme et Thèmes

  • Vendredi 24 août

8 h 30 : Accueil des participants

9 h – 10 h 30 : Thème 1 – L’économie  au-delà des mots

Modérateur : Olivier CAREME, Responsable du réseau VIV (Village des Initiatives Volontaires)

* Contribution de Robert Roffalet, responsable de coopérative agricole : Les différentes définitions  de l’économie

* Contribution de Antoine Maxime, psycho thérapeute :   Economie et émancipation humaine

10 h 30- 10 h 45 : Pause

10 h 45 – 12 h 30 : Thème 2- Politique  et citoyenneté

Modératrice : Gracienne LAURENCE, militante

* Contribution de Jean ABAUL, Président du Conseil National des Comités Populaires : Les partis politiques et l’idéologie sont-ils obsolètes ?

* Contribution de Olivier JEAN-MARIE, animateur de mouvements citoyens : Qu’en est-il des mouvements citoyens ?

*  Contribution de Steve GADET, Universitaire : Les NTIC, support à l’émancipation ou au conditionnement de l’opinion ?

* Contribution de Alain LIMERY, Porte – Parole du CNCP : Quelles formes de lutte pour la transformation sociale ?

12 h 30 – 14 h 30 : Repas

14 h 30 – 16 h 30 : Thème 3 – L’écologie : Obstacle ou condition du progrès ?

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Étienne Balibar. Pour un droit international de l’hospitalité

Étienne Balibar Pour un droit international de l’hospitalité Le philosophe Etienne Balibar s’insurge contre les violences faites aux migrants,  » que l’histoire jugera sans doute criminelles « . Au nom d’un  » choix de civilisation « , il propose de reconnaître  » l’hospitalité comme un droit fondamental  » s’imposant aux Etats et s’appliquant à ceux qu’il appelle les  » errants « 

Cette tribune reprend et précise des idées que le philosophe a développées le 13 juillet à -Saorge (Alpes-Maritimes), dans le cadre du Festival des passeurs d’humanité de la -vallée de la Roya. –

En Méditerranée, la situation ne cesse de se tendre. Une hécatombe quotidienne, en partie dissimulée. Des Etats instituant ou tolérant des pratiques d’élimination que l’histoire jugera sans doute criminelles. Entre les deux, des initiatives incarnant l’effort de solidarité de la  » société civile  » : villes refuges,  » passeurs d’humanité « , navires de sauvetage trop souvent contraints à la guérilla contre l’hostilité des pouvoirs publics. Cette situation n’est pas sans analogues dans le monde. Mais pour nous, citoyens d’Europe, elle revêt une signification et une urgence particulières.

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Globalisation. L’accaparement des terres, entre Monopoly et colonisation

Les investisseurs internationaux mettent le grappin sur les terres cultivables de la planète. Dans des pays où il n’y a pas de droits de propriété solidement établis, ces achats se traduisent pour les paysans par des expulsions pures et simples.

L’achat de terres par des investisseurs étrangers est l’une des nouvelles formes de la mondialisation. Ce phénomène a pris une ampleur particulière après le boom des prix agricoles de 2007-2008. On parle d’accaparement des terres et en anglais de « land grabbing », un terme plus critique, qui implique l’idée de mainmise.

Une grande opacité entoure les accords et il est donc difficile de mesurer l’ampleur exacte du phénomène. Les deux sources disponibles – soit la base de données Land Matrix établie par l’International Land Coalition et celle de l’ONG Grain – convergent pour estimer que la surface concernée est de l’ordre de 30 à 37 millions d’hectares (soit entre 300 000 et 370 000 km2).

Un enchevêtrement opaque des investissements

Les données de Land Matrix montrent le caractère très généralisé du phénomène. À peu près tous les pays – hormis ceux d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest – sont concernés comme « receveurs ».

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Guyane: les peuples autochtones réclament la reconnaissance de leurs droits

Il ne faut pas que les Journées des Peuples Autochtones (JPA) soient réduites à de simples fêtes de villages », selon Jean-Philippe Chambrier.

La Fédération des Organisations Autochtones de Guyane (FOAG) a revendiqué « une reconnaissance de leurs droits sur ce territoire », lors de la conférence de presse de la Journée internationale des populations autochtones à Cayenne jeudi.

Face « au manque de structures dans les communes de l’intérieur », aux « multinationales de l’or » qui souhaitent s’implanter en Guyane (la Compagnie de la Montagne d’or et Auplata, NDLR) et « aux élus qui savent se déplacer dans les villages amérindiens en période électorale » les organisations autochtones réclament « une reconnaissance de leurs droits sur ce territoire », ont déclaré des représentants de la Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), du collectif des Premières Nations et quelques chefs coutumiers, devant la cinquantaine de sympathisants venus les soutenir.

« Il ne faut pas que les Journées des Peuples Autochtones (JPA) soient réduites à de simples fêtes de villages », a souligné Jean-Philippe Chambrier, président de la FOAG, à l’initiative de ce rassemblement.

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L’Aquarius repart en mer : nous sommes tous #onboardAquarius

L’Aquarius repart en mer, et nous, les 500 signataires, soutenons sa mission. Nous sommes tous #onboardAquarius.
Depuis début juin 2018, tandis que les navires humanitaires sont empêchés de sauver des vies et éloignés de la zone de sauvetage au large des côtes libyennes, la Méditerranée centrale compte au moins 721 nouvelles victimes (chiffre de l’OIM- Organisation Internationale pour les Migrations au 31 juillet).

L’Aquarius, le navire affrété par l’organisation européenne de sauvetage en mer SOS MEDITERRANEE et opéré en partenariat avec Médecins Sans Frontières (MSF), repart en mer car des êtres humains continuent à perdre la vie en tentant de fuir l’enfer libyen. Il repart en mer car le sauvetage est son devoir, sa responsabilité, sa mission et celle des marins à son bord. C’est aussi le devoir de tous les autres bateaux qui naviguent en Méditerranée centrale et de leurs équipages. Aujourd’hui, les navires dédiés à la recherche et au sauvetage d’embarcations en détresse sont en nombre plus insuffisant que jamais.

L’Aquarius repart dans les eaux internationales, au large de la Libye parce qu’il en a le droit et que l’aide qu’il peut apporter est efficace, professionnelle et humaine.

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