— Par Pierre Morel et Jean-Marc De Jaeger —
Depuis mi-juillet, seules les personnes vaccinées peuvent entrer sur l’île sans motif impérieux et des mesures de confinements étaient déjà en place depuis deux semaines. Peu de touristes étaient donc encore sur place. Mais pour ceux qui avaient décidé de maintenir leur séjour, il va falloir rentrer en métropole. Pas de panique, le préfet ayant indiqué sur Twitter que le retour «pourra s’échelonner sur plusieurs jours, sans date impérative». «Les déplacements depuis ou vers l’aéroport sont autorisés pendant les horaires du couvre-feu», ajoute-t-il.
Les hôtels doivent fermer leurs portes, mais les hébergeurs ne devraient pas mettre leurs clients dehors. Chez Pierre & Vacances par exemple, les deux établissements de l’île ferment mais le groupe nous assure que les voyageurs pourront rester dans leur hébergement jusqu’à trouver un vol pour rentrer en France. Ils se verront proposer un remboursement au prorata de leur occupation dans le logement.
Pour ce qui est des vols, les vacanciers peuvent choisir d’avancer leur vol retour. Là aussi, la plupart des compagnies aériennes font preuve de flexibilité.

Miami – Une perturbation cyclonique dans les Caraïbes, notamment dans les Antilles françaises en Guadeloupe et Martinique, menace de devenir la sixième tempête tropicale de la saison des ouragans dans l’Atlantique, a annoncé lundi le Centre national des ouragans (NHC) des Etats-Unis.
Le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles, a annoncé ce lundi que les commerces seraient fermés à compter de mardi 19 heures, afin d’endiguer une situation «dramatique».
La culture de la canne à sucre, adaptée au climat des Antilles et de La Réunion et résiliente aux cyclones, est structurante pour l’économie de ces territoires. Outre la production de sucre, cette culture alimente la production d’électricité, grâce à la combustion de la bagasse, la production de rhum agricole ou traditionnel, et concourt à l’amendement organique des sols avec la vinasse et les résidus de récolte tels que la paille. Dans les trois départements et régions d’outre-mer (DROM) étudiés par la mission1, la filière canne-sucre-rhum-énergie représente 33,9 % de la surface agricole utilisée et 27 700 emplois directs et indirects, soit 4,92 % de la population active.
(Editorial et Billet de Jik An Bout N° 187)
Selon une étude publiée ce vendredi, les personnes non-vaccinées ont douze fois plus de risques d’être hospitalisées en soins critiques par rapport aux personnes vaccinées
Pass sanitaire étendu aux bars, restaurants et à bord des trains pour les longs trajets, vaccination obligatoire pour les personnels des établissements de santé, suspension du contrat de travail… En raison de la circulation inquiétante du variant Delta sur tout le territoire, de nouvelles mesures sanitaires sont mises en place dès le 9 août 2021 pour freiner une reprise forte de l’épidémie de Covid-19.
Nous avons encore en mémoire l’impressionnant défilé de motards sur l’avenue de Sainte Thérèse, boss en tête drapeau rouge- vert-noir déployé : figuration équivoque d’un bataillon de « patriotes », symbolique d’un « Mada » vision rue ; en définitive,un hymne consacrant un modèle : « nous avons une plus grande légitimité que ceux qui nous arrêtent et ceux qui nous jugent ».C’était il y a deux ans, Monsieur le Maire de Fort-de-France, avec votre bénédiction…
Comme si les braises qui s’enflamment brutalement le soir, en fin de semaine à Fort-de-France ne suffisaient pas, comme si ce brasier qu’on a laissé trop longtemps couver en laissant croire que tout était possible avait franchi un étage supplémentaire, voilà que la maison du Docteur Aliker est incendiée.
La période de juillet-août est connue comme
Pointe-à-Pitre – Sur la plage de la Datcha, au Gosier, commune balnéaire du sud de la Guadeloupe, les vacanciers tentent de garder le sourire malgré le nouveau confinement qui commence mercredi. « C’est différent, mais on va profiter durant la journée », se projette Clara, touriste bretonne de passage pour quinze jours dans l’archipel.
Monsieur Le Président de la République Française,
« Nous, scientifiques, médecins originaires de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de La Réunion et/ou investis dans ces territoires, appelons les Guadeloupéens, les Guyanais, les Martiniquais et les Réunionnais et tous ceux qui y vivent, à se faire vacciner au plus vite contre la Covid compte tenu de la catastrophe sanitaire dans laquelle nous sommes.
