Paris, 1983
Dany Laferrière à Paris – Première journée
Je marche
de jour comme de nuit
dans Paris
depuis si longtemps déjà
que je me demande
qui habite l’autre
toujours ému de savoir
qu’un poète nommé Villon
l’a fait avant moi
qu’un libérateur comme Bolivar
y a séjourné en dandy
que mon jeune voisin Jean de la rue Masson
a fêté son vingtième anniversaire jusqu’à l’aube
dans un bistro situé en face
d’une petite place faiblement éclairée.
J’aime savoir qu’il existe une ville
où les femmes aiment marcher de nuit
sans s’inquiéter des ombres et aussi parce qu’on y
trouve une station de métro avant la fatigue.
J’aime flâner dans une ville où les quartiers contrastés
fleurissent au bout de nos rêves.




C’est par un communiqué que le ministère des Outremer l’a fait savoir hier soir. « Le décret déclarant l’état d’urgence, pris le 14 novembre pour 12 jours, a été pris pour contrer une menace immédiate qui concernait prioritairement l’hexagone. Au regard des récentes évolutions annoncées par le Président de la République pour répondre à la menace terroriste, le gouvernement a décidé d’étendre pour une durée de trois mois l’état d’urgence à la Guadeloupe, à la Guyane, à la Martinique, à Mayotte, à La Réunion ainsi qu’à Saint-Barthélemy et Saint-Martin ». . ( Quid du carnaval?)
Des tirs nourris, un centre-ville bouclé et survolé par un hélicoptère: un assaut policier d’ampleur mercredi à Saint-Denis, aux portes de Paris, a visé Abdelhamid Abaaoud, planificateur présumé des attentats qui ont fait 129 morts vendredi.
L’apologie du terrorisme en public peut mener directement à la prison ferme. C’est ce qui est arrivé dimanche à un Montpelliérain. Voici pourquoi.
Introduction
Touchée en plein cœur, la France pleure. Elle pleure ses citoyens assassinés, innocents, victimes d’une violence inouïe et innommable. Parce que la barbarie a encore frappé, la France doit encore se lever.
« Le Figaro »
L’état d’urgence a été décrété le 14 novembre avec effet immédiat sur l’ensemble du territoire métropolitain et en Corse. Il ne s’applique pas aux outre-mer.

Génération mobile, précaire, brillante, exilée, révoltée, désabusée…
A l’heure du centenaire du génocide arménien, le festival Amnésie Internationale, parrainé par Charles Aznavour se tiendra au Trabendo à Paris le 10 novembre.
La publication dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo, de deux dessins relatifs au crash de l’Airbus A321 provoque une vive polémique en Russie. Sur l’une de ces caricatures, on voit des fragments de l’avion tomber sur la tête d’un djihadiste sous le titre: «L’aviation russe intensifie ses bombardements». Dans un autre dessin, sous le titre: «les dangers du low-cost russe», Charlie Hebdo représente le crâne d’une victime disant: «j’aurais dû prendre Air Cocaïne».
Avant les dernières municipales, on n’avait jamais entendu parler de Saillans. Depuis qu’une liste « collégiale », sans tête désignée jusqu’à son dépôt officiel, a remporté le scrutin, ce petit bourg de la Drôme est devenu la capitale de la démocratie participative.
Il est bien loin le temps où le maire d’une commune pouvait régner en autocrate sur son domaine. Ce temps où la population était contrainte d’afficher ou de simuler sa soumission aux autorités en place, ce temps où les opposants étaient honteusement persécutés, ce temps où les élus roitelets contraignaient les employés municipaux à être, en premier lieu, des rabatteurs électoraux où, pire, des exécuteurs de basses œuvres.
Du GONG à l’UPLG, en passant par divers succédanés de la mouvance indépendantiste, « l’abstention révolutionnaire » résuma un positionnement à l’égard de la nation française. Les élections, singulièrement les présidentielles et les législatives n’étaient que l’occasion de montrer symboliquement que nous n’en sommes pas, tout en vaquant par ailleurs à nos occupations civiles, professionnelles ou autres, de ressortissants français. Nous ne pouvions faire comme si nous vivions dans un pays indépendant, sous une autorité politique propre, comme conservée sous cloche. Aucun syndicaliste ou démocrate, fût-il du plus pur nationalisme, n’hésitait à s’appuyer sur certains dispositifs législatifs français, tant qu’ils garantissaient les droits du salarié, certaines libertés démocratiques, les Droits Humains en général. Parce qu’à l’intérieur de ces dispositifs se trouvaient les fruits de la lutte des classes laborieuses d’ici et de France.
Raef Badaoui a obtenu jeudi le prix Sakharov pour la liberté d’expression, décerné par le Parlement européen, selon des sources parlementaires. Animateur du site internet Liberal Saudi Network, Raef Badaoui a été choisi par les chefs de file des groupes politiques du Parlement comme lauréat 2015 de cette prestigieuse récompense, parfois considérée comme l’équivalent européen du prix Nobel de la paix. Raef Badaoui a été préféré aux deux autres nominés pour ce prix : une coalition d’opposants politiques au Venezuela et l’opposant russe assassiné Boris Nemtsov – dont le nom avait été présenté à titre posthume.
Il y a pire que d’être un migrant, c’est d’être un migrant noir. Et il y a pire que d’être un migrant noir, c’est d’être un migrant noir chrétien. Dans l’échelle du malheur des damnés de la mer, il y a, hélas, les damnés des damnés. Et la lecture émotionnelle, politique ou économique de la crise des migrants nous accapare tant qu’elle nous empêche souvent d’entrer dans la vérité des nuances et donc dans la compréhension. Jean-Paul Mari, grand reporter à l’Obs, a parcouru cet Orient compliqué, ses terres arabo-musulmanes et ses rivages méditerranéens pendant plus de trente ans. Il publie les Bateaux ivres*, récit de ses rencontres avec des réfugiés, fuyant les barbares islamistes, la dictature, la guerre. Comme Robiel l’Érythréen et Meylat sa compagne, qui traversent le Soudan jusqu’à la Libye et de-là rêvent d’un bateau sur la Méditerranée jusqu’à l’Europe. « Ils étaient soulagés d’avoir échappé au Soudan, ils ne savaient pas qu’ils entraient dans un monde archaïque et sauvage, celui de la traite des nègres, écrit l’auteur. Pour les musulmans libyens, le Noir est une marchandise dont il doit tirer un profit.