Actuellement seuls 16 % des Martiniquais ont une couverture vaccinale totale et 21 % d’entre eux ont reçu une seule dose.
Peu importe que nous soyons pour ou contre la vaccination et une « solution martiniquaise » à la crise sanitaire dont la réponse aux yeux de certains serait une évolution statutaire de nature à instaurer un pouvoir local . Faut il alors remettre sur le tapis la question statutaire ?… Ce n’est plus le sujet dans l’immédiat tant le terrain s’avère miné… . Tout simplement parce que la question du statut revêt dans le contexte actuel une connotation par trop négative à mon sens aux yeux du peuple, et ne saurait donc être la panacée au malaise identitaire actuel. Cette problématique statutaire est devenu hors sujet du fait de la défiance de la population envers la classe politique, et qui se trouve aujourd’hui renforcée par l’immixion de la violence au sein de la société martiniquaise . Nous avions tantôt mis en garde contre le scénario du pire en Martinique à savoir la montée des tensions sociales et de l’extrémisme. Ainsi pour la troisième fois de violentes émeutes et affrontements avec les forces de l’ordre ont de nouveau éclaté hier soir (samedi 31 juillet) à Fort de France, après une manifestation contre le couvre feu et l’obligation vaccinale.
Les patients complètement vaccinés représentent, eux, 7% des admissions à l’hôpital, selon une étude du service statistique des ministères sociaux réalisée entre le 31 mai et le 11 juillet. De plus, le variant Delta génèrerait plus de cas graves. 
Le guitariste guadeloupéen Jacob Desvarieux, mort vendredi à 65 ans des suites du Covid-19, était l’un des fondateurs du groupe Kassav’, monument aux Antilles qui a connu un énorme succès dans les années 80 en mélangeant des musiques locales pour créer un style, le zouk. De santé fragile depuis une greffe rénale, le musicien avait été hospitalisé le 12 juillet à Pointe-à-Pitre après avoir été contaminé par le coronavirus. Parmi les nombreuses réactions à son décès, celle du judoka guadeloupéen Teddy Riner, qui a rendu hommage à « une immense voix des Antilles », tandis que l’ancienne ministre Christiane Taubira, originaire de Guyane, disait sa tristesse, se remémorant « sa voix, sa dégaine, son talent, sa joie, ce sourire, cette inclinaison de la tête et même sa salopette des débuts ». « Les Antilles, l’Afrique et la musique viennent de perdre l’un de ses plus grands Ambassadeurs. Jacob grâce à ton art, tu as rapproché les Antilles à l’Afrique. Dakar où tu as vécu te pleure. Adieu l’ami », a tweeté le chanteur sénégalais Youssou Ndour. – Interroger les origines – « Au départ, c’était un laboratoire: nous cherchions à trouver une bande-son qui fasse la synthèse de toutes les traditions et sons antérieurs, mais qui soit exportable partout », avait raconté le musicien au journal Libération en 2016.
— Par Thibault Lefèvre, Radio France —
Paris – La Réunion et la Martinique s’apprêtent à reconfiner face à la hausse fulgurante des cas de Covid-19, une situation qualifiée jeudi de « dramatique » par Jean Castex qui regrette les « rétifs à la vaccination », et trois premiers patients seront transférés samedi de Fort-de-France à Paris.
Les « signes vitaux » de la planète s’affaiblissent sous les coups de l’économie mondiale, ont mis en garde mercredi des scientifiques de premier plan, s’inquiétant de l’imminence possible de certains « points de rupture » climatiques
Pour la défense des libertés, pour le respect de nos droits fondamentaux
La Martinique se retrouve de nouveau dans la mouise avec le couvre feu et un quatrième confinement vu la progression de la pandémie et la pression qu’elle fait subir au système hospitalier. La triste réalité s’impose désormais à nos yeux, car comment imaginer un tel scénario il y a encore peu de temps ? Ne rêvons pas à un retour à la normale de sitôt. La crise provoquée par le coronavirus n’est pas un mauvais moment à passer, c’est un changement d’ère pour la Martinique. Nous voici une nouvelle fois immergés dans le présent par des crises sanitaires, identitaires, économiques, sociales, qui se superposent et se répètent dirait on à l’infini et ce sans que ayons la moindre prise sur les événements … A tel point d’ailleurs qu’on ne peut plus vraiment parler de crises, mais d’un état permanent qui nous plonge dans la déprime et rend difficile toute projection dans l’avenir.